La Foi dans le bouddhisme

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axiste
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J'aurai pas dit mieux.
C'est ça (un lotus, ici...)
Il faudrait parler avec les gestes, les faire très lents et mesurés, et garder les mots pour la poésie et le formel : peux tu me passer la soupe? Merci. Même pas dire: j'ai froid, c'est inutile, observer les frissons, se lever, et aller chercher un pull.
On s'identifie tellement aux mots...
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
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jules
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axiste : On s'identifie tellement aux mots...
Oui, ils collent au Soi et le réduisent à leur pauvre taille. :-(

C'est pour ça que des bodhisattvas ont conçu des termes tels que "esprit vaste", "éternité" etc
Mais au final, il faut comprendre que ces termes eux mêmes ne sauraient servir l'ineffable.
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AncestraL
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Compagnon a écrit :
02 avril 2017, 09:38
Le Bouddha a dit : Ne vous laissez pas guider par les discours, les traditions, ou l'ouï-dire ; ne vous laissez pas guider par l'autorité des textes religieux, eux-mêmes objets de manipulations ; ne vous laissez pas guider par la seule logique ou dialectique, ni par la considération des apparences, ni par le plaisir de philosopher, ni par la vraisemblance ni par l'autorité des maîtres et des supérieurs. Apprenez par vous-mêmes à reconnaître ce qui est mauvais, faux et méchant et, l’ayant observé et approfondi, ayant compris qu'il génère négativité et souffrance, abandonnez-le. Apprenez par vous-mêmes à reconnaître ce qui est utile, méritoire bon et, l’ayant observé et approfondi, ayant compris qu'il génère bénéfice et félicité, acceptez-le et suivez-le.

Le Bouddha aurait désavoué toutes les traditions, sutras et commentaires qui l'ont suivi !
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jules
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La Foi, dans le bouddhisme n'a à mon avis qu'une manière de se manifester ; par la pratique elle-même.
D'une certaine manière, celui ou celle qui a la foi s'adonne à la pratique et celui ou celle qui s'adonne à la pratique a la foi.
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AncestraL
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jules a écrit :
17 février 2018, 14:00
La Foi, dans le bouddhisme n'a à mon avis qu'une manière de se manifester ; par la pratique elle-même.
D'une certaine manière, celui ou celle qui a la foi s'adonne à la pratique et celui ou celle qui s'adonne à la pratique a la foi.
Merde, j'ai trop peu de foi ! Ou je manque de courage ?

Depuis 2 ans, ma vie a basculé dans un sens excellent (http://zen-et-nous.1fr1.net/t2125-parta ... experience)
Depuis, je rêve de mener la vie d'un moine ou d'un ermite, de passer mon temps à étudier ou pratiquer - mais je ne peux pas, car je prends soin de ma fille, que j'élève et donc, je bosse (beaucoup) pour subvenir à nos besoins.

Je ne suis pas fais pour cette vie du XXIème siècle.
Je ne sais pas si je suis fais pour la vie de moine ou d'ermite.
Mais je sais que j'ai ce cri profondément en moi qui m'exhorte à plus de pratique, de foi, d'implication dans ma démarche spirituelle.
Donc...je ne sais plus quoi faire.
Parfois j'ai envie de tout plaquer, mais je tiens trop à ma fille.
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jules
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Salut AncestraL

Je disais cela surtout par rapport à moi en fait. :oops:
J'ai juste constaté que j'ai toujours eu foi en zazen et que cette foi s'est traduite naturellement par le fait de le pratiquer. :)
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davi
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Guéshé Kelsang Gyatso a écrit :Généralement, la foi est considérée comme une « racine », car toutes les qualités et toutes les réalisations en dépendent et sont nourries par elle. En particulier, notre capacité de nous en remettre entièrement à notre guide spirituel dépend de notre foi qui est basée sur la conviction que notre guide spirituel est un bouddha.

Bouddha dit dans le Soutra de la lampe du joyau :

La foi précède toutes les activités vertueuses, comme une mère.
Elle protège et accroît toutes les qualités bénéfiques.


Dans son lamrim, Gyalwa Ènsapa dit que toutes les réalisations dont nous faisons l'expérience, qu'elles soient grandes ou petites, dépendent de la foi. Puisque la foi est la racine de tous les accomplissements, qu'elle soit notre pratique principale.

Alors qu'Atisha était au Tibet, un homme l'approcha et lui demanda des instructions sur le dharma. Atisha resta silencieux et l'homme, pensant ne pas avoir été entendu, répéta sa demande d'une voix très forte. Atisha répondit alors : « J'ai une bonne ouïe, mais vous avez besoin d'avoir de la foi. »

Si un disciple a une grande foi, alors même si son guide spirituel fait une erreur, il se peut que le disciple reçoive encore des bienfaits. Il arriva qu'une famine sévisse en Inde, au cours de laquelle beaucoup de gens moururent. Une vieille femme alla voir son guide spirituel et dit: « Montrez moi, s'il vous plaît, une façon de sauver ma vie. » Son guide spirituel lui conseilla de manger des pierres. La femme demanda: « Mais comment puis je rendre des pierres comestibles ? » Son guide spirituel répondit : « Si tu récites le mantra de la Déesse Tsounda, tu seras capable de faire cuire des pierres. » Il lui enseigna le mantra, mais fit une petite erreur. Il lui enseigna OM BALÉ BOULÉ BOUNDÉ SÔHA au lieu de OM TZALÉ TZOULÉ TZOUNDÉ SÔHA. Cependant la vieille femme mit toute sa foi en ce mantra et, tout en le récitant avec concentration, elle faisait cuire des pierres et les mangeait.

Le fils de cette vieille femme était moine et il se mit à se faire du souci pour sa mère, aussi rentra t il à la maison pour la voir. Il fut étonné de la voir grassouillette et en bonne santé. Il dit: « Mère, comment se fait il que tu sois en si bonne santé alors que même des jeunes meurent de faim ? » Sa mère lui expliqua qu'elle mangeait des pierres. Son fils lui demanda « Comment as tu pu cuisiner des pierres ? » et elle lui dit quel était le mantra qui lui avait été donné à réciter. Son fils s'aperçut vite de l'erreur et déclara : « Ton mantra n'est pas juste ! Le mantra de la Déesse Tsounda est OM TZALÉ TZOULÉ TZOUNDÉ SÔHA. » Quand elle entendit cela, la vieille femme fut plongée dans le doute. Elle essaya de réciter les deux mantras, mais à présent aucun des deux ne marchait car sa foi était détruite.

La foi est essentielle. Si nous n'avons que du savoir, sans avoir la foi, nous prendrons facilement le dharma à un niveau purement intellectuel. Si nous n'avons pas de foi, même si nous maîtrisons la logique bouddhiste et sommes capables de faire d'habiles analyses, notre esprit restera indompté parce que nous n'aurons pas mis le dharma en pratique. Sans la foi, nous n'allons pas développer de réalisations spirituelles et l'orgueil que nous tirons de notre intelligence va aisément grandir. La foi doit donc être chérie comme une chose extrêmement précieuse. De même que tous les endroits sont pénétrés par l'espace, ainsi tous les états d'esprit vertueux sont pénétrés par la foi.

Qu'est ce que la foi ? La foi est un esprit naturellement vertueux dont la fonction principale est de s'opposer à la perception de défauts dans son objet observé. Il y a deux types de vertu, la vertu naturelle et la vertu due à la motivation. La vertu naturelle est un esprit qui est vertueux de par son propre pouvoir, sans dépendre d'une motivation spécifique qui le rend vertueux.

Il y a trois sortes de foi : la foi croyante, la foi admirative et la foi désirante. En faisant la méditation suivante, si nous développons la conviction que notre guide spirituel est un bouddha, c'est un exemple du premier type de foi, la foi croyante. Ayant la conviction que notre guide spirituel est un bouddha, si nous croyons en le dharma qu'il, ou elle, enseigne, nous avons là aussi un exemple du premier type de foi. La foi croyante est le type de foi le plus ferme parce qu'il est basé sur un raisonnement valide qui nous donne confiance en des personnes et des objets qui sont vertueux. Une telle foi n'est pas ébranlée par les doutes ou les vues erronées.

Un exemple de foi admirative est la foi que nous avons quand, ayant reconnu les qualités de notre guide spirituel et celles du dharma qu'il enseigne, nous développons de l'admiration pour elles et notre esprit devient très clair, sans aucune conception négative qui l'agite. Cette foi vient d'un cœur pur et se produit lorsque nous développons un respect sincère et une profonde admiration pour quelqu'un ou quelque chose que nous reconnaissons pour être estimable ou bénéfique.

Un exemple de foi désirante est la foi que nous avons quand, sur la base de la foi admirative, nous développons l'aspiration de cultiver à l'intérieur de nous mêmes les qualités que nous voyons en notre guide spirituel ou celles qui sont expliquées dans le dharma qu'il, ou elle, enseigne.

La Voie Joyeuse
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
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Floch
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Merci davi, jap_8
Il est beau ce texte.
"La voie joyeuse" est le livre dont tu disais qu'il t'avait le plus touché et dont tu avais donné le sommaire ?
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davi
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Oui c'est bien ça Floch. :) En fait cet ouvrage est une pratique détaillée des Etapes de la Voie d'Atisha ou lamrim.
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Lamrim
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Floch
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:) Merci davi pour ton partage. jap_8

Pour moi, c'est la confiance en la pratique et les bienfaits de zazen.
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