Jean a écrit :Sous un autre angle :
Si on fait confiance au Bouddhisme, si on y croit (pour quelque raison intuitive ou raisonnée) on doit faire confiance dans sa nature de Bouddha et la confiance dans sa nature de Bouddha commence en faisant confiance en soi, à "sa bonté fondamentale, son bon sens fondamental" (cf Trungpa chez qui j'ai lu cela en premier, lama Yéshé insistait aussi là dessus et Tenzin Wangyal y a ajouté le mot de créativité)
C'est exactement cela. C'est parce que on a cette confiance, qu'on vient vers le bouddhisme, d'ailleurs. Malgré toutes les remises en cause rencontrées, par d'autres, des textes ou par soi-même parfois, pour diverses raisons, à un moment. Une grande et belle religion a fait l'erreur de ne pas avoir cette confiance, de ne pas croire en son propre message. Mais heureusement, ça change...
C'est comme dans la vie, il faut tenir bon, il faut bien fermement tenir "sa lampe intérieure", avec cette confiance même dans les ténèbres, dans une époque souvent sombre. Il y a nécessité immédiate pour certaines vies fragiles, dans un monde en état d'urgence.
mais quelques fois à cause des textes fondamentaux ou classiques (non compris probablement), on le rejette. C'est dommage car par la pratique on peut avoir reçu plusieurs foi le message.
Il y en a qu'on peut comprendre et ils sont très beaux. Il y en a qui ont été dénaturés, changés ( concernant les femmes ou les laïcs ) et on le sent sans doute intuitivement et c'est pour ça que ça passe pas. Il y en a qui sont hermétiques et compliqués par le langage, d'une autre culture et autre époque. Du coup, cela pourrait faire que quelqu'un passe à côté, dommage ! Et personne ne devrait être laissé sur le bord du chemin. Les faire mieux comprendre, les faire aimer les étudier, au fur et à mesure...
J'apprécie les enseignants qui soulignent l'importance de ces mots. Pour moi c'est à la fois une preuve de lucidité, de compréhension de la condition des étudiants et d’honnêteté car en même temps ils libèrent leurs étudiants de leur dépendance vis à vis du "Maître", les rendent autonomes et créatifs. Heureusement, la liste de ce type d'enseignants est de plus en plus longue.
Parce qu'ils ont sans doute, comme une oralité naturelle, même quand on les lit pas seulement dans l'art des poèmes et des contes. Leurs voix sont ressenties et touchent direct.
J'ai l'esprit plus réceptif à cela, je n'y peux rien. Faire avec ce qu'on est, c'est une créativité. Je me sens bien dans cette autonomie, cela m'ouvre et me donne confiance. Il y a une rébellion saine de toutes façons, comme ces enfants qui disent : "mais laisse-moi, je sais faire maintenant". C'est comme ça qu'ils marchent ou nagent où mènent leur barque. Un bon enseignant s'en réjouit, même sans rien dire. Avec nos proches, nos amis bienveillants, on rencontre ça aussi, parfois.
J'ai vu cela avec un enfant handicapé aussi dont je me suis occupée un peu.
Si j'avais entendus de tels mots, ces enseignements plus tôt...
Je plussoie ausssi de mon coté :
"........................................."
Mais bon! Tout est bien qui finit bien!

Oui, je dirais même avec le recul maintenant que tout avait bien commencé finalement. Enfin s'il y a un commencement quelque part.
