La base ... encore

Serge Zaludkowski

Dans le sujet "polémique" j'ai listé quelques enseignement de Namkhai Norbu. Puisque cela a, avait, donné lieu à incompréhension (et comme je ne suis pas sur que chacun ait lu ces longs extraits) voici de nouveau ce que ChNN explique sur la base, un commentaire sur les premiers vers de La prière de Kuntuzangpo ...
Ho !
Tout, les apparitions et l'existence, samsara et nirvana,
A une même base, bien que deux voies et deux réalisations,
et se montre magiquement comme connaissance ou ignorance.
Le début du premier vers dit que les fondements de tout l’univers, samsara, nirvana et toutes nos considérations, sont la même base. Il existe un mot tibétain zhichig, chig signifie « une» et zhi signifie « base ». Une base ne veut pas dire la seule base, mais la même base.
...
Tous ces êtres, qu’ils soient illuminés ou dans le samsara, ont la même base. Une chose des plus importantes que nous apprenons dans le dzogchen est ce qu’est la base. La base est notre condition véritable. Lorsque nous expliquons la base, nous le faisons en termes d’essence, nature et énergie. Même si nous utilisons ces différents aspects, ils sont tous la base. Il n’y a pas de différence, illuminé ou pas. C’est pourquoi, dans le dzogchen, nous disons que depuis le commencement notre état est l’illumination. Notre base véritable, notre condition, ne change jamais. Si nous suivons l’enseignement et utilisons les méthodes ou les pratiques de purification, nous purifions les obstacles, mais cela ne change en rien notre nature. Notre condition véritable est la même base depuis le commencement.
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davi
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Je ne sais pas si ça va dans ce sens mais il paraît évident que notre nature profonde est toujours notre nature profonde sinon ce n'est pas notre nature profonde mais une nature superficielle; par exemple une nature superficielle est celle d'être humain avec toutes les caractéristiques temporaires que cela suppose, temporaires parce que l'être humain est mortel et qu'il existe d'autres conditions notamment la condition animale. Il paraît aussi évident qu'une nature profonde est nécessairement partagée, que ce soit entre les êtres humains, ou entre les êtres de conditions différentes. Ainsi, si les conditions nous différencient, notre nature profonde nous unit. Je rajouterais que sans cette nature profonde partagée nous ne pourrions vivre ensemble au sein d'un même monde.
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
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