Karma collectif

Robi

davi a écrit :
Robi a écrit :
davi a écrit : Le bouddhisme indique que le soi est une entité permanente, incomposée, autosuffisante.
Non, c'est tout le contraire, le bouudhisme indique que le soi est impermanent, composé et dépendant.
davi a écrit :Pas en ces termes, certainement pas. Sinon source, merci.
Parabole du char. Les cinq agrégats, etc...
Certainement que si: le samsara c'est bien la pérégrination du soi, et le karma ses actes et conséquences, les renaissances aussi... Tout cela parle de l'ego du soi du moi
Donc quand la vue d'un soi indépendant est éradiquée, ça donne quoi ?
ça donne la vue d'un soi dépendant et impermanent. C'est la vue juste de la réalité relative (je l'ai déjà expliqué... Lors de son éveil le Bouddha a distingué 2 réalités relative et absolue et la réalité relative il en a distingué qu'elle peut être vue de façon erronée ou juste. La réalité absolue n'étant approchable que par la vue juste.)
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davi
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Et donc on continue nos pérégrinations au sein du samsara ? Ça devrait puisque le soi existe, en dépendance d'après toi...
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
Robi

davi a écrit :Et donc on continue nos pérégrinations au sein du samsara ? Ça devrait puisque le soi existe, en dépendance d'après toi...
Le soi est une construction mentale (en dépendance des agrégats) on y met fin si on met fin à cette construction, c'est le nirvana.
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davi
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C'est donc une vue, une vue de l'esprit, rien d'autre.
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
Robi

davi a écrit :C'est donc une vue, une vue de l'esprit, rien d'autre.
Que ce soit une vue de l'esprit ne veut pas dire qu'elle n'existe pas. Tous les phénomènes (y compris psychiques) existent en dépendance selon le bouddhisme.
Compagnon

Donc quand la vue d'un soi indépendant est éradiquée, ça donne quoi ?

Un avant-gout de l'Eveil ?

Un conseil Davi : cherche pas toi même les réponses à tes questions dans des textes de maîtres ou de moines reconnus, d'abord, et ensuite expérimente personnellement pour voir si ce qu'ils disent est vrai ou non. C'est ce que le Bouddha encourage à faire, ne croire personne par principe, pas même lui, tout passer au feu de sa propre expérience et ne conserver que ce que l'on a soi même expérimenté comme vrai.

Est ce que tu vas aller demander des conseils de décoration d'intérieur à un charcutier ?
ted

davi a écrit : Il faut vraiment éviter d'employer le mot "soi" pour autre chose au risque de perdre le pratiquant bouddhiste sincère.
jap_8
Compagnon

A propos du Karma collectif j'ai trouvé cela ce matin

La loi de causalité
Par Vénérable Tich Thien Châu
Buddhaline

....2. D’autres questionnent :

Selon la loi de causalité, chacun récolte ce qu’il a semé. Autrement dit, quand le père commet une faute, il n’appartient pas au fils de la réparer, et inversement.
Pourtant on voit couramment le père supporter les fautes des enfants ou vice-versa où en est donc la justice ?


Réponse : Le Bouddha a enseigné dans ses soutras qu’il y a en vérité deux sortes de karma, le karma individuel et le karma collectif.

Le karma individuel ne concerne que l’individu en question. Par exemple, quelqu’un qui étudie bien acquiert beaucoup de connaissances pour lui seul. Quelqu’un qui mange bien, sera rassasié, lui seul, et personne d’autre. Celui qui travaille bien, réussira par contre s’il est paresseux, il s’attendra à des échecs et des déboires.
Le karma collectif concerne un groupe d’individus, vivant dans une même situation. Pour ne citer qu’un exemple, durant la guerre du Viêt-nam, tout un peuple a souffert sans distinction de classes sociales. Si, par contre, l’on a la chance de vivre parmi un peuple riche, chacun peut profiter de sa part de bonheur matériel. Ainsi vivant dans une même famille, une même société, les individus ont un dénominateur commun dans leur karma.
Les livres anciens disent : "Une personne qui accomplit une bonne action fait profiter de son geste des milliers d’autres personnes, un arbre fleuri embaume tout le jardin.".
...

jap_8

Ce qui rejoint les causes multiples de tout et la vacuité. Notre karma n'est ni individuel/autonome/indépendant ni uniquement le fruit des pensées, paroles et actes initiées par nous seul.
Ce qui est logique après tout, il y a un effet "réaction en chaîne", lorsque nous causons du tort à quelqu'un celui ci peu réagir négativement, par vengeance, hors il n'en aurait rien fait si nous avions agît correctement. Donc notre karma nous nuit et pousse l'autre aussi à nous nuire tout en nous nuisant.
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jules
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Personnellement j'ai un peu de mal avec cette notion de karma collectif.

Imaginons trois individus. Ils décident de faire un cambriolage. Le premier a l'appât du gain, le deuxième veut faire comme les copains, et le troisième trouve cela amusant. Maintenant imaginons que lors de ce cambriolage ils soient interceptés par la police et mis en prison. N'est-ce pas clair que cette punition ne sera pas vécue pareillement par chacun des trois ?
N'en sera-t-il pas de même concernant l'exemple donné dans ce texte au sujet de la souffrance d'un peuple ? Cette souffrance ne sera-t-elle pas pour chacun vécue différemment, entre celui par exemple qui a des enfants et celui qui n'en a pas, entre celui qui égoïstement garderait pour lui un sac de riz de dix kilos découvert miraculeusement et celui qui le partagerait, entre celui qui se plaindrait constamment et le stoïque, entre un Bouddha et un être ordinaire etc. etc. ?
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jules
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De plus, il est vrai qu'un acte personnel implique les autres, mais selon la manière dont cet acte sera accueilli par chaque individu concerné, les répercussions seront-elles semblables pour tous les individus ?
N'est-ce pas que si ces répercussions étaient semblables on ne pourrait plus parler de Bouddhas et d'êtres ordinaires ?
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