Osons la compassion ! Par Thupten Jinpa

Compagnon

Le monde des religions

Propos recueillis par Marie-Laurence Cattoire - publié le 26/01/2017

Dans "N’ayons plus peur. Oser la compassion peut transformer nos vies", Thupten Jinpa explique comment retrouver un rapport simple à la compassion.

Entretien exclusif avec le traducteur officiel du dalaï-lama pour les États-Unis.

Thupten Jinpa est le traducteur officiel du dalaï-lama pour les États-Unis. Bouddhiste tibétain, il rencontre sa sainteté très jeune, à l’âge de 10 ans. À partir de ce moment, son destin sera lié à celui du grand chef spirituel. Après "Plaidoyer pour l’altruisme" de Matthieu Ricard (NiL, 2013) ou "L’Amour qui guérit" de Sharon Salzberg (Belfond, 201), c’est un troisième livre majeur sur la compassion que vient de publier Thupten Jinpa : "N’ayons plus peur. Oser la compassion peut transformer nos vies" aux éditions Belfond.

Dans cet entretien exclusif, accordé au Monde des Religions et Philosophies.tv, il explique comment retrouver un rapport simple à ce sentiment (aussi naturel, à ses yeux, que la colère ou la jalousie) qu’est la compassion. Et comment la cultiver au quotidien.

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axiste
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Merci pour le lien Compagnon <<metta>>
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
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axiste
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J'ai réécouté quelques passages et voilà quelques impressions en tâche de fond:

La force extérieure donne le change un moment, mais en réalité, l'autre n'est jamais responsable de nos ressentis ou de nos perceptions. Il est responsable de ses actes qui lui appartiennent.

Les limites sont celles de la préservation de l'individu, ou, à l'échelle d'un pays, la préservation de sa stabilité (la stabilité étant aussi dans le changement)
Cette préservation ne trouve aucun dénouement dans la haine ou la stigmatisation.
Jamais.

Elle est une perpétuelle négociation pour ajuster un équilibre qui ne pourra jamais être figé: il y a des concessions à faire en soi même et il faut qu'elles soient justes.

L'escalade actuelle des tensions, le grand cirque extérieur est le théâtre de nos souffrances.

Pour qu'un corps fonctionne, il faut que ses cellules soient saines. Alors elles peuvent se relier à l'ensemble.

Si les cellules s'auto détruisent, renient l'existence des autres en les expulsant, dénigrent la fondation de leur existence, veulent manger les autres, le corps entier meurt.

Chaque pays ou individu devrait faire son auto critique et voir ce qui peut le guérir.

Le niveau de conscience de l'humanité est interpellé.

Le notre, forcément, est bousculé …

Si l'humanité va vers sa mort, souhaitons au moins qu'elle en sera consciente jusqu'au bout.

Sinon, elle devra changer.

Compassion envers soi même puis compassion envers les autres, d'accord complètement avec ces propos. love3
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
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jules
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axiste : (la stabilité étant aussi dans le changement)
Oui, et ce changement est inéluctable, d'où l'intérêt de ne pas agir parfois, préférant attendre les conditions propices de le faire.

Il y-a cette phrase que je cite de mémoire : "De tous les maux qui précèdent la guerre, aucun n'est aussi grave que la guerre elle-même."
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