Pourquoi ça nous arrive à nous ?
Publié : 24 novembre 2017, 20:14
Les événements qui se passent dans le monde et qui nous impactent directement ou indirectement, sont-ils reliés à notre karma ?
Cependant une note [de qui ?] indique ceci :En une occasion, le Fortuné séjournait à Rājagaha, dans la forêt de bambous, au sanctuaire des écureuils. En cette occasion-là, le vagabond spirituel Moḷiya Sīvaka vint voir le Fortuné et échangea avec lui des salutations courtoises. Après cet échange de salutations amicales et de courtoisies, il s'assit d'un côté. Alors qu'il était assis là, il dit:
— Sieur Gotama, il y a des renonçants & brahmanes qui soutiennent l'opinion, la vue suivante: 'Tout ce dont un individu fait l'expérience, que ça soit agréable, désagréable ou neutre, tout cela est conditionné par les actions passées'. Qu'est-ce que Sieur Gotama déclare à ce sujet?
— À cause de [désordres au niveau de] la bile, Sīvaka, certains types de sensations apparaissent. On peut savoir par soi-même que cela se produit, et dans le monde également, cela est accepté comme étant vrai. À cause [de désordres au niveau] du flegme, certains types de sensations... [de désordres au niveau] du vent... d'un déséquilibre [de ces trois]... [de désordres] produits par un changement de climat... produits par un comportement négligent... par des blessures... À cause des résultats du kamma ancien, certains types de sensations apparaissent. On peut savoir par soi-même que cela se produit, et dans le monde également, cela est accepté comme étant vrai.{1}
Maintenant, lorsque ces renonçants & brahmanes maintiennent l'opinion selon laquelle 'Tout ce dont un individu fait l'expérience, que ça soit agréable, désagréable ou neutre, tout cela est conditionné par les actions passées', ils dépassent la limite de ce qu'ils connaissent par eux-mêmes, et de ce qui est considéré comme vrai dans le monde. C'est pourquoi je dis que cela est erroné de la part de ces renonçants & brahmanes.
Lorsque cela fut dit, le vagabond spirituel Moḷiya Sīvaka dit:
— Magnifique, Sieur Gotama, Magnifique. Comme s'il avait redressé ce qui avait été renversé, révélé ce qui était caché, montré le chemin à celui qui se serait perdu, ou porté une lampe dans l'obscurité de sorte que ceux qui ont des yeux puissent voir les formes, de même le Fortuné a clarifié le Dhamma de différentes manières. Je prends refuge auprès de Sieur Gotama, auprès du Dhamma, et auprès du Sangha. Puisse Sieur Gotama se souvenir de moi comme d'un disciple laïc qui a pris refuge auprès de lui, à compter de ce jour et pour la vie.
http://www.buddha-vacana.org/fr/sutta/s ... 6-021.html
Ce que cela signifie, d'après moi, c'est que rien n'est jamais complètement écrit, et que si les conditions d'apparition ne sont pas réunies, cela n'apparaît pas. Le Bouddha parle de "comportement négligent" par exemple; c'est une condition, et si elle n'est pas présente, cela n'apparaît pas. Prenons par exemple le cas d'une personne atteinte d'un cancer; quand cette personne née elle n'est pas cancéreuse, mais à cause d'avoir trop fumé, le cancer, présent à l'état latent (prédisposition individuelle ou familiale), se développe.1. À cause de... la bile... du flegme... ...du kamma: le Bouddha ne réfute pas le fait que des sensations puissent être produites par l'ancien kamma, mais il rejette l'affirmation selon laquelle l'ancien kamma serait l'unique cause des sensations. Puisque des hommes non doués de pouvoirs supranormaux n'ont pas de vision claire des relations kammiques entre les phénomènes, ils doivent s'en tenir à ce qu'ils savent, et ne pas attribuer aux phénomènes des causes dont ils n'ont pas la connaissance directe.
Je me souviens avoir eu un échange très instructif avec Adrien à ce sujet, il y a quelques années.davi a écrit : ↑27 novembre 2017, 17:52http://www.buddha-vacana.org/fr/sutta/s ... 6-021.html
Cependant une note [de qui ?] indique ceci :
1. À cause de... la bile... du flegme... ...du kamma: le Bouddha ne réfute pas le fait que des sensations puissent être produites par l'ancien kamma, mais il rejette l'affirmation selon laquelle l'ancien kamma serait l'unique cause des sensations. Puisque des hommes non doués de pouvoirs supranormaux n'ont pas de vision claire des relations kammiques entre les phénomènes, ils doivent s'en tenir à ce qu'ils savent, et ne pas attribuer aux phénomènes des causes dont ils n'ont pas la connaissance directe.
Ce que je comprends, c'est que le Bouddha dénie à certains renonçants et brahmanes la légitimité de s'exprimer sur le karma.ils dépassent la limite de ce qu'ils connaissent par eux-mêmes, et de ce qui est considéré comme vrai dans le monde. C'est pourquoi je dis que cela est erroné de la part de ces renonçants & brahmanes.
« Mohan Wijayaratna « a écrit :Premièrement, la théorie de kamma n’est pas une « loi fixée » qu’il convient de respecter et à laquelle il faut obéir. Au contraire, on peut modifier, changer, dévier les résultats ainsi que les actions, sauf les résultats des actes extrêmement graves, qui sont ancrés profondément dans le flux du psychisme. La réussite de ces remaniements dépend du courage, de la volonté, de l’intelligence et de la vigilance de l’individu concerné.
Deuxièmement, la théorie de kamma n’est pas une sorte de déterminisme, car, d’une part, il existe des actions dont les résultats diminuent ou augmentent à cause de contre- actions et, d’autre part, tous les actes qu’on commet ne donnent pas obligatoirement des résultats. Autrement dit, il y a des actions qui n’arrivent jamais à la maturation nécessaire pour produire des fruits.
Troisièmement, les actes et leurs résultats ne sont pas le facteur unique qui conditionne la vie et l’existence entière de l'individu. La loi de kamma (kamma niyāma) est seulement l’une des cinq lois naturelles, dont les quatre autres sont : utu niyāma. la loi atmosphérique; bija niyāma, la loi biologique ; dhamma niyāma, la loi physique; citta niyāma, la loi psychologique. Autrement dit, dans l’explication bouddhiste du bonheur et du malheur de la vie, la loi de l’effet causal des actions, la loi de kamma (kamma niyāma), constitue une cause importante, mais au même titre que les causes provenant des quatre autres lois naturelles.
Dans le Sïvaka—sutta (S. IV, 230—231)...le Bouddha définit la position de la loi de kamma dans la vie. Selon lui, toutes les expériences agréables ou pénibles ne dépendent pas seulement des actions (kamma) du passé, d’autres facteurs les déterminent aussi, sellon diverses conditions et circonstances.