Compagnon : Je connais aussi ce koan mais je n'ai jamais chercher à y répondre sérieusement, je ne sais pas du tout si il a un rapport quelconque avec ce que je dis, peut être, je ne sais pas.
Pour moi, les koan type celui-ci ne cherchent pas à dire quelque chose sur quelque chose.
Lorsqu'il s'agit de l'ineffable, il ne s'agit pas de trouver le moyen de le décrire ou d'en dire quelque chose.
Il s'agit plutôt d'interrompre la volonté de le faire à mon avis.
Cela n'a aucune importance que vous me croyez ou pas. Aucune. Même si j'aimerais être compris pour une fois histoire de me sentir moi seul. C'est ridicule je suppose...
"voyage aux confins de la conscience" pourra donner un coté concret et "partagé", ce que tu décris est "commun" à beaucoup de personne même s'il ne représente qu'une infime part de l'humanité
oui à ce qui est tout change tout est maintenant être tout amour
Cela n'a aucune importance que vous me croyez ou pas. Aucune. Même si j'aimerais être compris pour une fois histoire de me sentir moi seul. C'est ridicule je suppose...
"voyage aux confins de la conscience" pourra donner un coté concret et "partagé", ce que tu décris est "commun" à beaucoup de personne même s'il ne représente qu'une infime part de l'humanité
Voyage aux confins de la conscience
Auteurs : Sylvie DÉTHIOLLAZ, Claude Charles FOURRIER
C'est ça ?
Je ne pense pas que cela me soit arrivé jamais.
Par contre des aptitudes bizarres j'en ai une ou deux, plutôt pénibles en faite et très intermittentes heureusement, depuis que je médite c'est plus calme heureusement je trouve. C'est plutôt des "idées" bizarres qui me viennent parfois (enfin bizarres pour la plupart des gens). Et l'expérience pénible vécu il y a environ 20 ans je n'ai pas envie de la revivre même si maintenant j'y serais mieux préparé. J'ai tellement de choses à lire...
Je ne sais plus a qui ici j'ai conseillé de lire le Sutra de Vimalakirti (que je viens à peine de commencé moi même) et qui m'a dit que cela lui avait fait un effet curieux, un rêve je crois curieux.
Voyage aux confins de la conscience
Auteurs : Sylvie DÉTHIOLLAZ, Claude Charles FOURRIER
C'est ça ?
oui
les siddhi sont communs certain cherche à les développer d'autres les expérimentent naturellement, c'est le cas de nicolas fraisse dans cette ouvrage
-délocalisation de la conscience
-voyage temporel
etc
les siddhi peuvent apparaître à plusieurs étapes sur la voie, ils sont un piège facile pour l'égo, ils peuvent aussi être un moyen de vérification comme pour ayya khema qui en a fait usage à la demande de son maître, il a ainsi pu constater son avancement
mais tous les gens avancés sur la voie décrivent cela comme du tourisme, ou une étape plaisante, mais sans nécessité pour l'avancer sur la voie
oui à ce qui est tout change tout est maintenant être tout amour
Extraits du chapitre Le soi qui vit l'entière vérité tiré de Ouvrir la main de la pensée de Kosho Uchiyama
(...)Aussi, notre soi total, notre vrai soi, n'est pas qu'un soi abstrait fait de pensée ; notre vrai soi est la force même, ou la qualité de vie qui permet aux pensées conscientes de se manifester tout en incluant le soi personnel conscient. Mais il est également cette force qui opère bien au-delà de toute pensée consciente.
Le soi total, global ou universel, est la force qui opère afin que notre coeur continue de battre et nous poumons de respirer, et il est aussi à l'origine de ce que nous définissons comme le subconscient.
Au fond, ce "soi" qui englobe tout n'est autre que la force créatrice de la vie.(...)
Tout ce qui est vivant est jiko, ou soi universel(...) Parler de "soi" "total", "véritable" ou "universel" est une façon d'inclure toute la réalité véritable de la vie.(...)Le "soi" est ce qui existe avant que vous le cuisinez avec la pensée
Ce qui vient d'être bouilli
Ou frit par la pensée,
Ce qui précède toute élaboration par la pensée :
La vie crue et nue, ceci est jiko.
(...)Vivre la vie avec authenticité, c'est la le "soi universel", le soi qui est en lui-même plénitude. Et nous avons beau nous efforcer de rapprocher nos esprits, ce que nous regarderons ensemble, nous le percevrons toujours ne manière différente(...)Le monde que je contemple n'appartient qu'à moi. Ce que j'expérimente personnellement, cette vie intacte qui est pleinement mon monde, ma propre perspective, cela aussi est le "soi", notre "soi"personnel et individuel.
"Je", la première personne, représente ma totale expérience personnelle de la vie, et elle est distincte de l'expérience de qui que ce soit d'autre. C'est pour cela que mon maître Kodo Sawaki soulignait qu'il n'y a pas de moyen de partager ne serait-ce qu'un pet avec une autre personne. Aussi quiconque vivrait sa propre vie telle qu'il en fait l'expérience, complètement sienne, devient en même temps l'aspect universel ou éternel du "soi". Le "soi" n'est pas universel au sens abstrait, mais bien au contraire il est universel de la manière la plus concrète qui soit. Il n'y a rien d'abstrait dans le fait de considérer que tous les êtres humains puisent dans la même force vitale, intacte et originelle. Rien ne saurait être plus concret que cela."
@Yves : oui les siddhis j'ai déjà croisé cela il y a un moment, la description de ces phénomènes j'entends pas leur expérimentation personnelle, en lien avec les richis de l'Inde il me semble.
Siddhi dans le bouddhisme
Les iddhi (du pali ijjhati, sanskrit: riddhi, rattaché à la racine ardh-, prospérer) sont des pouvoirs psychiques supranormaux qui peuvent résulter du samādhi 11. Le canon pali 12,13 cite les pouvoirs suivants : la projection de l'esprit en de multiples images de soi-même ; l'invisibilité ; le pouvoir de traverser les obstacles solides (murs, montagnes) ; le pouvoir de pénétrer la terre comme si c'était de l'eau ; le pouvoir de marcher sur l'eau ; le pouvoir de voler dans les airs ; le pouvoir de "toucher le soleil et la lune" ; le pouvoir de maîtriser son corps "jusqu'au monde de Brahma".
Les iddhi font partie des six abhiñña (connaissances supranormales), les cinq autres étant l'ouïe divine, la pénétration de l'esprit d'autrui, le souvenir des existences passées, l’œil divin et l'extinction des purulences du citta (asavakkhaya) qui, elle, est le seul pouvoir supramondain (lokuttara). Tous les autres pouvoirs sont considérés comme dangereux et ne témoignant même pas d'une réalisation métaphysique quelconque (un certain nombre de iddhis, les "puthujja-nika-iddhi", sont accessibles sans aucun degré d'éveil, Devadatta en aurait été un exemple) ; par ailleurs le Vinaya considère leur exhibition par des moines comme une faute (dukkata).
↑ The Princeton dictionary of buddhism par Robart E. Buswell Jr et Donald S; Lopez Jr aux éditions Princeton University Press, ISBN 0691157863, page 704
↑ Iddhipada-vibhanga Sutta , Samaññaphala Sutta , Kevatta Sutta , Lohicca Sutta , Susima Sutta , Maha-sihanada Sutta , Gopaka Moggallana Sutta , Pansadhovaka Sutta , Nimitta Sutta , Gavi Sutta , Sangarava Sutta , Kayagata-sati Sutta , Samadhanga Sutta
↑ tipiṭaka en pali
Siddhi comme obstacles ou comme perfections
Des commentateurs des Yoga Sūtra attribués à Patañjali expliquent que ces siddhi ne doivent pas être recherchés pour eux-mêmes, car ils pourraient créer un attachement et empêcher kaivalya, la délivrance. On trouve dans le Yoga-tattva Upanishad l’avertissement suivant : « Le yogin qui pratique constamment le yoga obtient le pouvoir de lévitation. Le sage yogin doit alors penser que ces pouvoirs sont de grands obstacles à l’obtention du yoga, et il ne doit jamais y prendre plaisir. Le roi des yogins ne doit jamais faire usage de ses pouvoirs devant qui que ce soit. Il doit vivre dans le monde comme un sot, un idiot, un sourd, afin de garder cachés ses pouvoirs. »14
Selon certains commentateurs des Yoga Sūtra, les siddhi sont les perfections de l'état d'éveil spirituel 15 (vyutthāna) mais représentent des obstacles pour l'état de Samādhi, et ne leur accordent aucune importance pour atteindre la libération. Ceux-ci attirent l'attention non seulement sur le danger d'exhiber les siddhi, mais sur le risque qu'ils représentent pour celui qui les possèdent.
↑ Yoga-tattva Upanishad, cité par Jean Herbert, Spiritualité hindoue, Albin Michel, 1972, p.496
↑ Il s'agit ici de l'éveil yogique (voir The Sanskrit Heritage Dictionary)
Je suis tombé sur un article très intéressant de Ajahn Thanissaro sur l’ego.
Il commence par dire que de nombreux enseignants disent que le bouddhisme amène à être sans ego. Ce qu'il a pu observer de son maître Ajahn Fuang, c'est qu'il avait l'ego le plus sain, ou en bonne santé, qu'il ait jamais vu.
Il décrit l'ego comme étant un conglomérat d'activités et de fonctions du mental qui fait le médiateur entre nos "désirs crus pour des plaisirs immédiats" et le surmoi(qu'il appelle super-ego) - les obligations et devoirs appris de la société et de nos parents. Donc, l'ego désignerait nos stratégies mentales pour obtenir le bonheur au milieu de ces demandes conflictuelles en nous.
Ego functions are our mental strategies for gaining lasting happiness in the midst of the conflicting demands whispering and shouting in the mind. They enable you to say No to the desire to have sex with your neighbor’s spouse, in the interest of a greater happiness. They also enable you to say No to the demands of your parents, teachers, or government when those demands would jeopardize your own best interest.
But ego functions don’t just say No. They also have a mediator’s sense of when to say Yes. If they’re skillful, they negotiate among your desires and your super-ego so that you can gain the pleasure you want in a way that causes no harm and can actually do a great deal of good. If your ego functions are healthy and well-coordinated, they give you a consistent sense of priorities as to which forms of happiness are more worthwhile than others; a clear sense of where your responsibilities do and don’t lie; a strong sense of your ability to judge right and wrong for yourself; and an honest sense of how to learn from your past mistakes for the sake of greater happiness in the future.
Et être sans ego reviendrait à plonger dans un chaos et à rester immature(on en vient à notre question)
From this perspective, egolessness would be a disaster. A person devoid of ego functions would be self-destructive: either a beast with uncontrolled impulses, or a neurotic, repressed automaton with no mind of her own, or an infantile monster thrashing erratically between these two extremes. Anyone who tried to abandon ego functioning would arrest his psychological growth and lose all hope of becoming a mature, responsible, trustworthy adult.
La question qu'il pose alors est si justement l'enseignement du non-soi au lieu de servir à devenir sans ego, ne nous apprend-t-il pas à développer, ou à cultiver un ego en bonne santé ?