sur la colére
la colère se base sur une injustice
à tort ou à raison, on pense que quelque chose d'injuste se déroule, alors on "redresse" la situation et la colère est censé nous aider
malheureusement avec l'analyse on constate que 9 fois sur 10 notre jugement et notre action sous le coup de la colère étaient partial
quand ce n'est pas de la bonne mauvaise foi ::mr yellow::
quand on agit sous le coup de la colère par principe on est "enfermé" dans nos croyance, il est très difficile de garder "l’œil qui voit de l'extérieur" ouvert
on peut, assis sur le coussin, laisser remonté petit à petit la situation ou l'on a cédé à la colère:
d'abord le lieu, puis les gens, puis les paroles
ainsi on peut observer à quel "objet" est lié notre attachement déclencheur de colère et mieux comprendre le fonctionnement de nos aversions love3
la colère est un bon signe de ce que nous détestons trouver en nous
à tort ou à raison, on pense que quelque chose d'injuste se déroule, alors on "redresse" la situation et la colère est censé nous aider
malheureusement avec l'analyse on constate que 9 fois sur 10 notre jugement et notre action sous le coup de la colère étaient partial
quand ce n'est pas de la bonne mauvaise foi ::mr yellow::
quand on agit sous le coup de la colère par principe on est "enfermé" dans nos croyance, il est très difficile de garder "l’œil qui voit de l'extérieur" ouvert
on peut, assis sur le coussin, laisser remonté petit à petit la situation ou l'on a cédé à la colère:
d'abord le lieu, puis les gens, puis les paroles
ainsi on peut observer à quel "objet" est lié notre attachement déclencheur de colère et mieux comprendre le fonctionnement de nos aversions love3
la colère est un bon signe de ce que nous détestons trouver en nous
oui à ce qui est
tout change
tout est maintenant
être tout
amour
tout change
tout est maintenant
être tout
amour
En général on médite sur les inconvénients de la colère et sur les bienfaits de son antidote, la patience. La colère n'a pas beaucoup de mérite. Elle peut en avoir mais c'est rare. La plupart du temps à cause de la colère nous perdons le contrôle de nous-mêmes et nous sommes entraînés à faire des choses regrettables. La colère brûle toutes nos vertus, c'est-à-dire la cause de notre bonheur futur et nous entraîne vers des états malheureux. A cause d'elle nous nous retrouvons isolés. La colère est un repoussoir pour les autres. Elle nous rend laid et c'est une cause de laideur dans une vie future. En pratiquant la patience, c'est tout le contraire qui se produit.NANARD a écrit :comment méditer sur la colère? merci par avance pour votre réponse.très amicalement.
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
Etant assez spécialiste de la chose (la mère de ma mère était extrêmement explosive, mon père la trouvait très difficile à vivre pour cela, ma mère et la plupart de ses frères et soeurs ont hérité de ce trait, ainsi qu'une bonne partie de mes frères et soeurs), j'ai surtout remarqué que la pratique de zazen avait tendance à me faire me demander si, lorsqu'elle monte, cela en valait la peine, et à chaque fois, la réponse est "non"...
La responsabilité des élèves est d'empêcher le maître de se "prendre pour un maître".
Il existe des colères saines, à mon avis, quelquefois représentées (au plan iconographiques) comme des Bouddhas ou Bodhisattvas "courroucés" (en particulier dans le BT). Par exemple Yamantaka est l'aspect courroucé de Manjushri, le Bodhisattva de la Sagesse, que l'on représente muni d'une épée (pour trancher l'ignorance).
Ce comportement apparemment colérique est fréquent dans le Zen (Rinzaï), bien qu'il s'adresse spécifiquement à des moines ou adeptes qui procrastinent leur propre réalisation, comme s'ils avaient le temps, alors que ce n'est pas le cas. Je ne sais pas s'il existe des cas similaires ailleurs, mais si l'on se réfère à la manière dont Marpa "éduquait" Milarepa, on a la réponse. Il y a aussi le fait, à prendre en considération, qu'il est difficile de développer une discipline en "terre étrangère" si le comportement du maître est plus proche de celui de Yamantaka que du "bon samaritain", toujours sourire et d'humeur égale. On doit reconnaître que le développement du Rinzaï en Europe est quasi homéopathique, pourtant 40 ans après son apparition, et que ceci explique peut-être cela.
Ce comportement apparemment colérique est fréquent dans le Zen (Rinzaï), bien qu'il s'adresse spécifiquement à des moines ou adeptes qui procrastinent leur propre réalisation, comme s'ils avaient le temps, alors que ce n'est pas le cas. Je ne sais pas s'il existe des cas similaires ailleurs, mais si l'on se réfère à la manière dont Marpa "éduquait" Milarepa, on a la réponse. Il y a aussi le fait, à prendre en considération, qu'il est difficile de développer une discipline en "terre étrangère" si le comportement du maître est plus proche de celui de Yamantaka que du "bon samaritain", toujours sourire et d'humeur égale. On doit reconnaître que le développement du Rinzaï en Europe est quasi homéopathique, pourtant 40 ans après son apparition, et que ceci explique peut-être cela.
Je réédite quelques liens sur d'anciens fils de discussion en rapport avec la colère :
La colère...
La COLÈRE !
Colère
L’ahimsa dans le bouddhisme...
Mettâ
Le discours sur les cinq façons de mettre fin à la colère
La colère...
La COLÈRE !
Colère
L’ahimsa dans le bouddhisme...
Mettâ
Le discours sur les cinq façons de mettre fin à la colère
------------------------------------------------------------------------------
Sabba danam dhammadanam jinati - Le don du Dhamma surpasse tout autre don Dhammapada
- Dharmadhatu
- Messages : 3690
- Inscription : 02 juillet 2008, 18:07
A ceci près que dans le BT, la colère peut être utilisée sur la voie, si et seulement si on y a renoncé. C'est important, parce que sinon, on pourrait croire qu'elle est justifiée comme un but et non un moyen, et que même au coeur de l'Eveil elle continue d'exister dans l'esprit au lieu d'être transcendée au même titre que les autres afflictions. Yamantaka est bien un Bouddha courroucé parce qu'il prend cette forme, mais fondamentalement aucun Bouddha ne peut plus être courroucé. De même que le ciel ne peut pas être pris dans les nuées orageuses.Dumè Antoni a écrit :Il existe des colères saines, à mon avis, quelquefois représentées (au plan iconographiques) comme des Bouddhas ou Bodhisattvas "courroucés" (en particulier dans le BT). Par exemple Yamantaka est l'aspect courroucé de Manjushri, le Bodhisattva de la Sagesse, que l'on représente muni d'une épée (pour trancher l'ignorance).
Ce comportement apparemment colérique est fréquent dans le Zen (Rinzaï), bien qu'il s'adresse spécifiquement à des moines ou adeptes qui procrastinent leur propre réalisation, comme s'ils avaient le temps, alors que ce n'est pas le cas. Je ne sais pas s'il existe des cas similaires ailleurs, mais si l'on se réfère à la manière dont Marpa "éduquait" Milarepa, on a la réponse. Il y a aussi le fait, à prendre en considération, qu'il est difficile de développer une discipline en "terre étrangère" si le comportement du maître est plus proche de celui de Yamantaka que du "bon samaritain", toujours sourire et d'humeur égale. On doit reconnaître que le développement du Rinzaï en Europe est quasi homéopathique, pourtant 40 ans après son apparition, et que ceci explique peut-être cela.
Merci Tirru.tirru... a écrit :Je réédite quelques liens sur d'anciens fils de discussion en rapport avec la colère :
La colère...
La COLÈRE !
Colère
L’ahimsa dans le bouddhisme...
Mettâ
Le discours sur les cinq façons de mettre fin à la colère
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
Je n'ai jamais dit que la colère puisse être un but. Elle est un moyen et quand elle s'exprime comme tel dans l'activité d'un Bodhisattva, elle est aussi pure que l'est le ciel. Penser que le courroux d'un Bodhisattva puisse être une affliction me paraît inexact. Le courroux est l'équivalent d'un Corps d'Apparition, un Nirmanakaya sous l'aspect courroucé. Ce qui signifie ici que le courroux est un "moyen habile" ; pas une colère d'ignorant (au sens bouddhique du terme). Et l'on ne renonce pas à un moyen habile (en tout cas pas dans le Zen).Dharmadhatu a écrit : A ceci près que dans le BT, la colère peut être utilisée sur la voie, si et seulement si on y a renoncé. C'est important, parce que sinon, on pourrait croire qu'elle est justifiée comme un but et non un moyen, et que même au coeur de l'Eveil elle continue d'exister dans l'esprit au lieu d'être transcendée au même titre que les autres afflictions. Yamantaka est bien un Bouddha courroucé parce qu'il prend cette forme, mais fondamentalement aucun Bouddha ne peut plus être courroucé. De même que le ciel ne peut pas être pris dans les nuées orageuses.
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
- Dharmadhatu
- Messages : 3690
- Inscription : 02 juillet 2008, 18:07
Oui, bien sûr, mais je tenais à ce que ce soit clair, parce qu'on sait que dans le BT, certains prétextes sont pris parfois pour justifier un comportement ou des réactions qui n'ont rien à voir avec la pratique du BT.Dumè Antoni a écrit :Je n'ai jamais dit que la colère puisse être un but.Dharmadhatu a écrit : A ceci près que dans le BT, la colère peut être utilisée sur la voie, si et seulement si on y a renoncé. C'est important, parce que sinon, on pourrait croire qu'elle est justifiée comme un but et non un moyen, et que même au coeur de l'Eveil elle continue d'exister dans l'esprit au lieu d'être transcendée au même titre que les autres afflictions. Yamantaka est bien un Bouddha courroucé parce qu'il prend cette forme, mais fondamentalement aucun Bouddha ne peut plus être courroucé. De même que le ciel ne peut pas être pris dans les nuées orageuses.
Oui, mais tu évoquais le BT, alors je répondais sur le BT: la colère est une affliction dans le BT, et elle doit être transcendée même si elle sert de catalyseur parfois dans le Paramitayana et surtout dans le Guhyamantrayana.Dumè Antoni a écrit :Elle est un moyen et quand elle s'exprime comme tel dans l'activité d'un Bodhisattva, elle est aussi pure que l'est le ciel. Penser que le courroux d'un Bodhisattva puisse être une affliction me paraît inexact. Le courroux est l'équivalent d'un Corps d'Apparition, un Nirmanakaya sous l'aspect courroucé. Ce qui signifie ici que le courroux est un "moyen habile" ; pas une colère d'ignorant (au sens bouddhique du terme). Et l'on ne renonce pas à un moyen habile (en tout cas pas dans le Zen).
Dans ce dernier, les afflictions comme la colère ou l'attachement utilisées sur la voie sont illustrées par le bois dans lequel l'insecte y naît puis le dévore entièrement: à la fin, il n'y a plus le bois. D'ailleurs une strophe célèbre des sadhanas de Yamantaka/Vajrabhairava dit: "Il n'y a ni bienveillance ni aversion dans le Dharmakaya..." (chos kyi sku la byams sdang mi mnga' yang).
Donc on renonce aux afflictions (toujours dans le BT, ce qui n'amoindrit pas la vue du Zen) et on les emploie (si on en est capable) afin de les consumer entièrement. Une fois le but atteint, le moyen habile n'a plus aucune raison d'être. C'est un peu comme la barque qui sert à aller vers l'autre rive: on sait d'emblée que la barque n'est qu'une barque et on ne s'y attache pas (on y renonce avant même d'embarquer, c'est dans ce sens-là "renoncer aux afflictions") car on sait qu'elle n'est pas l'autre rive et que dès qu'on aura débarqué, la barque n'aura plus aucune raison d'être. Bref, c'est juste qu'on a pleinement conscience que le moyen n'est pas un but en soi.
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).