Les différentes vues philosophiques étudiées dans le bouddhisme tibétain culminent avec le madhyamika-prasangika; celle-ci serait même irréfutable s'agissant plutôt d'une non-vue; il s'agit d'abandonner toute conception sur la réalité. A un opposant qui lui demandait comment il pouvait être réfuté après que Nagarjuna ait réfuté toutes les autres vues, Nagarjuna répondait :chercheur a écrit : ↑16 septembre 2017, 17:27Oui c'est de la logique. Je ne dénigre pas le raisonnement. Il faut bien un commencement et c'est bien pour cela que j'écris :N'y vois aucune négation du raisonnement. Il est nécessaire mais se suffit-il à lui-même ?Par le raisonnement... et par la pratique ?
"Non, on ne peut me réfuter car je ne soutiens aucune vue. Je n'avance rien et il n'y a donc pas matière à réfutation. Vous ne pouvez réfuter quelqu'un que sur la base de ce qu'il affirme, or je ne soutiens rien." Les deux réalités par Khenpo Tsultrim
Nagarjuna se situe à une charnière, celle entre le raisonnement et le non-raisonnement. Cependant, le non-raisonnement nécessite le raisonnement préalable.
Dans L'art de mourir dans le bouddhisme tibétain, Bokar Rimpoché indique que les bardos, ou périodes de temps permettant de définir ou discriminer des phénomènes, sont innombrables. Par exemple, chaque pensée peut être considérée comme un bardo que l'on peut diviser en trois moments (trois chemins): un début, un milieu et une fin (apparition, extension, obtention). Il ne parle pas spécifiquement de possibilité de percevoir la Claire Lumière entre deux pensées, mais puisqu'il dit que c'est possible à la suite des trois chemins du bardo du moment de la mort, cela doit être possible après chaque bardo... Mais je crois qu'un Zéniste comme Jules pourrait répondre à cette question.Je me suis toujours posé la question que si la Vacuité est notre nature, serait-elle si cachée ou voilée que ça, à certains moments ne pouvons-nous pas directement percevoir des petits bouts (par exemple l'espace entre deux pensées...)?