jules a écrit : ↑18 février 2018, 13:56
Constater cette excitation c’est en quelque sorte être sur la position intentionnelle d’un témoin qui ne serait lui-même
pas concerné affectivement par ce qu’il voit.
Observer son ressenti sans y prendre part... zazen...
jules a écrit : ↑18 février 2018, 13:56
Si je ne pouvais recevoir que des louanges, ce témoin appelons-le « silencieux » ne me serait sans doute d’aucune utilité. C’est bien parce que je peux faire aussi l’objet de retours non plaisants sur ma personne que je dois apprendre l’usage de ce témoin.
Ce témoin affectivement détaché découvert, je peux comprendre que le plaisant et le déplaisant sont de même nature, à savoir de nature à impliquer l’affect.
Le fait de goûter le miel de tes remerciements et le fait de m’insurger à la moindre critique sont en quelque sorte deux choses différentes si elles entrainent mon implication affective (sensation agréable ou désagréable), mais n’en sont qu’une lorsque je constate cette implication.
J'aurais envie de dire pour finir que les sensations agréables et désagréables sont comme des vases communicants : Au plus je dégusterai le miel, au plus je souffrirai de l'injure.
Donc la satisfaction et l'irritation sont opposées mais dès lors que nous les identifions comme de même nature, elles ne forment plus qu'un : l'affect auquel elles appartiennent.
Je comprends l'idée que ce que nos sensations fonctionnent du désagréable à l'agréable comme des vases communicants ... mais il me semble que plus tu ressens la satisfaction, moins tu ressens la frustration sur l'instant, alors que pourtant l'agréable rend par comparaison le désagréable encore plus douloureux On en revient à la discussion du fil sur la souffrance. Par le biais de la méditation, il faut parvenir à se détacher des deux extrêmes que sont la satisfaction ressentie par le miel et l'insatisfaction ressentie par l'injure.
Cela veut-il dire aussi qu'il faut se passer du miel pour ne pas ressentir le désagréable ? ou bien qu'il est nécessaire de les observer et de se détacher de l'effet que cela peut produire ?
Peut-on encore goûter au miel et doit-on alors se passer de satisfaction ?
Et pour finir, puis-je encore te dire merci pour cette discussion ou les prochaines ? et même si je ne te le dis pas, ne le liras-tu pas quand-même au travers de mes lignes ou de ce sourire ? ...