Les 6 conceptions erronées de la vertu par Shechen Gyaltsap

Compagnon

Les 6 conceptions erronées de la vertu par Shechen Gyaltsap

L'auteur :

Shechen Gyaltsap (zhe chen rgyal tshab padma rnam rgyal – 1871-1926)

Grand érudit et maître spirituel de l'école Nyingma qui appartenait à la seconde génération des propagateurs du mouvement non sectaire au Tibet oriental. Il eut parmi ses maître les fondateurs de ce mouvement : Jamyang Khyentsé Wangpo, Jamgön Kongtrul, Patrul Rinpotché et Mipham Rinpotché.

Reconnu comme la 4ème émanation successive des gyaltsap, ou régents, du monastère de Shechen Tennyi Dargyeling, il fut, très jeune, installé sur le trône de son prédécesseur.

Il fit des études très complètes et pratiqua pendant plus de 20 ans tous les aspects de la voie de l’Éveil.

Lorsqu'il eut recueilli le fruit de ces pratiques, « le trésor de sa sagesse se déversa », comme le dit l'expression tibétaine, et la qualité de ses enseignements lui valut d'avoir comme disciples les plus grands maîtres du Tibet oriental.

Il passa la plus grande partie de sa vie dans un ermitage au-dessus du monastère de Shechen, ou il rédigea de brillants commentaires, à la fois clairs et profonds, sur les différents aspects de la philosophie et de la pratique bouddhiste.

Ses œuvres complètes, qui comprennent treize volumes, constituent l'un des recueils les plus variés de la littérature tibétaine, traitant non seulement de sujets purement bouddhistes mais aussi d'histoire, de grammaire, de poésie, d'astrologie et d'autres disciplines traditionnelles.

Le texte :

Supporter les souffrances que l'on rencontre en écrasant ses adversaires, en défendant ses proches, en faisant de l'agriculture ou du commerce, mais en revanche ne pas supporter les difficultés liées à la pratique spirituelle, c'est avoir une conception erronée de la patience.

Aspirer au bonheur, au bien-être et à la prospérité dans cette vie, mais ne pas aspirer à pratiquer la voie authentique, c'est avoir une conception erronée de l'aspiration.

Se délecter des richesses matérielles mais ne pas se délecter de l'étude, de la réflexion et de la méditation, c'est avoir une conception erronée du plaisir.

Éprouver de la compassion pour ceux qui traversent des difficultés dans la pratique de la voie spirituelle, mais ne pas en éprouver pour ceux qui commettent des actes nuisibles, c'est avoir une conception erronée de la compassion.

Engager les êtres qui dépendent de soi à rechercher la renommée dans cette vie, mais ne pas les engager dans la pratique de la voie spirituelle, c'est avoir une conception erronée de la sollicitude.

Se réjouir du malheur de ses ennemis mais pas du bonheur de la vertu des êtres qui sont dans le samsara comme de ceux qui ont atteint le nirvana, c'est avoir une conception erronée de la joie altruiste.


Source : Chemins spirituels, petite anthologie des plus beaux textes tibétains – Matthieu Ricard.

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Compagnon

L’élection est passée on peut se recentrer sur l'essentiel ! Et recommencer à essayer de "parler juste" :lol:
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