Alors, là, désolé de te contredire mais l'expérience du samadhi est de l'ordre de l'ineffable, de l'intime, de la communion, de l'union, de la joie et de l'amour... Je ne sais pas à quelle sorte de samadhi tu te réfères ? Mais en tout cas, les pratiquants des religions monothéistes ou même bouddhistes expriment tous, sans exception, ce caractère indicible. Si je fais une nette différence entre le samadhi et le kensho, c'est précisément parce qu'il n'y a pas, dans le kensho cet élan d'amour ou de miséricorde ou d'union, communion... que l'on retrouve dans le samadhi, bien que le kensho soit lui aussi "ineffable" et "intime". Le samadhi est haut en couleur, si j'ose dire, et les sensations sont nettement plus exacerbées que lors du kensho. A cause de ces sensations ineffables, bien plus puissantes, plus intenses (et plus longues) que les rapports amoureux (je sais par expérience de quoi je parle, donc, ce n'est pas seulement quelque chose que j'ai lu dans un bouquin), il est très difficile de ne pas être tenté de renouveler l'expérience, et parce qu'il est très difficile de ne pas renouveler l'expérience Hakuin en dit très justement qu'il s'agit d'une "caverne de démons". C'est peut-être cette expression qui te gêne, mais le Zen (et le Bouddhisme en général) considère que les attachements (à l'expérience) de ce genre sont source de souffrance. Il s'agit (comme dit justement Ted) d'expériences samsarique.Robi a écrit :l'expérience spirituelle chrétienne c'est de l'ordre de l'intime, de l'inéfable, ça n'entre pas dans un cadre comme tu voudrais le faire avec le mot samadhi (mot qui ne véhicule aucune notion clef de l'expérience chrétienne comme communion, union, joie, amour, miséricorde, etc...).
Cela étant dit, on ne va pas poursuivre ou finir ce fil sur un comparatif des religions monothéistes et le Bouddhisme à cause du samadhi. Merci d'ouvrir un fil à part si tu veux poursuivre sur ce plan.