Esprit et matière, fondamentaux vajra

Serge Zaludkowski

davi a écrit :
Serge Zaludkowski a écrit :Extraits de mes pérégrinations quotidiennes qui pourrait être un apport à ce fil sur l'esprit et la matière ... à prendre sans appropriation eveil_333
... (Comme résultat d’appréhender) l’énergie de la conscience intrinsèque en tant que « ceci est mon esprit », l’esprit surgit.
L'énergie est ce qui est à la source de toute production, d'où, sans soute, la foultitude de productions de l'esprit sem difficile à canaliser au quotidien pour l'être lambda, celui qui s'accapare lui-même et solidifie ses propres projections.
C'est la raison pour laquelle dans le dzogchen on ne canalise pas, on observe ... et on la laisse se libérer par elle-même. L'énergie est incessante, et dans la mesure où "tout est parfait au bon endroit, au bon moment", il n'y a pas lieu d'intervenir.
"Peu importe le type de pensée apparaissant à l’esprit, si vous la cherchez, elle ne sera pas trouvée, parce que l’esprit lui-même est le chercheur. La raison pour laquelle elle ne sera pas trouvée quand elle est recherchée par elle-même, est qu’ils [le chercheur et le cherché] ne sont pas séparés. Si l’esprit est parfaitement examiné, non seulement verra-t-on que l’esprit lui-même n’existe pas, mais tous les concepts seront pacifiés.
...
A quoi sert-il d’argumenter sur le sens de la nature qui est dépourvue du concept de centre et d’extrêmes ? Cela revient à argumenter sur la couleur jaune du lotus dans le ciel."
- Longchen Rabjam - Shingta Chenpo vol.2 chap. 10 -
ou encore, Namkhai Norbu Rinpoché ;
"De quelle façon notre énergie se manifeste-t-elle ? Elle se manifeste sans interruption. Vous pouvez comprendre « sans interruption » simplement en observant votre propre esprit. Vous avez une pensée et immédiatement après une deuxième pensée apparaît, puis une troisième et ainsi de suite ; une infinité de pensées sans aucune interruption. Notre énergie est en fait constamment en mouvement comme une cascade.
...
L’énergie de la base se manifeste sous les aspects de tsal, rolpa et dang. Pourquoi cette énergie a-t-elle ces trois aspects ? En relation avec la réalisation il y a les trois kayas : le dharmakaya, le sambhogakaya et le nirmanakaya. Les trois kayas sont en relation avec les trois aspects de notre condition : essence, nature et énergie.
...
Serge Zaludkowski

yves a écrit :pourquoi utiliser 2 termes? qu'apporte le terme Dharmakaya? ou bien quelle la signification de la racine "kaya" et que rajoute-t-elle ou enlève-t-elle au Dharma?
Kaya est le corps. Dharmakaya est le corps (ultime) du dharma. Dharma est "ce qui est", ainsi c'est aussi l'enseignement. Bien que finalement ils ne soit qu'un, on distingue le dharmakaya, corps pur ultime, le sambhogakaya, corps de félicité, le nirmakaya, corps manifesté.
Le dharmakaya est la manifestation de la pureté originelle (du dharma), le sambhogakaya la manifestation de l'énergie (du dharma) et le nirmanakaya la manifestation de la clarté extérieure (du dharma).
ted

Dans les enseignements qu'il a donné à Lyon, James Low déclare :
  • "Le dharmakaya, c'est pour nous.
    Le sambhogakāya et le nirmanakaya, c'est pour les autres."
J'ai trouvé ça assez lumineux...

http://www.forum-bouddhiste.com/viewtopic.php?f=87&t=9227
Avatar de l’utilisateur
Dharmadhatu
Messages : 3690
Inscription : 02 juillet 2008, 18:07

ted a écrit :Dans les enseignements qu'il a donné à Lyon, James Low déclare :
  • "Le dharmakaya, c'est pour nous.
    Le sambhogakāya et le nirmanakaya, c'est pour les autres."
J'ai trouvé ça assez lumineux...

http://www.forum-bouddhiste.com/viewtopic.php?f=87&t=9227
jap_8 Oui, c'est très juste. Les 2 derniers sont regroupés dans le rupakaya et en effet, il permet d'accomplir le but des autres (= les êtres non éveillés), incapables de percevoir le dharmakaya. Seuls les autres bouddhas peuvent le percevoir, mais ça ne leur est d'aucune utilité vu qu'ils sont éveillés.

Il y a aussi le svabhavika-kaya, qui, s'il est bien compris, permet de voir l'union du rangtong et du shèntong.

flower_mid
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate

Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.

Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
Répondre