Forum Bouddhiste Dhamma

Tout homme est tiraillé entre deux besoins. Le besoin de la Pirogue, c’est-à-dire du voyage, de l’arrachement à soi-même, et le besoin de l’Arbre, c’est-à-dire de l’enracinement, de l’identité.

Les hommes errent constamment entre ces deux besoins en cédant tantôt à l’un, tantôt à l’autre jusqu’au jour où ils comprennent que c’est avec l’Arbre qu’on fabrique la Pirogue.

http://www.aobora.com/blog-articles-dev ... et-voyage/

C'est juste !
Je pense que j'ai davantage besoin d'enracinement que d'évasion.

Merci AncestraL

C'est un joli mythe...

la-pirogue-et-larbre-aquarelle-de-valerie-weishar-giuliani-

On voudrait les opposer mais c'est la pirogue qui nous permet de voyager à l'intérieur de nous-même...

Longchen a écrit : ↑

26 février 2018, 08:14

C'est juste !
Je pense que j'ai davantage besoin d'enracinement que d'évasion.

C'est pourquoi tu t'assieds sous l'arbre ?

davi a écrit : ↑

26 février 2018, 20:53

Longchen a écrit : ↑

26 février 2018, 08:14

C'est juste !
Je pense que j'ai davantage besoin d'enracinement que d'évasion.

C'est pourquoi tu t'assieds sous l'arbre ?

Absolument !

Sinon, ça peut vouloir dire aussi que arbre et pirogue sont l'un pour l'autre souffrance et joie ; de cette joie d'ailleurs dont il pourrait être dit que les êtres ordinaires la nomment bonheur alors que les Bouddhas l'appellent insatisfaction.

jules a écrit : ↑

05 mars 2018, 18:37

Sinon, ça peut vouloir dire aussi que arbre et pirogue sont l'un pour l'autre souffrance et joie ;de cette joie d'ailleurs dont il pourrait être dit que les êtres ordinaires la nomment bonheur alors que les Bouddhas l'appellent insatisfaction.

Oui, c'est ce que je comprenais de la première partie: "Tout homme est tiraillé entre deux besoins. Le besoin de la Pirogue, c’est-à-dire du voyage, de l’arrachement à soi-même, et le besoin de l’Arbre, c’est-à-dire de l’enracinement, de l’identité." Que les hommes opposent les deux besoins et sont tiraillés entre souffrance et joie, mais sont insatisfaits de n'assouvir que l'un ou l'autre.

"jusqu’au jour où ils comprennent que c’est avec l’Arbre qu’on fabrique la Pirogue."
jusqu'au jour où ils comprennent que les deux sont liés...

Mon interprétation partait du principe que l'arbre représente l'enracinement, la stabilité et la pirogue représente le voyage, l'aventure et les hommes les opposent, mais lorsqu'ils comprennent que le voyage n'est pas l'arrachement à soi mais le cheminement et que c'est l'arbre en tant que connaissance de soi qui permet à la pirogue d'effectuer ce voyage intérieur, qu'ils sont faits du même bois et que l'arbre n'est pas l'opposé de la pirogue mais son point d'ancrage :

Oui, je comprends ce que tu veux dire. Ca se rejoint quand tu dis que l'arbre n'est pas opposé à la pirogue, puisque l'arbre est satisfaction lorsque je reviens d'un long voyage en pirogue, qu'il est aussi insatisfaction lorsque je suis assis depuis trop longtemps à son pied ; que la pirogue est satisfaction quand je viens de quitter mon arbre et qu'elle est insatisfaction quand je l'ai quitté depuis trop longtemps.
Donc il y-a bien une certaine sagesse à ressembler à l'escargot qui porte sa maison sur le dos (point d'encrage). Je crois que c'est un peu ce que tu voulais dire dans ta conclusion non ?

Oui, c'est ça ! Merci jules,
La sagesse ne serait pas l'un ou l'autre, mais l'un avec l'autre.
Tu as résumé ma pensée avec beaucoup de clarté... Merci

C'était une hypothèse de la manière dont on pourrait lire ce mythe...