Qu'est ce que la méditation ?

hemi

cgigi2 a écrit :Lorsque le Dhamma est bien installer dans l'écrin du Coeur
Cela est la plus puissante Protection :)
bien sûr, il n'y a pas de quoi s'inquiéter...
ted

Et puis, qui s'inquiéterait au fait ?
Comme un artiste effrayé
Par les démons qu'il peint,
Celui qui souffre dans le samsara
Est effrayé par sa propre imagination.

--- Nagarjuna
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Zopa2
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ted a écrit :Et puis, qui s'inquiéterait au fait ?
Comme un artiste effrayé
Par les démons qu'il peint,
Celui qui souffre dans le samsara
Est effrayé par sa propre imagination.

--- Nagarjuna

L'absence d'un soi existant indépendamment n'invalide pas l'existence d'un soi conventionnel. Car ce serait sinon tomber dans l'extreme du nihilisme.
En d'autres termes, le sujet qui pourrait (ou ne pourrait pas) s'inquiéter est le simple je.
hemi

Zopa2 a écrit :L'absence d'un soi existant indépendamment n'invalide pas l'existence d'un soi conventionnel. Car ce serait sinon tomber dans l'extreme du nihilisme.
En d'autres termes, le sujet qui pourrait (ou ne pourrait pas) s'inquiéter est le simple je.
de quoi parles-tu quand tu utilises tous ces mots?
quand une inquiétude apparait, ce qui peut être observé, c'est de l'inquiétude, quelques pensées autour, peut-être des sons et des images, mais tu ne trouveras ni soi, ni l'absence de soi, ni le soi conventionnel, ni le "simple je" ni celui qui observe tout ça. La prochaine fois qu'elle apparait, regarde si c'est vrai ou pas.
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Zopa2
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hemi a écrit :
Zopa2 a écrit :L'absence d'un soi existant indépendamment n'invalide pas l'existence d'un soi conventionnel. Car ce serait sinon tomber dans l'extreme du nihilisme.
En d'autres termes, le sujet qui pourrait (ou ne pourrait pas) s'inquiéter est le simple je.
de quoi parles-tu quand tu utilises tous ces mots?
quand une inquiétude apparait, ce qui peut être observé, c'est de l'inquiétude, quelques pensées autour, peut-être des sons et des images, mais tu ne trouveras ni soi, ni l'absence de soi, ni le soi conventionnel, ni le "simple je" ni celui qui observe tout ça. La prochaine fois qu'elle apparait, regarde si c'est vrai ou pas.
J'ai déjà fait cet exercice que tu proposes. J'ai observé l'absence d'un soi intrinsèque mais la présence d'un soi conventionnel (ou simple je).
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davi
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@ Hémi : Oui, effectivement, et pour le dire autrement, si de l'inquiétude apparaît c'est qu'un soi est conçu. Si on souhaite nier le soi tout en affirmant un soi conventionnel pour lequel on continue de s'inquiéter, on a raté sa cible.
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
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Zopa2
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davi a écrit :@ Hémi : Oui, effectivement, et pour le dire autrement, si de l'inquiétude apparaît c'est qu'un soi est conçu. Si on souhaite nier le soi tout en affirmant un soi conventionnel pour lequel on continue de s'inquiéter, on a raté sa cible.
Je n'ai pas dit que le soi conventionnel continuer nécessairement de s'inquiéter...

Je pense toutefois qu'à mon modeste niveau, il est normal et sain de continuer de s'inquiéter dans certaines circonstances au lieu de demeurer dans une espèce de bulle protectrice, complètement étanche, vis-à-vis notamment des souffrances des autres.
hemi

Zopa2 a écrit :la présence d'un soi conventionnel (ou simple je).
donc si j'ai bien compris, à part les phénomènes, tu as pu idéntifier quelquechose que tu appelles un soi conventionnel ou le je? A quoi rassemble-t-il ? qu'est-ce que t'as bien pu voir, à part les phénomènes ci ce n'est que cet espace inidentifiable dans lequel tous ces phénomènes apparaissent? Et même dire "espace" c'est juste créer encore une image mentale...
Zopa2 a écrit :il est normal et sain de continuer de s'inquiéter
bien sûr qu'il est normal, surtout que t'as aucun choix. Les phénomènes apparaissent et disparaissent sans te demander ta permission. Tu ne peux ni les éviter ni les retenir, et ce qui est le plus drôle tu ne sais même pas quelle pensée apparaitra d'ici 4 secondes, alors, t'inquiète pas, tout se déroule tout seul )))

l'inquiétude vient d'une fausse idée comme quoi c'est toi qui crées les phénomènes, alors que c'est l'inverse: ce sont les phénomènes qui te créent..
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yves
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le soi conventionnel est indispensable pour la vie en société

il n'existe pas c'est pourquoi on lui adjoint le mot conventionnel

si au milieu d'une foule je veux interpeller une personne précise, je vais l'appeler par son nom pour qu'elle se retourne cette personne n'est pas son nom mais conventionnellement c'est ainsi qu'on l'interpellera :D
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tout est maintenant
être tout
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jules
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J’ai suivi un stage reiki il y‘a deux mois. Suite à ce stage, il fallait entreprendre un auto-traitement de 21 jours. Ce traitement consiste en une imposition des mains sur soi-même. Sur des endroits précis du corps, on pose donc ses mains durant 3 minutes, on écoute une musique douce et chaque 3 mn un carillon annonce qu’il faut poser ses mains sur l’endroit du corps suivant, conformément au protocole. De plus, à chaque changement on trace mentalement un idéogramme et on récite trois fois le mantra lui correspondant.

Je me suis senti tellement bien dans cette pratique qu’il m’a semblé qu’elle pouvait tout à fait remplacer le zazen. Pourtant, il y’a quelques jours, j’ai senti le besoin de m’asseoir à nouveau sur mon zafu, pratique que je réitère depuis, et cela m’a permis de tirer quelques conclusions sur le zazen par comparaison avec le reiki. En effet ces pratiques, toutes deux bénéfiques, ne sont cependant pas semblables.

Durant le reiki, comme je l’ai mentionné, on écoute de la musique, on change ses mains de position etc. Cela constitue un ensemble d’activités qui dans le zazen sont absentes. Par là j’ai bien senti en quoi cette spécificité du zazen consistant à être « juste assis » avait un sens, à savoir qu’aucune distraction ne se présente durant cette pratique et que de ce fait on est pour ainsi dire véritablement seul avec soi-même sans moyen de s’extraire de ce face à face. Le zazen est donc sans fard tel une sorte d’introspection intransigeante et implacable. Et relativement à cette tendance que nous avons à vouloir nous échapper de nous même par toutes sortes de prétextes visant à satisfaire nos désirs incessants, zazen semble à contrario nous inviter pendant une demi heure ou une heure, à goûter à une solitude absolue et à tenter de l'apprécier comme s'il s'agissait d'un nectar. On peut estimer sans doute qu'une pratique régulière aura pour effet de se diffuser dans toute notre vie, nous conduisant à nous satisfaire du simple fait d'exister.
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