Etudes et recherches scientifiques sur la méditation

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tirru...
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Merci Jean. Je me suis permis de copier les 7 bienfaits de la méditation qu'on retrouve à la fin de l'article que tu as proposé. Peut être qu'Anne Sinclair, la directrice du journal, y est pour quelque chose ? Quoi qu'il en soit, cela ne peut que redonner ces lettres de noblesse à la méditation qui a été largement galvaudée par les marchands du temples et autres vendeurs de bonheur :
  • 1- La méditation améliore les mécanismes par lesquels le cerveau est capable de se modifier par l'expérience. En clair, sa plasticité.

    Pendant une grande partie du siècle dernier, l'idée selon laquelle le cerveau cessait d'évoluer une fois passé l'âge adulte, prévalait chez les scientifiques.

    Mais des recherches conduites par le neuroscientifique Richard Davdison ont montré que les personnes pratiquant une activité de méditation régulière ont une activation plus intense de leur cortex préfrontal gauche que celle de leur cortex préfrontal droit ce qui leur permet de mieux contrôler leurs pensées et leur réactivé.


    2 - Elle améliore notre matière grise

    En 2005, une étude menée auprès d'américains et d'américaines pratiquant la méditation a montré qu'ils avaient des parois corticales plus épaisses que les non pratiquants. Une information qui prend tout son sens une fois que l'on sait que les parois corticales sont étroitement associées à la prise de décision, l'attention et la mémoire et que plus elles sont épaisses, plus le cerveau vieillira lentiment.

    3 - Meilleur sommeil ?

    Lors d'une étude, en 2006, des étudiants ont été invités à dormir, à méditer ou à regarder la télévision. On a ensuite testé leur vigilance en les invitant à appuyer sur un bouton à chaque fois qu'ils discernaient le flash d'une lumière sur un écran.

    Et ô surprise, ceux qui avaient choisi la méditation s'en sont mieux sortis que les rêveurs et les zappeurs avec des résultats de plus de 10% supérieurs.

    4 - Plus efficace que les médicaments contre l'hypertension

    En 2008, le Dr Randy Zusman a demandé à 60 personnes souffrant d'hypertension artérielle d'essayer durant trois mois un programme de relaxation basée sur la méditation.

    Au sortir de l'expérience de trois mois sans aucune médication complémentaire, 40 des 60 patients ont fait montre d'une baisse significative de leur pression artérielle.

    Ils ont également pu réduire la consommation de certains de leurs médicaments grâce à la formation d'oxyde nitrique, qui ouvre les vaisseaux sanguins, résultant de la pratique de la relaxation.

    5 - Elle peut participer à la protection de vos télomères

    Derrière ce nom barbare se cache en réalité des sortes de petits capuchons placés à l'extrémité de tous nos chromosomes pour les protéger. Plus ils sont longs plus vous êtes susceptibles de vivre longtemps.

    Or, des recherches effectuées par l'Université de Californie sous la houlette de Davis Shamatha ont montré que les personnes qui pratiquent la méditation ont une activité télomérase beaucoup plus élevée que les autres. En clair, des télomères plus longs, plus forts, plus efficaces.

    6 - Elle peut ralentir la progression du virus du VIH

    Une autre étude menée en 2008 sur des patients séropositifs a révélé qu'après s'être adonné huit semaines durant à la méditation, ces derniers n'avaient montré aucun signe de baisse de leurs lymphocytes. Dans le même temps, les patients qui n'avaient pas médité les avaient vu se réduire comme peau de chagrin.

    Or lymphocytes et globules blancs sont, comme on le sait, le cerveau de notre système immunitaire et d'autant plus importants pour les personnes atteintes du VIH.

    L'étude a par ailleurs démontré une hausse des niveaux de lymphocytes après chaque séance de méditation. Mais en raison de la taille réduite de l'échantillon, seulement 48 volontaires, ces résultats, aussi encourageants soient-ils, sont bien évidemment à prendre avec des pincettes. Affaire à suivre donc.

    7 - Ses propriétés anti-douleurs surpassent la morphine

    Nouvelle étude, nouveau bienfait. La Wake Forest Baptist University a constaté que la méditation pouvait réduire l'intensité de la douleur de 40% et son désagrément de 57%.

    À titre d'exemple, la morphine, pourtant archi reconnue dans ce domaine, n'agit qu'à hauteur de 25%.

    Comment c'est possible ? Tout simplement en agissant directement dans le cortex somatosensoriel qui est étroitement lié à la perception et au ressenti de la douleur
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centrino2

tirru... a écrit :Merci Jean. Je me suis permis de copier les 7 bienfaits de la méditation qu'on retrouve à la fin de l'article que tu as proposé. Peut être qu'Anne Sinclair, la directrice du journal, y est pour quelque chose ? Quoi qu'il en soit, cela ne peut que redonner ces lettres de noblesse à la méditation qui a été largement galvaudée par les marchands du temples et autres vendeurs de bonheur :
  • 1- La méditation améliore les mécanismes par lesquels le cerveau est capable de se modifier par l'expérience. En clair, sa plasticité.

    Pendant une grande partie du siècle dernier, l'idée selon laquelle le cerveau cessait d'évoluer une fois passé l'âge adulte, prévalait chez les scientifiques.

    Mais des recherches conduites par le neuroscientifique Richard Davdison ont montré que les personnes pratiquant une activité de méditation régulière ont une activation plus intense de leur cortex préfrontal gauche que celle de leur cortex préfrontal droit ce qui leur permet de mieux contrôler leurs pensées et leur réactivé.
Voir à ce sujet les tests effectués sur des moines bouddhistes, dont Matthieu Ricard.
L'expérience qui m'a marqué est celle où on envoie au sujet une petite décharge électrique :

- chez les non-méditants, on observe sur le relevé du rythme cardiaque que la peur de la décharge se manifeste *déjà avant* l'envoi de la décharge. De plus le pic est élevé (grande peur)

- chez les médidants, la courbe ne s'élève qu' *au moment* de la décharge (de par leur capacité à ne se concentrer que sur l'instant présent, et pas la peur de la décharge future), et le pic est moins prononcé (de par leur capacité à se contenter d'observer la douleur).

Vraiment bluffant ;-)
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tirru...
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Oui c'est le cas de le dire Centrino.

Encore une autre étude de l'université de Montréal :
La méditation, remède contre les troubles de l'attention ?

Les adeptes de la méditation de pleine conscience posséderaient une plus grande épaisseur corticale dans des régions du cerveau responsables de la régulation de l'attention. Une partie de ces mêmes zones serait plus mince chez les individus souffrant d'un trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Des chercheurs de l'Université de Montréal et de l'Université McGill ont établi ce rapprochement qui fait l'objet d'un article publié dans la revue Biological Psychology.

"Cette recherche donne à penser qu'on aurait peut-être intérêt à procéder à des études cliniques bien contrôlées pour vérifier si des personnes aux prises avec un TDAH pourraient bénéficier des effets de la méditation. D'autant plus que des travaux à l'aide de l'imagerie fonctionnelle ont déjà montré que la méditation pourrait améliorer les capacités d'attention de gens qui ne présentent pas un tel déficit", estime Pierre Rainville, professeur au Département de stomatologie de l'UdeM et directeur du Laboratoire de recherche en neuropsychologie de la douleur.

Les chercheurs ont fait passer différents tests à 18 adeptes de méditation ayant accumulé un minimum de 1000 heures de pratique. Ils ont découvert que ces participants rapportaient une plus grande "capacité d'absorption" que les sujets témoins. Meilleure était la capacité d'absorption, plus grande était l'épaisseur corticale. "On définit la capacité d'absorption comme l'aptitude à s'immerger complètement dans ce qui soutient notre attention. C'est la façon, par exemple, dont un spectateur assis dans un théâtre se voit transporter par l'action qui se passe sur scène au point où il en oublie où il se trouve", explique M. Rainville.

Cette capacité d'absorption rendrait les personnes qui pratiquent la méditation plus habiles à se concentrer sur une source d'information précise, de même qu'à filtrer toute interférence. Des chercheurs américains ont récemment réussi à faire cette démonstration par des tests neuropsychologiques et des mesures d'activité cérébrale, rappelle le professeur Rainville.

Selon lui, ces nouvelles données renforcent la pertinence de poursuivre d'autres recherches pour évaluer les effets de la méditation de pleine conscience sur le contrôle de la douleur. Cela pourrait être particulièrement intéressant chez des personnes âgées en bonne santé ou souffrant de troubles cognitifs légers. "Bien qu'ils perçoivent la douleur avec peut-être davantage d'acuité, les adeptes de méditation n'y réagissent pas avec la même émotion. Des résultats en imagerie cérébrale fonctionnelle illustrent bien que les régions de leur système limbique, qui jouent un rôle important dans les émotions, ne sont pas mobilisées lorsqu'ils ont mal. Certaines recherches semblent indiquer que l'efficacité des systèmes d'autorégulation de la douleur diminuerait au cours du vieillissement normal. Est-ce que la méditation pourrait alors aider les gens âgés à mieux gérer leur douleur ? Cela reste spéculatif mais mérite assurément notre attention", avance celui qui est aussi chercheur à l'Institut universitaire de gériatrie de Montréal.

Si les bienfaits cliniques de la méditation demeurent encore incertains tant pour les individus aux prises avec un TDAH que pour soulager la douleur chez les ainés, il en va autrement pour les personnes souffrant d'anxiété ou des effets délétères du stress. "Ces individus voient souvent leurs pensées ou leurs activités interrompues par des interférences qui proviennent de ruminations ou de l'anticipation d'un danger potentiel, mentionne Pierre Rainville. La méditation de pleine conscience, en nous aidant à recentrer notre attention sur le moment présent, contribuerait à diminuer le retentissement émotionnel négatif de ces pensées. Évidemment, cela pourrait également expliquer au moins en partie les effets bénéfiques que nous avons observés sur la douleur."

Manifestement, ce champ de recherche aux frontières des neurosciences cognitives et des approches parallèles issues des traditions orientales nous réserve encore bien des surprises.

Source: Marie Lambert-Chan - Université de Montréal
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axiste
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Ici, un autre lien...à la fin il traite des neurosciences et de la méditation:
http://cusi.free.fr/fra/tnp_Neuroscienc ... dhisme.pdf
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
centrino2

Merci pour les mentions de ces recherches; les résultats sont très intéressants ;-)

Bonne journée à vous !
Jean

Meditation/Psychedelics

http://www.youtube.com/watch?list=SP4F0 ... BXdk#t=476

http://www.maps.org/conference/3-day-conference/


Abstract: An increasingly large body of scientific evidence indicates that various types of mental training can improve cognitive performance, psychological well-being and brain function. In particular, meditation techniques drawn from the Buddhist tradition have proven effective for cultivating a calm mind, open heart and healthy body. The re-packaging of ancient Buddhist practices into a suite of modern therapeutic tools is one of the great success stories of so-called complementary and alternative medicine. What, then, can Buddhist meditation teach us about psychedelic science? While evidence is accumulating that psychedelic compounds can promote long-term improvements in behaviors, attitudes and well-being, there remain obstacles to the acceptance of psychedelics as modern medicine. In this talk, I will review and compare data from previous longitudinal studies of meditation and psilocybin, present preliminary findings from ongoing research examining the effects of psilocybin in long-term meditation practitioners, and discuss future directions for the use psychedelics and meditation to promote optimal health and well-being.

Katherine MacLean, PhD, is an Instructor in the Department of Psychiatry and Behavioral Sciences at Johns Hopkins University School of Medicine, where she conducts research on psilocybin and meditation. As a graduate student at the University of California, Davis, Katherine was supported by a National Science Foundation research fellowship to study changes in behavior and brain function during three months of intensive meditation training. After obtaining her PhD in psychology in 2009, she joined the Behavioral Pharmacology Research Unit at Johns Hopkins as a postdoctoral research fellow. Since 2009, Katherine has trained with Roland Griffiths, Matthew Johnson, Bill Richards, and Mary Cosimano on studies of psilocybin and other hallucinogens (Salvia divinorum) and has guided nearly 40 psilocybin sessions. She is currently investigating the intersection between psilocybin and meditation, including potential brain mechanisms and therapeutic applications. Outside of research, Katherine practices daily meditation, occasional handstands, and perpetual astonishment.
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