Les rêves

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Tedtheseeker

Bonjour à tous

J'aimerais profiter de ce forum pour partager avec vous va Vision des Rêves.
Je suis quelqu'un qui accorde beaucoup d'importance a ses rêves.
Selon moi, nos rêves ne sont pas une invention de notre cerveau. Mais plutôt un voyage que notre esprit entreprend a chaque fois que nous fermons les yeux.

Après tout, qu'est ce qui nous permets de savoir qu'on ne reve pas en permanence?
Et que les seuls moments ou on n'est pas entrain de rever pas, c'est quand on dort?
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axiste
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C'est comme le rêve du papillon...
https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_R%C3%AAve_du_papillon

Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
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davi
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Quand nous nous endormons, nous sombrons dans l'inconscience et puis la conscience se manifeste de nouveau sous une forme différente de la conscience de veille; c'est le rêve. Quand nous sommes inconscients, il n'y a même plus la conscience de soi; notre sentiment de je a disparu. Quand nous rêvons, parfois nous avons ce sentiment qui apparaît, et parfois non. Quand nous nous réveillons, le je se réveille aussi; nous sommes conscients de nous-mêmes et de notre rapport à notre environnement. Cependant c'est le même continuum mental qui s'endort, sombre dans l'inconscience, rêve et se réveille; même continuum mental signifie que la suite des moments de conscience s'enchaîne dans un processus d'effet-causalité. Maintenant qu'on a dit ça, ça pose la question de l'extériorité des représentations mentales. En effet on sait qu'au sein du rêve la conscience s'illusionne elle-même. Dans ce cas, qu'en est-il de la conscience de veille ? De même nature, on peut imaginer que l'illusion perdure. D'ailleurs la vacuité nous indique que les phénomènes sont non existants de leur propre côté. Puisque les phénomènes n'existent pas en eux-mêmes, quel est le processus qui nous les fait apparaître ? La perception est un facteur mental qui permet à des phénomènes d'apparaître distinctement à la conscience par l'intermédiaire de caractéristiques reconnues c'est-à-dire identifiées. Cette perception agit aussi au sein du rêve; des phénomènes apparaissent.
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
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axiste
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Merci Davi, ton développement est éclairant.
Quand nous nous endormons, nous sombrons dans l'inconscience et puis la conscience se manifeste de nouveau sous une forme différente de la conscience de veille; c'est le rêve.
Comme l'inconscience entre deux pensées ? sorte de bardo ou d'entre deux...?
Si une pensée dépend de celle qui l'a précédé, notre rêves sont aussi teintés de nos vécus de la journée...
Cependant c'est le même continuum mental qui s'endort, sombre dans l'inconscience, rêve et se réveille; même continuum mental signifie que la suite des moments de conscience s'enchaîne dans un processus d'effet-causalité.
Facile à vérifier sinon on ne se rappellerait plus de rien au petit matin, or les souvenirs de la veille sont bien là et nos pensées et modes de fonctionnement aussi reviennent...tous ces automatismes qui nous suivent.
En effet on sait qu'au sein du rêve la conscience s'illusionne elle-même. Dans ce cas, qu'en est-il de la conscience de veille ? De même nature, on peut imaginer que l'illusion perdure. D'ailleurs la vacuité nous indique que les phénomènes sont non existants de leur propre côté. Puisque les phénomènes n'existent pas en eux-mêmes, quel est le processus qui nous les fait apparaître ? La perception est un facteur mental qui permet à des phénomènes d'apparaître distinctement à la conscience par l'intermédiaire de caractéristiques reconnues c'est-à-dire identifiées. Cette perception agit aussi au sein du rêve; des phénomènes apparaissent.
Le grand rêve de chacun et du monde... si l'on parvient avec le temps à ne plus avoir d'émotions dans nos rêves, l'illusion est bien plus tenace dans le monde à l'état de veille. Mais je crois que le temps est un grand allié, le temps c'est peut-être notre conscience qui s'éclaire peu à peu ?!
On a beau savoir que nos vies sont des récits comme dit Jules dans un fil, nous voulons bien lâcher le récit du passé parce que nous comprenons qu'il n'est pas réel, mais le récit au présent est une autre histoire.
Le présent je trouve qu'il est très prégnant.
Tout ne serait qu'esprit ? Pourquoi certaines écoles admettent une réalité extérieure à la conscience et qu'elle serait cette réalité, je ne comprends pas bien tout cela...en fait.
Je comprends mieux quand on dit que que tout est esprit ...
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davi
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axiste a écrit :
19 février 2018, 23:11
Merci Davi, ton développement est éclairant.
Quand nous nous endormons, nous sombrons dans l'inconscience et puis la conscience se manifeste de nouveau sous une forme différente de la conscience de veille; c'est le rêve.
Comme l'inconscience entre deux pensées ? sorte de bardo ou d'entre deux...?
Si une pensée dépend de celle qui l'a précédé, notre rêves sont aussi teintés de nos vécus de la journée...
En fait les bardos sont innombrables, tout comme chaque intervalle entre deux pensées. Nos rêves sont effectivement teintés de nos pensées diurnes; c'est une maturation/prolongation de celles-ci, et en même temps nos rêves influences celles-ci; c'est une continuation.
Cependant c'est le même continuum mental qui s'endort, sombre dans l'inconscience, rêve et se réveille; même continuum mental signifie que la suite des moments de conscience s'enchaîne dans un processus d'effet-causalité.
Facile à vérifier sinon on ne se rappellerait plus de rien au petit matin, or les souvenirs de la veille sont bien là et nos pensées et modes de fonctionnement aussi reviennent...tous ces automatismes qui nous suivent.
Remarque pertinente. Il en est de même pour notre corps, ni tout à fait le même, ni tout à fait différent.
En effet on sait qu'au sein du rêve la conscience s'illusionne elle-même. Dans ce cas, qu'en est-il de la conscience de veille ? De même nature, on peut imaginer que l'illusion perdure. D'ailleurs la vacuité nous indique que les phénomènes sont non existants de leur propre côté. Puisque les phénomènes n'existent pas en eux-mêmes, quel est le processus qui nous les fait apparaître ? La perception est un facteur mental qui permet à des phénomènes d'apparaître distinctement à la conscience par l'intermédiaire de caractéristiques reconnues c'est-à-dire identifiées. Cette perception agit aussi au sein du rêve; des phénomènes apparaissent.
Le grand rêve de chacun et du monde... si l'on parvient avec le temps à ne plus avoir d'émotions dans nos rêves, l'illusion est bien plus tenace dans le monde à l'état de veille. Mais je crois que le temps est un grand allié, le temps c'est peut-être notre conscience qui s'éclaire peu à peu ?!
On a beau savoir que nos vies sont des récits comme dit Jules dans un fil, nous voulons bien lâcher le récit du passé parce que nous comprenons qu'il n'est pas réel, mais le récit au présent est une autre histoire.
Le présent je trouve qu'il est très prégnant.
Tout ne serait qu'esprit ? Pourquoi certaines écoles admettent une réalité extérieure à la conscience et qu'elle serait cette réalité, je ne comprends pas bien tout cela...en fait.
Je comprends mieux quand on dit que que tout est esprit ...
Décidément Axiste nous nous comprenons. Certains expriment le besoin de se raccrocher à quelque chose de substantiel. On ne quitte pas une habitude de pensées comme cela. Spontanément je vois des choses qui me sont extérieures. Pourquoi le mettre en doute ? Pourquoi certains ne se poseront jamais la question ? Pourquoi d'autres n'insisteront pas ? Et d'autres encore n'auront de cesse d'investiguer ?
Peintures-Surréalistes-de-Cyril-Rolando-11-800x400.jpg
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
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axiste
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En fait les bardos sont innombrables, tout comme chaque intervalle entre deux pensées.
Un imbroglio de choses…je ne sais pas si je peux tenter les mots oiseau2julie :

A la porte de ces "entre deux" entre chaque pensée il y a des germes d'émissions de pensées à fréquences variées: certaines sont inaudibles, juste une légère tension corporelle, peut-être l'amorce d'un mouvement, à peine perceptible, et d'autres incomplètes, stoppées là sans même que nous en ayons vraiment conscience (ou à peine parfois), d'autres encore la franchissent de façon chaotique ou désordonnée, sous l'urgence de "vents"assez étranges et nous surprennent, et d'autres arrivent à terme et à point pour conclure...
Il y a tout un monde là que nous pressentons et qui nous échappe…

C'est une vaste météo où des éléments se déchaînent et si nous n'en prenons pas conscience nous sommes le jouet de ces vents ou humeurs qui s'élèvent.

C'est, à la manière de poupées russes, beaucoup d'imbrications invisibles, ou mieux encore une sorte de paysage fractal dans lequel si l'on plonge il y a des gouffres et des vallées, des représentations possibles en images qui peuvent être spatiales si l'on cherche à se les représenter.
Notre compréhension passant souvent par l'image, dans un espace temporel qui permet de saisir, pour voir.
Mais en fait, dans ce non lieu ou ce non espace, je ne vois aucune longueur( le terme longueur marquant à la fois le temporel et l'espace), c'est là l'oeil d'un cyclone où nous sommes à la fois la périphérie et le centre inconscient.
Mais nous n'en touchons que les limites généralement.

Nos rêves sont effectivement teintés de nos pensées diurnes; c'est une maturation/prolongation de celles-ci, et en même temps nos rêves influences celles-ci; c'est une continuation.
Ici aussi je vais laisser aller les mots...

Ici (les rêves) le temps n'est pas linéaire; ce qui teinte les rêves peut surgir de n'importe quel point de ce que nous appelons passé. Il y a des liens qui se font pour achever les images et qui semblent parfois déstructurés parce qu'ils ne s'inscrivent pas dans nos conceptions habituelles de la linéarité, un évènement lointain peut s'y rapprocher du présent mettant à mal notre logique temporelle, ce qui laisse supposer que tout est conservé, jusqu'à l'infime petit geste jugé le plus anodin, (je ne trouve pas d'autres termes que mémoires et pourtant ce terme déjà ne vaut que la prétention de sa lumière : celle de se faire comprendre ou entendre).
Si tant est qu'on puisse entendre ou comprendre une lumière, mais dans mes mots …il y a des associations entre lumière et conscience, puisque décrire ce qui se passe peut aussi s'exprimer par "avoir un éclair de lumière" ou un éclairage !

Les mémoires que l'on touche au fond des rêves sont aussi universelles.
Il en est de même pour notre corps, ni tout à fait le même, ni tout à fait différent.
Le corps est liquide, en quelque sorte, sinon il échapperait au temps. Or, il se transforme comme une onde. Comme nous cherchons un point d'ancrage, le corps est vu solide.
Décidément Axiste nous nous comprenons.
Je sais pas Davi, je tente seulement de dire, ou de décrire un regard, celui que je peux partager, sur le moment.
Mais mes mots sont un tâtonnement.
Certains expriment le besoin de se raccrocher à quelque chose de substantiel. On ne quitte pas une habitude de pensées comme cela. Spontanément je vois des choses qui me sont extérieures. Pourquoi le mettre en doute ? Pourquoi certains ne se poseront jamais la question ? Pourquoi d'autres n'insisteront pas ? Et d'autres encore n'auront de cesse d'investiguer ?
Pour fonctionner dans le monde, j'ai besoin d'ancrer la solidité de mon pied pour avancer, sinon tout pourrait arriver.
Et là, j'ai intérêt de savoir où je vais.

Ça vous est déjà arrivé de trébucher, à ce moment le pied ou la jambe on ne les ressentait pas, et hop, il n'y avait plus de jambe pour nous guider…?!
Au niveau du ressenti, c'est un peu ça…je me dis : il vaut mieux prendre son corps pour une réalité plutôt que sa conscience parfois.

A moins d'être devenu un Bouddha ? white lotus
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Floch
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    [/youtube]
    Coucou Axiste et Davi,
    jap_8 Merci pour ce fil.
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    davi
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    S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
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    axiste a écrit :
    19 février 2018, 23:11
    davi a écrit :En effet on sait qu'au sein du rêve la conscience s'illusionne elle-même. Dans ce cas, qu'en est-il de la conscience de veille ? De même nature, on peut imaginer que l'illusion perdure. D'ailleurs la vacuité nous indique que les phénomènes sont non existants de leur propre côté. Puisque les phénomènes n'existent pas en eux-mêmes, quel est le processus qui nous les fait apparaître ? La perception est un facteur mental qui permet à des phénomènes d'apparaître distinctement à la conscience par l'intermédiaire de caractéristiques reconnues c'est-à-dire identifiées. Cette perception agit aussi au sein du rêve; des phénomènes apparaissent.
    Rangjoung Dorjé, IIIè Karmapa (1284-1339) a écrit :[...]

    9
    Quant à la relation entre conscience mentale et phénomènes,
    Elle est sur le mode de l'expérience onirique :
    Tandis que la conscience dirigée vers eux les objective complètement,
    Ils n'ont aucune véritable réalité.

    [...]

    16
    Bien que l’objet sensoriel soit perçu par la conscience correspondante,
    Ses caractéristiques particulières sont appréhendées par un évènement mental
    Fondé sur une conscience mentale formatrice
    Qui possède deux aspects : le mental immédiat et le mental souillé.

    [...]

    viewtopic.php?f=87&t=10336
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    axiste
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    (...)Si les objets sensoriels étaient, en substance,
    Autres que la conscience, ils ne relèveraient point d'une similaire nature ;
    Etant donné que la connaissance immatérielle, ainsi dépourvue de support,
    Ne possède nulle capacité à engendrer la matière inanimée,
    Il n'existerait non plus un lien de causalité entre les deux ;
    Dans cette assertion, que les objets apparaissent de la conscience
    Serait absurde, puisqu'ils n'auraient de relation aucune sorte.

    8
    C'est pourquoi toutes ces diverses apparences
    Ne sont nullement objets existant hors la conscience,
    Mais adviennent purement en tant qu'expérience d'auto-connaissance.
    Jusqu'aux particules infimes,
    Toute la manifestation est l'esprit. Cela signifie,
    Rien n'étant produit en qualité d'autre, extérieurement,
    Que de créateur, tel Brahma, il n'y a point.(...)
    Merci pour ce texte Davi jap_8
    viewtopic.php?f=87&t=10336
    Cinq clefs pour la parole correcte :
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