Peter Fenner : la libération naturelle

Katly

jules a écrit :
lausm a écrit :
MAis la Conscience n'a pas de frontière, elle aime voyager léger, et n'a rien à déclarer qui la fasse être arrètée à la douane, quand elle existe encore.

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Douanier Rousseau

<<metta>>
jap_8
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Boubou
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longchen2 a écrit :Extrait très intéressant, merci Boubou jap_8
De rien Longchen et Jean. Je découvre un peu cette...planète dzogchen.

Visiblement, elle concentre autant une cosmologie importante d'où à l'air de découler une mythologie, que des enseignements très directs et simples (dans leur formulation). Je me pose donc la question de savoir s'il y a vraiment besoin d'adhérer à tout l'enrobage pour accéder au cœur du bonbon ? Vous me direz mais les bonbons sont ainsi faits que l'on commence par sucer l'enrobage !

Fenner, pour moi, non seulement parle du cœur ou du suc, mais fait en sorte de nous présenter une version brute d'enrobage, donc immédiatement accessible. Ce qui fait qu'il n'y a pas forcément à passer par tout le procès, si on le peut bien sûr. C'est ce que je vois comme bien adapté à l'accélération de notre culture où on n'a plus le temps ou ne peut plus prendre le temps des préliminaires.

Bref cette forme je la sens bien.
longchen2

Boubou a écrit :(...)
Bref cette forme je la sens bien.
Au fond c'est l'essentiel, et puis rien n'est figé non plus, tu pourras explorer ou pas ce que tu juges utile quand tu seras disponible pour cela (éventuellement).
FleurDeLotus
lausm

En fait, ce que j'en ai compris, c'est que justement l'on pouvait aller au coeur de ce truc qui n'a pas de forme....et l'importer dans toutes les formes.
Et je découvre que le dzogchen a cette forme d'enseignement déjà exprimée.
Je ne connaissais pas le dzogchen, et pour moi pratiquant de zen, je trouve que ça éclaire bien des choses.
Je pense que cette expression est effectivement très actuelle, d'où que j'aie posté cet extrait.
Pourtant, je pense que ça n'est pas pour autant éloigné du coeur de ce qu'expriment les traditions.
MAis ça libère de la dépendance des formes, de l'enrobage du bonbon....en fait on peut remettre l'enrobage de bonbon qu'on veut, ou ne rien mettre pour altérer le goût.
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Boubou
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Au fait, Lausm, tu as parlé de mettre un autre extrait ?
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Dharmadhatu
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jap_8 Sa Sainteté le Dalaï Lama rappelle que pour comprendre correctement de quoi parle le Dzogchen, il ne suffit pas de se pencher sur des textes brefs qui comprennent l'essentiel mais qu'il faut aussi étudier les classiques qui permettent de bien saisir la terminologie et le sens propre aux termes.

Pour les personnes intéressées, il y a La Liberté naturelle de l'esprit (Rangdröl Korsoum) de Longchenpa ou encore The Treasury of Precious Qualities (Yonten Dzö) de Jigmé Lingpa.

Je trouve que c'est un bon conseil, car ça évite les erreurs de compréhension qui peuvent facilement s'immiscer dans les instructions brèves (ne rien faire, ne pas penser etc...)

FleurDeLotus
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate

Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.

Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
Katly

Merci de ce conseil Dharmadathu, je suis débordée de lecture pour toutes les vacances, mais je vais noter ça dans un p'tit coin pour plus tard. jap_8
ted

lausm a écrit :En fait, ce que j'en ai compris, c'est que justement l'on pouvait aller au coeur de ce truc qui n'a pas de forme....et l'importer dans toutes les formes.
Et je découvre que le dzogchen a cette forme d'enseignement déjà exprimée.
Je ne connaissais pas le dzogchen, et pour moi pratiquant de zen, je trouve que ça éclaire bien des choses.
Je pense que cette expression est effectivement très actuelle, d'où que j'aie posté cet extrait.
Pourtant, je pense que ça n'est pas pour autant éloigné du coeur de ce qu'expriment les traditions.
MAis ça libère de la dépendance des formes, de l'enrobage du bonbon....en fait on peut remettre l'enrobage de bonbon qu'on veut, ou ne rien mettre pour altérer le goût.
Je vois quand même un piège dans cette approche de Fenner, le risque de se faire piéger par une projection très subtile. Le risque d'assimiler des états "sans pensées", à la réalisation de la vacuité. C'est le même qui guette sans doute les pratiquants du Zen piégés par le "sans forme". :-(

En y réfléchissant, je me dis que finalement, l'approche bien carrée, bien progressive et bien documentée du premier tour de roue (4 jhanas de la forme, 4 jhanas du sans forme), telle qu'elle est exprimée dans theravada, a au moins le mérite de ne pas faire prendre des vessies pour des lanternes le cas échéant ? :oops: :roll:

Est-ce qu'il n'y a pas un mental subtil qui peut se manifester de façon fort discrète et conduire le pratiquant à se croire réalisé ? Même s'il a reçu une introduction correcte à la nature de l'esprit ?
D'ailleurs, est-ce que Peter Fenner fait une introduction à la nature de l'esprit ? jap_8

lausm a écrit :Voici un extrait du livre de Peter Fenner, que je recommande fortement, surtout aux amateurs de non dualisme effrenés!!
Il s'agit de "l'esprit lumineux".
Avec lui, pas de détail, on va direct au but....bon, il a pratiqué chez les tibétains, dans le zen, le theravada, autant dire qu'il a quand même exploré à fond la pratique.
En tous cas un instructeur qui peut, je pense, apporter à beaucoup.
  • "Les approches psycho spirituelles conventionnelles partent du principe que la libération des émotions intenses requiert travail et effort, prise de conscience cognitive profonde, libération cathartique ou une combinaison de tous ces éléments. De telles voies sont construites sur les principes de discipline et de transformation : nous changeons notre comportement, nous purifions notre esprit et transformons notre perception.

    L'approche non duelle nous donne la possibilité de nous libérer des pensées et des émotions perturbatrices en ne faisant rien! La tradition non duelle de Dzogchen appelle cela "laisser ce qui est exactement tel quel". Les maîtres Dzogchen dissolvent les perturbations et entrent dans la conscience inconditionnée en laissant les choses telles quelles. Dès qu'elles agissent vraiment de la sorte, les réponses réactives fondent comme neige au soleil ou, comme le disent les textes traditionnels, "comme de la neige tombant sur l'eau chaude de la pure non interférence".

    Peter Fenner

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tongra

Tiens Ted, que nous vaut de te voir déterrer ce nonos là ? Temps à perdre ou intérêt ? ;-)
ted

tongra a écrit :Tiens Ted, que nous vaut de te voir déterrer ce nonos là ? Temps à perdre ou intérêt ? ;-)
Analyse... Réflexions... Mise en pratique... 6 mois de recul... Il faut bien ça non avant de critiquer... :)
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