L'humanité du Bouddha
Publié : 26 mars 2017, 07:23
Bonjour ![Souriant :)](./images/smilies/icon_e_smile.gif)
Ayant entrepris la lecture du petit livre de Walpola Rahula sur les enseignements du Bouddha selon les textes les plus anciens, dans un des premiers chapitres il est rappelé à fort juste titre que le bouddhisme (qu'on le considère comme une religion, une philosophie, une spiritualité) a ceci d'exceptionnel parmi les autres traditions spirituelles du monde, qu'il est la seule tradition (d’après l'auteur) ou le fondateur (ici Siddharta Gautama) est un homme du début à la fin et ne prétend pas être autre chose, même par delà la mort.
Cela me rappelle un des raisons qui me fait apprécier la voie du Bouddha : l'accessibilité de son fondateur en tant qu'humain. Dans l'absolu, même si Siddharta Gautama était un homme exceptionnel, le plus grand bouddha de notre ère, le Bouddha, il est un homme comme vous et moi. Et cela le rend accessible je trouve, on peut dans une certaine mesure s'identifier à lui. Il a connu tout ce que nous connaissons : naissance, vie, souffrance, maladie, mort. Il n'est pas divin ou semi-divin. Pour reprendre le même genre de terminologie que le christianisme, il est de même nature que nous. Et n'en a jamais changé.
Même si au file du temps certain on voulu en faire un être quasi-divin bon gré malgré.
Certes la voie qu'il propose est difficile mais au moins on voit qu'elle est réalisable par une humain tout ce qu'il y a de plus humain, et ce par lui-même et non grâce à une aide extérieure non-humaine comme une divinité. Certes le bouddhisme tibétain par exemple prend appui sur l'aide d'êtres divins comme protecteurs ou gardiens ou guides mais au final ce ne sont que des aides, ils ne peuvent pas faire de vous un bouddha si vous ne faites pas l'effort vous même.
Si je compare avec ce que je connais le mieux, Jésus, il y a eu après sa mort de nombreux débat parfois douloureux sur sa nature : divine, semi-divine, semi-humaine, humaine, vraiment là, corps illusoire etc... Et il y a des ambiguïtés sur ce qu'il était, Fils de l'Homme, Fils de Dieu. Comme le disait en plaisantant un de mes enseignants en fac, pour l'hérésie arienne par exemple Jésus est un surhomme, un "superman" a qui Dieu a donné des "super-pouvoirs", ce qui était bien plus compréhensible pour les païens germanique qu'Arius évangélisait. Je trouve que le christianisme a finit pas tellement idéaliser le personnage de Jésus, tellement voulu en faire un être presque éthéré, que cela l'a coupé de la proximité d'avec l'humain. On refuse officiellement de trop parler de son coté bon vivant, d'une éventuelle vie de famille, etc...
Hors ce n'est pas le cas du Bouddha. On parle de sa vie de famille, de son, épouse, de son fils, etc...
J'ai le plus grand respect pour un être comme Jésus de Nazareth mais bien que je me doute qu'il était aussi humain que vous ou moins (blasphème pour certains), même si son humanité pointe parfois dans les évangiles (colère, peur, amertume), je me sens plus proche de Siddharta Gautama. Et cela facilite grandement je trouve la confiance dans le Dharma qu'il enseigne. On peut se dire : c'est sortie de la tête et de l'expérience de quelqu'un "comme moi" en quelque sorte. Cela appui fortement l'idée que je suis capable de faire comme lui (dans une certaine mesure). Mais qui oserait se dire qu'il est réellement capable de faire "comme Jésus" ? Même Saint Pierre demanda à être crucifié la tête en bas par humilité, refusant de mourir comme son maître, s'estimant indigne d'un tel honneur.
Vous saisissez ?
Et je trouve dommage pour l'Eglise qu'avec le temps on ai petit à petit désincarné, déshumanisé Jésus, je crois qu'a la longue cela a coupé l'Eglise de ses fidèles.
Voila![Souriant :)](./images/smilies/icon_e_smile.gif)
![Souriant :)](./images/smilies/icon_e_smile.gif)
Ayant entrepris la lecture du petit livre de Walpola Rahula sur les enseignements du Bouddha selon les textes les plus anciens, dans un des premiers chapitres il est rappelé à fort juste titre que le bouddhisme (qu'on le considère comme une religion, une philosophie, une spiritualité) a ceci d'exceptionnel parmi les autres traditions spirituelles du monde, qu'il est la seule tradition (d’après l'auteur) ou le fondateur (ici Siddharta Gautama) est un homme du début à la fin et ne prétend pas être autre chose, même par delà la mort.
Cela me rappelle un des raisons qui me fait apprécier la voie du Bouddha : l'accessibilité de son fondateur en tant qu'humain. Dans l'absolu, même si Siddharta Gautama était un homme exceptionnel, le plus grand bouddha de notre ère, le Bouddha, il est un homme comme vous et moi. Et cela le rend accessible je trouve, on peut dans une certaine mesure s'identifier à lui. Il a connu tout ce que nous connaissons : naissance, vie, souffrance, maladie, mort. Il n'est pas divin ou semi-divin. Pour reprendre le même genre de terminologie que le christianisme, il est de même nature que nous. Et n'en a jamais changé.
Même si au file du temps certain on voulu en faire un être quasi-divin bon gré malgré.
Certes la voie qu'il propose est difficile mais au moins on voit qu'elle est réalisable par une humain tout ce qu'il y a de plus humain, et ce par lui-même et non grâce à une aide extérieure non-humaine comme une divinité. Certes le bouddhisme tibétain par exemple prend appui sur l'aide d'êtres divins comme protecteurs ou gardiens ou guides mais au final ce ne sont que des aides, ils ne peuvent pas faire de vous un bouddha si vous ne faites pas l'effort vous même.
Si je compare avec ce que je connais le mieux, Jésus, il y a eu après sa mort de nombreux débat parfois douloureux sur sa nature : divine, semi-divine, semi-humaine, humaine, vraiment là, corps illusoire etc... Et il y a des ambiguïtés sur ce qu'il était, Fils de l'Homme, Fils de Dieu. Comme le disait en plaisantant un de mes enseignants en fac, pour l'hérésie arienne par exemple Jésus est un surhomme, un "superman" a qui Dieu a donné des "super-pouvoirs", ce qui était bien plus compréhensible pour les païens germanique qu'Arius évangélisait. Je trouve que le christianisme a finit pas tellement idéaliser le personnage de Jésus, tellement voulu en faire un être presque éthéré, que cela l'a coupé de la proximité d'avec l'humain. On refuse officiellement de trop parler de son coté bon vivant, d'une éventuelle vie de famille, etc...
Hors ce n'est pas le cas du Bouddha. On parle de sa vie de famille, de son, épouse, de son fils, etc...
J'ai le plus grand respect pour un être comme Jésus de Nazareth mais bien que je me doute qu'il était aussi humain que vous ou moins (blasphème pour certains), même si son humanité pointe parfois dans les évangiles (colère, peur, amertume), je me sens plus proche de Siddharta Gautama. Et cela facilite grandement je trouve la confiance dans le Dharma qu'il enseigne. On peut se dire : c'est sortie de la tête et de l'expérience de quelqu'un "comme moi" en quelque sorte. Cela appui fortement l'idée que je suis capable de faire comme lui (dans une certaine mesure). Mais qui oserait se dire qu'il est réellement capable de faire "comme Jésus" ? Même Saint Pierre demanda à être crucifié la tête en bas par humilité, refusant de mourir comme son maître, s'estimant indigne d'un tel honneur.
Vous saisissez ?
Et je trouve dommage pour l'Eglise qu'avec le temps on ai petit à petit désincarné, déshumanisé Jésus, je crois qu'a la longue cela a coupé l'Eglise de ses fidèles.
Voila
![Souriant :)](./images/smilies/icon_e_smile.gif)