Zen Dzogchen Trekchö/Tögal: que se passe t'il réellement ?

Jean

Impeccable! Merci Ted!

FleurDeLotus
tongra

Vous pourriez au moins écrire correctement l'intitulé de ce thread ! Jean lis bien !
:cool:

:arrow:
Freelion

Bah, faut dire que le tibétain c'est "costaud" à écrire, faut pas oublier des consonnes :mrgreen:
Ca me fait un peu penser à la langue des Bochimans (khoisan) du kalahari d'afrique australe, nomades chasseurs cueilleurs,
autre peuple magnifique à sa façon aussi
(eux n'ont pas été malmené par les chinois, mais par les Bantous, les Zulus, et pour finir par les européens et autres "afrikaners" avec les colonisations qui détruisent souvent nature, peuples independants et leurs sagesses !
Jean

Zeu, e, neu,deu,zeu, o, geu, ceu, ache, e, neu ... non je ne vois pas shuuuut_8 je vais me mettre mes lunettes :cool:
Katly

lausm a écrit :C'est marrant, ce truc de lignées, ça me fait tiquer : dans le zen, par exemple, on ne cause pas de Samanthabhadra (Fugen en japonais), ça concerne plus le bouddhisme tendai, Shingon, ou la secte Nichiren.
Après, comme j'ai un peu découvert cette année le monde tantrique et Bön tibétain, ainsi que ce qui se fait du côté des amérindiens, en fait, chacun a besoin d'une lignée, d'une famille....mais certaines sont plus rigides que d'autres, on peut plus ou moins facilement y entrer. Dans le zen, la lignée de maître à disciple est importante, mais ô combien de bricolages pour ne pas qu'elle s'interrompe (à une époque, c'est un maître rinzai qui a permis à la lignée soto de perdurer....aussi dans la famille Deshimaru, on a pu voir de sacrés bricolages avec cela).
ce qui est frappant quand même, c'est qu'on s'en remet à des esprits qui nous dépassent, qui sont au-delà de l'humain.
Les amérindiens sont assez familiers des visions en tout genre, il y a d'ailleurs de grandes similitudes avec les tibétains, je trouve, bien qu'aussi dans le monde japonais, il y a tout un florilège onirique impressionnant...et puis chez nous on a eu par exemple Hildegarde de Bingen, dans le genre visions en tout genre.
MAis alors, il y a le risque de se confier à des images qui nous viennent d'on ne sait quels mondes, au risque de la folie et de la dérive mentale majeure : dans notre occident hyper rationaliste, comme être sûr qu'on ne se plante pas?
John Fire Lame Deer, un sioux qui a beaucoup fait pour sa spiritualité (et son peuple avec), et aussi le lien avec le monde occidental, a eu un livre dont le traducteur interviewer, américain d'origine allemande, expliquait qu'un jour, sa grand mère vit le Christ sur un pont, et fit semblant de trébucher parce qu'il y avait du monde, alors qu'en fait elle voulait se prosterner devant sa vision.
Lame Deer raconte : "qu'est-ce que peut être une religion sans vision?...chez vous, si vous dites que vous avez vu Dieu, on va vous emmener chez les fous, ou si vous dites que vous avez vu Dieu dans le supermarché, le curé va vous dire que vous déraillez : comment si on aborde les choses avec ce point de vue là, peut-on avoir une religion vivante?"
Bon, je cite à peu près, mais il a dit un truc comme ça...et je suis d'accord.

Alors, la vision Dharmadhatu, pourquoi pas? La vision Freelion, pourquoi pas non plus?
Aucune vision n'est meilleure qu'une autre, mais chaque vision est l'outil premier de chacun, et à partir de là on cherche à sortir de son particularisme et à s'ouvrir à l'universel.
Après, les représentations de chacun, quelle importance? Cela est important pour nous : on travaille avec cela...mais on n'a pas à l'imposer à qui que ce soit, tout comme qui que ce soit n'a pas à nous le retirer.
Toutes les visions peuvent exister ensemble, mais il faut apprendre à faire vivre cette réalité-là.
Je parle de visions qui nous disent, bien sûr, d'aller vers ce qui aide, ce qui sauve le vivant, pas celles qui disent de tuer, de piller la planète.
En général, on le sait, quand c'est bon.
jap_8

Quand ce n'est pas produit par notre culture, notre mémoire, notre imagination, ou des trucs de notre cerveau... etc et de plus ni cherché, ni provoqué, par une pratique particulière, on le sait, on le sent, on a jamais vu ça avant. Cela ne vient pas par hasard. Et on sait aussi quand c'est bénéfique, bienveillant.
je Pense que si des gens en parlent parfois, des visions, surtout au début, ce n'est pas pour se vanter, mais parce qu'ils sont inquiets et veulent savoir si d'autres ont vu cela, pour être rassuré.
Parce qu'il se passe un certain temps avant de comprendre le pourquoi, et de réaliser. Enfin, je pense que c'est cela...
Après, pour le reste, "moi ce que j'en dis, j'ai rien vu Mr l'agent... :) rien , c'est une erreur, me suis trompée", ça vaut mieux, y a plus de bûcher, mais l'HP, mais on ne sera pas non plus bien accueilli. :lol: Sans compter les querelles de croire, pas croire et autres conflits.
Et tant que ce n'est pas prouver scientifiquement dans notre pays tendance rationnel, en effet cela reste dans le secret, des anciens de diverses cultures spirituelles, oralement, dans les vieilles histoires, les contes, des forêts, des montagnes...etc dans le coeur.
Et puis tu laisse ça vivre en toi, et la méditation, la vie quotidienne continue.

( Merci à Ted pour le fil jap_8 )
ted

tongra a écrit :Vous pourriez au moins écrire correctement l'intitulé de ce thread !
Merci Tongra... J'ai modifié... J'ai fait ce que j'ai pu... :oops:
FleurDeLotus
Katly

Mille et un chemins mènent à des visions. Et ceux qui les ont partager c'est aussi par joie, ils voulaient que les autres soient heureux, simplement.
Jean

Oui Katly, le problème n'est pas forcément dans l'émetteur. Cela peut être chez le récepteur aussi. C'est un peu comme quelqu'un qui raconte ses super vacances car simplement il veut partager sa joie, il faut choisir le bon récepteur, que cela ne la gave pas, qu'il ne soit pas jaloux (pas du tout) et que cela le réjouisse.

Le contraire aussi peut exister où l'on raconte ses malheurs et que cela réjouisse les "amis" aux quels on se confie.

That's life et faut faire gaffe quand même.

Quelques fois aussi, les gens ont une sensibilité Athénienne : "les Perses lançaient tellement de flèches que cela obscurcissait le soleil en plein midi". Et la sensibilité Spartiate : "Tant mieux, nous combattrons à l'ombre". Il y a difficulté de communication entre Athéniens et Spartiates et cela peut donner des quiproquos à propos de motivations des uns et des autres. Mais avec une petite ouverture d'esprit, un peu d'empathie, il ne devrait pas y avoir de souci.
Katly

Tout à fait.
Sauf si on sait que ces vacances ne sont pas si bienfaisantes ou que ces "malheurs" sont une leçon de vie bénéfique.

Mais je comprends oui émetteur, récepteur.
C'est pour ça, que je dis, qu'il vaut mieux le laisser vivre en soi et continuer sa méditation et sa vie quotidienne, car de toutes façons c'est ainsi que ça passera le mieux avec la vie, l'être tout simplement, et vraiment avec les bons récepteurs, pour les autres, et bien c'est autre chose à ouvrir.

Il a été question de la description, toute description échoue, cela ne sert à rien, parce que cela dépasse le langage. C'est comme rencontrer quelqu'un de la même planète, qui a fait la même expérience ou similaire. Cela se comprend par le coeur et le silence.

Laisser passer le reste, ayez confiance, c'est tout ce que ça dit.

On peut rapprocher cela des rêves, même en essayant de l'écrire tout de suite, on ne trouve pas les mots, le langage. Avec les mots de l'enfant et après on en fera seulement une interprétation pour le comprendre, et le pourquoi, comment va cesser à un moment de nous questionner pour retourner à la vie, parce que la réponse est simple. Ce qu'on cherche par notre coeur uniquement se présente pour nous encourager, nous donner confiance, à continuer dans notre voie et à aimer la vie. C'est tout, y a pas à chercher midi à quatorze heures.

Il y a des gens qui ne pratiquaient pas leur religion, ou une autre, qui était même dit "simplets" ou des illettrés qui ont eu des visions, et c'est le bon récepteur aussi qui n'en dit rien, n'en fait rien, à part continuer à être ce qu'il est, sa vie et à aimer les autres.

Autrement, je pense que ce qui est "naturelle" par essence, peut être dénaturé par une pratique.

Sur le zen/dzogchen, je ne connais pas. Mais je sais seulement que quand j'ai connu le zen, ça m'a éloigné du Dzogchen, me sentant mieux dans le zen ( affinité perso ).Je n'ai pas approfondi mais je comprends et respecte le Dzogchen qui a ses trésors sûrement aussi. L'important c'est que cela rende heureux et mettent fin à la souffrance. Et respect à tous pratiquants ou sympathisants. <<metta>>
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Dharmadhatu
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:D Pour en revenir aux lignées (après je n'en parle plus) merci à Lausm pour son éclairage. (il y a 2 Samantabhadra: un Bouddha "primordial" et un Bodhisattva, dans le Zen on parle aussi du premier ?)

On peut avoir l'impression que pour appartenir à ou se réclamer d'une lignée, c'est compliqué, qu'il faut une carte de membre etc. Mais en fait c'est très simple: la porte est toujours ouverte et il faut simplement écouter son coeur.

Parfois on reçoit une introduction directe et elle prend le temps de se décanter, ça peut même prendre plusieurs années. Mais beaucoup de Maîtres donnent cette introduction sans même en avoir l'air; il peut suffire d'une phrase, ou même d'un silence.

Donc la porte est toujours ouverte. Après, il arrive que d'aucuns la ferment eux-mêmes. Mais comme il n'y a pas de verrou, même apparemment fermée, elle sera toujours ouverte.

jap_8 Merci Ted pour le texte et le lien, ça fait avancer le schmilblik.

Y a-t-il des pratiquants zens qui ont évoqué ces visions (même sous d'autres formes) ?

FleurDeLotus
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate

Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.

Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
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