De plus si l'on réfléchit bien, les dieux ( et le dieu des chrétiens est un dieu parmi d'autres) sont soumis au samsara et tôt ou tard ils retombent dans des souffrances bien plus grande que celle qu'ils avaient pu momentanément écarté ( bien sur la vie d'un dieu peut être extrêmement longue).
Le dieu des chrétiens n'a rien créée du tout, il croit l'avoir fait c'est différend. Tout les dieux quelles qu'ils soient s'illusionnent autant que les êtres humains sur leur véritable nature et leur possibilité d'actions. Comme tu le sais surement la condition des dieux est certes enviable mais ne délivre pas du tout du samsara.
Pas tout à fait. Le dieu des chrétiens et les dieux hindous ou bouddhistes ne sont pas exactement les même. Déjà il n'y a pas une vision de Dieu dans le christianisme mais DES visions de Dieu, selon le rapport ou la relation que le dévot tisse avec le divin. Il peut être personnel (le gars sur un nuage avec une longue barbe grise, le Père, le Christ) comme impersonnel (un principe divin sans-forme, l'Esprit-Saint). Je ne suis pas chrétien mais c'est ce que j'ai cru comprendre.
Ensuite il y a toute un drame, une dramaturgie, une mise en scène dans la vie des dieux hindous, un peu comme les dieux grecs, ils sont doués de sentiments 'humains' : la joie, la tristesse, le désir sensuel, l’orgueil, la jalousie etc... Mais il y a aussi le
brahman (différent de Brahma), qui est le principe divin non conditionné par la souffrance et l'illusion (
maya, la magie de la dualité), car totalement libre de la confusion et de l'ignorance (
moha). En gros il y a d'un côté un principe divin statique inconditionné (
brahman ou
Shiva) et un autre principe dynamique celle de l'énergie (
Shakti), de la manifestation, et de l'illusion(
Maya) dont participe les
devas chacun ayant un rôle : création(Brahma), préservation(Vishnu), destruction(Rudra), pluie(Indra), vent(Vayu), soleil(Surya)etc....
Pour conclure je dirais que si on pratique le Bouddhisme de manière superficielle, alors oui c'est possible de croire en dieu et en tous ce qu'on veux d'autres, mais au final on n'ira ni rejoindre dieu ni on n'obtiendra la Bouddhéité complète.[/quote ]
Dans la vie il faut savoir ce que l'on veux: Ou emprunter la voie du Dharma ou celle des dieux...
Je commencerai par dire qu'il y a des moines et des prêtres catholiques qui pratiquent le Zen en France, il pourrait être intéressant de connaître leur avis sur la question.
Ensuite, Bouddha a enjoint quiconque à expérimenter par lui-même si ce qu'il disait était vrai. En ce sens, je crois qu'il n'y a pas de dogme dans le bouddhisme.
Je crois que plusieurs voies se dessinent :
Soit on suit l'un des deux chemins strictement selon sa foi. Je crois que c'est le chemin le plus court et le plus sûr, l'autoroute d'une certaine manière. Celle que recommande Florent.
Soit on garde l'hypothèse d'un principe divin sous le coude, et on pratique le bouddhisme de manière pragmatique, en se disant que c'est le chemin vers la cessation de la souffrance. L'hypothèse sera vérifiée... ou pas

mais on est pas schizophrène.
Soit on continue d'être chrétien ou autre, mais on pratique quand même la méditation car ça fait du bien de s'arrêter et d'être en silence mais dans ce cas la pratique du bouddhisme peut être superficielle.
Soit on fait une bouillie, mais là les choses se corsent et sont beaucoup plus incertaines, risque de confusion, d'égarement, de dilution des forces des deux voies. Mais peut-être que dans la confrontation de deux points de vue différents quelque chose de bon peut surgir, ou peut-être pas
