Pratiquez vous Kinhin ?

Voyageur

Bonjour :) jap_8

Ayant des problèmes de dos et une grande taille les longues positions assistes me posent problèmes (j’apprécie la méditation sur le souffle, la metta Bavana, et la méthode vipassana mais pour le moment mes problèmes de dos rendent la pratique de celles ci assis ou même debout sans bouger très peu pratiques crysmiley ), je me suis donc penché sur les formes de méditation en marchant. Etant attiré par le bouddhisme Zen/Chan surtout grâce à la personnalité et à la clarté des enseignement de Maître Tich Nath Han, je viens de découvrir l'existence de Kinhin, la méditation en marchant du zazen.

Quelqu'un pratique t'il déjà Kinhin ?

Merci

Puissiez vous êtres délivrer de la souffrance et des causses de celle-ci.

Ci-dessous ce qu'en dit wikipédia :

Kinhin
(經行; japonais: kinhin ou kyōgyō, chinois : jingxing) est un terme du bouddhisme Zen et Chan qui désigne la méditation en marchant1, qui est pratiquée entre les périodes de zazen.

La pratique de kinhin

La vitesse de la marche diffère entre l'école Sōtō, où elle est très lente et Rinzaï où elle est rapide2.

Les pratiquants marchent autour de la pièce, dans le sens horaire, en tenant leurs mains en shashu (叉手) : le poing gauche fermé enserre le pouce, la main droite couvre le poing gauche. Les poignets sont légèrement cassés mais souples. Sur l'expiration, on pousse les deux mains l'une contre l'autre, tandis que la racine du pouce de la main gauche appuie sur le plexus solaire.

Chaque pas, de la longueur d'un demi-pied, est effectué après une respiration complète, ce qui donne une impression de course de lenteur. Le commencement de kinhin est annoncé par deux coups de cloche (kinhinsho), la fin par un seul coup (chukaisho 抽解鐘 « le carillon à s'en retirer »). On commence par le pied droit. Sur l'expiration, on pousse le sol avec la jambe avant ferme et tendue et la jambe arrière décontractée. Le talon de la jambe arrière reste au sol ou presque: on dit qu'une fourmi peut passer dessous. Plus on avance dans l'expiration, plus le poids du corps se porte sur la jambe avant, et particulièrement sur la racine du gros orteil. À la fin de l'expiration, on relâche les tensions, on inspire spontanément et la jambe arrière passe devant.

Kinhin, c'est le zen dans l'action. Le menton est rentré comme en zazen, la colonne droite. On pousse le ciel avec le sommet du crâne. Les épaules sont détendues. Le regard porte à environ trois mètres. Kodo Sawaki, le maître de Deshimaru, a dit: « le kinhin est la source de tous les pouvoirs magiques ». C'est lui qui avait relancé au Japon cette antique pratique plus ou moins tombée en désuétude dans le zen Soto.

Le mot Kin hin vient des Kanjis kin (経 ‘œuvres classiques’) ou kyō (教 ‘enseignements dharmiques’), suivi par hin/gyō (行 ‘marche’). Littéralement cela signifie « marcher selon les œuvres/enseignements ». On peut les traduire aussi comme la « marche méditative » ou la « méditation marchée ».
Dumè Antoni

Quelqu'un pratique t'il déjà Kinhin ?
Bien sûr ; je pratique régulièrement kin hin, mais exclusivement quand il y a au moins deux séances de zazen successives.
La vitesse de la marche diffère entre l'école Sōtō, où elle est très lente et Rinzaï où elle est rapide2.
C'est juste, cependant Taitsu Kohno Roshi (l'actuel plus grand maître zen de l'école Rinzaï) propose plusieurs pratiques de Kin-hin, depuis la "traditionnelle" qui est relativement rapide, à celles, nettement plus longues, qui consistent à avancer selon le rythme des respirations. Cette modification de kin hin dans le Rinzaï tient probablement au fait que le sussokan est devenu la pratique de prédilection (et l'on peut donc caler les pas sur la respiration) ; celle des kôans n'étant plus réservées qu'aux moines.
Les pratiquants marchent autour de la pièce, dans le sens horaire, en tenant leurs mains en shashu (叉手) : le poing gauche fermé enserre le pouce, la main droite couvre le poing gauche.
Cette position des mains est propre au Sôtô. Elles ne sont pas placées ainsi dans le Rinzaï (où elles conservent la position en zazen ramenée sur le plexus solaire).
Kinhin, c'est le zen dans l'action.
Ça me paraît un peu "rapide" comme définition. Samu (travaux manuels ou autres), qui n'est pas kin hin, est aussi un zen dans l'action.
ted

Voyageur a écrit : Quelqu'un pratique t'il déjà Kinhin ?
Baahhh... non... jap_8
Voyageur

J'ai trouvé ceci comme description plus détaillée, il y a aussi plusieurs videos you...tb. ou l'on voit Kin Hin en "action", cela aide aussi à visualiser certains aspects. En ce moment je lis le livre de Tich Nath Han qui raconte la vie du Bouddha. Même si le Bouddha ne pratiquait pas Kin Hin au sens stricte il pratiquait beaucoup la méditation en marchant, et l'auteur indique le coté impressionnant pour les témoins de l'époque de voir le Bouddha et parfois plusieurs centaines de bikkhu arriver dans un village ou un ville tous au pas lent, majestueux et serein de la méditation en marche. Et je veux bien le croire , cela devait être impressionnant :) On s'attendrait presque à ce que tout s'arrête sur leur passage, les activités humaines comme le chant des oiseaux, comme si cette sérénité massive irradiait et invité tout autour a prendre temps de se poser, de reprendre son souffle. Même si le terme est inapproprié dans la tradition bouddhiste, la "présence" du Bouddha durant sa vie après son Eveil me fait penser au "Charisme" attribué a certains saint ou sainte chrétiens. Une présence palpable de quelque chose de plus et de différent chez la personne quand on est à son coté.

Kinhin, la méditation en marchant de Zazen

Ecrit par FABIEN

méditation en marchant

La méditation en marchant pratiquée dans un centre de méditation Zen
Méditer en marchant est possible, c’est ce que vous propose le kinhin, cette marche lente de la pratique zen. En calant le rythme de vos pas sur celui de votre respiration, vous réalisez l’une des unions les plus fortes qui soient entre le corps et l’esprit.

Kinhin, une pratique à part dans le zen

La pratique de la marche méditative est encore relativement peu connue, d’autant plus lorsqu’il s’agit de kinhin. C’est pourtant une solution très appréciée par les pratiquants qui trouvent là un moyen de réaliser la difficile harmonie entre le corps et l’esprit. Vous avancez au rythme où vous respirez, vous devez donc ralentir très fortement le pas, effectuer de courtes avancées pour ne pas forcer la respiration. Vous découvrirez ainsi que le souffle est un besoin naturel que l’on ne peut que difficilement contraindre au-delà d’une certaine mesure. À l’inverse, le corps, le rythme de ses pas peuvent, eux, être modifiés de manière très importante. Combien de fois, pourtant, fait-on l’inverse ?

Pratiquer kinhin

Kinhin utilise une position proche de zazen. Il faut avant tout garder une position noble, le dos droit, le regard dirigé vers le sol assez loin devant vous, les yeux mi-clos, vous ne devez pas ressentir de tension excessive et sentir un fil tirer légèrement sur le sommet de votre crâne. Placez votre point gauche dans votre main droite, les doigts (pouce compris) de cette dernière par dessus. Le pouce gauche est pris dans les doigts de la même main et sa racine vient s’appuyer entre sternum et plexus solaire.

Pour commencer, inspirez. Lorsque cela est fait, avancez votre pied droit d’un demi pas, sans perdre la verticalité qui assure votre équilibre et votre stabilité. Mettez le poids de votre corps sur le pied avant lorsqu’il est arrivé. Vous pouvez maintenant expiré longuement et veiller à placer le poids sur la racine du gros orteil progressivement tout en poussant légèrement du point gauche dans la main droite qui résiste. Inspirez alors, et recommencez avec l’autre jambe, la laissant avancer d’un demi pas elle aussi.

Durant toute la marche, vous ne devez pas perdre la verticalité. Votre caractère cherchera généralement à ressortir et viendra la troubler : bassin en avant, épaules tombant en arrière ou allant en avant. Veillez à corriger sans cesse votre posture comme vous le feriez en zazen. Vous ne devez pas non plus ressentir de balancement. Celui-ci est une succession de pertes d’équilibre ou une mise en déséquilibre volontaire (mais pas toujours consciente) qui nuit à la pratique. La respiration elle-même ne doit pas nuire à votre équilibre. Si vous ressentez un problème de cet ordre, c’est que vous n’avez pas une posture stable et satisfaisante. Cherchez à la corriger.

Vous devez pratiquer kinhin sous sa bonne forme et maintenir l’attention dans l’instant présent. Il vous faudra donc une pratique régulière pour trouver la bonne position, pour apprendre à ressentir les défauts de posture et à les corriger, pour intégrer tous les gestes et ne plus avoir à penser à eux. Pratiquez toujours sans but, ne vous fixer pas d’objectif, vous passeriez à côté de ce que kinhin a à vous offrir.
Voyageur

Y a t-il un aspect "usage du chi" , points de pressions etc... derrière cette pratique ? Car on exerce régulièrement une pression sur les racines des gros orteils, sur le creux de la poitrine, le creux de la paume d'une des mains...
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