De quoi devons nous parler ?

ted

Je crois qu'on a de meilleures relations avec les gens en observant nos pensées qu'en observant les gens.

Les gens qu'on croit connaître n'existent tout simplement pas. C'est une construction mentale, une projection qu'on se fait d"eux.

On est face à quelqu'un qui se tord de douleur intérieurement, qui est extrêmement mal à l'aise, et on ne s'en rend même pas compte. On l'imagine même heureux. Son suicide nous laisse sans voix.

Nous sommes face à une suite de phénomènes psychophysiques que nous ordonnons mentalement pour leur donner du sens, notre sens. Et quand la réalité suit son chemin et s'écarte de notre modèle, nous disons que les gens sont fous, qu'ils sont bizarres, qu'ils sont ingrats, etc... Qu'ils nous ont trahi... Mais de qui parlons nous exactement ?
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axiste
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Oui... Mais c'est un truc personnel ça. Pour nous aider a prendre les bonnes décisions.
Pas pour aider, mais pour prendre des décisions correctes.
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
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axiste
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Je crois qu'on a de meilleures relations avec les gens en observant nos pensées qu'en observant les gens.

Les gens qu'on croit connaître n'existent tout simplement pas. C'est une construction mentale, une projection qu'on se fait d"eux.
Oui, je sais cela.
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axiste
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On est face à quelqu'un qui se tord de douleur intérieurement, qui est extrêmement mal à l'aise, et on ne s'en rend même pas compte. On l'imagine même heureux. Son suicide nous laisse sans voix.
Il est nous aussi.
Cinq clefs pour la parole correcte :
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axiste
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Nous sommes face à une suite de phénomènes psychophysiques que nous ordonnons mentalement pour leur donner du sens, notre sens. Et quand la réalité suit son chemin et s'écarte de notre modèle, nous disons que les gens sont fous, qu'ils sont bizarres, qu'ils sont ingrats, etc... Qu'ils nous ont trahi... Mais de qui parlons nous exactement ?
Je ne parle pas de ça, je suis d'accord avec ça.
Mais (c)(s)es pensées sont les nôtres aussi.
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
ted

On retombe sur le sujet du fil. Si les pensées des autres sont aussi les notres, n'est ce pas une raison de plus pour observer les idées plutôt que les événements ou les gens ? On s'intéresse ainsi à la racine du samsara.

Je suis d'accord sur le fait que nos pensées ne nous appartiennent pas, si c'est ce que tu veux dire.
Philippe

flower_mid

Il y a ce lieu ou naissent et meurent les pensées.....

Butterfly_tenryu
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tirru...
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Philippe a écrit :
04 décembre 2017, 00:01
Il y a ce lieu ou naissent et meurent les pensées.....
Selon le Dhamma du Bouddha, ce sont des phénomènes et physiques et mentaux qui apparaissent, se developpent et puis cessent.
Cela a lieu précisément au six portes des sens, a savoir : oeil, oreilles, nez, langue, toucher et mental.
Le monde entier est ces six sens.
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Philippe

Butterfly_tenryu


Il y a ce lieu ou naissent et meurent les pensées.....

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flower_mid
Dernière modification par Philippe le 06 décembre 2017, 07:58, modifié 4 fois.
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tirru...
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Je comprends Philippe et te remercie de partager ton expérience, ta description ressemble aux jhána, aux états d’absorptions qui dans le bouddhisme peuvent être un frein dans la pratique justement pour le cote extatique. Les jhána sont une station temporaire.
Si nous atteignons une plénitude, une divinité, nous sommes dans une expérience vide de souffrance. C'est parce que cette expérience est particulièrement plaisante et jouissive qu'elle est vide de souffrance. En ce sens, elle n'est pas l'absence de souffrance. Elle est l'incapacité à la souffrance de prendre place, car il y a autre chose qui prend toute la place. Pour arriver à ces états de conscience, à ces expériences mentales, il faut se livrer à des exercices spirituels qui sont décrits dans de nombreuses littératures chrétiennes, soufies, hindouistes, mahayanistes, et d'autres traditions.
La plénitude n'est pas la solution
Bouddha lui-même, d'ailleurs, n'a pas manqué d'enseigner ces exercices spirituels. Il en a recensé quarante – qui ne sont bien entendu pas exclusifs – qui permettent à celui qui s'y entraîne avec beaucoup d'assiduité, d'énergie et de détermination, d'atteindre ces expériences spirituelles particulières.

Néanmoins, pour lui, ce n'est pas la solution. Ce sont des consciences vides de souffrance parce que leur mode de fonctionnement n'autorise techniquement pas la présence de sensations pénibles. Exactement de la même manière, lorsque nous sommes chez le dentiste, nous ne ressentons pas la moindre douleur parce qu'il est techniquement impossible au nerf de la transmettre, du fait qu'il a été endormi par un anesthésiant. Toutefois, le mécanisme habituel est toujours là : la fraise du dentiste est toujours là et le nerf est toujours là. Il y a simplement une fonction – celle de la douleur – qui a été momentanément neutralisée.

Ainsi, lorsque nous nous absorbons, grâce à des exercices de méditation, que nous faisons l'expérience d'une certaine jouissance intérieure, nous n'avons pas évacué, ni même ébranlé les fondations de la souffrance. Nous avons momentanément neutralisé une fonction. Comme nous n'avons plus la capacité de percevoir la souffrance, nous sommes convaincus d'avoir atteint un état qui en est vide.
Le stress, les contraintes et les difficultés ont été remplacés par quelque chose de trop volumineux pour laisser la place à quoi que ce soit d'autre. La jouissance procurée par les jhána ne connaît pas d'altérité, parce qu'il est techniquement impossible qu'elle y prenne place. C'est déjà très bien d'y arriver ; nous pouvons le faire à l'aide de la concentration, en fixant notre attention sur un seul point, pendant des heures, des mois, des années, sans relâche, jusqu'à ce que ce point apparaisse dans nos rêves, à tout moment de la journée, même quand nous n'y pensons pas. À tout moment de la journée, nous sommes absorbés, nous faisons "un" avec le support de notre méditation. Par exemple, si nous avons choisi un symbole ou une divinité, selon notre tradition religieuse, il arrivera un moment où nous atteindrons une sorte d'unité à cette divinité. Nous ne parviendrons plus à distinguer la divinité de la conscience. Nous vivrons ainsi dans le domaine de la divinité. C'est très bien d'arriver à cela, rares sont ceux qui y sont parvenu. Néanmoins, si nous réfléchissons un peu, nous pouvons encore nous poser la question de savoir si cela constitue vraiment une libération définitive.
source : dhammadana
Que dois-je comprendre d'autre Philippe ? Qu'est ce qui motive ce partage ?
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