Se couper du monde ou le regarder en face ?
Publié : 12 novembre 2016, 09:09
C'est une question que je pose.
Lors de la dernière séance de groupe de méditation à l'IEB à Paris, pendant le moment le partage, nous avons été plusieurs à témoigner de notre ressenti douloureux devant les souffrances diverses et agressions propres au monde qui nous entour et que nous percevons, accrues au travers des médias. Que ce soit le drame des réfugiés, la violence islamiste, les luttes basses et affligeantes de nos politiques en France pour avoir le pouvoir, l'élection de Donald Trump qui suscite bien des inquiétudes, les tensions croissantes entre Russie et Etats Unis, le chômage, l'insécurité et les incivilités croissantes, le terrorisme etc...
Nous avons bien conscience que tout cela est amplifié et tronqué par les médias qui ne nous abreuvent en général que de choses mauvaises, de mauvaises nourritures, que ce soit actualités systématiquement dramatiques ou télé-réalité avilissantes aussi bien pour ceux qui produisent que pour ceux qui participent ou regardent.
Toutefois nous nous sommes posé la question, faut-il se couper totalement du monde comme le faisaient autrefois des ermites du passé dans des cavernes ou au sein de forêts, ou accepter courageusement de regarder la souffrance du monde en face, avec compassion ? Qu'est ce qui est le plus profitable ? Y a t-il une réponse unique ? Peut-on même ce coupé du monde à notre époque alors que c'était davantage possible par le passé ?
Thích Nhất Hạnh fait remarqué qu'il faut chercher les bonnes nourritures, y compris visuelles, spirituelles, auditives, ce qui est guérissant, nourrissant, mais il est aussi en faveur d'un bouddhisme intervenant dans le monde, et indique que nous sommes porteurs en nous des souffrances de notre société. Pas seulement de nos souffrances individuelles. Et que nous devons chercher à nos apaiser à nous nourrir à nous guérir pour apaiser, nourrir et guérir notre société.
C'est quelque chose que j'ai ressenti il y a quelques jour avec acuité. Un accumulation sur le temps long de nouvelles de ci et de là me donnant l'impression que mon pays va de plus en plus mal, que notre culture, notre langue, nos richesses culturelles, nos valeurs, sombrent, qu'il y a peut être derrière tout cela des personnes ou des groupes malveillants et agissant dans ce sens. Je vois nos politiques, leurs trahisons, leur corruptions... Je sais bien que c'est attachement, appropriation etc... mais je ne peux nier un ressenti, surtout que, comme le Bouddha, j'ai un fils qui va grandir et vivre dans ce monde. Et il part déjà avec quelques handicaps psychiques.
Et j'étais en colère. Tout comme, dans une moindre mesure évidemment pour moi évidemment, Thích Nhất Hạnh était en colère, quand jeune moine il voyait son pays, le Vietnam, crouler sous les bombes des américains et les gens mourir autour de lui dans une guerre absurde au nom d’intérêts étrangers. Le tout premier texte de Thích Nhất Hạnh portait justement sur cette colère.
Et donc lors de notre dernière méditation de groupe, l'un de nous, entre autre, un citoyen franço-américain, a fait part de sa profonde souffrance devant l’élection de Mr Trump, son angoisse au regard de l'image terriblement égocentrique et inquiétante e cet homme, ses propos discriminatoires, le pouvoir qu'il avait maintenant etc...
Nous nous sommes donc demandé, sans spécialement chercher de réponse, en laissant la question ouverte, si il était bon d'ignorer sciemment toute cette actualité, de se couper du monde, ou pas...
Après tout le Bouddha Shakyamuni a marché parmi les hommes, à rencontré de la violence, a vu des guerres, on a essayé de le tuer et il a voulu faire quelque chose, agir à sa façon. Peut être devons nous aussi avoir ce courage, regarder la violence du monde en face, accepter de la voir même si elle nous déstabilise et peut perturber notre progression sur la voie, ou peut être nous en servir pour avancer encore mieux... qu'en pensez vous ?
Lors de la dernière séance de groupe de méditation à l'IEB à Paris, pendant le moment le partage, nous avons été plusieurs à témoigner de notre ressenti douloureux devant les souffrances diverses et agressions propres au monde qui nous entour et que nous percevons, accrues au travers des médias. Que ce soit le drame des réfugiés, la violence islamiste, les luttes basses et affligeantes de nos politiques en France pour avoir le pouvoir, l'élection de Donald Trump qui suscite bien des inquiétudes, les tensions croissantes entre Russie et Etats Unis, le chômage, l'insécurité et les incivilités croissantes, le terrorisme etc...
Nous avons bien conscience que tout cela est amplifié et tronqué par les médias qui ne nous abreuvent en général que de choses mauvaises, de mauvaises nourritures, que ce soit actualités systématiquement dramatiques ou télé-réalité avilissantes aussi bien pour ceux qui produisent que pour ceux qui participent ou regardent.
Toutefois nous nous sommes posé la question, faut-il se couper totalement du monde comme le faisaient autrefois des ermites du passé dans des cavernes ou au sein de forêts, ou accepter courageusement de regarder la souffrance du monde en face, avec compassion ? Qu'est ce qui est le plus profitable ? Y a t-il une réponse unique ? Peut-on même ce coupé du monde à notre époque alors que c'était davantage possible par le passé ?
Thích Nhất Hạnh fait remarqué qu'il faut chercher les bonnes nourritures, y compris visuelles, spirituelles, auditives, ce qui est guérissant, nourrissant, mais il est aussi en faveur d'un bouddhisme intervenant dans le monde, et indique que nous sommes porteurs en nous des souffrances de notre société. Pas seulement de nos souffrances individuelles. Et que nous devons chercher à nos apaiser à nous nourrir à nous guérir pour apaiser, nourrir et guérir notre société.
C'est quelque chose que j'ai ressenti il y a quelques jour avec acuité. Un accumulation sur le temps long de nouvelles de ci et de là me donnant l'impression que mon pays va de plus en plus mal, que notre culture, notre langue, nos richesses culturelles, nos valeurs, sombrent, qu'il y a peut être derrière tout cela des personnes ou des groupes malveillants et agissant dans ce sens. Je vois nos politiques, leurs trahisons, leur corruptions... Je sais bien que c'est attachement, appropriation etc... mais je ne peux nier un ressenti, surtout que, comme le Bouddha, j'ai un fils qui va grandir et vivre dans ce monde. Et il part déjà avec quelques handicaps psychiques.
Et j'étais en colère. Tout comme, dans une moindre mesure évidemment pour moi évidemment, Thích Nhất Hạnh était en colère, quand jeune moine il voyait son pays, le Vietnam, crouler sous les bombes des américains et les gens mourir autour de lui dans une guerre absurde au nom d’intérêts étrangers. Le tout premier texte de Thích Nhất Hạnh portait justement sur cette colère.
Et donc lors de notre dernière méditation de groupe, l'un de nous, entre autre, un citoyen franço-américain, a fait part de sa profonde souffrance devant l’élection de Mr Trump, son angoisse au regard de l'image terriblement égocentrique et inquiétante e cet homme, ses propos discriminatoires, le pouvoir qu'il avait maintenant etc...
Nous nous sommes donc demandé, sans spécialement chercher de réponse, en laissant la question ouverte, si il était bon d'ignorer sciemment toute cette actualité, de se couper du monde, ou pas...
Après tout le Bouddha Shakyamuni a marché parmi les hommes, à rencontré de la violence, a vu des guerres, on a essayé de le tuer et il a voulu faire quelque chose, agir à sa façon. Peut être devons nous aussi avoir ce courage, regarder la violence du monde en face, accepter de la voir même si elle nous déstabilise et peut perturber notre progression sur la voie, ou peut être nous en servir pour avancer encore mieux... qu'en pensez vous ?