Zen occidental
Très bonne question, à laquelle je ne peux par contre pas répondre. Pour moi il serait souhaitable que le bouddhisme occidental (zen et d'autres écoles) prenne son envol, se détache un peu du folklore des pays par lesquels il est arrivé et crée des écoles vivantes adaptées à notre culture. Trungpa et Nydahl ont essayé de le faire (et probablement d'autres) mais je n'ai pas assez de recul pour juger de la maturité des différentes écoles.
OkShôgen a écrit : Maturité dans l'implantation, l'adaptation.
Blutack, tu m'as fait trop rire !
Bon. Soyons factuels. D'après les sources de l'UBF, on a :
Pour le zen soto 17 adhérents :
- Association Zen de Colmar : Alsace / Membre affilié depuis 2014
Association Butsu Shin Zendo Mulhouse : Alsace / Membre affilié depuis 2012
Ten Bô Rin Centre zen de Lanau : Pays de la Loire / Membre affilié depuis 2011
Dô Shin : Aquitaine / Membre affilié depuis 2010
Un Zen Occidental : Île-de-France / Membre affilié depuis février 2010
Kan Jizaï : Rhône-Alpes / Membre affilié depuis Février 2010
Association Dojo Zen de Paris : Île-de-France / Membre actif
Centre Zen Maha Muni Paris : Île-de-France / Membre actif
Association Zen Internationale - A.Z.I : Île-de-France / Membre actif
Association Zen Soto - Dojo Zen du Chatelet : Île-de-France / Membre actif depuis 2008
Centre Européen du Bouddhisme Sôtô Zen : Île-de-France / Membre actif depuis 2OO8
Centre Ko Kai Ji (Temple de l’ancien océan) : Bretagne / Membre actif depuis 2003
Denshinji - Institution et Temple Bouddhiste Zen Soto : Centre / Membre actif
Monastère bouddhiste Zen Kanshoji (AZI) : Aquitaine / Membre actif depuis 2004
Temple Zen Gyobutsu Ji (AZI) : Provence-Alpes-Côte d’Azur / Membre actif depuis 1986
Temple Zen Ko San Ryu Mon Ji ( AZI ) : Alsace / Membre actif
Association Zen de Montpellier (AZI) : Languedoc-Roussillon / Membre affilié depuis 14 septembre 2009
- La Falaise Verte - Centre Zen : Rhône-Alpes / Membre actif depuis 2OO7
- Association Ressources Zen: :Midi-Pyrénées / Membre actif depuis 2014
Association « L’Île Intérieure » : Midi-Pyrénées / Membre actif depuis 2013
Chemin d’Eveil : Rhône-Alpes / Membre actif
Congrégation Bouddhique Zen Village des Pruniers : Aquitaine / Membre actif
Sangha des Cistes : Languedoc-Roussillon / Membre affilié depuis avril 2009
Le Jardin de L’Instant : Île-de-France / Membre actif depuis 2008
Thien Tu Thuong Lac - Association des Amis de Méditation bouddhique vietnamienne en France : Île-de-France / Membre actif depuis 14 septembre 2009
Le zen à maturité en France, c'est donc principalement l'AZI.
Toujours d'après l'IEB, il existe des petites congrégations, pas forcément adhérentes à l'UBF.
Voici ce qu'ils en disent :
Voici ce qu'ils en disent :
Lors de sa disparition, en 1982, des dissensions entre ses disciples (T. Deshimaru) ont cependant abouti à leur dispersion entre plusieurs associations ou groupes indépendants (notamment l'AVZD - Association du Vrai Zen de maître Deshimaru - sous la direction de Stéphane Thibaut, à laquelle sont affiliés plusieurs centres).
Le formidable mouvement de diffusion du zen en Europe ne se limite pas aux seuls disciples de Taisen Deshimaru réunis au sein de l'AZI ou de l'AVZD. D'autres enseignants se rattachant au Zen sôtô résident aussi en France, comme le maître japonais Ryôtan Tokuda, représentant officiel de cette école pour l'Europe et fondateur de l'association Maha Muni à Paris. Celui-ci vient récemment d'ouvrir un monastère, Eitaiji, dans les Alpes-maritimes.
Citons également Joshin Bachoux Sensei, qui a fondé "La Demeure sans Limites" (en Ardèche) et enseigne aujourd'hui dans plusieurs centres affiliés (surtout dans la région sud-est) ainsi qu'en Belgique, et Denis Kegan Robert, ancien disciple de Taisen Deshimaru qui séjourna de nombreuses années au Japon et qui enseigne aujourd'hui dans son centre de Blois (Shokosan Denshinji) et à Paris. L'un comme l'autre insistent sur une voie plus traditionnelle, de type monastique.
Quelques-uns des anciens disciples de Deshimaru enseignent aujourd'hui de manière indépendante comme l'écrivain Jacques Brosse, dans la Sarthe.
Représentant de la lignée de Taizan Maezumi, fondateur du Centre Zen de Los Angeles, Catherine Genno Pagès a fondé le centre "Dana" (à Montreuil, en Seine-Saint-Denis). Son enseignement inclut le travail sur les "kôans". De son côté Jean-Yves Leclerc, très récemment, a fondé le Zendo du Boulay (en Normandie) dans la lignée de Shunryu Suzuki, fondateur du premier monastère Zen aux Etats-Unis.
Sources : http://www.bouddhismes.net/zen_japonEn dehors du Zen sôtô, Taïkan Jyoji (Georges Frey) est le seul représentant de l'école Zen Rinzaï en France. Cette école, popularisée en Occident par les ouvrages de D. T. Suzuki ("Essais sur le bouddhisme zen"), repose sur la méditation assise (zazen) mais aussi sur la pratique progressive des "kôans" (questions-réponses énigmatiques) qui doivent mener le pratiquant à l'Eveil (satori). Dans son centre de "La Falaise verte" (en Ardèche) - qui compte aujourd'hui plusieurs centres affiliés, à Paris et en province - Taïkan Jyoji enseigne le zazen et la pratique du Kyudo, un art martial japonais fortement influencé par le Zen.
Signalons encore le "So-Un zendo", fondé par Bruce Harris (dans l'Hérault), qui se rattache au "Sambo Kyôdan" - école fondée au Japon en 1954 par Hakuun Yasutani qui met l'accent sur la recherche intensive de l'éveil et sur une pratique laïque - et Eric Rommeluère qui, de son côté, a créé "Un Zen Occidental" et souhaite initier une nouvelle forme du Zen.
De même, bien qu'ils ne puissent tout à fait entrer dans la catégorie des "centres bouddhistes", rappelons l'existence de centres de méditation inspirée du Zen : centres chrétiens (essentiellement en région parisienne) ou centre Durkheim (à Saulce-sur-Rhône, dans la Drôme).
Enfin, quelques centres se rattachent aux formes non-japonaises du Zen. Outre l'Ordre de l'Inter-être du vietnamien Thich Nhat Hanh (voir la page Mahâyâna), deux associations transmettent l'enseignement centré sur la méditation assise sous ses formes chinoise (Ch'an) et coréenne (Sôn), en région parisienne et en Belgique. Il s'agit de l'International Buddhist Progress Society (à Vitry-sur-Seine), qui se rattache à l'école chinoise du Ch'an Lin-Chi (Zen rinzaï, en japonais), et de Zen Kwan Um (à Paris et Bruxelles), apparenté à l'école Chogye du bouddhisme coréen.
En ce qui concerne l'adaptation, il me semble que, dans un souci d'authenticité, on reste attaché aux rituels culturels japonais ou vietnamiens. A part quelques groupes qui s'adaptent timidement aux formes culturelles françaises. Au risque de perdre d'ailleurs l'aura de sagesse généralement attribuée aux philosophies indiennes et asiatiques.
Si tu relis les premiers messages de la file, tu comprendras...Shôgen a écrit : Je cite :"Blutack, tu m'as fait trop rire "... J'ai un peu de mal à saisir de quoi il s'agit ?
Baaaahhh... je ne sais pas ce qu'est "le bouddhisme épuré".Shôgen a écrit : ce qui m'intéresse, c'est l'élaboration de l'esprit du Bouddhisme épuré dans notre société, ainsi que les caractéristiques propres qu'il développe, comme il l'a fait dans d'autre pays au cours de l'histoire.
Une sorte de pensée pure ?
Le matériau, c'est l'esprit. L'esprit est stratifié par des conditionnements en grande partie culturels. Ces conditionnements génèrent des attachements de différentes sortes. Pour briser ces liens, il faudrait générer des pratiques qui vibrent à la même fréquence que les strates culturelles. Le Bouddha demandait aux moines d'aller méditer dans des charniers. Le kesa était fabriqué à partir de linceuls prélevés sur des cadavres. Le moine lavait lui même l'étoffe sale dans un fleuve. Ca, ça résonnait au même niveau vibratoire que l'attachement.
De nos jours, des personnes commandent sans doute leur robe de moine sur internet ? Et même si certains cousent encore leur kesa à la main, d'où vient l'étoffe ? Où est passé le rappel constant de l'impermanence grossière ?
Il faudrait aller méditer devant des crématoriums ou dans des cimetières. Qui le fait encore dans les centres actuels, cleans et feutrés ?
A part quelques électrons libres, vagabonds errants, à l'écoute de la source, allergiques au conformisme... qui pratique en France comme au temps du Bouddha ??
Il faut inventer de nouvelles pratiques, de nouveaux moyens habiles.
- - Ecouter des sutras du bouddhisme ancien en audio sur son smartphone.
- Suivre en webcast un maître dzogchen qui fait une transmission mondiale.
- Faire une retraite dans l'appartement de sa belle mère.
- Se procurer de l'argent (même si interdit par le vinaya) pour racheter des homards aux pêcheurs et les remettre à la mer.
- Aller contempler la souffrance là où elle se trouve. A la sortie des usines ou dans un abattoir.
- Aller respirer l'avidité à la bourse de Paris.
- Donner des conseils Zen sur un site porno, comme Brad Warner le fait.
- Passer une nuit dans une boite gay pour contempler l'esclavage du désir brûlant.
- Observer le visage des gens à la sortie de la messe.
- Accepter D... Ant...i dans la Team.
Le bouddhisme épuré, c'est d'abord l'esprit épuré, à mon avis.
Et l'esprit épuré, c'est une clé de douze pour dévisser un boulon de douze.
C'est pas avec des histoires de boeufs tirant des chariots, ni d'ermites bastonnant des disciples, qu'on créera un déclic contagieux, à notre époque.
Quand le Bouddha faisait un discours, il arrivait que de nombreuses personnes trouvent l'éveil rien qu'en l'écoutant !
Quel maître actuel peut réaliser de nos jours, une telle performance ?