Bonjour Bunseki,
Bunseki a écrit : ↑26 juillet 2017, 21:54
La ou j'ai du mal de bien comprendre vu le peu d'information que j'ai acquis pour le moment c'est la présence de ces dieux/déités et communément appelées devas je pense ?
L'idée est simplement liée aux plans d'existence. De la même façon qu'il y a un monde, on peut concevoir qu'il puisse y avoir aussi un inframonde et un supramonde. Bien que nous soyons liés au monde animal, nous sommes plus évolués dans le règne animal, sommes-nous pour autant des dieux pour les animaux ou sommes-nous dans un plan d'existence plus élevé ? C'est de ce point de vue qu'il faut à mon sens considérer qu'il existe des plans supérieurs d'existence, une simple continuation sans aucune autre formalité liée à la soumission, l'adoration ou l'intercession de ces êtres "célestes". Naitre dans un plan supérieur est très recherché par beaucoup de bouddhistes car nous pourrions y vivre beaucoup plus longtemps et dans des conditions quasi idéales, à ceci prés, que nous sommes toujours soumis à dukkha, à la finitude et à la renaissance. La voie kammique consiste à souhaiter renaitre dans un plan d’existence supérieur et la voie nibbanique est celle que Bouddha a visé et non pas à se voir renaitre dans un ciel ou un autre mais à se libérer totalement du Samsara.
Hors pour moi la vénération/culte/dévotion implique cette notion de vérité absolue à l'encontre de toutes autres vérités.
Comme cela a été dit plus haut par le membre chercheur le fait de se remémorer les qualités du Bouddha sont bénéfiques et sont même pris comme
objet de pratique. Bouddha disait à ce titre que celui qui voit le Dhamma, le voit. Il faut également prendre en compte le niveau de connaissance des pratiquants car deux tendances se dessinent généralement, celle des contemplatifs et celle des analystes. Ceux qui utilisent le coeur et ceux qui utilisent le mental mais le but est le même, celui d'avancer sur le chemin et récolter le fruit du chemin. Il y a plusieurs niveaux la aussi et cette souplesse est utile dans la progression, ceux qui touchent les feuilles, ceux des petites branches, les grandes branches, le tronc, le coeur de l'arbre... Chacun à son niveau...
la notion de "bhagavat"
Ou bien directement la notion de culte/vénération/dévotion occidentale différente de celle employée dans le Bouddhisme...
Le terme bhagava ou bienheureux est utilisé ici comme signe de respect et non pas pour diviniser le Bouddha. Toute fois, la divinisation du Bouddha a commencé très tôt après son parinibbana par une certaine catégorie de moines qui voyait en lui une sorte de Dieu et cela perdure jusqu'à aujourd'hui surtout par manque de connaissance du Dhamma. Bouddha était un homme qui a mis l'homme au centre et non pas un dieu ou un homme divinisé (deva ïsé), Bouddha louait la valeur de la libération par l'effort personnel, quelle est la valeur d'une libération venant d'un être prédestiné à la réaliser et ayant d'office tout les attributs pour le faire ? Le culte, la vénération et la dévotion sont une porte parmi d'autre pour approcher le Dhamma mais ils ne sauraient en aucun cas être une finalité mais un moyen.
J'ai également lu dans une de mes recherches sur les autels bouddhiste que les divinités n'avaient pas d'existences propre qu'elles représente une part de nous que se soit le bonheur, la sagesse etc.
Tous comme la vénération pour le Bouddha qui n'est pas lié à la personne mais plutot à ce qu'il représente en nous à savoir la partie de notre être éveillé.
Pourquoi pas ! Puisque tout est représentation. N'empêche une bonne prosternation devant une représentation (entendu et accepté par nous!) fait du bien à l’orgueil si cher à l'égo.
Au final tout ça fait énormément de choses à assimiler, classifier, vérifier, décortiquer(j'ai d'autres adjectifs mais c'est déjà assez long) pour essayer d'avoir une vue globale et surtout correcte!! Honnêtement je n'ai pas facile.
A mon sens, la satisfaction ne vient pas de l'accomplissement de la satisfaction mais de la fin de l’insatisfaction.
Il est clair et net que je vais relire le livre de Walpola Rahula car une chose est certaine, ce choix fut le bon visiblement car il est souvent mit en avant.
Walpola Rahula offre une approche riche mais néanmoins limitée, disons que c'est une bonne porte d'entrée mais pour aller plus loin je te conseille de lire les livres de Mohan Wijayaratna par exemple "La philosophie du Bouddha" ou encore "Le Bouddha historique" de Wolfgang Schumman qui dépeint avec une précision scientifique bien documentée un Bouddha débarassé de son aspect légendaire, voire religieux !
Lien sur la dévotion et la foi dans le bouddhisme Theravada
Meilleurs souhaits