Les Trois Portes - Tenzin Wangyal Rinpoche - Les textes -

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Jean

L'enseignement des "Trois Portes" se trouve dans les livres :

- "Guérir par les Formes, l’Énergie et la Lumière" - http://www.clairelumiere.com/index.php? ... 4d7svfoqe7

- La Porte du Corps : "L'Éveil du Corps Sacré" (5 exercices de hatha yoga tibétain : Trul Khor, Tsa loung concernant les 5 éléments, les 5 chakras - http://www.clairelumiere.com/index.php? ... 4rvl43v236

- La Porte de la Parole: "Les Sons Tibétains qui Guérissent"- http://www.clairelumiere.com/index.php? ... 4rvl43v236

- La Porte de l'Esprit: "L'Éveil de l'Esprit Lumineux" - (Awakening the Luminous Mind) - qui serait un enseignement sur les "Quintuples Enseignements de Dawa Gyaltsen" et aussi d’après ce que j'ai compris aussi un enseignement sur le Refuge Intérieur: Le Calme, le Silence et l'Espace de l'Esprit Naturel ( http://www.ustream.tv/recorded/7685966) - Ce livre devrait paraitre en anglais en mars 2012 et donc en au moins 2013 en français

- Sous forme de vidéos avec sous titres en Français : "Les Quintuples Enseignements de Dawa Gyaltsen", méditation de type Mahamoudra/Dzogchen, (http://bongaruda.be/multimedia.html)

- ainsi que les méditations dirigées sans sous titres Français: https://www.ligmincha.org/about-rinpoch ... edwebcasts.

. En octobre 2011 va paraitre également "Tibetan Yogas of Body, Speech and Mind" sur les pratiques des Trois Portes et l'enseignement Bonpo Bouddhiste de la lignée Yungdrung.

Le débit des vidéos sur USTREAM est vraiment très lent. Une solution ; Firefox et un de ses plug-ins : Download helper. Télécharger la vidéo sur le disque dur, ensuite la visionner. Ça fonctionne très bien et on ne dépend plus des aléas d'internet.

Sur ma page Facebook, il y a des traductions de petites citations de T.W.R. Mais ça n'a rien d'officiel.
https://www.facebook.com/pages/Le-Jardi ... 7360927233
Dernière modification par Jean le 20 septembre 2011, 18:36, modifié 1 fois.
Jean

Présentation des Trois Portes

http://www.the3doors.org/about-us.html

Notre objectif : Les pratiques des 3 Portes sont des chemins pour restaurer la conscience de notre pure nature indestructible. Ces enseignements et pratiques essentiels se concentrent sur la manière de synchroniser LE CORPS (matière/forme), LA PAROLE (énergie/force de vie) et L'ESPRIT (pleine conscience éveillée). Nos ateliers, les séminaires des 3 Portes, sont ouverts, expérimentaux, et non-religieux bien qu'originaires de l'ancienne sagesse, enseignements et pratiques méditatives du Bouddhisme Tibétain et du Dzogchen. Notre objectif est d'offrir les pratiques des 3 Portes à toute personne intéressée par une méthode qui peut trancher la confusion et la douleur et ré établir la joie, l'amour, la créativité, la compassion, et l'abondance intérieure qui est notre droit fondamental d’Être Humain et notre nature essentielle.
Dernière modification par Jean le 13 septembre 2011, 05:17, modifié 2 fois.
Jean

Présentation des Trois Portes par Tenzin Wangyal Rinpoche

http://www.the3doors.org/academy-overvi ... poche.html

Très chère Sangha et Amis, Depuis mon arrivée en Occident, il y a plus de vingt ans, pour partager les enseignements Bön-Bouddhistes, j'ai observé beaucoup de personnes tirer bénéfice dans leur vie personnelle, relationnelle, et professionnelle de l’héritage Bön de sagesse et de compassion. Pendant ces deux décades, j'ai continuellement travaillé à mieux présenter d'une manière cohérente et effective ces enseignements dans un contexte culturel différent du mien. Pratiquement sans exception, les enseignements et les pratiques soignant le Corps, la Parole et l'Esprit (La purification des neufs respirations, Tsa Loung, les 5 Syllabes du Guerrier, et le Quintuple Enseignement) ont été les plus utiles et transformateurs.

Récemment, avec les bénédictions de Yondzin Rinpoche et de sa Sainteté, j'ai créé une structure d'un programme de méditation pour offrir les enseignements et les pratiques essentiels du Corps, de la Parole et de l'Esprit à un public général. Ce programme,appelé Les Trois Portes, présente les pratiques Bön hors de leur contexte monastique, les offrant à un public moderne d'une manière contemporaine. Cela est nécessaire pour rendre l'aspect curatif de ces pratiques accessible à ceux qui autrement les auraient trouvées trop étrangères et inaccessibles.

Pour pouvoir présenter ces enseignements au monde, nous avons créé un programme complet de formation sur trois ans pour les membres de la sangha qui se sentent appelés à devenir enseignants des Trois Portes. Les premiers étudiants dans ce programme seront les membres de la sangha qui intègrent les pratiques des Trois Portes dans leur vie et désirent partager les bénéfices qu’ils en ont tiré avec les autres. Cette formation appelée The Three Doors Academy, commencera aux États Unis en avril 2011. La première Académie Européenne, qui se déroulera en Allemagne, commencera en aout 2011 ( L’inscription est maintenant ouverte). Nous prévoyons aussi de démarrer une Académie au Mexique cette année.

Si vous êtes intéressés et vous voulez en savoir davantage sur The Three Doors Academy en Europe, aux États Unis ou au Mexique, je vous invite à explorer le curriculum et les formulaires d’inscription sur le site web des Three Doors.
Dernière modification par Jean le 11 septembre 2011, 07:24, modifié 1 fois.
Jean

Texte de T.W.R. concernant les Trois Portes extrait de la deuxième newsletter Ligmincha Europa Magazine 2011/02 - http://bongaruda.eu/newsletter.html

Étudiant : « Comment reliez-vous « Les Trois Portes » aux autres pratiques traditionnelles telles le Ngondro et autres pratiques du Dzogchen qui eux aussi conduisent à l’illumination ? »

Tenzin Wangyal Rinpoche : « Je suis très heureux que vous me posiez cette question. Pour parler simplement, à n’importe quel moment de votre vie, il y a une opportunité d’approfondir ce qui est là. Voilà une question ! Voulez-vous tout examiner ? Qu’est ce qui est important en ce moment même dans votre vie ? De quelles opportunités disposez-vous pour approfondir votre croissance ? Si vous avez suivi les enseignements, vous pouvez voir ces opportunités et vous pouvez vous investir pour aller plus profond mais seulement si vous sentez que vous êtes au bon endroit pour le faire. Si vous n’êtes pas au bon endroit, alors c’est le bon moment pour vous en prendre conscience et en tenir compte. Vous avez peut être besoin de travailler sur cela et être capable de croire aux potentialités de la situation et de vous engager.

Vous avez mentionné le Ngondro. Je n’enseigne pas cela légèrement et je ne crois pas qu’il faille l’enseigner n’importe où, n'importe comment. Ces vingt dernières années, j’ai préparé les personnes à recevoir le Ngondro. Je l’enseigne quand les gens ressentent qu’ils sont prêts, quand ils s’engagent à le faire et quand ils le font. C’est une grande opportunité pour aller plus profond. Je dis à mes vieux étudiants, spécialement ceux qui sont dans une démarche d’enseignants, de finir d’abord le Ngondro ! C’est alors une opportunité d’aller plus profond. Aux États Unis, j’ai bouclé un cycle en une vingtaine d’années. Nous avons commencé en Europe l’année dernière. C’est quelque chose de sérieux pour moi. Je l’enseigne et j’espère que les gens le pratiqueront, particulièrement ceux qui ont été avec moi depuis longtemps.

Cela est une manière de s’engager. Si une personne a un problème avec les prosternations ou réciter des mantras, je respecte cela. Si c’est un problème, c’est un problème. Il faut reconnaître cela. Et alors vous l’accueillez. C’est mon principe. Je ne dis pas « Vous n’êtes pas au bon endroit, fichez le camp d’ici ! » Non! L’idée des Trois Portes est d’accueillir le problème, de reconnaitre le problème. Dans cette pratique, personne ne peut avoir d’excuse. La seule excuse est la paresse et l’ignorance. Nous n’avons aucune forme. Même la première fois quand je suis entré dans la gompa, je ne me suis pas assis sur mon trône. J’ai dit, "Je ne veux pas de trône. Je ne veux pas que quiconque fasse des prosternations ici. Je veux que vous sortiez les portraits de moi de cette pièce. Je ne veux pas que vous me regardiez, je veux que vous vous regardiez ...vous. Je suis juste un messager et un miroir. Pas plus. Donc s’il y a un problème, ce n’est pas moi, c’est vous". (rires). Cela a été ma manière de sortir du problème.

Donc nous disons dans « Les Trois Portes » : pas d’autel, pas d’images. Les syllabes sont là, les sons sont là, mais il n’y a pas d’images. C’est très personnel. C’est une sagesse très directe, claire et fraiche. Je ne savais pas au départ comment les choses allaient se passer. Je suis vraiment très heureux quand les gens goutent cette sagesse. Je peux le voir. Un de mes étudiants est venu et m’a dit « J’ai pratiqué toutes ces années pour trouver l’espace et la pleine conscience et je peux ressentir vraiment, maintenant, l’espace devenir vivant ». J’étais heureux d’entendre cela. Dans la session de pratique ce matin, je parlais de l’endroit refuge. Cet espace, cette pleine conscience, cette félicité, elle n’est pas à l’extérieur dans l’autel, elle est en vous. Elle n’est pas cachée, elle est partout, même dans votre douleur. C’est ce que vous avez découvert ce weekend. Si vous observez votre douleur plus prés que vous ne l’ayez jamais fait, vous découvrez là l’espace. Vous découvrez là, la pleine conscience. Vous découvrez là, de la qualité. C’est juste un avant-goût mais imaginez élargir cela de plus en plus : découvrir plus d’espace, découvrir plus de pleine conscience, découvrir plus de qualités. Ces choses changeront votre vie. Donc ne créez pas un autel magnifique à l’extérieur. Vous êtes un autel magnifique. Dans chaque canal, dans tout lieu, vous créez un autel, vous créez l ‘espace, vous créez la pleine conscience, vous créez cette qualité.

Les Trois Portes et la pratique plus traditionnelle se complémentent l’une et l’autre très bien. L’une est plus informelle, l’autre est formelle. Je recommande à ceux qui suivent le Ngondro et les enseignements plus sérieusement de la manière traditionnelle de pratiquer aussi les Trois Portes. Le faire dans l’autre sens? Là est la question. Pour les gens qui ne se sentent pas pratiquer la forme traditionnelle, ne la pratiquez pas ! C’est ça l’idée. Vous trouverez vos propres formes. Si vous êtes Chrétien, vous trouverez vos propres formes. Si vous êtes Musulman, vous trouverez vos propres formes. Si vous ne suivez pas particulièrement une forme de religion, vous trouverez aussi vos propres formes. Mais l’essence sans forme des enseignements, c'est ça l'important. Cela, vous ne pouvez pas le laisser de côté. Je ressens la même chose dans ma vie. Je suis si heureux avec toutes les formes que j’ai dans ma vie. Je me sens enrichi, mais je sais que ce n’est pas la chose principale. Et cependant, je remarque que si je me sens très heureux, je ne peux que voir la beauté de cette tasse. Si je suis ouvert, je ne peux pas m’empêcher de voir l’ouverture dans une personne que je rencontre dans ma vie. Quelle que soit la forme que je trouve, où quoi ce soit que j’exprime par ma réalisation intérieure, cela a une valeur pour moi. Mais à mon avis, c’est une erreur de dire que c’est l’unique bonne forme. C’est important d’autoriser les autres formes pour ceux qui ont besoin d’autres formes. Ultimement, chaque personne a besoin de comprendre quelles sont ses propres formes et ensuite elle peut s’engager à les utiliser »
Jean

Traduction de http://www.thebuddhadharma.com/web-arch ... elves.html

Pour soigner nos habitudes douloureuses, dit Tenzin Wangyal Rinpoche, il est nécessaire que nous tournions notre attention à l’intérieur de nous-même et que nous nous reconnections avec notre expérience à travers le calme, le silence et l’espace de l'esprit dans son état naturel.

A travers les tendances négatives et habituelles de distraction et d’agitation, nous nous déconnectons fréquemment de nous-mêmes. Avec pour résultat de nous sentir diminués car nous ne recevons pas pleinement ce que la vie nous offre, ce que la nature nous offre, ou ce que d’autres personnes nous offrent, et nous ne reconnaissons pas les opportunités où nous pouvons bénéficier les autres.

Vous pouvez être assis sur un banc dans un magnifique parc et cependant ne pas voir les arbres, ne pas entendre les oiseaux, ou ne pas sentir le parfum des fleurs. Peut être êtes-vous distrait par votre téléphone ou en train de vous faire du souci à propos de quelque chose, et bien que vous soyez en train de respirer, vous n’êtes pas en véritable relation avec votre corps, votre parole, votre esprit, ou avec le parc. J’appelle cela être assis sur un coussin karmique pourri.

Cela peut ce passer n’importe où – dans une réunion d’affaire ou lors d’un diner de famille. Vous pouvez même être à une charmante réunion d’amis, mais votre esprit n’est pas dans la fête. Pris dans les pensées à propos de quelque problème, nous élaborons des stratégies pour le solutionner, mais cela n’apporte jamais de satisfaction car cela ne nous reconnecte jamais avec nous-mêmes. En fait, nos pensées et nos stratégies sont les imaginations de notre corps de douleur, de notre parole de douleur, de notre esprit de douleur – l’ego ou l’identité que nous prenons pour « moi » - simplement parce que cela nous est si familier. Essayer de renforcer l’ego n’apporte pas la libération de la souffrance, cela renforce seulement la déconnexion.

C’est très important de reconnaître que la souffrance existe et d’avoir une relation adéquate avec. La cause racine de la souffrance est l’ignorance, l’incapacité à reconnaître la véritable nature de l’esprit, qui est toujours ouverte et claire et source de toutes les qualités positives. En étant incapables de reconnaître notre vraie nature, nous cherchons le bonheur hors de nous-mêmes. Cette déconnexion fondamentale de la véritable source de toutes les qualités positives intérieures et la recherche permanente de satisfaction à l’extérieur de nous-mêmes est quelques chose que nous faisons habituellement, cependant souvent nous n’expérimentons pas cela comme une souffrance parce que cela ne paraît pas si dramatique.

Jusqu’à ce que nous reconnaissions cette identité de douleur et prenions conscience de notre propre déconnexion, il n’y a pas de chemin de guérison et nous ne réaliserons pas notre plein potentiel dans cette vie. Donc reconnaître le souffrance est le premier pas, et c’est un beau pas, parce que c’est le premier pas d’un voyage pour éveiller notre corps sacré, notre parole authentique, et notre esprit lumineux – ce qui est ce que nous sommes, véritablement, quand nous sommes présents pleinement à chaque instant

Découvrir le Refuge Intérieur

Nous commençons à reconnaître les tendances habituelles qui se produisent à partir de la déconnexion avec nous-mêmes, ce que j’appelle le corps de douleur, la parole de douleur et l’esprit de douleur. Nous pouvons expérimenter cette déconnexion de manière différente telles l’irritation, l’ennui, l’agitation, la tristesse ou une sensation sous-jacente que quelque chose manque. Si nous voulons guérir ou nous éveiller de ces tendances, nous devons générer une attitude attentive et chaleureuse vis à vis de la preuve de notre déconnexion. Rappelez vous comment vous vous sentez soutenu quand vous êtes avec un ami qui est simplement présent, ouvert, sans jugement. Amenez ces qualités dans votre propre expérience. Le silence contenu dans la plénitude de la présence d’une autre personne est toujours là , à l’intérieur de vous et toujours magnifique. Cela est exactement la manière dont vous devez expérimenter votre souffrance. Connectez vous avec le calme, le silence, l’esprit spacieux, cela vous permet d’observer, de laisser apparaître et être, de ressentir sans jugement quoi ce soit que vous êtes en train dexpérimenter.

Ainsi souvent nous nous identifions avec notre souffrance – "Je suis si triste". "Je ne peux croire ce que vous me dites". "Vous me blessez". Qui est ce « moi » qui est triste, coléreux, et blessé ? C’est une chose d’expérimenter la douleur, c’en est une autre d’être douleur. Ce soi est l’ego et la souffrance fondamentale de l’ego est d’avoir pas de connexion avec ce qui est.

Au milieu d’une expérience confuse ou déconnectée, ou même dans un moment apparemment ordinaire, dirigez votre attention vers l’intérieur. Expérimentez-vous le calme qui est alors à votre disposition ? Cela paraît aisé et donc ne semble pas être très convaincant en tant que remède à la souffrance, encore que cela puisse prendre des années et même toute une vie pour faire ce simple changement et découvrir ce qui devient disponible quand vous faites ainsi. Certaines personnes sont peut être pas capables de tourner ainsi leur attention vers l’intérieur et continuent ainsi à percevoir le monde comme quelque chose de potentiellement dangereux et angoissant. Mais si vous êtes capable de tourner votre attention de l’extérieur vers l’intérieur encore et encore, cela peut transformer votre identité et votre expérience. Être conscient d’un moment d’agitation ou de fébrilité et savoir qu’il y a une autre façon de l’expérimenter – tourner son attention vers l’intérieur et se connecter avec le calme fondamental de l’être – est la découverte du refuge intérieur à travers le calme.

Quand vous tournez votre attention à l’intérieur, vous remarquez des voix en compétition. Tournez-vous vers le silence. Écoutez simplement le silence qui est disponible. La plupart du temps nous n’écoutons pas le silence mais plutôt nos pensées – nous négocions, nous élaborons des stratégies, et nous sommes contents quand nous arrivons à une bonne solution que nous prenons pour de la clarté. Quelques fois nous essayons de ne pas penser à quelques chose, nous la sortons de notre esprit et nous nous distrayons avec d’autres choses. Tout cela, c’est du bruit et c’est considéré comme de la parole de douleur. Quand nous écoutons au silence qui disponible à n’importe quel moment, que l’on soit au milieu d’un aéroport agité ou assis à un diner pendant les vacances, notre bruit intérieur se dissout. De cette manière nous découvrons le refuge intérieur à travers le silence.

Quand vous avez de nombreuses pensées, tournez vous vers l’aspect spacieux de l’esprit. L’esprit spacieux est toujours disponible car c’est sa nature – il est ouvert et clair. N’essayez pas de rejeter, contrôler, ou d’arrêter vos pensées. Simplement donnez leur la permission d’exister, accueillez les. Voyez le fait de penser simplement tel qu’il est. C’est comme vouloir attraper un arc en ciel. Comme vous allez vers lui, vous ne trouvez que de l’espace. De cette manière vous découvrez le refuge intérieur à travers l’espace.

Il est important de ne pas rejeter les pensées ni de les inviter. Si vous observez les pensées directement, sans y ajouter quoi que ce soit, la pensée ne peut pas se soutenir elle-même. Si vous rejetez la pensée, c’est encore une nouvelle pensée. Et cette pensée est seulement un ego plus habile : « Je suis plus malin que cette pensée en l’observant. Oh, ça y est ». Et vous voici à nouveau en train de parler avec vous-même, vous accrochant à la justification d’être l’observateur de vos pensées. L’esprit qui élabore des stratégies est lui-même le créateur de notre souffrance et aussi élégante et raffinée que notre stratégie puisse être, c’est toujours une version de notre esprit de souffrance. Donc plutôt que d’arriver avec une nouvelle stratégie victorieuse, nous devons à la fois modifier notre relation avec l'esprit de souffrance en accueillant nos pensées, les observant, et ensuite laisser l’observateur se dissoudre aussi.

Vous pouvez vous demander “Mais alors, qu’est ce qu’il reste?”. A vous de voir en observant directement et sans ajouter ou enlever quoi que ce soit. L’esprit qui se demande ce qu’il reste si nous nous accrochons pas aux pensées ou que nous observions notre expérience ne peut pas découvrir la richesse de l’ouverture du simple fait d’être. Il nous faut regarder directement dans nos pensées, dans notre esprit affairé pour découvrir le refuge intérieur de l’espace, et ainsi nous découvrirons l’esprit lumineux. Heureusement, ceux qui nous ont précédé ont procédé ainsi, nous l’ont montré par des instructions et nous ont donné le courage de faire de même.

Transformer les habitudes douloureuses par la pleine conscience ouverte

Alors que l’ego est le résultat de la déconnexion, la pleine conscience elle même est la vraie connexion. La conscience directe et nue est décrite comme le ciel, et la chaleur de cette conscience dissous l’identité solidifiée de souffrance de la même manière que le soleil fait fondre la glace. Donc chaque fois que vous ressentez la souffrance de vous sentir déconnecté de vous même, ouvrez vous à cette souffrance et soyez avec elle. Accueillez la souffrance avec une présence qui est complètement ouverte, et le plus important, qui ne juge pas.

Pouvez-vous être ouvert avec votre souffrance – calme, silencieux, spacieux? Il n’y a rien de mieux que la pleine conscience ouverte pour transformer la douleur et cet outil est à l’intérieur de vous en ce moment même. La méthode pour transformer la souffrance en chemin de libération n’a pas de d’aspect conceptuel, c’est simplement être ouvert. Dans la pleine conscience ouverte, tout est traité. Il n’y a pas de business non terminé.

Une autre belle chose à propos de la pleine conscience ouverte est qu’elle est comme une lumière. Une lumière ne reconnaît pas l’histoire de l’obscurité – aussi longue, aussi intense, aussi complexe que l’obscurité puisse être. La lumière illumine simplement l’obscurité. Comme le soleil, elle n’est pas sélective, et au moment où elle brille, l’obscurité est balayée. Au moment même où vous êtes pleinement conscient, vos tendances négatives sont dissipées.

Trouver la porte la plus proche

Le calme, le silence et l’esprit spacieux nous amènent au même endroit – la pleine conscience ouverte. Prenez refuge en passant par une porte particulière : une par la porte du corps, une autre par la porte de la parole, une autre par la porte de l’esprit. Une fois que vous êtes arrivé, la porte par laquelle vous êtes entré n’a plus d’importance. La porte est seulement importante seulement si vous êtes perdu. Si vous êtes perdu du coté Est de la montagne, alors il est préférable de trouver le chemin Est car c’est celui qui est le plus proche de vous. Quand nous voyageons par avion, l’hôtesse nous rappelle toujours que « la sortie la plus proche est juste derrière vous ». L’entrée la plus proche est juste ici, à l’intérieur de vous. La tension dans votre cou ou vos épaules peut être votre entrée la plus proche. Votre bavardage intérieur fait de critiques peut être votre entrée la plus proche. Votre esprit qui doute et qui hésite peut être votre entrée la plus proche. Mais souvent nous ne voyons pas les opportunités qui sont juste en face de nos yeux et nous prenons la route la plus lointaine possible. C’est assez intéressant de voir combien de fois nous ne reconnaissons pas l’importance du chemin le plus proche

Si la pleine conscience ouverte est si simple, et si n’importe quel moment de distraction, d’irritation, ou de colère est notre porte, pourquoi nous nous tournons pas vers notre inconfort et découvrons ainsi une vérité plus profonde ? Nous sommes simplement pas très familiers avec l’ouverture et nous ne croyons pas que cela soit suffisant. Tourner son attention vers l’intérieur semble être la plus facile des choses à faire, cependant nous ne le faisons pas.

Une ordonnance pour le Refuge Intérieur

Comment est-ce possible de devenir plus familier avec le refuge intérieur? Si nous sommes malades et que l’on nous a donné une ordonnance pour des médicaments, qui, nous a-t-on dit ,sont absolument nécessaires pour notre guérison et notre bien-être, nous sommes motivés à prendre ces médicaments. Peut-être devrions nous penser à nous tourner vers le refuge intérieur en tant que prise de médicament, ce qui nous libérera de notre habitude à nous déconnecter de la source notre être. Vous avez trois pilules à prendre : la pilule de calme, la pilule de silence et la pilule de l’esprit spacieux. Commencez par prendre au moins trois pilules par jour. Vous pouvez choisir quand prendre du calme, du silence ou de l’esprit spacieux comme médicament. En fait, si vous êtes attentif, ce sont les opportunités qui vous choisiront. A ce moment précis dites « merci, agitation, tu m’as rappelé de prendre une pilule de calme » Inspirez lentement et tournez vous vers votre agitation en vous ouvrant. Le calme est là, juste au milieu de votre agitation. Ne vous laissez pas être distrait et ne rejetez pas ce moment, en pensant que vous essayerez de trouver la calme plus tard ou dans un autre endroit. Découvrez le calme résidant au milieu de votre agitation.

Le moment où vous percevez de la complainte dans votre voix, vous pouvez reconnaitre cela comme étant le bon moment pour prendre une pilule de silence. Que faites-vous ? Dirigez vous vers vos complaintes. Soyez ouvert. Entendez le silence à l’intérieur même de votre voix. Le silence est indissociable de votre voix parce que le silence est la nature même du son. Ne cherchez pas le silence en rejetant le son. C’est pas possible. De la même manière ne cherchez pas le calme en rejetant le mouvement.

C’est la même chose avec la porte de l’esprit. Quand votre esprit devient dingo avec les pensées, prenez une pilule d’espace. Rappelez-vous, ne cherchez pas l’espace en rejetant vos pensées – l’espace est déjà là. C’est important de faire cette découverte et de la faire encore et encore. La raison pour laquelle vous ne réalisez pas cet état spacieux, c’est parce qu’il est plus proche que vous le croyez.

Voilà donc mon ordonnance. Puisse la médecine du calme, du silence et de l’esprit ouvert et spacieux libérer la souffrance expérimentée à travers les trois portes du corps, de la parole et de l’esprit – et faisant ainsi, puissiez-vous en faire bénéficier de nombreuse personnes grâce à l’infinité de qualités positives qui deviendront alors disponibles.

Tenzin Wangyal Rinpoche
Jean

Traduction de la table des matières de "Tibetan Yogas of Body, Speech and Mind"

https://www.facebook.com/notes/ligminch ... 1153928930

Liste des illustrations
Préface
Remerciements
Introduction

Première partie: Le Corps Éternel
Chapitre 1. Introduction au Corps
Chapitre 2. Les Trois Corps
Chapitre 3. Le Corps de Lumière: Le résultat final de la pratique Dzogchen
Chapitre 4. Pratiques du Corps:
• Demeurer dans la Posture en Cinq Points:
• La Pratique du Liquide Blanc pour soigner les maladies
• Yoga Tibétain: Six mouvements physiques pour vaincre les émotions négatives.
• Prosternations: Un mouvement physique qui calme l’ego et purifie

Deuxième partie: La parole incessante
Chapitre 5. Introduction à la Parole
Chapitre 6. Ouvrir la porte de la Parole: Comment utiliser le potentiel de guérison du Son
Chapitre 7. Les Cinq Sons Indestructibles du Guerrier: L’Essence des Cinq Sagesses
Chapitre 8. Pratiques de la Parole:
• Une pratique des Cinq Sons du Guerrier: Utiliser les Sons Primordiaux pour demeurer dans la Nature.
• Sons de Guérison: Nettoyer le passage des canaux par le Son.
• Le Mantra A Li Ka Li
• La pratique de guérison de Chétak Ngomé: Utiliser le Son pour purifier et augmenter le pouvoir de votre parole
• Utiliser le Son pour vous introduire à la Nature de l’Esprit: la pratique du Pur Son Intérieur de Kündröl Dakpa

Troisième Partie: L’Esprit non abusé
Chapitre 9. Introduction à l’Esprit
Chapitre 10. Les Quintuples Enseignements de Dawa Gyaltsen
Chapitre 11. Entrer le Mandala: La dimension psychologique du Mandala de Ma Gyü
Chapitre 12. La Conscience et le Prana dans la pratique de la méditation: Tsa Loung et les Neuf Pranas
Chapitre 13. Un changement de perspective: Transformer l’identité basée du l’ego par vla pratique des Six Lokas
Chapitre 14. Pratiques de l’Esprit:
• La pratique de Tsa Loung avec les Neuf Pranas
• Respirer la Lumière: La pratique des Trois Syllabes Sacrées
• Une version simplifiée de la pratique des Six Lokas

Pour Terminer

Appendice 1: Comment le Corps Conditionnel se développe
Appendice 2: Les bénéfices du Yoga Tibétain
Appendice 3: Les Cinq Classes de Démons
Appendice 4: La Science de L’esprit

Index
Jean

Interview with Tenzin Wangyal Rinpoche, on December 29, 2003 by Helen Gatling-Austin

http://www.snowlionpub.com/pages/wangyalteaching2.html

(C'est moi qui ai mis une partie du texte en gras)


Traduction: Question : Le son est important dans de nombreuses traditions spirituelles – mais, vous le faites remarquer, il peut être aussi utilisé pour guérir. Comment le son est-il utilisé pour guérir dans la tradition Tibétaine ?

TWR : Nous savons que des pratiques de guérison comme l’acupuncture, quand une aiguille est placée dans un certain endroit du corps, elle envoie une vibration ou un message à un autre endroit ou à un organe, ce qui provoque un rééquilibrage ou une guérison. D’une façon semblable, la vibration du son se réverbérant au niveau des lèvres, de la tête, et de la poitrine, peut affecter le corps et les organes d’une manière curative.

Q: Comment peut-on savoir quel son utiliser ?

TWR : C’est un très ancien système qui est décrit dans un grand nombre de textes Tibétains. J’enseigne principalement à partir du Tantra Mère (Ma Gyud) de la tradition Bön. Le Tantra Mère décrit des pratiques spécifiques pour traiter des maladies physiques telles les maux de tête, les douleurs de la poitrine et d’autres problèmes. Les yogis des temps anciens qui vivaient dans la nature loin de toute assistance médicale, utilisaient ces pratiques et d’autres techniques yoguiques pour se maintenir en bonne santé.
Des sons adéquats peuvent créer l’équilibre entre les cinq éléments de la terre, de l’eau, du feu, de l’air et de l’espace. Ces éléments qui sont présents dans la nature, sont aussi présents en chacun d’entre nous. Notre équilibre particulier de ces éléments affecte fortement notre état mental et physique – donc maintenir cet équilibre est essentiel pour conserver une bonne santé. Il y a des pratiques ou l’on chante certains sons, certaines syllabes, ce qui stimule ou pacifie chacun des éléments. Elles ont un effet subtil mais puissant sur nos organes, et sur nos états mentaux et spirituels.

Q : Donc ces sons travaillent à tous les niveaux – le physique, le mental et le spirituel ?

TWR : Il y a différents niveaux dans la pratique du son. Si la santé est affectée, alors de plus hautes formes de conscience – émotions, esprit, pratiques spirituelles - sont aussi affectés. Si vous chantez la syllabe RAM pour l’élément feu, par exemple, cette vibration va ouvrir des canaux et des chakras particuliers, ce qui affectera certains organes qui à leur tour donneront une expérience particulière de plus haute conscience.

Q : Les mantras qui sont des suites de syllabes sacrées sont très importants dans les pratiques spirituelles du Tibet, des Indes et dans d’autres parties de l’Asie. Pouvez-vous dire quelque chose sur les origines des mantras ?

TWR : Historiquement, il y a eu des être illuminés qui se sont éveillés par ces sons, qui ont réalisé le pouvoir de ces mantras, et ont vu comment ils pourraient en faire bénéficier les autres êtres. Ils ont alors développé des cycles complets d’enseignements et de pratiques en relation avec ces mantras.
L’essence des mantras est beaucoup plus profonde. Au niveau de l’énergie, chaque son individuel est produit par sa propre racine, qui est au-delà du temps et de l’espace. C’est au-delà du concept historique. Il est dit dans les enseignements que, quand le son et la conscience innée fusionnent, cela produit la parole – la parole illuminée et la parole samsarique. Donc, clairement, chaque fois que nous parlons, si notre discours est connecté avec cette conscience, ce sera une parole consciente, très pure.
Je vais vous donner un exemple de ce que j’appelle « Son primordial » Dans la tradition Dzogchen Bön (La Grande Perfection), les trois plus importantes syllabes sont AH, OM, HOUNG. Elles peuvent être écrites en lettres Tibétaines, mais les vrais AH, OM, HOUNG sont des sons. Ces sons peuvent avoir un profond effet sur la personne qui les chante.

Quand quelqu’un produit le son AH, cela ouvre clairement le centre du cœur d’une manière très spacieuse. Cela défait les blocages énergétiques, émotionnels et psychologiques.
Ensuite, en chantant OM, on peut se reconnecter avec les éléments manquants ou les qualités à l’intérieur de soi-même. Par exemple une personne a une tristesse qui bloque complètement son existence. Avec le AH vous ouvrez les canaux, ensuite avec le OM vous essayez de vous reconnecter avec la sensation de joie (qui est toujours là , ndt) mais qui a été cachée, et avec le HOUNG, vous pouvez amener cette joie a la manifestation. Pour utiliser ceci comme pratique, une fois que l’on est reconnecté avec cette joie, vous devriez chanter le son HOUNG d’une manière continue et ressentir de plus en plus de joie. C’est comme charger un potentiel. Quand l’esprit est finalement chargé avec cette joie, quand vous ouvrez votre bouche, de belles paroles en sortent. Vous voulez écrire des lettres, vous voulez faire des choses pour les autres, vous voulez avoir de la joie et du plaisir dans votre vie. Utiliser le son de cette façon peut être une pratique très curative à de nombreux niveaux.

Q : Il semble que ces pratiques peuvent être très appropriées pour les personnes de notre époque, pas seulement pour les yogis des temps anciens.

TWR : Très appropriées. A cette époque moderne, nous sommes confrontés à de nombreuses tensions, nous avons besoin de développer des moyens pour équilibrer et harmoniser notre énergie. C’est dans ce but que j’enseigne ces très anciennes pratiques Bön – pour aider et soutenir les personnes dans leur croissance spirituelle. Cela est pour moi, la plus importante raison.
Dernière modification par Jean le 19 septembre 2011, 05:42, modifié 1 fois.
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cgigi2
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Merci beaucoup Jean pour tous ces liens bénéfiques, Les Quintuples Enseignements de Dawa Gyaltsen", méditation de type Mahamoudra/Dzogchen, c'est bien de les revoir ici :D love_3
avec metta
gigi
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Ici et Maintenant pleine attention à la pleine conscience
Jean

Merci à Kay qui je crois avait eu la patience de recopier les sous titres des vidéos.

http://bongaruda.be/multimedia.html

LES QUINTUPLES ENSEIGNEMENTS DE DAWA GYALTSEN
1 ere PARTIE – INTRODUCTION I
Ceci est la continuation d’un enseignement sur YouTube. Vous avez été nombreux a suivre mes précédents enseignements sur les Syllabes Germes du Guerrier. J’ai reçu de nombreuses et merveilleuses réactions et je suis très heureux d’avoir de vos nouvelles. J’ai décidé de continuer de la même façon pour que d’autres enseignements puissent encore être bénéfiques à un grand nombre de gens. Cela est clairement un outil fantastique. Cette technologie peut supprimer de nombreuses barrières qui créaient un accès limité à ces enseignements. Ainsi, je n’ai pas besoin d’aller à la rencontre de nombreuses personnes et celles qui sont intéressées n’ont pas toutes à se déplacer. Par ce moyen, il est encore possible de communiquer d’autres enseignements et je suis très heureux de le faire.
Certains d’entre vous ont regardé et ont essayé sérieusement de suivre ces pratiques. Je suis très heureux que vous ayez fait cela. Si cela a quelque signification pour vous, je vous demanderais de faire connaître ces enseignements, de prendre la petite initiative de rassembler les adresses de vos amis et d’informer ceux qui pourraient tirer un bénéfice de ces enseignements. Je demande cela à ceux qui pensent que cela peut leur être bénéfique personnellement. C’est ainsi que nous pourrons partager avec plus de gens, ce qui est merveilleux. J’investis effort et énergie et mes étudiants m’apportent leur soutien dans cet objectif.
Dans la tradition Bön Bouddhiste, le but de notre vie est de réaliser la complète libération, ou la Bouddhéité. La nature de Bouddha est dans tous les êtres vivants-- non seulement les humains, mais chaque insecte et animal a la même nature de Bouddha. Une importante partie de la signification de cette vie est de réaliser la Bouddhéité.

Dans le dharma, il y a trois principaux chemins : un est appelé le chemin de la renonciation., dans lequel vous renoncez fondamentalement à vos négativités, vos émotions négatives, vos pensées négatives, chaque fois qu’elles se présentent. Vous apprenez à contrôler et à renoncer. Cela est le chemin du soutra.

Le second est le chemin de la transformation, le chemin du tantra. Fondamentalement il n’est pas nécessaire de renoncer aux choses, de renoncer aux cinq poisons, à l’ignorance, plutôt le tantra essaye de travailler avec les cinq poisons et de transformer ces énergies en Cinq Sagesses. Donc, fondamentalement c’est le chemin de la transformation.

Et finalement le chemin de la libération est le chemin du dzogchen, dans lequel ni vous renoncez à vos cinq poisons, ou à vos émotions négatives, ni vous travaillez à transformer et changer vos émotions négatives ; vous les laissez comme elles sont, où elles sont, sans les suivre, sans broder sur elles, juste de les laisser comme elles sont. Quand vous laissez ces émotions négatives comme elles sont, elles n’ont pas de propre pouvoir pour continuer. Ce qu’il arrive est qu’elles se libèrent juste par elles mêmes. Cela s’appelle « l’auto-libération ».

La métaphore pour ces trois chemins est l’exemple de la plante venimeuse. Une personne ordinaire ne peut pas l’utiliser. Si vous l’avalez, vous mourrez. Alors, vous essayez de l’éviter ou d’y renoncer, vous essayez de vous en débarrasser. Vous la mettez loin, quelque part où les enfants ne peuvent pas y toucher, ou personne ne peut y toucher et être empoisonnée. Cela est comme le chemin du sutra, de la renonciation. Un docteur, toutefois est celui qui a le savoir-faire et la connaissance pour transformer la plante venimeuse. Le docteur ajoute certaines autres plantes médicinales, et transforme ce poison en un médicament qui soigne la maladie. Cela est comme le chemin du tantra, le chemin de la transformation.

Le paon mange vraiment le poison. Le paon n’a pas besoin d’y renoncer, ou d’essayer de la changer ou de le transformer. Le paon le mange tel quel. Et tout ce que fait le poison au paon est d’augmenter la beauté et la couleur du paon. Donc, cela est l’approche du dzogchen., le chemin de la libération

Ce sont donc les trois principales méthodes d’un chemin vers la libération.

Elles sont toutes importantes--également importantes.
Dernière modification par Jean le 13 septembre 2011, 05:20, modifié 1 fois.
Jean

LES QUINTUPLES ENSEIGNEMENTS DE DAWA GYALTSEN
2ème PARTIE – INTRODUCTION II
Voici les quintuples enseignements de Dawa Gyaltsen : vision est esprit, esprit est vide, vacuité est claire lumière, claire lumière est union, union est grande félicité. Qu’est ce que vision veut dire ? Fondamentalement votre vision peut être soit interne soit externe, mais vision se réfère particulièrement à ces visions internes, comme une vision de la peur, une vision de la souffrance effrayante, une peur liée à la souffrance, une peur liée à la confusion, une peur liée à la colère. Toutes les histoires liées à cette peur sont des visions internes.
Si vous fermez les yeux, vous reconnaissez que c’est juste dans votre tête. C’est dans votre vision. Probablement il n’y a pas grand chose en dehors. Aussi, regardez toutes ces choses dans votre tête, et reconnaissez que ça, c’est votre vision.
Si vous comprenez vraiment que c’est votre vision interne ce qui est dans votre tête, alors, qu’est ce qu’il se passe ? Alors, c’est ainsi que vous comprenez que la vision est juste mon esprit. C’est juste mon esprit qui a créé cette vision.
Et alors la seconde question surgit ; Qu’est ce que l’esprit ? A ce moment nous commençons la deuxième partie de la pratique : rechercher son propre esprit. Qu’est ce que l’esprit ? Ou est mon esprit ? Qui suis-je ? A quoi ressemble mon esprit ? D’ou est ce qu’il vient ? Ou est ce qu’il demeure ? Ou est ce qu’il va ? Est-il quelque part ? Vous cherchez votre esprit à l’intérieur de vous, directement et clairement, sans analyser.
Quand vous faites cela, vous réalisez une expérience intérieure. L’expérience intérieure que vous trouvez rien du tout ! Vous trouvez plutôt un vaste espace intérieur, une ouverture intérieure, un éveil intérieur. Ceci est l’expérience que vous avez. Quand vous avez cela, quand vous cherchez et ne pouvez trouver aucun esprit que vous puissiez saisir ou désigner, c’est l’expérience de la seconde partie de la pratique.
Je ne peux pas trouver l’esprit, l’esprit est fondamentalement vide. Alors la question est : qu’est ce donc que cette vacuité ? qu’est ce donc que cet espace ? Qu’est ce donc que ce néant ? qu’est donc que cette absence de limites ? Le voyage ne s’arrête pas la, au fait de ne pas trouver votre esprit. L’exploration continue. Donc la troisième étape consiste à explorer ce qu’est cette vacuité. La raison pour la quelle il est important de poser cette question : « Qu’est-ce qu’est cette vacuité ? » est parce que très souvent quand les gens recherche l’esprit et ne trouvent rien, ils tombent dans l’expérience nihiliste. « Oh ! Il n’y a rien la dedans, donc, il n’y a pas à s’en faire ». On tombe dans le nihilisme, le déni et le manque de clarté de conscience dans la pratique. C’est pourquoi vous posez la question : « Qu’est ce que cette vacuité » et c’est la raison pour laquelle il est dit : Vacuité est claire lumière.
Donc, vous posez cette question, et ensuite, comment vous regardez. Vous regardez cet espace. Il n’y a rien, mais vous êtes pleinement conscient de ce néant. Vous pouvez être pleinement éveillé à ce néant. Vous pouvez être pleinement vivant dans ce néant. Le soleil peut briller dans le ciel clair, sans nuage-- dans ce néant. La brillance du soleil est une partie très importante de cet espace vide, de ce ciel vide. Vous regardez ce ciel clair, vous voyez la brillance. Vous regardes cette vacuité, cette ouverture, vous voyez la pleine conscience de l’esprit. C’est la raison pour laquelle la troisième partie est appelée : Vacuité est Claire Lumière.
Nous arrivons à la quatrième partie. A présent vous dites : « Qu’est ce que la claire lumière ? » Je cherche l’esprit, et je ne peux rien trouver. C’est complètement vide. J’examine la vacuité, je ne vois rien. Je vois juste la pure conscience, la pleine conscience. Maintenant, qu’est ce qu’est cette pure, cette pleine conscience ? C’est donc là, la quatrième question.
Claire Lumière est Union. Cela est la réponse à la quatrième question. La Claire Lumière est Union implique deux mots : « claire » et « lumière » qui sont en union. Claire se réfère à l’aspect vacuité, et Lumière se réfère à l’aspect pleine conscience. Oui c’est vide, mais il faut que vous en soyez pleinement conscient. Oui, il faut que vous soyez pleinement conscient, mais ne perdez pas contact avec la vacuité. C’est ce que cela signifie. Donc la Claire Lumière est union. Bien sur quelques fois le mot « union » est plus utilisé dans le tantra alors que dans le dzogchen, le mot « inséparable » est plus usité. Mais dans la véritable expérience, ça ne fait pas une telle différence. La chose la plus importante est que dans votre expérience vous ressentiez cette union ; cet état d’inséparabilité, c’est tout ce qui compte. « Claire lumière est union » est très important parce que quand les gens ont des expériences de la lumière, ou des expériences de clarté -- de qualités comme la compassion, ou l’amour-- quelques fois il y a des risques qu’ils perdent le contact avec la base, avec la vacuité. C’est pourquoi l’aspect « union » est très, très important. Donc, s’il y a une union, alors vous vous reposez dans cette expérience. C’est la réalisation de la quatrième partie de la pratique.
La dernière partie est la cinquième partie. Il y a simplement la déclaration disant : « Union est grande félicité ». L’union de la vacuité et de la clarté est grande félicité. Grande Félicité. La félicité est comme l’éveil intérieur, l’expérience intérieure, comme la joie intérieure. Bien sur nous pouvons tous avoir des expériences de joie dans notre vie ordinaire. Nous pouvons dire « Oh, que c’est très beau ! » « Oh, que je suis très heureux aujourd’hui ! ». Ces joies ne sont pas pareilles à l’expérience que vous avez de union est grande félicité. Union est grande félicité. Cette félicité est comme un éveil spirituel, parce que elle provient de la réalisation d’une qualité intérieure, la réalisation de la nature de l’esprit. Ainsi c’est un véritable éveil, véritable félicité, félicité sans effort, félicité spontanée.
Si vous regardez cette expérience ; particulièrement cette expérience donnée dont nous parlions, comme travailler avec la peur, ou avec notre propre esprit qui est lié à la peur, et toutes les émotions négatives et la douleur, la souffrance et la confusion liées à la peur, si vous regardez tous ces aspects de l’esprit, ils peuvent devenir cette félicité, ils peuvent devenir cet éveil, quand on suit ces cinq séquences principales.
Aussi une simple manière de dire serait : vous êtes en souffrance ou pris par la peur, et quand vous réalisez que cela est votre vision, c’est une vision. Vous voyez que la vision est esprit ; l’esprit est vide ; la vacuité est claire lumière ; la claire lumière est union ; et alors cette vision douloureuse peut devenir grande félicité. Donc le résultat final est : la souffrance peut se libérer dans la grande félicité, mais il est nécessaire de suivre la procédure dans le bon ordre et d’avoir l’expérience de chaque étape.
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