Tu devrais peut-être, lacher temporairement le Nianfo et reprendre de façon intensive anapanasati et samatha.Compagnon a écrit : ↑08 juin 2017, 21:20Un peu comme des "programmes" ou des "logiciels" automatiques préprogrammés, rentrés dans le disque dur de notre flux de conscience, et dont on a oublié qu'ils ont été implantés, résultat ils se déclenchent automatiquement et nous font réagir d'une telle façon plutôt qu'une autre. On réagis d'une certaine façon mais on ne sait pas pourquoi on le fait.
C'est plus explicite là ?
Là, tu t'apercevrais qu'à chaque réaction de ta part que tu crois spontanée, automatique, inconsciente, naturelle, incontrôlable, il y a en réalité une petite fenêtre très brève, d'environ 1/4 de seconde, où tu peux arrêter le processus. C'est fugitif. Ca peut passer inaperçu si on est pris par surprise, d'où la nécessité de développer une sorte d'inertie mentale stable. C'est une faculté qui donne l'impression que ton petit quart de seconde dure beaucoup plus longtemps.
Ce quart de seconde, c'est lui qui fait la différence entre celui qui passe à l'acte et celui qui, in extremis, ne presse pas la détente ou ne donne pas le coup de couteau.
Ce quart de seconde existe pour tous les actes. C'est un pur moment de libre-arbitre. C'est notre véritable liberté. On peut l'observer aussi en rêve, juste au moment de perdre ou pas la lucidité du rêveur, de perdre le citta subtil d'observation, et d'être emporté par le rêve, qu'on vivra alors comme s'il était une réalité.
Si tu n'as pas conscience de cette petite fenêtre, si tu penses que tes réactions sont des automatismes, conditionnés par tes vies antérieures (ou par ton enfance, ou par un hypnotiseur, etc... ) c'est que tu n'as pas assez développé samatha, le calme mental stable. C'est tout.
A ma connaissance, même les pratiquants de la terre pure pratiquent le calme stable en pratique secondaire. Et s'ils ne le font pas, c'est que la récitation agit comme un mantra et conduit aussi au calme stable.
Tant que le pratiquant ne constate pas cette petite fenêtre fugitive de libre-arbitre d'1/4 de seconde environ, avant chaque acte, il devrait persévérer dans sa pratique, quelle qu'elle soit. C'est juste mon avis.
Et bien sûr, on a beau développer le calme mental stable au dojo, si notre esprit est trop agité dans les activités quotidiennes, le calme du dojo va s'évaporer à la première contrariété. C'est pas ça le calme stable. Il doit s'élargir en dehors de la méditation formelle, comme une onde sur l'eau.