Toujours pour Davi,
Personnellement je trouve extrêmement utile le chapître X du Traité du milieu de Nagarjuna qui analyse "le feu et le combustible" pour examiner les relations qu'entretiennent la personne et ses agrégats.
En voici quelques explications (à partir du 16/05/15 par exemple): https://drive.google.com/open?id=0B5vou ... DlqMkV4ZXc
La différence entre Nagarjuna et Chandrakirti, c'est que le premier fait une analyse en 5 points (comme dans le chapitre XVIII, analyse du je et des phénomènes), tandis que Chandrakirti fait un examen en 7 points.
Pour un bouddhisme engagé
- Dharmadhatu
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apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
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Pour en revenir à mon propos principal, il y a en philosophie bouddhiste une description des généralités (samanya) et des instances (vishesha).
Par exemple, dans le dernier chapitre du Traité du milieu (XXVII, analyse des vues), le traducteur rappelle au lecteur que sans établir de distinctions entre la généralité "je" et ses instances, il sera difficile de ne pas être confronté à des vues incohérentes. La généralité et ses instances sont une même entité (une même entité substantielle quand il s'agit de phénomènes imparments) mais des opposés différents, bref, ne sont ni exactement la même chose ni ne sont totalement sans rapport.
Ca veut dire que chaque individu a une généralité "je", sa personne en général, et que cette généralité "possède" plusieurs instances (prenons l'exemple du Bouddha):
Il y a la personne générale "Shakyamuni" et il y a ses instances: en tant que Siddhartha, le fils de Shudhhodana et de Mayadevi; il y a l'instance en tant que papa de Rahula, en tant que mari de Yashodhara, en tant que cousin d'Ananda et de Devadatta, en tant que Maître spirituel de la Sangha etc.
Mais il y a aussi les instances temporelles de la personne du Bouddha Shakyamuni: celle du matin de son Eveil, celle de l'après-midi, celle de 10 ans après etc. Et il y a les instances du passé: l'instance de la personne Shakyamuni de la vie antérieure, de la millième vie antérieure etc. C'est pourquoi le Bouddha parle bien de sa personne quand il évoque ses vies passées dans les Jatakas.
Au cours de certaines vies passées, il appartenait tour à tour à chacune des 6 classes d'êtres (Cf. La Liane magique de Kshemendra), et ça ne l'empêche pas de dire "Au cours de cette vie, j'étais un être infernal, au cours de celle-ci j'étais un cerf etc." Donc il a parfaitement conscience que son "je" ou sa personne en tant que cerf n'est pas la même chose que son "je" ou sa personne de Bouddha à l'instant T, mais il sait que ce sont des instances d'une seule et même généralité "la personne (ou le "je") du Bouddha" qui est désignée sur la base de la continuité de ses agrégats.
Donc "un animal" est une instance de la personne générale d'un individu qui est désigné en dépendance de la continuité de tout ou partie de ses agrégats, et qui tantôt sera humain tantôt un autre type d'être conscient, et un jour (le plus rapidement possible, et peut-être même avant nous tous réunis, qui sait ?) atteindra la libération par rapport aux agrégats contaminés.
Par exemple, dans le dernier chapitre du Traité du milieu (XXVII, analyse des vues), le traducteur rappelle au lecteur que sans établir de distinctions entre la généralité "je" et ses instances, il sera difficile de ne pas être confronté à des vues incohérentes. La généralité et ses instances sont une même entité (une même entité substantielle quand il s'agit de phénomènes imparments) mais des opposés différents, bref, ne sont ni exactement la même chose ni ne sont totalement sans rapport.
Ca veut dire que chaque individu a une généralité "je", sa personne en général, et que cette généralité "possède" plusieurs instances (prenons l'exemple du Bouddha):
Il y a la personne générale "Shakyamuni" et il y a ses instances: en tant que Siddhartha, le fils de Shudhhodana et de Mayadevi; il y a l'instance en tant que papa de Rahula, en tant que mari de Yashodhara, en tant que cousin d'Ananda et de Devadatta, en tant que Maître spirituel de la Sangha etc.
Mais il y a aussi les instances temporelles de la personne du Bouddha Shakyamuni: celle du matin de son Eveil, celle de l'après-midi, celle de 10 ans après etc. Et il y a les instances du passé: l'instance de la personne Shakyamuni de la vie antérieure, de la millième vie antérieure etc. C'est pourquoi le Bouddha parle bien de sa personne quand il évoque ses vies passées dans les Jatakas.
Au cours de certaines vies passées, il appartenait tour à tour à chacune des 6 classes d'êtres (Cf. La Liane magique de Kshemendra), et ça ne l'empêche pas de dire "Au cours de cette vie, j'étais un être infernal, au cours de celle-ci j'étais un cerf etc." Donc il a parfaitement conscience que son "je" ou sa personne en tant que cerf n'est pas la même chose que son "je" ou sa personne de Bouddha à l'instant T, mais il sait que ce sont des instances d'une seule et même généralité "la personne (ou le "je") du Bouddha" qui est désignée sur la base de la continuité de ses agrégats.
Donc "un animal" est une instance de la personne générale d'un individu qui est désigné en dépendance de la continuité de tout ou partie de ses agrégats, et qui tantôt sera humain tantôt un autre type d'être conscient, et un jour (le plus rapidement possible, et peut-être même avant nous tous réunis, qui sait ?) atteindra la libération par rapport aux agrégats contaminés.
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- Dharmadhatu
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Loi secret d'affaires = caca boudin
Elle est bien, cette Nicole Ferroni !:
https://www.facebook.com/nicoleferronio ... 397868948/
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Merci. oiseau2julieDharmadhatu a écrit :D'après la tradition madhyamika, c'est pour cette raison que l'exemple du chariot est donné par le Bouddha et Chandrakirti.davi a écrit :même si moi à titre personnel j'ai plus de facilité avec le non soi des phénomènes qu'avec le non soi des personnes
Voici ce qu'en dit le professeur Jeffrey Hopkins (Meditation on Emptiness, p.183):
En effet, la réalisation du non-soi phénoménal qui est indispensable pour éliminer définitivement le non-soi personnel concerne avant tout les phénomènes qui font partie du continuum de la personne, les agégats, et pas forcément les phénomènes externes comme un chariot.Thus, a yogi's aim in analyzing a chariot is not to gain a thourough realization of a chariot's emptiness but to gain familiarity with the mode of reasoning so that he can apply it to the person, for it is misconception of the nature of the person that causes transmigration and the repeated rounds of the suffering of birth, aging, sickness, and death.
Ainsi, le but d'un yogi quand il analyse un chariot n'est pas de gagner une réalisation complète de la vacuité d'un chariot mais de devenir familier avec le mode de raisonnement afin de pouvoir l'appliquer à la personne, car c'est la conception erronée quant à la nature de la personne qui cause les renaissances et les cycles récurrents des souffrances de la naissance, de la vieillesse, de la maladie et de la mort.
Cadeau : Le Bouddhisme Le sutra du coeur603.WMA
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
Visionnée hier soir, il y ai question d'actualité (la crise des réfugiés) et de bouddhisme engagé. C'est court et tiré de vidéos prises au Village des Prûniers, la communauté du Maître Zen Thích Nhất Hạnh.
- Dharmadhatu
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"L'effondrement de la biosphère à l'échelle planétaire fait planer une menace d'extinction sur la vie terrestre. Cette crise est révélatrice d'une Nouvelle Réalité. Le Dalaï-lama exhorte chacun à se transformer par la paix intérieure, l'altruisme et la compassion. La prise de conscience de nos interdépendances, intuition singulièrement moderne de la sagesse bouddhiste ancestrale, est partagée désormais par le pape, les scientifiques et les philosophes. Pour survivre à ce millénaire, l'humanité doit réaliser que tout est relié, de l'infiniment petit à l'infiniment grand. Le Manifeste de la Responsabilité universelle est un texte inédit mettant en lumière la communauté de destin de l'humanité. Ecrit à partir d'entretiens exclusifs avec Sofia Stril-Rever, ce livre d'engagement personnel et politique est porteur d'un espoir pour le monde. Le Dalaï-lama offre sa contribution à la réflexion contemporaine sur les responsabilités humaines et les devoirs envers les générations futures."
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Cash Investigation. Climat : le grand bluff des multinationales
http://www.francetvinfo.fr/replay-magaz ... 54987.html
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