FAQ : Tout ce qu'un débutant doit savoir

fenrir

Ce qui est intéressant avec la méditation en extérieur, c'est qu'elle permet de travailler sur l'accueil des sons du monde. Le bruit du vent par exemple, ou le chant des oiseaux, mais aussi des choses qui ne sont pas sonores : la lumière qui change... On ne retrouve pas le même calme et la même sérénité qu'en méditant dans un espace consacré à cela, mais on développe une certaine facilité à transposer des états méditatifs dans des situations plus mondaines.

Car on peut pratiquer en toutes circonstances, en conduisant sa voiture, en travaillant, en parlant avec des gens ; une pratique trop ritualisée nous fait courir le risque de n'être calme et ouvert que dans des circonstances très précises. Alors bien sûr, ces circonstances sont bonnes à réunir pour expérimenter une certaine qualité et intensité dans la pratique, mais je pense qu'il est judicieux de ne pas s'y limiter.
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axiste
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Au tout début, je trouve que c'est plus facile de méditer en groupe, dans un Sangha. Puis avec le temps, cela se transpose dans notre vie et l'on médite seul(e) plus facilement; cela imprègne peu à peu tous les moments que l'on vit, ce qui renforce et donne du sens à la pratique car les effets deviennent perceptibles. Finalement la pratique change tout, elle s'immisce partout au quotidien, et chaque instant- extérieur et intérieur- est une occasion de pratique.
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
Compagnon

fenrir a écrit :
12 avril 2017, 16:16
Ce qui est intéressant avec la méditation en extérieur, c'est qu'elle permet de travailler sur l'accueil des sons du monde. Le bruit du vent par exemple, ou le chant des oiseaux, mais aussi des choses qui ne sont pas sonores : la lumière qui change... On ne retrouve pas le même calme et la même sérénité qu'en méditant dans un espace consacré à cela, mais on développe une certaine facilité à transposer des états méditatifs dans des situations plus mondaines.

Car on peut pratiquer en toutes circonstances, en conduisant sa voiture, en travaillant, en parlant avec des gens ; une pratique trop ritualisée nous fait courir le risque de n'être calme et ouvert que dans des circonstances très précises. Alors bien sûr, ces circonstances sont bonnes à réunir pour expérimenter une certaine qualité et intensité dans la pratique, mais je pense qu'il est judicieux de ne pas s'y limiter.
Même si je n'ai pas encore vraiment pratiqué en extérieur, je suis tout à fait d'accord avec les 2 premières lignes
Les 2 suivantes je ne sais pas faute d'expérience.

Quand à pratiquer en toute circonstances j'ai ouvert il y a peu un topic ou justement Thich Nhat Hanh explique que l'on peut transformer chaque acte du quotidien en méditation, développer la pleine conscience de l'ici et du maintenant en toute circonstance. Et ce même dans les activités en apparence les plus triviales ou surprenantes, comme faire sa toilette, aller aux WC, etc...

D'ailleurs Fenrir ceci devrait vous parler :

Instructions au cuisinier zen

De tout temps, le zen a exercé une véritable fascination par sa simplicité. «Vous n'avez besoin ni d'encens, ni de prières, ni d'invocation du nom du Bouddha, ni de confession, ni d'Écritures saintes ; asseyez-vous et faites zazen», écrit Dôgen en 1231, et il n'a cessé de répéter toute sa vie : «Le zen, c'est simplement s'asseoir, sans penser, en oubliant le corps et l'esprit. Abandonnez corps et esprit et installez-vous en plein bouddhisme en pratiquant avec les autres, sans a priori, et alors vous atteindrez immédiatement la voie.»
Pourquoi ne pas le prendre au mot ? Installons-nous dans la cuisine et devenons cuisinier zen l'espace de vingt-quatre heures en suivant ses instructions.


Tout acte de la vie quotidienne fait dans la pleine conscience devient méditation.

"Quand tu manges, contente toi de manger, quand tu marches, contente toi de marcher" conseillait le Bouddha Shakyamuni.
ted

Est-ce que dans le bouddhisme, il y a grossièrement deux voies :
  • Une Voie qui considère que le samsara est un monceau de souffrances auxquelles il faut mettre fin au plus vite, tout en transmettant la méthode de cessation aux autres ?
    Dans cette voie, le départ du samsara doit se faire sans attendre. On prendra quand même le temps d'expliquer la méthode aux autres.
  • Et une autre Voie qui considère que le samsara est un monceau de souffrances, mais qu'il peut-être supportable, à condition de comprendre sa nature réelle, de ne pas tomber dans ses pièges et surtout d'aider les autres, jusqu'au dernier, à éviter les pièges et à s'en sortir ?
    Dans cette voie, le départ du samsara est différé pour un temps indéterminé.

Donc, celui qui aime le parfum des fleurs, aura choisi la deuxième voie. Il n'est pas dupe du parfum des fleurs. Il le respire simplement en attendant que les autres soient libérés... :)

Si je dis une bêtise, dites le moi... ::mr yellow::
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Circé
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je suis pour la 2 ème voie. Mais vous avez dû vous en apercevoir.
fenrir

Samsara et nirvana ne sont-ils pas souvent présentés comme étant une seule et même chose ? Simplement, ce qui change, c'est la façon dont on se positionne vis-à-vis du réel. Si on forge milles opinions sur tel ou tel phénomène, le phénomène se charge positivement ou négativement de ces opinions.

Il n'y a qu'une voie, je crois, et c'est celle que l'on s'efforce de découvrir. Il ne s'agit pas, je pense, de refuser les plaisirs : ce serait une démarche masochiste qui ne correspond pas à ce que Bouddha propose, car s'il a été ascète, il en est revenu, et a proposé la fameuse voie du milieu.

L'idée est plutôt d'avoir conscience de l'impermanence, et d'accueillir plaisirs et souffrances en en voyant le bout. La beauté d'une fleur est renforcée par le fait qu'elle est éphémère. Il ne s'agit pas de ne plus s'émouvoir et de ne plus rien vouloir percevoir d'agréable, mais de se situer au niveau de la réalité avec sagesse, douceur, et dans ce cas de figure, détachement ne veut pas dire absence d'émotions (positives ou négatives) mais simplement "pas de côté" ; comme l'image de l'homme sous la cascade et de l'homme à côté de la cascade : tous les deux perçoivent la cascade, mais l'un est mouillé, l'autre non.
ted

fenrir a écrit :
13 avril 2017, 19:23
Samsara et nirvana ne sont-ils pas souvent présentés comme étant une seule et même chose ?
Seulement dans Mahayana. Pas dans la première Voie, appelée "premier tour de roue" ou "bouddhisme ancien".
ted

Question que pourrait poser un débutant.
Qu'est-ce qu'on lui répond ?


Bonjour

Je me sens proche du bouddhisme. J'ai lu plusieurs livres sur le sujet. Suis allé une ou deux fois dans des centres. J'essaie de vivre en suivant les préceptes du Bouddha et sa philosophie. Pourtant, le 10 mai, jour de pleine lune et fête du Vesak, je ne suis allé dans aucun temple. Je n'ai fait aucun rituel ni rien de particulier. :oops:

Est-ce que je peux encore me considérer comme bouddhiste ?
Compagnon

La Bouddha dans un des écrits canoniques a t-il conseillé d'instaurer Vesak et de le pratiquer ?

Sinon, le Refuge est en soi, le "temple" est en soi, la méditation peut s'accompagner ou non d'un rituel externe ou interne, sans avoir besoin d'aller ou que ce soit.

Le Bouddha invite, encourage à suivre ses préceptes, nous sommes seuls comptables de nos actions, il n'y a pas d'autorité en principe qui nous dit : si tu ne fais pas ceci tu es "excommunié" ou "exsanghaïsé". Sauf peut être quand on est moine, mais on se fait seul exclure de la "fonction" de moine.

Est ce que toutes les écoles bouddhiques actuelles célèbrent Vesak ? Pas sûr. Je ne sais pas.

Pratiquer au quotidien c'est un peu faire Vesak chaque jour. Si on prend Vesak comme une fête du souvenir, une commémoration, alors chaque jour où l'on pratique on se rappelle ce qu'a conseillé de faire le Bouddha, donc on se rappelle le Bouddha. Chaque jour est Vesak.

Il faudrait voir aussi à partir de quelle date fut instaurée cette fête.

En ce qui me concerne je n'ai rien fait de particulier hier en dehors de mes pratiques habituelles. Ce n'est pas pour autant que je ne me sens plus pratiquant ou comme "en faute".

Avant chacune de mes périodes de méditation quotidienne je prends Refuge dans les 3 joyaux, donc je me rappelle le Bouddha tous les jours.

Moi je dirais, pour répondre à la question : bien sûr que oui. Scrupules superflus.

Après on peut aussi si nécessaire entrer dans des questions plus stratosphériques de type : qu'est ce qui est bouddhiste ou pas, est ce qu'une telle distinction a un sens, l'impermanence de toute chose y compris la pratique etc... mais j'aurais toujours la même réponse, pas d'inquiétude à avoir.

Surtout si l'on accordait personnellement aucune importance particulière à Vesak. Le Bouddha n'est pas un dieu qui vous exclu de ses proches si vous oubliez de lui rendre hommage ne serait-ce qu'une fois.

Qu'est ce que vous en pensez ? Je ne pense pas dire trop d'âneries si ?

La question me donne l'impression que la personne qui la pose est marquée par la spiritualité type de la "religion de contrat" en quelque sorte, et/ou de "jugement" avec une entité extérieure. C'est mon impression.
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yves
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Compagnon a écrit :
11 mai 2017, 07:11
En ce qui me concerne je n'ai rien fait de particulier hier en dehors de mes pratiques habituelles. Ce n'est pas pour autant que je ne me sens plus pratiquant ou comme "en faute".
ba11
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