Vimalakirti

Compagnon

Vimalakīrti, du sanskrit signifiant "la renommée immaculée" (vimala, adj.: pur, immaculé, clair, limpide; kīrti, n.f.: mention, renommée, gloire).

Vimalakīrti, selon le texte du Grand Véhicule qui porte son nom "Le Soutra de l'enseignement de Vimalakīrti", était un personnage influent et célèbre de l'époque du bouddha Shakyamuni. Il'était le représentant le plus influent des bouddhistes pratiquants laïcs. Il n'est néanmoins pas mentionné dans les textes du canon pâli.

Vimalakīrti pratiquait la voie du bodhisattva du courant mahāyāna dans la société, habillé comme des gens ordinaires, vivant en famille dans la ville (Vaisali, actuelle Basarh, 40 km au nord-ouest de Patna), mais son niveau était si élevé et son intelligence était si brillante qu'aucun disciple du Bouddha Shākyamouni n'était digne d'être son interlocuteur, seul le bodhisattva mahâsattva Mañjuśrī était capable de discuter avec lui sur la méthode non dualiste concernant le sens le plus profond du bouddhisme.

Le sutra de Vimalakirti (Vimalakīrtinirdeśa sūtra) montre à merveille son incroyable érudition ainsi que les pouvoirs surnaturels extraordinaires de sa servante.

Sūtra de Vimalakirti

Le « Sūtra de Vimalakīrti » (chinois simplifié : 《维摩诘经》 ; chinois traditionnel : 《維摩詰經》 ; pinyin : wéimójié jīng) est considéré comme l'un des textes les plus profonds du Bouddhisme Mahāyāna.

Le titre sanscrit original est Vimalakīrtinirdeśasūtra (विमलकीर्ति-निर्देश-सूत्र), en français « Sûtra de l'enseignement de Vimalakîrti ». Il en existe des versions en chinois, en Chine, au Japon (Hyakumantō Darani), ainsi qu'en tibétain.

Ce sûtra expose les principes essentiels du bouddhisme Mahāyāna, en particulier la notion de non-dualité.

Dans ce document de très haute tenue littéraire, l'enseignement est délivré aux principaux disciples du Bouddha par l'intermédiaire de Vimalakīrti, un disciple laïc du Bouddha. Vimalakīrti leur expose en détail la doctrine de la vacuité, Shunyata, répond à de multiples questions et finit par répondre par le silence qui dit tout.

Les trois principales traductions en chinois sont :

《维摩所诘说经》 / 《維摩詰所說經》, wéimójié suǒshuō jīng (trad. Kumārajīva).
《说无垢称经》 / 《說無垢稱經》, shuō wúgòuchēng jīng (6 fasc. trad. Xuanzang)
《佛说维摩诘经》 / 《《佛說維摩詰經》, fóshuō wéimójié jīng (2 fasc. trad. Lokakṣema).

Traductions en français

L'Enseignement de Vimalakîrti (Vimalakīrtinirdeśa), traduction en français par Étienne Lamotte, Université catholique de Louvain, Institut Orientaliste, Louvain-la-neuve, 1987.
Soûtra de la Liberté inconcevable, Trad. Patrick Carré, Ed. Fayard, 2000.

PS : bon je l'ai trouvé sur Ebay à un prix raisonnable et acheté.
ted

Ca a l'air sympa. <<metta>>

Un extrait :
Préface

Or donc, le « Soútra de l’Inconcevable selon Vimalakirti » designe une merveille absolue qui, allée au terme de l'invisible, accomplit toute transformation : un abime de mystere que les signes ni les mots ne peuvent sonder ; un Eveil qui, par delá les trois vides, ne releve plus de la decision des deux véhicules inférieurs et transcende la superficialité de toutes les categories en se coupant des objets de la pensée discriminante. Ó immensité inactive par quoi rien ne reste non fait ! Tel quel sans qu’on sache pourquoi : voila l’inconcevable.

En effet, la sagesse des êtres sublimes ne connait rien mais illumine chaque détail du multiple ; le corps absolu n’a pas d’apparence mais correspond à toutes les formes dans leur diversité ; la rime supréme est silencieuse meme si les textes du mystere se propagent en tous lieux ; et, enfin, les imprévisibles moyens habiles ignorent les délibérations bien que leur mouvement consiste a s’adapter aux réalités vulgaires.

« Cela » peut donc libérer tous les horizons, se dévouer aux autres en ouvrant leur esprit et profiter au monde sans jamais oeuvrer a partir d’un soi. En « cela » percevant sensibilité et illumination, les égarés parlent de sagesse et, voyant « cela » s’adapter a toutes les formes, ils lui prêtent des corps ; au vu des textes du mystere, ils évoquent sa parole et, face a ses mouvantes métamorphoses, ils imaginent des méthodes habiles.

L’E'veil culmine a l’infini : comment, avec ses formes et ses mots, la sagesse expédiente pourra-telle décrire ce paysage spirituel ? Or nous autres, êtres animés, nous dormons depuis si longtemps que si nul ne parle, nous ne nous réveillerons jamais. L’Eveil ne se parcourt pas en solitaire, et il revient à l’homme de le propager. Voila pourquoi le Tathägata mande Maüjushri dans un autre espace et Vimalakirti dans un autre monde pour qu’ils se retrouvent ä Vaishäli et ensemble proclament cet Eveil, ainsi que le présent ouvrage le met en lumiére.

Dans ce soütra, on trouvera toutes les pratiques rassembiées sous l’égide de la sagesse expédiente et toutes les racines de bien plongées dans les six vertus transcendantes ; le texte est dominé par la bienveillance et la compassion pour nous dégager de l’erreur et de l’obscurité, et il parle sans dualité pour exprimer le plus haut principe : ces quatre points constituent le fondement de l’inconcevable. Quant à emprunter des trones au Roi Lampe, mendier du riz au pays des Parfums, cueillir un milliard de mondes et faire entrer tous les corps célestes dans une petite chambre, voila ses activités.

La porte obscure est difficile à ouvrir et la réponse des étres sublimes n’est pas toujours la méme. Sans fondement, il n’est pas moyen de laisser pleuvoir les activités ; sans activités, pas moyen de manifester le fondement. Bien que différents, fondement et activités ne font qu’un dans l’inconcevable. C’est pourquoi le Bouddha ordonna ä son assistant d’intituler ainsi ce soûtra.
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yves
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oui à ce qui est
tout change
tout est maintenant
être tout
amour
Compagnon

C'est drôle il y a des accent ésotériques et poétiques d'une part et aussi d'autre part une envolé transcendante qui me fait penser eu Sutra du Coeur de la Perfection de la Sagesse. Cette tendance à aller toujours plus loin, au delà ...
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