Les quatre sceaux du bouddhisme...

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cgigi2
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1.5 SSDL - Transformer son esprit : Les quatre sceaux du bouddhisme
26 mai 2012, 07:41
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Sa Sainteté Le Dalaï-LamaSa Sainteté Le Dalaï-Lama



J’ai mentionné que l’être humain a le désir naturel et instinctif d’être heureux et de surmonter la souffrance. Le désir du bonheur est fondamental pour tous. On pourrait dire que la raison en est simplement : « c’est la vie ! » Cependant, bien que nous ayons tous cette aspiration légitime et que nous désirons tous le bonheur, nous éprouvons souvent des expériences douloureuses et nous sommes confrontés à la souffrance sous toutes ses formes. Pourquoi cela ? Pourquoi sommes-nous constamment en butte à la douleur et aux contrariétés malgré notre désir profond d’être heureux ?



Du point de vue bouddhiste, c’est parce que nous percevons d’une façon erronée notre relation à nous-mêmes et au monde. A la base de cette erreur se trouve ce que les bouddhistes identifient comme quatre fausses perceptions. La première consiste à considérer les choses et les événements qui sont impermanents et transitoires comme éternels, permanents et fixes. La deuxième considère les faits et les événements qui forment une source d’insatisfaction et de souffrances comme source de plaisir et de bonheur véritable. Le troisième jugement erroné est que nous estimons souvent comme pures et désirables des choses en réalités impures. Enfin, la quatrième perception erronée correspond à notre tendance à projeter une notion d’existence réelle sur des événements et des objets auxquels manque une telle autonomie.



Des perceptions fondamentales erronées de la réalité conduisent à de faux rapports avec le monde et avec nous-mêmes, qui à leur tour produisent confusion, misère et souffrance. Sur la base de cette dynamique, le bouddhisme formule un principe connu sous le nom des Quatre Sceaux, axiomes communs à toutes les écoles bouddhiques. Les Quatre Sceaux se formulent ainsi :

Tous les phénomènes composés sont impermanents.
Tous les phénomènes contaminés sont insatisfaisants.
Tout phénomène n’existe pas en soi.
Le nirvana est la vraie paix.



1 – Tous les phénomènes composés sont impermanents.



L’une des intuitions fondamentales du bouddhisme est la compréhension que toutes les choses sont impermanentes ; tel est le premier des Quatre Sceaux. Le point important à considérer ici est que toutes les choses qui naissent de causes et de conditions sont impermanentes et dans un processus de flux continuel.



Sur le plan de l’impermanence, nous sommes tous conscients que certaines choses ont une fin, que d’autres subissent un processus de changement, etc. Mais le bouddhisme va plus loin en estimant que, sous les changements perceptibles que nous pouvons observer, il existe un niveau plus subtil du changement, un processus qui n’est pas évident. Si nous retraçons les changements perceptibles qui se sont déroulés sur une longue période, nous devrions être capables de reconstituer le processus jusque dans la plus petite unité de temps concevable. Logiquement, même dans la limite d’un point minuscule dans le temps, il existe un processus constant et dynamique. Tout subit ce processus subtil du changement d’un instant à l’autre. C’est pourquoi nous pouvons prétendre que ce qui naît du résultat de causes et de conditions est, par nature, impermanent. En d’autres termes, ce qui est conditionné est transitoire.



Lorsque l’on a compris ce point fondamental, on peut entrevoir que le bonheur auquel nous aspirons et la souffrances que nous essayons instinctivement d’éviter forment eux-mêmes des expériences qui résultent de causes et de conditionnement particulières. Ce qui suggère que même si, par exemple, vous subissez en ce moment une expérience pénible ou une souffrance intense, le fait que votre expérience soit conditionnée signifie qu’elle sera momentanée. Ainsi, nous sommes amenés à prendre conscience que le bonheur et la souffrance sont l’un et l’autre destinés au changement et sont impermanents. Sur le plan de leur nature transitoire, il existe une parité entre bonheur et douleur.



2 – Tous les phénomènes contaminés sont insatisfaisants.



Le deuxième sceau souligne la différence entre bonheur et souffrance, et affirme que les phénomènes contaminés sont fondamentalement insatisfaisants. Cela implique que les choses qui ne naissent pas de ces causes contaminées peuvent nous satisfaire pleinement. Lorsque, dans ce contexte, nous parlons de phénomènes contaminés, nous nous référons à des événements et à des expériences provoqués par le pouvoir de pulsions ou de pensées et d’émotions négatives ; nous disons qu’elles sont « contaminées » parce qu’elles sont imprégnées d’éléments pollueurs de l’esprit. C’est la raison pour laquelle ces phénomènes sont fondamentalement insatisfaisants et c’est pourquoi nous nommons leur nature duhkha, ou souffrance.



Ce deuxième axiome ne se réfère pas simplement aux sensations physiques que nous pouvons nommer douleur et souffrance. Bien sûr, le désir d’être délivré de la souffrance est commun à chacun d’entre nous, mais il existe diverses façons de comprendre la souffrance qui dépendent de notre degré de conscience. Quand les bouddhistes parlent de surmonter la souffrance, particulièrement dans le contexte du deuxième sceau, ils font référence à un niveau très subtil de souffrance. Ceux qui sont familiers avec la manière dont les bouddhistes classifient les différents types de souffrance sauront qu’ils ont identifié trois niveau : la souffrance des malheureux, la souffrance du changement et la souffrance du conditionnement envahissant. C’est ce troisième niveau que nous examinons avec le deuxième sceau.

L’une des implications de ce deuxième axiome est que, si nous sommes libérés des polluants mentaux, nous pourrons obtenir le véritable et durable bonheur que nous désirons. La question est de savoir pourquoi leur nature est telle qu’ils produisent l’expérience de la souffrance. Est-il possible de les surmonter, ces pensées et ces émotions négatives ?



Les polluants mentaux, ou pensées et émotions douloureuses, se réfèrent à toute une catégorie de pensées et d’émotions qui sont douloureuses de nature. L’étymologie du mot tibétain nyon-mong suggère quelque chose qui nous afflige de l’intérieur, « affliger » signifiant une cause de souffrance et de douleur. L’élément crucial ici est qu’à la source de toutes nos souffrances, au niveau le plus subtil, se trouvent les afflictions mentales – des pulsions négatives, des pensées et des émotions négatives, etc. Cela suggère que la source du bonheur existe aussi en nous. La compréhension essentielle que nous tirons de cette constatation est que le degré auquel nous sommes capables de discipliner notre mental est ce qui détermine notre bonheur ou notre souffrance. Un état mental discipliné, un état mental spirituellement transformé conduit au bonheur, tandis qu’un état mental sous l’influence des afflictions conduit à la souffrance.



Nous pouvons à présent associer nos réflexions sur ces deux premiers sceaux. A partir du premier – tous les phénomènes composés sont impermanents -, nous avons compris que ce qui nait suite à des causes et des conditions dépend non seulement d’autres facteurs pour se manifester, mais existe aussi selon un processus de changement continu, sans mener une existence autonome. D’autre part, le processus du changement n’a pas besoin d’un troisième facteur pour le mettre en mouvement ; en effet, les causes et les conditions qui donnent naissance à un état sont les mêmes causes et conditions qui sèment la graine de sa fin. Pour résumer, ce qui est conditionné manque d’un pouvoir autonome ; c’est pourquoi on le nomme « investi du pouvoir de l’autre ». Il est déterminé par des forces extérieures à lui-même. Si nous associons cette compréhension avec le deuxième sceau, nous avons conscience que tout ce qui produit le résultat des causes contaminées et de leurs conditions – les polluants mentaux – est fondamentalement insatisfaisant, marqué par ces polluants.



En réfléchissant ainsi, nous sommes amenés à reconnaître le fait que nous nous laissons gouverner et contrôler par nos pensées et nos émotions, et que, en outre, nous laissons nos pensées et nos émotions être déterminées par nos pulsions négatives et autres dysfonctionnements du mental. Si cette situation perdure, elle ne peut que conduire au malheur et à la souffrance. De cette façon, nous percevons nos émotions douloureuses et nos pensées comme des forces destructrices.



Ce qui cause malheur et désastres doit être considéré comme l’ennemi, ce qui signifie que l’ennemi ultime est en réalité à l’intérieur de nous. Cela rend les choses si compliquées ! Si l’ennemi est là, dehors, nous avons le loisir de nous enfuir ou de nous cacher. Nous pouvons même essayer parfois de le tromper. Mais si l’ennemi se trouve en nous, il est difficile de savoir comment agir. La question cruciale pour un pratiquant spirituel est de savoir s’il est possible de vaincre cet ennemi intérieur. C’est notre défi principal.



Si c’est le cas, comme l’ont suggéré quelques philosophes du passé, si les polluants font partie de la nature même de la conscience et en sont inséparables, alors, aussi longtemps que la conscience existera, ces polluants s’y intégreront en tant que caractéristique essentielle de notre esprit. Il n’y a donc pas moyen de les surmonter. Si cela était vrai, personnellement, je préférerais être un hédoniste. Je ne m’efforcerais pas de suivre une voie spirituelle mais je me consolerais dans l’alcool ou peut-être avec d’autres substances, et j’oublierais ce programme spirituel. De même, je ne me fatiguerais pas à explorer ces questions philosophiques. C’est peut-être la meilleure façon d’être heureux. Si nous comparons les êtres humains avec les animaux, parfois, nous, les humains, sommes tellement impliqués dans notre imagination et nos pensées que nous créons nos propres complications, tandis que les animaux, qui se livrent pas à ces activités intellectuelles, paraissent heureux, calmes et détendus. Ils mangent et, lorsqu’ils sont repus, ils s’endorment et se détendent. De ce point de vue, ils paraissent plus heureux que nous. Cette constatation nous amène au troisième sceau.



3 – Tous les phénomènes sont dépourvus d’existence propre.



Le troisième principe, selon lequel les phénomènes sont vides et exempts d’existence propre, ne doit pas être examiné d’un point de vue nihiliste. Il ne faut pas croire que les enseignements bouddhiques affirment, en dernière analyse, que rien n’existe. C’est impossible car nous parlons de la souffrance, du bonheur, et des meilleurs moyens pour combler notre désir de bonheur. Nous ne suggérons pas que rien n’existe. Le troisième sceau indique plutôt qu’il existe une différence fondamentale entre notre perception du monde, nous-mêmes, et la réalité des choses. Celles-ci n’existent pas de la façon dont nous le pensons généralement, en tant que réalité extérieure, indépendante et objective.



Avant de déterminer si des émotions négatives telles la colère, la haine, etc., font partie de la nature essentielle de notre esprit, il faut pratiquer un examen. La colère surgit-elle à chaque instant de notre conscience ? La haine se manifeste-t-elle à tous moments ? Nous constatons que ce n’est pas le cas. Parfois la colère et la haine explosent, puis disparaissent aussi soudainement qu’elles sont apparues. La colère et la haine surviennent, mais il arrive que leurs contraires, l’amour et la compassion, s’y substituent. Le bouddhisme en déduit que la conscience fondamentale est obscurcie par les pensées et les émotions qui s’imposent à un moment donné. Nous constatons aussi que deux émotions conflictuelles telles que l’amour et la haine ne peuvent cohabiter au même instant dans la même personne. Nos émotions négatives ne demeurent pas en nous en permanence, inséparables de notre mental fondamental. C’est la raison pour laquelle nous affirmons que les pensées et les émotions surviennent et obscurcissent l’esprit fondamental. En conséquence, nous considérons que celui-ci est neutre ; il peut être influencé par des pensées et des émotions positives, ou par des pensées et des émotions négatives. Ainsi, il y a de l’espoir !

A partir de ce raisonnement, la grande question est de savoir si les émotions douloureuses peuvent être éliminées ou pas.



Nous avons dit que le changement et la transformation sont possibles grâce à l’impermanence, ce qui signifie que l’on peut surmonter les émotions et les pensées négatives. Est-il possible d’éliminer complètement ces polluants de l’esprit ? Toutes les écoles bouddhiques l’affirment. La plupart des enseignements offrent des discussions approfondies sur la nature de ces afflictions, leur potentiel destructeur, leurs causes et leurs conditions, etc. L’essence de ces débats doit se ramener à la tentative d’éliminer définitivement les pulsions négatives.



Nous pouvons évidemment parler du dharma dans le contexte de l’éthique, il ne faut pas tuer, ni mentir, etc., et s’engager sur le chemin de la vertu. Il ne s’agit là que du dharma au sens le plus large du terme. Les principes éthiques ne sont pas réservés à l’enseignement bouddhique. La pratique spirituelle particulière au bouddhisme réside dans la possibilité de la disparition complète des pulsions négatives. C’est ce qu’on nomme le nirvana – le soulagement complet et la disparition des afflictions du mental. Nous pourrions affirmer que le nirvana est l’essence du dharma du Bouddha.



Pour un bouddhiste, les aspects de la pratique du dharma doivent être compris à la lumière de ce but spirituel ultime qui consiste à se libérer des polluants du mental. Cela s’applique à l’éthique, dont l’exercice forme autant d’étapes vers le but de la libération. Etant donné que le but ultime d’un bouddhiste est d’éradiquer les émotions et les pensées négatives qui génèrent des actes négatifs, l’effort fourni par un pratiquant afin de mener une vie soumise à l’éthique est à la mesure de son engagement à contrôler ses pensées et ses émotions négatives. La première étape de cet effort consiste à brider ces afflictions par un certain comportement physique et verbal.



Lorsque nous analysons la nature de nos pensées et de nos émotions douloureuses, nous constatons qu’il existe à l’origine de ces expériences des projections mentales sous-jacentes, des représentations qui surgissent, indépendamment de toute base objective. Par exemple, dans un objet désirable nous percevons des qualités qu’il nous arrive d’exagérer grâce au pouvoir de notre imagination. Nous tendons alors à nous y complaire, ce qui a pour conséquence de développer un attachement de plus en plus fort. De même, lorsque nous sommes confrontés à des objets indésirables, nous tendons à y projeter des caractéristiques et des propriétés qui s’étendent au-delà de la réalité objective, ce qui a pour résultat de provoquer du dégoût et de nous inciter à nous en éloigner. Telles sont les pulsions fondamentales mises en œuvre lorsque nous agissons en fonction de l’extérieur. Nous sommes attirés ou nous éprouvons de la répulsion. Ces pulsions gouvernent nos réactions par rapport aux événements et aux objets. Une dynamique se met en marche à travers le désir ou la répulsion, ce qui cause nos souffrances.



Parmi les écoles bouddhiques, il existe des interprétations différentes sur la nature de ces afflictions et de leurs causes, qui dépendent de leurs conceptions de la nature du réel. Il semble que les écoles bouddhiques les plus avancées sur le plan philosophique aient une compréhension plus profonde de nos afflictions. Par exemple, le grand maître indien Nagarjuna affirme que le nirvana doit être compris comme une délivrance des afflictions mentales et des actions karmiques qu’elles provoquent. La souffrance est causée par nos actions karmiques qui, à leur tour, sont motivées par les forces sous-jacentes des pensées et des émotions négatives. Celles-ci, à leur tour, sont le produit de nos projections et de notre imagination, elles-mêmes enracinées dans une perception erronée de la réalité. Cette fausse perception de la réalité relève de l’illusion que les choses et les événements bénéficient d’une existence objective, réelle et indépendante.



Selon Nagarjuna, la compréhension immédiate de la vacuité est ce qui permet d’éliminer cette ignorance fondamentale ou fausse perception du monde, ce qui rejoint le troisième principe : les phénomènes sont vides et dépourvus d’existence inhérente. Selon cet axiome, si notre perception nous incite à croire que les choses sont permanentes et réelles, et qu’elles mènent une existence indépendante, grâce à l’analyse nous découvrons qu’en réalité ces qualités leur manquent. Nous découvrons que toute perception selon laquelle les choses existent d’une façon inhérente et indépendante est une perception fausse. Seule la compréhension immédiate de la vacuité peut pénétrer cette perception erronée et la chasser. La plupart des pensées et des émotions négatives qui s’enracinent dans notre vision erronée de la réalité seront donc éliminées. Il en est de même lorsque nous discernons nos perceptions sous leur vrai jour et reconnaissons qu’elles sont fausses.



Nous pouvons maintenant résumer ces points de la façon suivante. Grâce à la réflexion personnelle, nous constatons que l’esprit fondamental, ou la nature de la conscience, est neutre – ni négatif ni positif. La plupart de nos pensées et de nos émotions négatives sont enracinées dans notre manière erronée de comprendre la réalité du monde et de nous-mêmes. La compréhension immédiate de la vacuité contrebalance cette fausse perception. Les émotions négatives d’une part et la compréhension immédiate d’autre part s’opposent directement : cette dernière est fondée et validée par l’expérience et le raisonnement, tandis que les émotions n’ont aucun fondement valide qui repose sur l’expérience et le raisonnement. En cultivant la compréhension immédiate de la vacuité, i est possible d’éliminer nos afflictions mentales.



4 – Le nirvana est la paix véritable



Le quatrième sceau souligne que la nature de l’esprit est pure et lumineuse. Les perceptions fausses, les pensées et les émotions négatives ne résident pas dans la nature essentielle de l’esprit. Puisque les afflictions sont enracinées dans une perception fausse, il existe un antidote capable de les éliminer : la compréhension immédiate de la vacuité de toutes choses, ou perception vraie de la réalité. C’est pourquoi la vacuité, qui est l’absence de l’existence inhérente, est quelquefois citée comme le « nirvana naturel ». Parce que la nature des phénomènes est vide, le nirvana véritable, la vraie libération de la souffrance sont possibles.



C’est la raison pour laquelle les écritures bouddhiques présentent quatre sortes de nirvana : le nirvana naturel qui se réfère à la vacuité ; un nirvana « avec résidus », qui se réfère généralement à l’existence physique continue de l’individu ; le nirvana sans résidu ; et enfin, le nirvana impermanent. Sur la base du nirvana naturel, les autres niveaux de nirvana sont possibles.



La signification précise du nirvana « avec résidus » et « sans résidus » est expliquée différemment par les écoles bouddhiques. Les unes comparent les résidus aux agrégats physiques de l’individu, tandis que d’autres se réfèrent aux résidus des perceptions dualistes. Le résidu des agrégats physiques se réfère aux constituants physiques que l’être humain a acquis au cours de ses karmas précédents. Je ne désire pas engager ici une discussion détaillée sur ce sujet.



Ainsi, il apparaît selon le troisième sceau que la nature fondamentale de la réalité est dépourvue d’existence inhérente. Les phénomènes qui résultent d’autres facteurs n’ont pas d’existence inhérente indépendante, bien que nous les considérions à tort comme autonomes. Cette conception erronée se trouve à la racine de notre confusion mentale et produit des pensées et des émotions douloureuses. La compréhension immédiate de la nature de la réalité révèle que les choses sont dépourvues d’existence inhérente et agit comme un antidote à la perception erronée, et, par conséquent, aux afflictions mentales. Le sens du nirvana réside dans l’élimination totale des pensées et des émotions négatives ainsi que de leurs fausses perceptions sous-jacentes.



Le terme tibétain pour nirvana est nyang-de, dont la traduction littérale est « au-delà de la douleur ». Dans ce contexte, la douleur se rapporte aux afflictions mentales ; c’est-à-dire que le nirvana se réfère à un état d’esprit libéré des pensées et des émotions douloureuses. Le nirvana représente la délivrance de la souffrance et des causes de la souffrance. Lorsque nous concevons le nirvana en ces termes, nous commençons à percevoir en quoi consiste le bonheur véritable. Nous pouvons alors envisager la possibilité d’être totalement libérés de la souffrance.



Nous pouvons conclure en répétant que la compréhension immédiate de la vacuité est ce qui permet de chasser et d’éliminer pensées et émotions négatives, de même que les perceptions fausses qui les accompagnent. C’est dans la vacuité que ces polluants sont nettoyés et purifiés. La compréhension bouddhiste du nirvana doit être fondée sur la compréhension de la vacuité.

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Chapitre 1 : Les fondements de la transformation de l’esprit

avec metta
gigi
Ici et Maintenant pleine attention à la pleine conscience
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michel_paix
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Merci pour ce partage !! :)

<<metta>>
:)
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Thanatos
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Merci Cgigi pour ce bel enseignement

anjalimetta
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buddham saranam gacchámi dhammam saranam gacchámi sangham saranam gacchámi
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