Matière à réflexion

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Floch
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SYLVA07 a écrit :
20 juin 2019, 18:37
Cher Floch,
Merci de m'avoir lu et de me répondre.
Je me permets de te citer en italique afin de prendre appui sur tes pensées.

tu fais bien de préciser qu'il y a deux réalités, ultime et conditionnelle. Je préciserais qu'il s'agit de la même réalité vue sous deux aspects différents.

Ultime et conventionnelle, non pas conditionnelle, cela pourrait prêter à confusion.
Oups, j'ai écrit une bêtise ! Je viens de me relire. Oui, tu as raison; conventionnelle ou relative.
Ici on peut entrer dans la question de la réalité aussi, de manière simple.
De quelle même réalité parles-tu ?
Celle que l'on croit ?
Celle qui est ?
Sommes-nous aptes à en juger ?
Le discernement est difficile pour voir celle qui est et la distinguer de celle que l'on croit, de lever les voiles du mental qui empêche de voir avec clarté.
Nous faisons de notre mieux pour chercher à voir ce qui est mais nous ne sommes pas aptes à en juger.
Là, je ne comprends pas pourquoi cela n'a rien à voir avec ce que disait le Bouddha

Je voulais simplement dire, que peu importe les choses qui se sont passées dans l'Histoire, cela n'a rien à voir avec ce que le Bouddha a énoncé.
On peut discuter des contextes, des situations, des exemples de l'Histoire qu'on peut mettre en relation avec les préceptes pendant des existences entières, il y a des millions d'exemples ...

Mais pour reprendre les couleurs, le Bouddha a enseigné le Vert, sachant bien que 1000 autres couleurs existent.
Et même si 1000 couleurs existent, le Bouddha lui, a enseigné le Vert.
Même si des millions d'exemples peuvent nous faire réfléchir quant à la possibilité de respecter des préceptes dans des cas extrêmes ou particuliers, cela n'a rien à voir avec le fait que ces préceptes aient été énoncés.
Voilà mon point.
Les préceptes sont des conseils. Chacun fait de son mieux. Plus on se rapproche de l'octuple sentier, mieux c'est.
Si je ne contredis pas quelqu'un qui me dit que le linge est bleu alors que je le vois blanc, est-ce que je mens? par omission ?
La question est : pourquoi tu ne contredis pas cette personne ?
Le fait de contredire pour avoir raison t'importe peu ?
La couleur de ce linge n'est vraiment pas importante au fond ?
En effet. La couleur du linge n'a pas grande importance. Ma vérité ne vaut pas plus que la sienne. Il n'y a rien à défendre. Il faudrait distinguer l'essentiel de ce qui conforte notre égo. Avoir raison sur la couleur du linge fait le jeu du mental.
Cette personne t'a demandé de confirmer la couleur ?
Non, si la personne avait besoin de mon avis, je l'aurais donné sans mentir. Parce que cela signifie que cette personne a besoin d'une référence supplémentaire, d'une validation. Peut-être qu'elle doute;
C'est ce que je fais très fréquemment, j'ai besoin de validation ou d'infirmation. C'est important de ne pas mentir à ce moment là. Enfin, c'est important pour moi qu'on ne me mente pas à ce moment là; mais c'est peut-être différent après tout pour l'autre. Nous n'avons pas tous les mêmes besoins en fait.
Si tu te tracasses ensuite et que tu te dis que tu aurais du lui dire la vraie couleur, alors ton cœur sait déjà...
Tu ne voulais pas la contredire pour ne pas la blesser, mais depuis que tu as dit à la personne la vraie couleur, elle te fait confiance, tu lui as montré quelque chose qu'elle ne savait pas, personne n'osait lui dire avant, ton esprit anticipait sa réaction...
Son inconfort peut me préoccuper. Le fait que je rajoute du souci, que ma réponse ne soit pas ce qu'elle espérait. Je sais, la vérité c'est mieux, mais n'as-tu pas observé autour de toi des personnes qui ne sont pas capables de l'assumer ? Alors tu te dis ai-je bien fait ?
C'est là que se situe le coeur du problème.
Bien sur, si cela apporte du positif à la personne et qu'elle est maintenant en confiance c'est parfait. En tout cas, c'est comme cela que j'apprécie qu'on agisse avec moi, même si la vérité peut ne pas être facile à entendre.
Et puis qu'est ce que c'est que ce linge bleu au final :):)!
Oui. :)

Il y a aussi que je pense que chacun doit aussi faire son chemin et si cette personne a la croyance que le linge est bleu, c'est que c'est peut-être nécessaire à ce moment là et qu'en expérimentant le linge comme bleu, il va s'apercevoir qu'en réalité il est blanc.
Lui donner la bonne couleur ne sera peut-être pas une aide pour lui.
Je dis ça, et je m'aperçois que pourrais prendre mal qu'on agisse ainsi avec moi, mais que pourtant il y a certaines choses qu'il est bon de comprendre par soi-même. :)
Je rajouterais que le pêché de mensonge par omission a une résonance chrétienne intéressante, et que tu soulèves une autre notion ici.
Oui, c'est vrai. On a beaucoup de conditionnements dus à notre éducation. Notre réflexion est baignée par nos croyances et nos conditionnements. Je le remarque si souvent.
Je viens de perdre 1000 euros. Un ami m'appelle. Il me demande si ça va. On parle pendant 15 minutes. Je lui dis que tout va bien car c'est le cas (pour le moment M), et nous raccrochons. Je ne lui ai pas dit que j'avais perdu 1000 euros alors qu'il m'a demandé si ça allait... Mensonge par omission ? ...
Non, ça ne le regarde pas; ou bien tu choisis de ne pas t'attacher à ce désagrément. Ce n'est pas une vérité qui le concerne.
ça m'arrive souvent de chercher un terrain d'entente, sinon, on tourne souvent au dialogue de sourd où chacun reste campé sur ses positions

Là encore, il faut accepter, que tu ne pourras parfois pas discuter de ce que tu souhaites avec untel, ou que tu ne parviendras pas à faire changer d'avis untel, ou que untel ne comprend pas ce que tu t'évertues à lui expliquer, ou que untel va rester campé sur ses positions, ou que bien que tu exposes correctement que tu as 'raison' untel ne veut pas en démordre ... C'est ainsi.
Ton envie de trouver un terrain d'entente, part d'une intention bonne, mais peut avoir un tout autre effet parfois.
Il faut l'accepter.
Oui, je suis d'accord c'est ainsi et j'ai fini par comprendre qu'on ne peut changer ni le monde, ni les autres. J'en viens à comprendre qu'on ne peut pas s'attacher à se changer soi même et comme tu le dis, il faut accepter qu'il en soit ainsi. Donc, on n'a rien à défendre.
Un moine Theravadin, Ajahn Khemavaro, dans un de ces discours sur le Dhamma, Contentment Sword of Wisdom, parlait des discussions entre les moines de la Sangha, et que parfois, après certaines conversations je cite "On tombe d'accord sur nos désaccords, et c'est très bien"
:D
Parce que quand tu dis que le Bouddha dit qu'il vaut mieux ne pas répondre à certaines questions, il parlait des questions métaphysiques je crois.
Ce n'est pas moi qui le dit !! :)
C'est le Bouddha, via l'Anguttura Nikaya du Canon Pali.

Les quatre façons mentionnées ne sont pas arbitrairement liées aux questions métaphysiques.
Et ces quatre façons se pratiquent, j'en ai pour preuve ce que tu as posé comme question dans ton message, et celles que j'ai posées, et comment nous y répondons tous deux, et comment vont y répondre ceux qui nous lisent, je leur envoie beaucoup de douceur d'ailleurs.
Je suis bien d'accord. Les réponses explicites, les réponses-questions produisent des effets, les réponses sans opinion; je suis un peu moins fan des réponses-silence.
Peut-être penses-tu au Silence du Bouddha, qui là, fait référence au Silence que le Bouddha gardait, lorsque questionné sur des questions métaphysiques, qui selon lui, et selon les textes, n'était d'aucune utilité quant à la progression sur la Voie. (exemple de Vacchagotta l'errant, qui a été amené à poser des questions au Bouddha qui tint silence en lieu de réponse, si tu veux approfondir)
Oui c'est de cela que je parlais.
Bien que ma compréhension intellectuelle sache que c'est ainsi, je le regrette néanmoins.
Vois-tu comme Dukkha est une Noble Vérité, la première !!
Tout est Dukkha ...
Le Dhamma est.
Dukkha est.
Chaque jour est une chance de le réaliser.
Progressons dans la pratique de ces Vérités.
Oui, que nous progressions tous dans notre pratique.
Belle journée dans la paix du Dharma
Merci à toi . Cette discussion m'aide à voir plus clair. jap_8
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SYLVA07
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axiste a écrit :
21 juin 2019, 00:09
Merci SYLVA07 pour votre réponse

Ce que je vois c’est que les choses sont éphémères et qu’il est difficile de s’y attacher.

Notre corps, esprit, pensées, ressentis, objets, événements, tout s’en va. Il semble difficile de capitaliser sur nos acquis, biens ou idées qui nous traversent toujours, mais ne font que traverser! Et pourtant le système entier « monde » capitalise ces choses.

Les points de suspension comme le souhait de suspendre la complexité des mondes que nous créons, lesquels s’auto engendrent dans des mécanismes la plupart du temps inconscients.

Quelque chose comme ça...du sable entre nos doigts, cela coule et nous échappe, des causes et conditions que nous ne maîtrisons pas.

Il y a le Dhamma.

Revenir à soi et lâcher prise beaucoup.

Ensuite le monde extérieur devient beaucoup plus doux.

Quand ça l’est à l'intérieur, ça se reflète un peu partout.

Merci pour vos partages sur votre cheminement dans le Dhamma et vos encouragements à pratiquer et à étudier le Dhamma, c’est une chose de le voir et une autre la constance qui n’est pas toujours là au sein de tous nos mouvements de vie souvent agités...mais on y revient à chaque fois.

Merci aussi Floch pour les partages aussi que je lis avec attention !

Meilleurs souhaits à vous,
Merci axiste pour votre réponse.

Que l'Enseignement nous entraîne à discerner.

Les phrases que nous échangeons peuvent découler du Dhamma, et c'est une chose de tapoter ce clavier en le mentionnant effectivement.

Que ces phrases tapotées soient plus que des indices visuels pour nos réflexions, qu'elles soient les témoins de notre PRATIQUE.

Et nous sommes vivants, notre pratique est vivante, et l'enseignement est vivant.
Nos humeurs fluctuent, notre pratique aussi, et notre compréhension de l'enseignement aussi.
La progression est vivante, et en cela aussi, le Dhamma m'est Incomparable.
La vie nous procure jour après jour les illustrations permettant de comprendre tel Sutta ou tel aspect du Dhamma, il n'y a qu'a regarder.

Merci pour ces partages sur le Dhamma, Merci !
Que chacun trouve le Sens de sa Vie
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SYLVA07
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Floch, Merci beaucoup pour ta réponse !
Je sais, la vérité c'est mieux, mais n'as-tu pas observé autour de toi des personnes qui ne sont pas capables de l'assumer ? Alors tu te dis ai-je bien fait ?
Je vais faire très attention aux mots que j'emploie, mais ce questionnement ...
Ne penses-tu pas que le Bouddha lui-même ait pu l'avoir ? (Je ne prétends absolument pas connaître les pensées du Bouddha, je mets en perspective selon ce qui est écrit dans les Suttas, et les références que je mentionne sont canoniques dans ce qui suit)

Selon le Canon Pali, on peut dire que oui.
On connaît presque tous cette hésitation du Bouddha a enseigner le Dhamma ...
"Trop subtil, trop profond, trop difficile, qui va comprendre ce Dhamma ?" (je simplifie mais reste fidèle)

Il était conscient du courant du Monde, et du contre-courant du Dhamma. (Et ce décalage est Intemporel et ô combien d'actualité, ce qui rajoute à l'Incomparabilité du Dhamma. Visible ici et maintenant :))

Ne penses-tu pas que le Bouddha se soit dit : "Ces quatre Nobles Vérités, des personnes ne sont pas capables de les entendre, de les 'assumer', ferais-je bien de l'enseigner, de les dire ?" (ton questionnement...)

Puis Brahma qui invite le Bouddha a enseigner, car certains êtres sur Terre étaient en mesure de le comprendre ...

Puis l'analogie des quatre sortes de lotus symbolisant les quatre types de personnes et leur aptitude respective à 'recevoir' le Dhamma ...

Nous avons tous eu une réaction propre lorsque nous avons entendu le Dhamma du Vénérable Bouddha pour la première fois de notre Vie !
Nous aurions pu passer complètement outre ! Y être hermétique !


Le Bouddha énonce les quatre Nobles Vérités ...
Et il n'annonce pas que nous vivons dans un monde paradisiaque et que tout est rose !
Que nous pouvons prier trois déités et que des quantités de miracles vont faciliter notre vie sur des siècles et des siècles. Non.
Il enseigne le Dhamma, et il ne l'enrobe pas de sucreries mensongères afin de ne pas heurter nos sensibilités.
On vit, on meurt, cela 'heurte notre sensibilité', mais c'est la Vérité ! Irréfutable !

La Première Noble Vérité, et j'insiste bien sur Vérité pour rebondir sur ce que tu as écrit, c'est Dukkha, la souffrance, la difficulté à supporter, l'insatisfaction...
Et paradoxalement, comprendre et réaliser que tout est souffrance a un effet libérateur ( Loué soit le Vénérable )


Je vais te citer aussi Ajahn Martin Piyadhammo dans son discours Samadhi n'est pas une option :
Imaginez que le monde entier soit accro à l’opium et que tout le monde semble heureux grâce à cette drogue. L’opium est appelé avijjā (ignorance fondamentale). Les gens avancent encore et encore, encore et toujours dans la ronde du samsāra, et souhaitent continuer à tourner en rond aussi longtemps qu’ils ont leur opium. Puis, un enseignant sage arrive et voit que l’opium n’est pas une bonne chose. Comment les gens vont-ils réagir lorsque ce sage tentera de leur confisquer leurs pipes à opium ? Penseront ils qu’il fait preuve de beaucoup de mettā ? Non, ils trouveront qu’il est cruel, même si abandonner l’opium leur serait plus que bénéfique.
Le Bouddha est un "Médecin".
Son diagnostic est. Qu'il nous plaise ou pas n'est pas la question.
Le traitement qui s'en suit bouscule toutes nos conceptions et est éprouvant, déstabilisant, nouveau.
Mais la finalité est la guérison.
Et on ne peut pas en vouloir à quelqu'un qui énonce un diagnostic et propose un traitement pour nous guérir. (Cette image simplifiée ici fut utilisée par Walpola Rahula et Ajahn Nyanadhammo)

Et pour répondre à ta question, je me suis déjà trouvé en position de celui qui entendait une Vérité désobligeante sur le moment ... Puis le temps passe ... On change ... Et on repense à la personne qui nous a dit cette Vérité ... Et le temps passe, et on s'aperçoit qu'elle avait raison, elle voyait quelque chose en nous que nous ne voyions pas ... Elle disait ça pour notre bien en fait ... Et c'est là qu'on progresse. Il n'y a aucun mal ou ressentiment. On peut même être reconnaissant vis à vis de cette personne.
J'ai ainsi pu observer autour de moi des personnes qui n'étaient pas en mesure d'entendre la Vérité, mais j'ai également été l'une de ces personnes ! Et je le serais peut-être encore. :)

Merci beaucoup pour cet échange, et merci d'avoir pris le temps de me répondre ainsi Floch.
Converser ainsi avec toi est enrichissant et éclairant.
Puissions-nous progresser, jour après jour.
Puissions-nous tous être en mesure de combattre le Mal lorsqu'il se présente.
Que chacun trouve le Sens de sa Vie
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davi
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SYLVA07 a écrit :
20 juin 2019, 18:37
Cher Floch,
Merci de m'avoir lu et de me répondre.
Je me permets de te citer en italique afin de prendre appui sur tes pensées.

Là, je ne comprends pas pourquoi cela n'a rien à voir avec ce que disait le Bouddha

Je voulais simplement dire, que peu importe les choses qui se sont passées dans l'Histoire, cela n'a rien à voir avec ce que le Bouddha a énoncé.
On peut discuter des contextes, des situations, des exemples de l'Histoire qu'on peut mettre en relation avec les préceptes pendant des existences entières, il y a des millions d'exemples ...
Bonjour SYLVA07,

ici tu n'as pas répondu explicitement à Floch, ou je n'ai pas compris. L'exemple est concret, classique si j'ose dire. Un nazi vient te demander si des juifs sont cachés chez toi (et c'est le cas). Que fais-tu ?
SYLVA07 a écrit :
18 juin 2019, 19:02
davi a écrit :
05 juin 2019, 20:20
Bonsoir axiste,

concernant le mensonge, je suis contre ! :) En fait ça dépend des circonstances. Pourquoi dire la vérité à une personne si le seul effet est sa souffrance ? Je me suis fait la réflexion une fois où je me suis forcé à dire la vérité; j'ai bien vu que j'ai fait souffrir la personne. C'était inutile. J'aurais dû mentir. Et pourtant je sais combien la vérité est importante; je me suis toujours défini comme un chercheur de vérité. Quand on ment, il faut savoir pour pourquoi l'on ment. On peut aussi se taire; attendre un moment plus approprié. Toute vérité n'est pas bonne à dire, on connaît tous l'adage. ET puis, dire la vérité parfois s'apparente plus à dire son opinion... cela n'a rien d'une vérité absolue.
Pour mon premier message sur ce forum.
Le mensonge est un mensonge. Point.
Le Bouddha nous incite à ne pas mentir. Point.
Si vous justifiez le mensonge, alors on peut bafouer en les justifiant les 4 autres préceptes.

Dans ce cas-là, on peut boire de l'alcool à petites quantités, se droguer car certaines drogues ne figurent pas dans les Suttas, on peut commettre l'adultère quand c'est mérité pour se venger d'un adultère subi par exemple, on peut voler aussi, un petit peu, et on peut tuer ceux qui méritent de mourir ... en fait, les préceptes sont laissés à notre appréciation ??

Non.

Le Bouddha a énoncé des préceptes, il y a une raison.

S'entraîner à établir une base morale, sila, cela a un but.
Si vous commencez à justifier des écarts de respect dans les seuls 5 préceptes ...
Que doivent donc vivre les bhikkhus qui suivent les 227 règles ?

La Vérité est la Vérité.
Le mensonge est le mensonge.
C'est simple. Il n'y a pas à polémiquer.

Dans la pratique c'est difficile.
Oui. Mais un mensonge est un mensonge.

Et parfois la Vérité fait souffrir, oui ...
Mais rappelez-vous la première Noble Vérité.
Dukkha.
TOUT est souffrance.

La preuve que la Vérité fait souffrir, c'est qu'elle nous fait tellement souffrir, qu'on justifie le mensonge pour l'éviter ! ...
Personnellement je ne suis pas bhikkhu et n'ai pas lieu de suivre les 227 règles, lesquelles sont des règles monastiques, donc pour une vie en monastère, et pour des moines.

Je pense que derrière les dix actes non vertueux à ne pas commettre, il y a le message essentiel, à ne pas perdre de vue sous peine de devenir comme une figue toute sèche et immangeable : un message d'amour et de compassion. Il nous dit les causes de la souffrance, et donc il nous indique la méthode pour ne pas l'engendrer : ne pas commettre ces actes.

Je ne vais pas faire souffrir une personne parce que je ne veux absolument pas mentir et que la première vérité dit que tout est souffrance. C'est absurde.

L'enfer est pavé de bonnes intentions. (proverbe biblique)

Le message du bouddha est un message d'ouverture pas de fermeture; il dit notamment de mettre son enseignement en pratique, de ne pas le suivre aveuglément mais de le tester et de voir si oui ou non il correspond à une réalité. Quand tu mets des points partout dans tes phrases, je trouve ça suspect, presque sectaire. Je ne le dis pas pour toi personnellement mais pour la façon dont il faut comprendre les enseignements d'une manière générale.

Dans la vie, nous passons par des moments différents. Parfois nous avons besoin de plus de discipline. Mais attention à ne pas devenir trop rigide non plus. Personnellement mon but ultime n'est pas la discipline.

D'après toi, pourquoi le Bouddha nous demande de s'écarter notamment des dix actions non vertueuses ? Ce n'est pas par dogmatisme mais parce que cela sert un but. Il le fait dans un premier temps pour nous éviter des déconvenues karmiques, dans un deuxième temps parce que c'est un préalable à la pratique de la concentration, et donc à la libération. Le tout par compassion.

D'abord ne pas nuire.
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
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SYLVA07
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Inscription : 12 juin 2019, 17:23

Bonjour Davi,

Merci pour ta réponse.

Je te renvoie ceci :
ici tu n'as pas répondu explicitement à Floch, ou je n'ai pas compris. L'exemple est concret, classique si j'ose dire. Un nazi vient te demander si des juifs sont cachés chez toi (et c'est le cas). Que fais-tu ?
Peut-être que je me suis mal exprimé.
La question n'est pas de savoir ce que nous dirions à un nazi qui demande si on cache des juifs, mais le fait est que LE BOUDDHA A DIT CE QU'IL A DIT, ET QUE CELA N'A RIEN A VOIR AVEC LES NAZIS !!!
Cette question est même hors de propos, et on dirait qu'on utilise cette HORREUR de l'histoire pour justifier qu'un mensonge de temps en temps et selon la situation, ça passe !

Personnellement je ne peux pas répondre à cette question. Je ne prétends en aucun cas concevoir ou même imaginer ce que des êtres humains ont pu vivre pendant des périodes sombres de l'histoire.
C'est facile d'en parler sur son clavier bien au chaud dans son logement.

Mais aborder ce sujet c'est s'éloigner de ceci :
Le Bouddha nous invite à ne pas mentir. Point.

Ce n'est pas mon interprétation de l'enseignement qui me pousse à dire cela, C'EST L'ENSEIGNEMENT !
Est-ce qu'on va demander au Bouddha :
"Bouddha, on ne doit pas mentir, mais si des nazis vous demande si des juifs sont cachés dans votre kuti ... ?"

Est-ce qu'on va dire au Bouddha:
"Bouddha, vous dîtes qu'on ne doit pas boire d'alcool, mais j'étais au mariage d'une cousine, et au moment de porter un toast je ne voulais pas causer de tort aux mariés alors j'ai bu quand même avec eux, mais c'était pour une célébration de l'union d'un amour ..."

Arrêtez ce genre de relativité pour justifier. Ça peut être dangereux. Et ça écarte des fondamentaux.

Je pense que derrière les dix actes non vertueux à ne pas commettre, il y a le message essentiel, à ne pas perdre de vue sous peine de devenir comme une figue toute sèche et immangeable : un message d'amour et de compassion.

De quels dix actes non vertueux parles-tu ?

Et sache que ce peut être parfois la figue sèche et immangeable qui fait le plus preuve d'amour et de compassion. Tout dépend de ta Vue. !

Il nous dit les causes de la souffrance, et donc il nous indique la méthode pour ne pas l'engendrer : ne pas commettre ces actes.
Il ne suffit pas simplement de ne pas commettre des actes pour ne pas engendrer de souffrance.
Le simple fait d'être humain et existant et donc, de naître, vivre, vieillir et mourir EST souffrance.
Dukkha est bien plus profond.

L'enfer est pavé de bonnes intentions. (proverbe biblique)
Tu cites la Bible, très bien, moi je te cite ce pour quoi nous sommes sur ce forum, c'est-à-dire le Dhamma du Vénérable Bouddha :

Le menteur va en enfer et aussi celui qui, ayant agi, nie son acte. (DHAMMAPADA XXII)

C'est simple, limpide, court.

Dans la vie, nous passons par des moments différents. Parfois nous avons besoin de plus de discipline. Mais attention à ne pas devenir trop rigide non plus. Personnellement mon but ultime n'est pas la discipline.
Personnellement je ne suis pas bhikkhu et n'ai pas lieu de suivre les 227 règles, lesquelles sont des règles monastiques, donc pour une vie en monastère, et pour des moines.
Ton but n'est pas de suivre les 227 règles, ok.
Tu ne veux pas devenir moine, ok.
La discipline n'est pas ton but ? !

Alors ne prétends pas parler d'une discipline sur ce forum alors qu'elle ne représente pas de but pour toi.

Sache qu'elle est un moyen de réalisation d'un enseignement incomparable pour beaucoup de lecteurs sur ce forum !

Je trouve que les règles que suivent les moines sont un exemple et une inspiration pour les laïcs que nous sommes.
Voilà pourquoi ces êtres, qui ont voués leurs vies au Dhamma, et ont quitté la vie de foyer pour devenir bhikkhus, sont dignes d'offrandes. Le Bouddha lui-même, avant de devenir Bouddha, était bhikkhu !
Ils perpétuent un enseignement qui a plus de 2500 ans. C'est aussi grâce à eux que nous pouvons en parler ici. Ils ont transmis, pendant des siècles.
Personnellement, je les admire.
Etudier les 227 règles peut permettre d'approfondir sa pratique et peut être une formidable source d'inspiration pour les bouddhistes.

D'ailleurs quel enseignement suis-tu du coup ?

Si tu as trouvé un juste milieu en pratiquant comme tu l'entends, et que cela te permet de contourner quelques préceptes selon les situations qui s'offrent à toi, tant mieux pour toi.

Mais lorsque je ne fais que répéter les enseignements énoncés par le Bouddha et que cela évoque la rigidité chez toi, alors c'est l'enseignement que tu trouves rigide.
Tu me parles de la forme lorsque je n'ai fait qu'écrire le fond.
Et l'abstention du mensonge est dans les 5 préceptes. . .
Effectivement les 227 règles sont très loin. Et les moines sont très élevés dans la discipline des ariya !
Loués soient-ils.
Le message du bouddha est un message d'ouverture pas de fermeture; il dit notamment de mettre son enseignement en pratique, de ne pas le suivre aveuglément mais de le tester et de voir si oui ou non il correspond à une réalité. Quand tu mets des points partout dans tes phrases, je trouve ça suspect, presque sectaire. Je ne le dis pas pour toi personnellement mais pour la façon dont il faut comprendre les enseignements d'une manière générale.
De quelle fermeture ai-je fait preuve en énonçant les 5 préceptes et en rappelant qu'il fallait prendre garde à notre esprit qui peut, et avec une puissance difficile à contrer, nous rassurer et justifier des écarts de conduite vis-à-vis de ces 5 préceptes ? ...

Ici le lien du Kalama Sutta, afin de rebondir sur ce que tu dis et pour que chacun se rende compte.
http://www.dhammadelaforet.org/sommaire ... alama.html

Tu dis que le Bouddha nous dit de ne pas suivre aveuglément son enseignement mais de le tester et de voir s'il correspond à une réalité ?
Ce n'est pas exactement ce qui est dit dans ce Sutta. . . :

« Kalamas, ne vous laissez pas guider par ce que vous avez entendu dire ni par les traditions. Ne vous laissez pas guider par l'autorité des textes religieux, ni par la simple logique ou les allégations, ni par les apparences, ni par la spéculation sur des opinions, ni par des vraisemblances probables, ni par la pensée : ‘Ce religieux est notre maître spirituel’.
« Cependant, lorsque vous savez par vous-mêmes que certaines choses ne sont pas justes, qu‘elles sont blâmables, condamnées par les sages et que, lorsqu'on les met en pratique, elles conduisent au mal et au malheur, abandonnez-les !



Tu me trouves sectaire et suspect parce que je mets des points. Ok.
Mais je ne fais, je le répète, qu'écrire les enseignements du Bouddha.

Ne pas tuer. Ne pas voler. ne pas commettre d'adultère. Ne pas mentir. Ne pas boire d'alcool.

Ces cinq préceptes sont simples, limpides, courts et j'ai mis des points.
On peut disséquer et disserter sur chaque précepte pendant des jours, mais quand on revient à la source, c'est simple, limpide, et court.

C'est suspect et sectaire pour toi ?
Donc si un moine Theravadin t’énonçait ces 5 préceptes, et qu'à chaque fois que tu tenterais d'obtenir une dérogation, il te disait non, il serait suspect et sectaire pour toi ?
On ne suit donc pas le même Enseignement.

D'après toi, pourquoi le Bouddha nous demande de s'écarter notamment des dix actions non vertueuses ?
Là encore, qu'entends-tu par les dix actions non vertueuses?

D'après toi, pourquoi l'enseignement du Bouddha est si difficile ?

Il faut parvenir à dompter son esprit, dompter les tendances non bénéfiques de l'esprit, soumettre les états d'esprit défavorables ... Et tout cela est DUR !

Pour ma part, lorsque j'ai déraciné des mauvaises herbes dans le jardin de ma grand-mère, certaines étaient si profondément en terre qu'il fallait user de force, de tension pour y parvenir. Les racines sont profondes. Et quand on s'y attaque, on sent cette rigidité dont tu parles ... Mais il faut passer par là pour réussir le déracinement. Sinon on ne fait que couper à la base, et ça repoussera encore et encore. A bon entendeur ...

Et pour conclure, je t'inviterais à revenir au Dhamma du Vénérable Gautama, le Bouddha historique, dont on rend hommage dans la tradition Theravadine d'une manière respectueuse.
Chacun sa pratique, chacun sa religion, et chacun avance dans le Dhamma à son rythme et selon ce qu'il "est".
Mais je t'invite, à revenir au Canon Pali, à revenir au Bouddha historique, puisque nous sommes ici, sur un forum bouddhiste.

Attention à ceux qui s'inspirent du folklore et de l'aura bouddhique et qui faussent la teneur du Dhamma.
Merci à tous ceux qui ont lu ceci, et loué soit le Dhamma, excellent en son début, en son milieu, et en sa fin.
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cgigi2
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Sylva dit:
ici tu n'as pas répondu explicitement à Floch, ou je n'ai pas compris. L'exemple est concret, classique si j'ose dire. Un nazi vient te demander si des juifs sont cachés chez toi (et c'est le cas). Que fais-tu ?
gigi dit:

J e pense que cette histoire en rapport avec les Nazis est quand mêmes représentative d'un cas en particulier et il se présente certainement dans bien des domaines,
ici il est question du mensonge, si tu es placer dans une situation ou il est impératif de mentir pour sauver des personnes ce n'est pas le mensonge qui est en cause mais plutôt l'intention, la personne qui ment pour éviter de la souffrance à d'autres personnes n'a pas vraiment l'intention de mentir mais a l'intention de ne pas faire souffrir, il y a là une différence importante, tout se passe dans l'intention en Kamma, je comprend Sylva sur la rectitude du sujet, mais la souplesse et l'ouverture font aussi parties de l'enseignement du Dhamma sinon ça mène nul part
Le Dhamma Ici et Maintenant est si vaste et si profond qu'il ne sert à rien de se précipiter, :lol: flower_left
avec metta
gigi
Ici et Maintenant pleine attention à la pleine conscience
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davi
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Sylva07, ce n'est pas moi qui vais te reprocher de respecter les cinq préceptes du Théravada. Mais comme le dit gigi tout n'est pas aussi simple dans la vie de tous les jours. Il ne faut pas tuer mais tu tues bien des insectes quand tu marches au dehors, non ? Et gigi fait bien de parler d'intention.

Ne pas tuer. Ne pas voler. ne pas commettre d'adultère. Ne pas mentir. Ne pas boire d'alcool.

Il ne faut pas voler, ok, mais si je meurs de faim et que personne ne veut me donner de nourriture, je pense qu'il vaut mieux voler de la nourriture que perdre bêtement mon existence humaine. Tu me diras qu'il s'agit encore d'un exemple extrême, mais s'il est peu probable qu'il se présente il n'est pas impossible pour autant. C'est comme tuer. Si quelqu'un fonce sur moi avec un grand couteau, je ne vais pas me laisser faire. Dans la mesure du possible j'essaierai de ne pas le tuer, juste le blesser. Mais on ne peut pas rester sans rien faire. Personne de sensé ne ferait ça.
Sylva07 a écrit :D'ailleurs quel enseignement suis-tu du coup ?

Si tu as trouvé un juste milieu en pratiquant comme tu l'entends, et que cela te permet de contourner quelques préceptes selon les situations qui s'offrent à toi, tant mieux pour toi.
Tu as répondu toi-même, je suis La Voie du Milieu... de Nagarjuna, le PrajnaParamita sutra ou Sutra du Coeur ainsi que la tradition Kagyu sur la Nature de l'esprit (Mahamudra).
De quels dix actes non vertueux parles-tu ?
1 Tuer
2 Voler
3 La méconduite sexuelle
4 Mentir
5 La parole qui divise
6 La parole blessante
7 Le bavardage inutile
8 La convoitise
9 La méchanceté
10 Maintenir des vues erronées

J'espère que je n'entre pas dans cette catégorie :D :
Sylva07 a écrit :Attention à ceux qui s'inspirent du folklore et de l'aura bouddhique et qui faussent la teneur du Dhamma.
La discipline n'est pas ton but ? !
Non, mon but est la libération de la souffrance, pour moi-même, et pour les autres.
Alors ne prétends pas parler d'une discipline sur ce forum alors qu'elle ne représente pas de but pour toi.
Tu viens tout juste d'arriver sur ce forum et tu voudrais déjà me museler ? Bel esprit.
Sylva07 a écrit :
davi a écrit :Il nous dit les causes de la souffrance, et donc il nous indique la méthode pour ne pas l'engendrer : ne pas commettre ces actes.
Il ne suffit pas simplement de ne pas commettre des actes pour ne pas engendrer de souffrance.
Le simple fait d'être humain et existant et donc, de naître, vivre, vieillir et mourir EST souffrance.
Dukkha est bien plus profond.
Ça c'est juste.
Sylva07 a écrit :Et sache que ce peut être parfois la figue sèche et immangeable qui fait le plus preuve d'amour et de compassion. Tout dépend de ta Vue. !
Juste aussi.

Ceci dit, bienvenue Sylva07 :D
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
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SYLVA07
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Bonsoir cgigi2 ,

Merci pour ta réponse.
tout se passe dans l'intention en Kamma, je comprend Sylva sur la rectitude du sujet, mais la souplesse et l'ouverture font aussi parties de l'enseignement du Dhamma sinon ça mène nul part
Je ne fais qu'énoncer des préceptes, et on disserte sur "oui mais en fait dans certaines situations il faut être un peu plus souple ..."

Quelqu'un qui veut gagner une médaille d'or doit s'entraîner durement.
Quelqu'un qui veut réussir ses examens doit réviser assidûment.

Quelqu'un qui veut atteindre la libération de la souffrance doit s'entraîner durement.
Notre Enseignant c'est Bouddha.
Son programme est ardu et certains passages sont plus durs que d'autres, cela dépend de chacun, de comme on "est".
Si vous jugez que le programme est trop dur et que vous voulez l'assouplir, c'est votre responsabilité seule, mais vous n'obtiendrez pas les mêmes résultats.
Le programme que nous a donné Bouddha reste le même, nos résultats ne dépendent que de la manière dont on le met en pratique.
Vous avez la vôtre, j'ai la mienne, les lecteurs ont la leur.
Mais il n'y a qu'un seul Dhamma, qu'un seul Enseignement.
Non pas plusieurs versions selon les circonstances.
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SYLVA07
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Davi,

Merci pour ta réponse.
Tu viens tout juste d'arriver sur ce forum et tu voudrais déjà me museler ? Bel esprit.
Je n'ai pas un "bel esprit", et je n'ai pas le pouvoir de te museler, ni n'en ai eu l'intention. Tu es libre.
Tu as posté des centaines de messages sur ce forum.
Moi une dizaine.
Tu es donc supérieur à moi en quantité de messages postés. Ok...
je suis La Voie du Milieu... de Nagarjuna, le PrajnaParamita sutra ou Sutra du Coeur ainsi que la tradition Kagyu sur la Nature de l'esprit (Mahamudra).
Tu suis la Voie du Milieu de Nagarjuna, la Prajnaparamita et la tradition Kagyu ...

Ah d'accord. Je comprends mieux...
Moi je suis l'Enseignement du Bouddha historique, Siddhārtha Gautama.
L'enseignement est mon Maître.
Et je ne suis qu'un étudiant du Dhamma qu'il a enseigné.
J'ai encore beaucoup d'efforts et de travail à accomplir.
On ne parle pas du tout de la même chose.

J'ai effectué plusieurs recherches lors de mes études sur le Dhamma, et je suis déjà tombé sur la Prajnaparamita, Nagarjuna ...
Ces textes sont postérieurs au Bouddha historique et leur authenticité est discutée encore aujourd'hui.
Je ne rentrerais même pas dans un débat sur le contenu de ce Bouddhisme créé par des écoles postérieures au Bouddha historique.

Toutes ces recherches m'ont toujours ramené à l'Incomparable Dhamma du Bouddha historique, et à la véracité vérifiable du Canon Pali.

Donc puisque ta "discipline" n'est pas la mienne je réitère :

Ne prétends pas parler d'une discipline sur ce forum alors qu'elle ne représente pas de but pour toi.

Ne commente pas des aspects du Theravada alors que tu te réclames d'une tradition tibétaine Kagyu, puis de la Voie du Milieu de Nagarjuna qui est un des grands philosophes et métaphysiciens du bouddhisme Mahāyāna, puis de la Prajnaparamita, qui appartient également à un corpus Mahayaniste.

Entre ce dont tu te réclames et le Theravada, il y a de profondes différences. [/i]

Nous n'avons pas la même Vue, et nous ne nous nourrissons pas des mêmes aliments.

Et me faire reprendre par quelqu'un sur des aspects d'un enseignement que lui-même ne suit pas, c'est spécial. . . !





Je trouve cela enrichissant d'échanger ici sur ce forum.
Mais je pense qu'avec certains interlocuteurs, on ne parle pas de la même chose. . .


J'invite quiconque le désire à aller voir l'enseignement du Bouddha contenus dans les Suttas du Canon Pali Theravadin, et à se faire sa propre idée.
Voient ceux qui voient.

Merci à tous.
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SYLVA07
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Davi,

Je te cite :
Si quelqu'un fonce sur moi avec un grand couteau, je ne vais pas me laisser faire. Dans la mesure du possible j'essaierai de ne pas le tuer, juste le blesser. Mais on ne peut pas rester sans rien faire. Personne de sensé ne ferait ça.


Je vais citer ici Ajahn Nyanadhammo dans son Discours "Vivre avec Ajahn Chah" (en quelques recherches vous pourrez savoir qui sont ces deux êtres humains) :

" - Un jour Ajahn Chah recevait dans son monastère un groupe de thaïlandais. Ils avaient ramené avec eux un individu atteint d'une déficience mentale, et faisaient le tour des monastères afin de lui apporter calme et apaisement. Éprouvé par le long voyage qu'il venait de vivre durant la nuit pour parvenir jusqu'au monastère, cet individu déficient était fort agité.

Au moment où le groupe de thaïlandais était réuni devant Ajahn Chah, ce même individu se rua sur Ajahn Chah et le frappa très lourdement sur le torse, tout le monde fut choqué et sauta sur l'individu afin de le contenir et de le calmer. ..
Les gens en présence furent estomaqués et après quelques instants ...
La réaction d'Ajahn Chah fut de dire : "Il n'est pas conscient de ce qu'il fait"

Il n'eut aucune réaction agressive, ni énervement, ni besoin de frapper cet individu en retour.
Il se laissa faire, comprenait que tout ce groupe était fatigué par le trajet et que cet individu était déficient mentalement.
Il encaissa, et il ne mentionna plus jamais cet incident. "

Ajahn Nyanadhammo explique à quel point cette scène fut profondément inspirante pour lui.
Il se demanda :"Comment aurais-je réagi ?"
Et cela lui permit de réaliser à quel point la réaction d'Ajahn Chah fut instantanément sage, tolérante, remarquable, noble.
Et de réaliser à quel 'niveau de pratique' Ajahn Chah se situait.


Je te cite à nouveau Davi :
Si quelqu'un fonce sur moi avec un grand couteau, je ne vais pas me laisser faire. Dans la mesure du possible j'essaierai de ne pas le tuer, juste le blesser. Mais on ne peut pas rester sans rien faire. Personne de sensé ne ferait ça.
Ajahn Chah est donc, selon tes critères une personne insensée ??? (Tu vas me dire que l'individu n'avait pas de couteau, que ce n'est pas pareil........)





Le Niveau du Dhamma est très élevé.
Il nous appartient de choisir le niveau que l'on souhaite atteindre.
Certains gravissent l'Himalaya, d'autres gravissent le flanc d'une falaise.
Leurs efforts se conjuguent, mais le chemin parcouru et l'altitude atteinte ne sont pas les mêmes.



Il y a beaucoup de "Bouddhismes", beaucoup de mythologies et de fantaisies, beaucoup d'histoires et de récits et de falsifications arrangeantes de certains aspects d'un enseignement originel, dont on modifie le sens exact pour qu'il nous plaise et n'heurte pas notre esprit pour lequel certaines choses sont difficiles à concevoir.
On peut entendre des gens qui s'inspirent du Dhamma pour son coté rafraîchissant et lumineusement philosophique débattre pendant des heures (ce qu'on fait ici ... On est derrière notre écran et on débat.)


Mais le pratiquer c'est autre chose.


Je cite Ajahn Khemavaro dans son discours sur le Contentement :

"Le Bouddhisme est une pratique. Ce n'est pas quelque chose à simplement lire, ce n'est pas quelque chose qui vous apporte plus de savoir ou de concepts. Le Bouddhisme est un verbe, c'est quelque chose que vous faîtes."


Je souhaite et conseille à tous ceux qui sont versés dans le Dhamma Excellent de progresser dans leur pratique, pas dans leur intellectualisation de la pratique.
On va me reprendre sur ce conseil aussi ? Un peu trop rigoriste ce Sylva07 ? ...

Merci à tous ceux qui ont répondu, partagé, et passé du temps à m'écrire.
Merci à tous ceux qui ont lu.

Puissiez-vous tous combattre le mal lorsqu'il se présente, en vous, à l’intérieur.
Que chacun trouve le Sens de sa Vie
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