Je ne pense pas que l'Islam soit une menace

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ted

Oui, certes, il y a des évènements graves qu'on s'acharne à vouloir relier, connecter à l'Islam.
Mais franchement, je vais vous dire :
Il y a deux, trois semaines, j'ai traversé toute la région parisienne par le RER, de l'aéroport Charles de Gaulle, à celui d'Orly, en faisant étape à la Défense. J'avais un sac à dos et une petite valise.

Si j'avais été un terroriste, j'aurais eu 1000 fois l'occasion de me faire exploser.
Donc, les petits malins qui nous expliquent que nos banlieues sont pleines de terroristes en éclosion, feraient mieux de réfléchir aux évidences. Si c'était vraiment le cas, on n'aurait pas une seule chance !

Les musulmans de France sont des gens tranquilles. Ouais bon... ils ont quelques ressentiments envers la façon dont ils ont été traités par le passé (colonisation, discrimination, etc...) mais globalement, à mon avis, ils veulent juste profiter d'une vie cool. Sans bombes. Sans guerre. Sans conflits. Avec un peu de liberté.

C'est ce que veut en général n'importe quel citoyen lambda dans n'importe quel pays du monde.

Il y a sans doute, au sein de l'Islam, des tendances extrémistes. Je pense qu'elles sont politisées, manipulées, exacerbées dans des desseins précis par des personnes précises. Et que ce n'est pas du tout un élan naturel de ces populations.

J'ai vu un reportage sur l'EI en Syrie et en Irak. Les musulmans du coin disaient que les plus extrémistes des djihadistes étaient tous européens, français, anglais, belges, etc... Je veux bien croire qu'il y ait des menaces. Mais j'aimerais bien aussi comprendre qui les finance.
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yudo
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ted a écrit :Je veux bien croire qu'il y ait des menaces. Mais j'aimerais bien aussi comprendre qui les finance.
Les Saoudiens, les Qataris, les Emirats Arabes Unis et, évidemment, les USA...
La responsabilité des élèves est d'empêcher le maître de se "prendre pour un maître".
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yves
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Florent a écrit :...
pour rappel si l'islam à une branche radicale, d'une part elle à été fondée par les états-unis dans les années de guerres froides, d'autre part la radicalisation est du particulièrement à l'invasion de l'irak et toutes les ingérences qui en ont découlé

donc j'ai bien plus "peur" des actions que nous commettons et du kharma qu'elles génèrent que de l'islam en soi :neutral:

tenir des propos pour attiser la peur ne fait qu'alimenter cette roue de la radicalisation, je connais beaucoup de pratiquant de l'islam et l'un des 5 pilier de la pratique est la générosité... donc ni les français n'accepterons de se convertir à l'islam ni les pratiquants de l'islam ne veulent cela typotux

mais si, dès que l'on pratique l'islam on se trouve "cataloguer" "conquérant du monde", on est comme "condamner" à se radicaliser sweatdrop-1--1b9

il existe un islam modéré qui est majoritaire en france et qui l'était dans les pays du maghreb , avant qu'on trouve qu'il serai bon qu'ils s'améliorent sad-1253ac9

aujourd'hui on juge la turquie ou le droit des femmes était en avance sur la france (les femmes en turquie participaient activement à la vie politique et sociale avant qu'on reconnaisse le droit de vote en 62) résultats de nos actions "occidentales" actuellement le droit des femmes en turquie recule... peut-être qu'il serai bon qu'on s’ôte la poutre qu'on à dans l'oeil au lieu s'intéresser à la paille des autres anjalimetta
oui à ce qui est
tout change
tout est maintenant
être tout
amour
Florent

@ yves et dumè

je n'essaie d'attiser aucune haine, j'évoque une simple possibilité,et au vu de ce qu'en j'en sais, qui à mon sens est forte, c'est tout.
De toute façon seul l'avenir nous dira de quoi il est fait.

Pour exemple:
Lettre ouverte au monde musulman

Abdennour Bidar
Philosophe spécialiste des évolutions contemporaines de l'islam et des théories de la sécularisation et post-sécularisation

Cher monde musulman, je suis un de tes fils éloignés qui te regarde du dehors et de loin - de ce pays de France où tant de tes enfants vivent aujourd'hui. Je te regarde avec mes yeux sévères de philosophe nourri depuis son enfance par le taçawwuf (soufisme) et par la pensée occidentale. Je te regarde donc à partir de ma position de barzakh, d'isthme entre les deux mers de l'Orient et de l'Occident !

Et qu'est-ce que je vois ? Qu'est-ce que je vois mieux que d'autres sans doute parce que justement je te regarde de loin, avec le recul de la distance ? Je te vois toi, dans un état de misère et de souffrance qui me rend infiniment triste, mais qui rend encore plus sévère mon jugement de philosophe ! Car je te vois en train d'enfanter un monstre qui prétend se nommer État islamique et auquel certains préfèrent donner un nom de démon : DAESH. Mais le pire est que je te vois te perdre - perdre ton temps et ton honneur - dans le refus de reconnaître que ce monstre est né de toi, de tes errances, de tes contradictions, de ton écartèlement interminable entre passé et présent, de ton incapacité trop durable à trouver ta place dans la civilisation humaine.

Que dis-tu en effet face à ce monstre ? Quel est ton unique discours ? Tu cries « Ce n'est pas moi ! », « Ce n'est pas l'islam ! ». Tu refuses que les crimes de ce monstre soient commis en ton nom (hashtag #NotInMyName). Tu t'indignes devant une telle monstruosité, tu t'insurges aussi que le monstre usurpe ton identité, et bien sûr tu as raison de le faire. Il est indispensable qu'à la face du monde tu proclames ainsi, haut et fort, que l'islam dénonce la barbarie. Mais c'est tout à fait insuffisant ! Car tu te réfugies dans le réflexe de l'autodéfense sans assumer aussi, et surtout, la responsabilité de l'autocritique. Tu te contentes de t'indigner, alors que ce moment historique aurait été une si formidable occasion de te remettre en question ! Et comme d'habitude, tu accuses au lieu de prendre ta propre responsabilité : « Arrêtez, vous les occidentaux, et vous tous les ennemis de l'islam de nous associer à ce monstre ! Le terrorisme, ce n'est pas l'islam, le vrai islam, le bon islam qui ne veut pas dire la guerre, mais la paix! »

J'entends ce cri de révolte qui monte en toi, ô mon cher monde musulman, et je le comprends. Oui tu as raison, comme chacune des autres grandes inspirations sacrées du monde l'islam a créé tout au long de son histoire de la Beauté, de la Justice, du Sens, du Bien, et il a puissamment éclairé l'être humain sur le chemin du mystère de l'existence... Je me bats ici en Occident, dans chacun de mes livres, pour que cette sagesse de l'islam et de toutes les religions ne soit pas oubliée ni méprisée ! Mais de ma position lointaine, je vois aussi autre chose - que tu ne sais pas voir ou que tu ne veux pas voir... Et cela m'inspire une question, LA grande question : pourquoi ce monstre t'a-t-il volé ton visage ? Pourquoi ce monstre ignoble a-t-il choisi ton visage et pas un autre ? Pourquoi a-t-il pris le masque de l'islam et pas un autre masque ? C'est qu'en réalité derrière cette image du monstre se cache un immense problème, que tu ne sembles pas prêt à regarder en face. Il le faut bien pourtant, il faut que tu en aies le courage.

Ce problème est celui des racines du mal. D'où viennent les crimes de ce soi-disant « État islamique » ? Je vais te le dire, mon ami. Et cela ne va pas te faire plaisir, mais c'est mon devoir de philosophe. Les racines de ce mal qui te vole aujourd'hui ton visage sont en toi-même, le monstre est sorti de ton propre ventre, le cancer est dans ton propre corps. Et de ton ventre malade, il sortira dans le futur autant de nouveaux monstres - pires encore que celui-ci - aussi longtemps que tu refuseras de regarder cette vérité en face, aussi longtemps que tu tarderas à l'admettre et à attaquer enfin cette racine du mal !

Même les intellectuels occidentaux, quand je leur dis cela, ont de la difficulté à le voir : pour la plupart, ils ont tellement oublié ce qu'est la puissance de la religion - en bien et en mal, sur la vie et sur la mort - qu'ils me disent « Non le problème du monde musulman n'est pas l'islam, pas la religion, mais la politique, l'histoire, l'économie, etc. ». Ils vivent dans des sociétés si sécularisées qu'ils ne se souviennent plus du tout que la religion peut être le cœur du réacteur d'une civilisation humaine ! Et que l'avenir de l'humanité passera demain non pas seulement par la résolution de la crise financière et économique, mais de façon bien plus essentielle par la résolution de la crise spirituelle sans précédent que traverse notre humanité toute entière ! Saurons-nous tous nous rassembler, à l'échelle de la planète, pour affronter ce défi fondamental ? La nature spirituelle de l'homme a horreur du vide, et si elle ne trouve rien de nouveau pour le remplir elle le fera demain avec des religions toujours plus inadaptées au présent - et qui comme l'islam actuellement se mettront alors à produire des monstres.

Je vois en toi, ô monde musulman, des forces immenses prêtes à se lever pour contribuer à cet effort mondial de trouver une vie spirituelle pour le XXIe siècle ! Il y a en toi en effet, malgré la gravité de ta maladie, malgré l'étendue des ombres d'obscurantisme qui veulent te recouvrir tout entier, une multitude extraordinaire de femmes et d'hommes qui sont prêts à réformer l'islam, à réinventer son génie au-delà de ses formes historiques et à participer ainsi au renouvellement complet du rapport que l'humanité entretenait jusque-là avec ses dieux ! C'est à tous ceux-là, musulmans et non musulmans qui rêvent ensemble de révolution spirituelle, que je me suis adressé dans mes livres ! Pour leur donner, avec mes mots de philosophe, confiance en ce qu'entrevoit leur espérance!

Il y a dans la Oumma (communauté des musulmans) de ces femmes et ces hommes de progrès qui portent en eux la vision du futur spirituel de l'être humain. Mais ils ne sont pas encore assez nombreux ni leur parole assez puissante. Tous ceux-là, dont je salue la lucidité et le courage, ont parfaitement vu que c'est l'état général de maladie profonde du monde musulman qui explique la naissance des monstres terroristes aux noms d'Al Qaida, Al Nostra, AQMI ou de l'«État islamique». Ils ont bien compris que ce ne sont là que les symptômes les plus graves et les plus visibles sur un immense corps malade, dont les maladies chroniques sont les suivantes: impuissance à instituer des démocraties durables dans lesquelles est reconnue comme droit moral et politique la liberté de conscience vis-à-vis des dogmes de la religion; prison morale et sociale d'une religion dogmatique, figée, et parfois totalitaire ; difficultés chroniques à améliorer la condition des femmes dans le sens de l'égalité, de la responsabilité et de la liberté; impuissance à séparer suffisamment le pouvoir politique de son contrôle par l'autorité de la religion; incapacité à instituer un respect, une tolérance et une véritable reconnaissance du pluralisme religieux et des minorités religieuses.

Tout cela serait-il donc la faute de l'Occident ? Combien de temps précieux, d'années cruciales, vas-tu perdre encore, ô cher monde musulman, avec cette accusation stupide à laquelle toi-même tu ne crois plus, et derrière laquelle tu te caches pour continuer à te mentir à toi-même ? Si je te critique aussi durement, ce n'est pas parce que je suis un philosophe « occidental », mais parce que je suis un de tes fils conscients de tout ce que tu as perdu de ta grandeur passée depuis si longtemps qu'elle est devenue un mythe !

Depuis le XVIIIe siècle en particulier, il est temps de te l'avouer enfin, tu as été incapable de répondre au défi de l'Occident. Soit tu t'es réfugié de façon infantile et mortifère dans le passé, avec la régression intolérante et obscurantiste du wahhabisme qui continue de faire des ravages presque partout à l'intérieur de tes frontières - un wahhabisme que tu répands à partir de tes lieux saints de l'Arabie Saoudite comme un cancer qui partirait de ton cœur lui-même ! Soit tu as suivi le pire de cet Occident, en produisant comme lui des nationalismes et un modernisme qui est une caricature de modernité - je veux parler de cette frénésie de consommation, ou bien encore de ce développement technologique sans cohérence avec leur archaïsme religieux qui fait de tes « élites » richissimes du Golfe seulement des victimes consentantes de la maladie désormais mondiale qu'est le culte du dieu argent.

Qu'as-tu d'admirable aujourd'hui, mon ami ? Qu'est-ce qui en toi reste digne de susciter le respect et l'admiration des autres peuples et civilisations de la Terre ? Où sont tes sages, et as-tu encore une sagesse à proposer au monde ? Où sont tes grands hommes, qui sont tes Mandela, qui sont tes Gandhi, qui sont tes Aung San Suu Kyi ? Où sont tes grands penseurs, tes intellectuels dont les livres devraient être lus dans le monde entier comme au temps où les mathématiciens et les philosophes arabes ou persans faisaient référence de l'Inde à l'Espagne ? En réalité tu es devenu si faible, si impuissant derrière la certitude que tu affiches toujours au sujet de toi-même... Tu ne sais plus du tout qui tu es ni où tu veux aller et cela te rend aussi malheureux qu'agressif... Tu t'obstines à ne pas écouter ceux qui t'appellent à changer en te libérant enfin de la domination que tu as offerte à la religion sur la vie toute entière. Tu as choisi de considérer que Mohammed était prophète et roi. Tu as choisi de définir l'islam comme religion politique, sociale, morale, devant régner comme un tyran aussi bien sur l'État que sur la vie civile, aussi bien dans la rue et dans la maison qu'à l'intérieur même de chaque conscience. Tu as choisi de croire et d'imposer que l'islam veut dire soumission alors que le Coran lui-même proclame qu'«Il n'y a pas de contrainte en religion» (La ikraha fi Dîn). Tu as fait de son Appel à la liberté l'empire de la contrainte ! Comment une civilisation peut-elle trahir à ce point son propre texte sacré ? Je dis qu'il est l'heure, dans la civilisation de l'islam, d'instituer cette liberté spirituelle - la plus sublime et difficile de toutes - à la place de toutes les lois inventées par des générations de théologiens !

De nombreuses voix que tu ne veux pas entendre s'élèvent aujourd'hui dans la Oumma pour s'insurger contre ce scandale, pour dénoncer ce tabou d'une religion autoritaire et indiscutable dont se servent ses chefs pour perpétuer indéfiniment leur domination... Au point que trop de croyants ont tellement intériorisé une culture de la soumission à la tradition et aux « maîtres de religion » (imams, muftis, shouyoukhs, etc.) qu'ils ne comprennent même pas qu'on leur parle de liberté spirituelle, et n'admettent pas qu'on ose leur parler de choix personnel vis-à-vis des « piliers » de l'islam. Tout cela constitue pour eux une « ligne rouge », quelque chose de trop sacré pour qu'ils osent donner à leur propre conscience le droit de le remettre en question ! Et il y a tant de ces familles, tant de ces sociétés musulmanes où cette confusion entre spiritualité et servitude est incrustée dans les esprits dès leur plus jeune âge, et où l'éducation spirituelle est d'une telle pauvreté que tout ce qui concerne de près ou de loin la religion reste ainsi quelque chose qui ne se discute pas!

Or cela, de toute évidence, n'est pas imposé par le terrorisme de quelques fous, par quelques troupes de fanatiques embarqués par l'État islamique. Non, ce problème-là est infiniment plus profond et infiniment plus vaste ! Mais qui le verra et le dira ? Qui veut l'entendre ? Silence là-dessus dans le monde musulman, et dans les médias occidentaux on n'entend plus que tous ces spécialistes du terrorisme qui aggravent jour après jour la myopie générale ! Il ne faut donc pas que tu t'illusionnes, ô mon ami, en croyant et en faisant croire que quand on en aura fini avec le terrorisme islamiste l'islam aura réglé ses problèmes ! Car tout ce que je viens d'évoquer - une religion tyrannique, dogmatique, littéraliste, formaliste, machiste, conservatrice, régressive - est trop souvent, pas toujours, mais trop souvent, l'islam ordinaire, l'islam quotidien, qui souffre et fait souffrir trop de consciences, l'islam de la tradition et du passé, l'islam déformé par tous ceux qui l'utilisent politiquement, l'islam qui finit encore et toujours par étouffer les Printemps arabes et la voix de toutes ses jeunesses qui demandent autre chose. Quand donc vas-tu faire enfin ta vraie révolution ? Cette révolution qui dans les sociétés et les consciences fera rimer définitivement religion et liberté, cette révolution sans retour qui prendra acte que la religion est devenue un fait social parmi d'autres partout dans le monde, et que ses droits exorbitants n'ont plus aucune légitimité !

Bien sûr, dans ton immense territoire, il y a des îlots de liberté spirituelle : des familles qui transmettent un islam de tolérance, de choix personnel, d'approfondissement spirituel ; des milieux sociaux où la cage de la prison religieuse s'est ouverte ou entrouverte ; des lieux où l'islam donne encore le meilleur de lui-même, c'est-à-dire une culture du partage, de l'honneur, de la recherche du savoir, et une spiritualité en quête de ce lieu sacré où l'être humain et la réalité ultime qu'on appelle Allâh se rencontrent. Il y a en Terre d'islam et partout dans les communautés musulmanes du monde des consciences fortes et libres, mais elles restent condamnées à vivre leur liberté sans assurance, sans reconnaissance d'un véritable droit, à leurs risques et périls face au contrôle communautaire ou bien même parfois face à la police religieuse. Jamais pour l'instant le droit de dire « Je choisis mon islam », « J'ai mon propre rapport à l'islam » n'a été reconnu par « l'islam officiel » des dignitaires. Ceux-là au contraire s'acharnent à imposer que « La doctrine de l'islam est unique » et que « L'obéissance aux piliers de l'islam est la seule voie droite » (sirâtou-l-moustaqîm).

Ce refus du droit à la liberté vis-à-vis de la religion est l'une de ces racines du mal dont tu souffres, ô mon cher monde musulman, l'un de ces ventres obscurs où grandissent les monstres que tu fais bondir depuis quelques années au visage effrayé du monde entier. Car cette religion de fer impose à tes sociétés tout entières une violence insoutenable. Elle enferme toujours trop de tes filles et tous tes fils dans la cage d'un Bien et d'un Mal, d'un licite (halâl) et d'un illicite (harâm) que personne ne choisit, mais que tout le monde subit. Elle emprisonne les volontés, elle conditionne les esprits, elle empêche ou entrave tout choix de vie personnel. Dans trop de tes contrées, tu associes encore la religion et la violence - contre les femmes, contre les « mauvais croyants », contre les minorités chrétiennes ou autres, contre les penseurs et les esprits libres, contre les rebelles - de telle sorte que cette religion et cette violence finissent par se confondre, chez les plus déséquilibrés et les plus fragiles de tes fils, dans la monstruosité du jihad !

Alors, ne t'étonne donc pas, ne fais plus semblant de t'étonner, je t'en prie, que des démons tels que le soi-disant État islamique t'aient pris ton visage ! Car les monstres et les démons ne volent que les visages qui sont déjà déformés par trop de grimaces ! Et si tu veux savoir comment ne plus enfanter de tels monstres, je vais te le dire. C'est simple et très difficile à la fois. Il faut que tu commences par réformer toute l'éducation que tu donnes à tes enfants, que tu réformes chacune de tes écoles, chacun de tes lieux de savoir et de pouvoir. Que tu les réformes pour les diriger selon des principes universels (même si tu n'es pas le seul à les transgresser ou à persister dans leur ignorance) : la liberté de conscience, la démocratie, la tolérance et le droit de cité pour toute la diversité des visions du monde et des croyances, l'égalité des sexes et l'émancipation des femmes de toute tutelle masculine, la réflexion et la culture critique du religieux dans les universités, la littérature, les médias. Tu ne peux plus reculer, tu ne peux plus faire moins que tout cela ! Tu ne peux plus faire moins que ta révolution spirituelle la plus complète ! C'est le seul moyen pour toi de ne plus enfanter de tels monstres, et si tu ne le fais pas tu seras bientôt dévasté par leur puissance de destruction. Quand tu auras mené à bien cette tâche colossale - au lieu de te réfugier encore et toujours dans la mauvaise foi et l'aveuglement volontaire, alors plus aucun monstre abject ne pourra plus venir te voler ton visage.

Cher monde musulman... Je ne suis qu'un philosophe, et comme d'habitude certains diront que le philosophe est un hérétique. Je ne cherche pourtant qu'à faire resplendir à nouveau la lumière - c'est le nom que tu m'as donné qui me le commande, Abdennour, « Serviteur de la Lumière ».

Je n'aurais pas été si sévère dans cette lettre si je ne croyais pas en toi. Comme on dit en français: «Qui aime bien châtie bien». Et au contraire tous ceux qui aujourd'hui ne sont pas assez sévères avec toi - qui te trouvent toujours des excuses, qui veulent faire de toi une victime, ou qui ne voient pas ta responsabilité dans ce qui t'arrive - tous ceux-là en réalité ne te rendent pas service ! Je crois en toi, je crois en ta contribution à faire demain de notre planète un univers à la fois plus humain et plus spirituel ! Salâm, que la paix soit sur toi.
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yves
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tu cites cette homme fort à propos et il fait exactement la même chose que moi

il dit "ami musulman regarde la poutre que tu as dans l'oeil et pas la paille de l'autre" ::mr yellow::

à chacun de voir "ses" torts alors on avancera, les musulmans ont sans doute à faire chez eux, laissons les faire ba11

faisons chez nous :D par notre exemple n'attisons pas les radicalisations, ne cédons pas aux peurs mais regardons lucidement la situation et agissons au sein de nous-même anjalimetta

le bouddhisme est assez clair la-dessus, on peut donner l'exemple mais pas faire le chemin pour l'autre invision-board-france-126-1--1a78

alors corrigeons nos errances financières et matérialistes et laissons les musulmans corriger leurs errances spirituelles typotux
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axiste
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J'ai eu du mal avec ce texte la première fois que je l'ai parcouru. Des années de rejet de religion et de spiritualité m'ont traversée: il me fallait tuer mes ancêtres, enfin me détacher des mots là...
Le problème est partagé: le monde est interdépendant et chaque action faite d'un côté du monde se répercute de l'autre côté.
Une bombe jeté à tribord fait des remous sur le bâbord: c'est la même mare où nous pataugeons.
Quant il parle des grands hommes de l'orient qui ne sont plus, où sont ceux de l'occident ?
Ce monsieur englobe 23 % de la population mondiale et ses mots ne sont pas neutres.
Quand je l'ai lu la première fois, j'ai eu la même réaction que Florent, d'autant plus que le monsieur est dit "spécialiste des évolutions contemporaines de l'islam et des théories de la sécularisation et post-sécularisation", ce qui nous place forcément en position d'ignorance.
Ce texte pourtant sépare au lieu de réparer. Il accuse et censure :"Et si tu veux savoir comment ne plus enfanter de tels monstres, je vais te le dire. C'est simple et très difficile à la fois. Il faut que tu commences par réformer toute l'éducation que tu donnes à tes enfants, que tu réformes chacune de tes écoles, chacun de tes lieux de savoir et de pouvoir."
Quand on sait que des centaines de jeunes européens sont partis en Syrie, on voit bien que le problème est infiniment plus complexe.
Je ne connais pas les autres religions sinon par ce qu'on a pu en dire. Et à chaque fois on en dit beaucoup...de mal et de bien selon les hommes et les époques.
Ce fil sur les attentats éclaire bien:http://www.forum-bouddhiste.com/viewtopic.php?f=62&t=9091
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
Florent

Comme je le disais sur un autre fil, je suis peut être pessimiste, mais j'ai l'impression que dans l'islam ce sont les "forces du mal" qui triompheront au détriment de celle du bien qui pourraient exister dans cette religion.

Mais ceci est aussi valable pour pleins d'autres sujets en fait.
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yves
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yves a écrit :pour rappel si l'islam à une branche radicale, d'une part elle a été fondée par les états-unis dans les années de guerres froides, d'autre part la radicalisation est du particulièrement à l'invasion de l'irak et toutes les ingérences qui en ont découlé

donc j'ai bien plus "peur" des actions que nous commettons et du kharma qu'elles génèrent que de l'islam en soi :neutral:
encore une fois, c'est l'occident qui a "planté" la graine de la radicalisation de l'islam, elle s'est malheureusement développée dans un sens que les US n'avait pas prévu

donc les "torts" sont réellement partagés, daech est le fruit du monde financier sans scrupules mélangé aux intérêt tout aussi financiers des états pétrolifères (eux même né du besoin énergivore de l'industrialisation occidentale) qui instrumentalisent une religion pour justifier la guerre :neutral:

comme bush à l'époque avait désigné "l'axe du mal" et est allé envahir l'irak signifiant par là "si j'ai des intérêts chez vous, vous me devez obéissance" forcément ça n'a pas été très bien pris... :???:

les choses sont beaucoup plus profondément liées que simplement "islam ce sont les forces du mal" :neutral:

une majorité écrasante de musulman aspire à la paix, mais ça ne fait pas la une des journaux... :cry:
Dernière modification par yves le 30 mars 2016, 16:11, modifié 1 fois.
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Je suis d'accord Yves.
Et les forces du mal ce sont peut -être les mots qui divisent au lieu de voir la réalité liée. Les médias aiment souvent faire ça.
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
Voyageur

Bonsoir : )

Un petit texte "éclairant" écrit 19 octobre 2001 par Maître Tich Nath Han a propos du terrorisme en général et est toujours valable évidemment , et Maître Tich Nath Han s'y connait bien en matière de haine et de violence, le premier texte que j'ai lu de lui concernait la colère, il expliquait comme il été arrivé à dissiper sa colère dans les années 60 et 70 quand il voyait son pays, le Vietnam, bombardé, et ses amis, ses frères moines mourir sous les bombes :


Des clés pour faire face au terrorisme

La racine du terrorisme doit être identifiée de telle sorte qu’elle puisse être éradiquée.

La racine du terrorisme est l’incompréhension, la haine et la violence.

Cette racine ne peut être localisée par des moyens militaires.

Les bombes et missiles ne peuvent l’atteindre et encore moins la détruire.

Seule la pratique du calme et du regard profond peut nous la révéler et l’identifier. Seule la pratique de l’écoute profonde et de la compassion peut la transformer. L’obscurité ne peut dissiper l’obscurité. Elle ne fera que la rendre plus dense.

Seule la lumière est capable de dissiper les ténèbres.

La violence et la haine ne seront pas dissipés par la violence et la haine. Elles ne feront que multiplier la violence et la haine par mille. Seules la compréhension et la compassion sont capables de dissiper la violence et la haine.

« Attaque contre la terreur » est une expression qui engendre la confusion. Ce que nous cherchons à frapper n’est pas la cause réelle, ce n’est pas la source de la terreur. L’objet de notre attaque est encore des vies humaines. Nous semons les graines de la violence au fur et à mesure que nous frappons. Ces attaques n’engendreront que plus de haine et de violence dans le monde. C’est tout le contraire de ce que nous désirons. La haine et la violence sont dans le cœur humain.

Un terroriste est un être humain avec de la haine, de la violence et de l’ignorance dans son cœur.

Agir sans compréhension, agir avec de la haine, de la violence et de la peur contribuera à semer plus de terreur, à apporter plus de terreur dans les foyers des autres et dans nos propres maisons.

Des sociétés entières vivent constamment dans la crainte, soumettant nos nerfs à de rudes attaques, jour et nuit. Ce sont les maux qu’il nous faudra subir en conséquence d’une pensée et d’une action erronées. Un tel état de confusion, de peur et d’angoisse est extrêmement dangereux. Il peut provoquer une autre guerre mondiale qui serait extrêmement destructive.

Il nous faut apprendre à nous exprimer de telle manière que la voix du Bouddha puisse être entendue dans ce moment crucial de notre histoire. Que ceux d’entre nous qui possède la lumière en fasse usage et l’offre de telle sorte que le monde ne sombre pas dans l’obscurité.

Chacun possède la semence de l’Eveil dans son cœur.

Aidons-nous mutuellement à mettre à jour ces semences pour que chacun ait le courage de s’exprimer. Nous devons nous assurer que la manière dont nous vivons notre vie quotidienne (avec ou sans une consommation réfléchie, avec ou sans discrimination, avec ou sans participation aux injustices …) ne crée pas plus de terrorisme dans le monde.

Nous avons besoin d’un éveil collectif pour stopper cette course folle à l’auto-destruction.
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