Le Moi et les Trois Poisons

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blutack
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Si il était vraiment en décompensation psychotique, l'internement est un moindre mal. C'est dur mais c'est mieux pour tout le monde.
Your Kingdom is Doomed
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Flocon
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yudo a écrit :
04 février 2018, 09:22
La réflexion finale qui m'en vient, c'est, est-ce que ce genre de problème mental ne serait pas la conséquence extrême d'un Moi mal développé, mal assuré et qui, ne sachant s'affirmer, ne sait rien faire d'autre que se représenter en séparation d'avec tout le reste?
Pour le peu que j'en sais, la schizophrénie est une maladie neurologique, qui implique une altération des structures cérébrales : les causes en seraient génétiques et environnementales. Un Moi mal développé relève davantage, me semble-t-il, d' un déséquilibre psychologique, une névrose autrement dit, que de ce dont souffre ton malheureux locataire.
Bon courage en tout cas car ce type d'épisode est toujours difficile... :)
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
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Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
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Kong Tseu
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AncestraL
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La schizo j'en vois de nombreuses au boulot...chez les consommateurs de stupéfiants, herbe en tête !
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yudo
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Oui, effectivement, tout le monde me dit que la consommation excessive d'herbe tend à renforcer ce genre de dispositions. Cela fut le cas de mon neveu, ce qui a valu à mon frère des soucis multiples que je souhaite à personne.

Je ne suis pas tout à fait convaincu par l'explication génétique et neurologique proposée par Flocon. Le neurologue normand Pierre-Jean Thomas-Lamotte a, en une vie de neurologue en cabinet (par opposition à l'hôpital, plus contraignant) observé une foultitude de rapprochements entre les événements de la vie et les désordres neurologiques, ce qui tendrait à confirmer la vision bouddhique de la non-séparation entre le corps et l'esprit.
La psychiatrie moderne tend à considérer l'individu (un peu à l'instar de toute la médecine moderne, cela dit en passant) comme un mécano une voiture: un ensemble de pièces interchangeables. La dimension holiste ne fait pas partie de leur formation. Je pense d'ailleurs, pour ma part, que d'obliger les spécialistes, et en particulier les psychiatres, à faire quinze jours de médecine générale rurale par année leur remettrait sans doute beaucoup d'idées en place.
[Avant que les critiques fusent, sachez qu'ayant eu un père généraliste, j'ai aussi un ami généraliste qui m'a raconté les épisodes où il a travaillé en clinique psy, et où les psychiatres ne consultent même pas les transmissions que leur font les généralistes, et envoient des médications sans même voir le patient, et surtout sans se préoccuper de l'état de santé physique du patient et des éventuelles contr'indications.]

Si je faisais cette réflexion sur l'égotisme de mon ex-coloc, c'est d'une part parce que je n'ai entendu que cela pendant son délire, et aussi de par mon observation que ce n'est qu'en ayant un Moi bien construit qu'on peut envisager que le Moi ne soit qu'une construction, et qu'il n'ait donc aucune existence indépendante réelle.
La responsabilité des élèves est d'empêcher le maître de se "prendre pour un maître".
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Flocon
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Je n'y connais pas grand chose, à vrai dire, mais tu as certainement raison. On a toujours tort de vouloir trop simplifier l'étiologie d'une maladie, quelle qu'elle soit. :oops:
yudo a écrit :
22 février 2018, 13:14
ce n'est qu'en ayant un Moi bien construit qu'on peut envisager que le Moi ne soit qu'une construction, et qu'il n'ait donc aucune existence indépendante réelle.
Là-dessus, je suis d'accord à 100%.
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Kong Tseu
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Floch
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yudo a écrit :
22 février 2018, 13:14

La psychiatrie moderne tend à considérer l'individu (un peu à l'instar de toute la médecine moderne, cela dit en passant) comme un mécano une voiture: un ensemble de pièces interchangeables. La dimension holiste ne fait pas partie de leur formation.
Et sur cela aussi, je suis bien d'accord avec toi et je trouve que c'est dommage :-(
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