L’au-delà ?

Florent

mais tirru, le nirvana est éternel, rappelons les 3 caractéristiques du nirvana: Permanent ( soit éternel), sans dukkha ( soit sans souffrance) et sans atman ( soit sans origine divine).
En conséquence la Terre pure d'Amida correspond bien à ces 3 caractéristiques, sa terre pure c'est le nirvana, quand on va dans la terre pure par le biais du nembutsu on réalise le nirvana.
Après on y croit ou pas, mais il en de même de toute les pratiques issue des enseignements du bouddha, les zenistes pense que c'est zazen qui les fera réaliser ce nirvana, les théravadins via des les 3 entraînements ( sila, samadhi, prajna), les tantristes en transformant les passions en sagesse etc etc, mais tous croient à leurs méthodes, maintenant qu'elles soient efficaces ou non c'est une autre question, mais le nembutsu n'est pas plus absurde que d'autres techniques...
Florent

jules a écrit :
15 décembre 2017, 12:59
Si les 4NV sont une vérité, c'est à mon sens parce qu'elle expriment de manière explicite, la condition de l'entrée de l'individu dans une recherche spirituelle.
En gros, l'individu qui entre dans une telle recherche, doit reconnaître qu'il souffre, mais il doit aussi abriter en lui la certitude que cette souffrance n'est pas inexorable. C'est cela qui va l'amener à devenir un chercheur. Il m'arrive de penser parfois que finalement, il n'y a pas d'évennement plus déterminant que celui-là, j'irrais même jusqu'à dire sachant bien sûr les risques que cela comporte, qu'il n'y a pas d'autre éveil que celui là et que ce qui suivra; la pratique de la méditation et des textes etc, à savoir la pratique de la libération, n'est rien d'autre que ce qui découle de cette seule et unique prise de conscience.
intéressant... donc si je te suis, ce qui découle de cette prise de conscience chez moi pourrait s'exprimer par le nembutsu... mais il y a un hic c'est que cette prise de conscience ne suffit pas à faire de nous des éveillés, en tous cas je n'en ai pas l'impression, mais en fait peut être faudrat-il croire que nous sommes des éveillés parce que nous avons pu avoir accès à ces 4 vérités... nous retournerions finalement à cette idée de foi...
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yves
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il s'agit de pratiquer et d'observer les résultats

alors certes on croit en ces résultats une fois qu'on les a obtenu, mais c'est très différent que de croire en quelques chose dont tu n'as pas fait l'expérience
oui à ce qui est
tout change
tout est maintenant
être tout
amour
ted

Florent a écrit :
15 décembre 2017, 11:52
Tu peux rire, mais c'est tout à fait possible, on voit là que tu est un vrai croyant, tu n'envisage même pas apparemment la possibilité que ces 4 vérités ne le soient pas.
Florent, si je te dis que j'ai mon portefeuille dans la poche, peux tu affirmer qu'il s'agit d'une croyance sous prétexte que je ne te laisse pas mettre les mains dans ma poche ?
ted

yves a écrit :
15 décembre 2017, 18:54
il s'agit de pratiquer et d'observer les résultats

alors certes on croit en ces résultats une fois qu'on les a obtenu, mais c'est très différent que de croire en quelques chose dont tu n'as pas fait l'expérience
Voilà !
ted

Florent a écrit :
15 décembre 2017, 13:01
mais tirru, le nirvana est éternel, rappelons les 3 caractéristiques du nirvana: Permanent ( soit éternel), sans dukkha ( soit sans souffrance) et sans atman ( soit sans origine divine).
Le Nirvana ne peut être éternel car il est hors du temps.
De plus, ce n'est pas un lieu.

C'est donc un indéfinissable, hors temps et espace.

C'est un verbe en fait...
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tirru...
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Je ne sais pas si c'est un verbe mais il ne me semble pas que Nibbana puisse être définie comme étant éternel. Le bienheureux le défini ainsi :
" Ô moines, il y a un lieu où il y a ni terre, ni eau, ni feu, ni air. Ce n'est pas le lieu de l'infinité de l'espace, ni de l'infinité de la conscience, ni du non-être, ni ce lieu où il n'y a ni représentation ni non-représentation. Ce n'est ni ce monde-ci, ni ce monde-là, ni la lune, ni le soleil. Je l'appelle, ô moines, ni un "venir", ni "un aller", ni un "être debout", ni un "disparaître", ni un "naître". C'est quelque chose sans support, ni début, ni fondement. C'est précisément la fin de la souffrance.
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davi
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Dans ce sermon du Bouddha il n'y a qu'une seule affirmation.
il y a un lieu
Tout le reste n'est que négation. Cela me fait penser au Sutra du coeur :
Le Sutra du Coeur de la Grande Perfection de Sagesse

Un des textes bouddhiste les plus récités dans les monastères de la tradition du Mahayana au Tibet, en Chine et au Japon

Par Nagarjuna

LE SUTRA COEUR DE LA GRANDE PERFECTION DE CONNAISSANCE TRANSCENDANTE

Om hommage à l’Arya, la Bhagavat, la Perfection de Connaissance transcendante

L’Arya Bodhisattva Avalokitesvara se mouvait dans le cours profond de la Perfection de Connaissance transcendante ; il regarda attentivement : il vit cinq agrégats, vides dans leur nature propre.

Voici Sariputra, forme est vacuité et vacuité est forme ; forme n’est autre que vacuité, vacuité n’est autre que forme ; là où il y a forme, il y a vacuité, là où il y a vacuité, il y a forme ; ainsi en est-il des sensations, des notions, des samskara et de la connaissance discriminative.

Voici, Sariputra, tous les Dharma ont pour caractéristique la vacuité ; ils sont sans naissance et sans annihilation, sans souillures et sans pureté, sans déficience et sans plénitude.

C’est pourquoi, Sariputra, dans la vacuité, il n’y a ni forme, ni sensations, ni notions, ni samskara, ni connaissance discriminative ; ni oeil, ni oreille, ni nez, ni langue, ni corps, ni mental ; ni formes, ni sons, ni odeurs, ni goûts, ni objets tangibles, ni objets mentaux ; ni élément de la vue jusqu’à ni élément de la connaissance mentale ni absence de Vue, ni cessation de l’absence de Vue jusqu’à ni déclin et mort, ni cessation du déclin et mort ; ni malheur, ni origine, ni extinction, ni Sentier ; ni connaissance, ni obtention, ni absence d’obtention.

C’est pourquoi, Sariputra, le Bodhisattva, par sa qualité de "sans obtention", prenant appui sur la Perfection de Connaissance Transcendante, demeure la psyché libre d’obnubilations. N’ayant pas d’obnubilations de la psyché, il ne tremble plus, il a surmonté les méprises et il atteint finalement Nirvana.

Tous les Bouddhas qui se tiennent dans les trois périodes de temps, prenant appui sur la Perfection de Connaissance Transcendante, se sont pleinement Eveillés du Parfait et Complet Eveil.

C’est pourquoi on doit connaître la Perfection de Connaissance Transcendante comme le grand mantra, le mantra de grande Vue, le mantra ultime, le mantra sans égal, celui qui soulage de tout malheur, vrai, sans erreur. Par la perfection de Connaissance Transcendante ce mantra a été proclamé, le voici :

OM GATE GATE PARAGATE PARASAMGATE BODHI SVAHA*

Telle est la conclusion du Coeur de la perfection de la Connaissance transcendante.


*("Allée, Allée, Allée au-delà, Allée complètement au-delà, Bodhi, Svaha").

Traduit du Sanskrit par l’Anagarika Prajnananda (René Joly).

http://www.buddhaline.net/Le-Sutra-du-C ... -Grande,86
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
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jules
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tirru... a écrit :
15 décembre 2017, 22:25
Je ne sais pas si c'est un verbe mais il ne me semble pas que Nibbana puisse être définie comme étant éternel. Le bienheureux le défini ainsi :
" Ô moines, il y a un lieu où il y a ni terre, ni eau, ni feu, ni air. Ce n'est pas le lieu de l'infinité de l'espace, ni de l'infinité de la conscience, ni du non-être, ni ce lieu où il n'y a ni représentation ni non-représentation. Ce n'est ni ce monde-ci, ni ce monde-là, ni la lune, ni le soleil. Je l'appelle, ô moines, ni un "venir", ni "un aller", ni un "être debout", ni un "disparaître", ni un "naître". C'est quelque chose sans support, ni début, ni fondement. C'est précisément la fin de la souffrance.
En fait, on pourrait dire que cette non substantialité qui est propre à la nature de l'étant, est à la fois souffrance et bénédiction ; souffrance pour l'être dit ordinaire, et bénédiction pour les êtres éveillés.
Une métaphore qui pourrait exprimer cela, c'est celle de l'eau et du nageur. Quand un individu ne sait pas nager, il coule, alors que lorsqu'il est un bon nageur, il flotte, mais dans un cas comme dans l'autre, la nature de l'eau reste la même.
ted

Florent a écrit :
15 décembre 2017, 11:46
Contrairement à ce que l'on pense généralement le bouddhisme est une religion qui est avant tout basé sur la foi, et toute les pratiques ne sont là que pour corroborer le postulat de départ que sont les 4 vérités nobles
C'est faux. Le bouddhisme esr basé sur saddha la confiance raisonnée. Pourquoi raisonnée, parce qu'on va vérifier expérimentalement les assertions du Bouddha.
Florent a écrit :
15 décembre 2017, 11:46
mais ces 4 vérités le sont-elles vraiment?
A ton avis Florent ?
C'est quoi ton opinion à ce sujet ? :)

Florent a écrit :
15 décembre 2017, 11:46
Tu concluras peut être que oui, mais en fait ce sera ce que tu crois...quelqu'un d'autres pourrait les démonter en 2 temps 3 mouvements et sa conclusion sera que ce ne sont pas 4 vérités.
Je suis intéressé par les arguments de ces personnes. Certainement les mêmes qui expliquaient que la terre était plate ?
Florent a écrit :
15 décembre 2017, 11:46
Toute expérience que l'on fait dans son esprit peut être remise en cause...
Oui. Et c'est pourquoi le bouddhisme précise bien que l'éveil c'est aller au delà des projections de l'esprit, encore au delà, complètement au delà.

gaté gaté paragaté parasamgaté bodhi svaha.
Allé, allé, allé au-delà, allé complètement au-delà, Éveil ! Qu'il en soit ainsi
(mantra de la perfection de sagesse)

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