Végétarisme

Lotus Bleu

Je ne sais pas si il y a une rubrique "culinaire" prévue quelque part ...
Végétarisme, le mot est lancé !
Quel est votre avis ?
l'êtes vous toutes, tous ?
Il est dit (merci de m'indiquer si je me trompe) que cela est obligatoire pour les religieux et non obligatoire mais quand même fortement recommandé pour les laïcs.
Je me lance :
Le cuisinier que je suis a du mal à l'être. Disons que, ma femme, mon jeune fils et moi même sont flexivores (terme à la mode) c'est à dire que nous limitons autant que faire ce peut notre consommation de viande, à l'exception du poisson (j'avoue :???: ) et que nous ne sommes pas du tout végétaliens (faut pas pousser !)
à vous !
youpi_333
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Circé
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Je suis semi-végétarienne, je ne mange pas de viande mais du poisson.
Compagnon

Depuis environ 2 ans je ne mange plus ni viande ni poisson (et je trouve d'ailleurs que ma santé est meilleure, j'ai passé 2 hivers sans rhume ni gastro alors que je suis pourtant très fragile des sinus et des intestins - lien de cause à effet ?). Suite à une prise de conscience après la lecture d'un texte de Thay qui initialement n'avait aucun rapport. En quelque mots ce qu'il a dit m'a frappé. Et depuis quelques temps je nourris les oiseaux du coin sur mon balcon, tous les jours, pigeons surtout, quelques oiseaux plus petits du quartier et des pies. Avec des graines et boules de graisses achetées en grande surface. D'ailleurs les pigeons commencent a avoir leurs habitudes, si je tarde à venir le matin il y en a toujours un qui patiente sur le balcon, qui attends. Plutôt que de profiter de la mort d'animaux j'essais modestement de contribuer à leur vie. Même si c'est un peu compliqué parce qu'ils en viennent à se disputer un peu parfois vu qu'il n'y en a pas forcément pour tout le monde. Les pigeons sont des goinfres guère partageurs.

Je ne crois pas en éprouver de la fierté ou de l'orgueil mais cela m'apporte une petite satisfaction, je me donne l'impression d'aller dans le sens de la vie et du don (vu que cela me coûte de l'argent alors que nous sommes très modestes en ce moment), c'est sans doute bête de penser comme ça, mais franchement je crois que les volatiles s'en contrefiches et sont très heureux que quelqu'un leur donne un extra par rapport à leurs repas habituels !

Je mange toujours des œufs. Et bien sûre des protéines végétales sous forme de tofu surtout, fumé ou non. Merci les rayons bio de monoprix et le Naturalia du coin XD
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Circé
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Les oiseaux sont une de mes grandes joies. J'ai installé une petite baignoire à oiseaux, on passe de longs moments à les regarder.
Ce sont les animaux qui me font le plus ressentir l'inter-être.Mes chiens aussi sont de véritables ancrages dans la pleine conscience, je leur dois beaucoup.
Compagnon

Nous avions 3 chats qui nous ont "quitté" ces 2 dernières années. J'avais beaucoup d'affection pour eux. Le Dharma m'a permis de mieux vivre le "départ" des 2 derniers.
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Circé
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Compagnon a écrit :Nous avions 3 chats qui nous ont "quitté" ces 2 dernières années. J'avais beaucoup d'affection pour eux. Le Dharma m'a permis de mieux vivre le "départ" des 2 derniers.
C'est dur de perdre un animal.
j'ai vécu ces dernières années une expérience extraordinaire. Je crois que mon dernier chien, Lestât, est la réincarnation d'un chien précédent, avec qui j'avais une relation très spéciale. Je vous raconterai cette histoire un jour. peut-être.
je crois que le bonheur que nous donnons aux animaux autour de nous fait partie des ces actions positives qui améliorent le monde, petit à petit. Chaque action positive est un grain de sable à côté des malheurs qui accablent notre planète, mais à force de grains de sable on forme une plage immense.Je dis souvent à mes chiens que leur mission c'est d'être heureux pour tous les animaux qui ne le sont pas. Ils sont d'accord.
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yves
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un superbe livre: plaidoyer pour les animaux http://www.matthieuricard.org/books/pla ... es-animaux

je vous conseille la vidéo sur la page love_3

je suis toujours autant frappé par les chiffres qu'il donne: 60 milliards d'animaux terrestre et 1000 milliards d'animaux marins tué... chaque année ! shuuuut_8 :cry:
oui à ce qui est
tout change
tout est maintenant
être tout
amour
Compagnon

Ce qui a du m'inspirer inconsciemment pour nourrir les oiseaux c'est une petite histoire que j'ai lu il y a un moment, j'en ai déjà parlé ici je crois. C'est un conte. Il y a un couple dont l'épouse est tombée malade, gravement, elle s'affaiblit et si rien est fait elle va rapidement mourir. Le mari se rend chez l'herboriste/apothicaire du coin qui prescrit un remède qui sauvera l'épouse mais pour le préparer il faut entre autre comme ingrédients 100 cœurs de moineaux. Le mari aimant son épouse ne renonce pas à la dépense et revient à la maison avec un cage contenant les 100 moineaux encore vivants bien entendu. Puis il ressort chercher les autres ingrédients. L'épouse prend en pitié les pauvres oiseaux et refuse que l'on sacrifies ses merveilleux oiseaux pour la sauver elle seule. Elle ouvre alors toutes les cages et laisse filer les oiseaux. Le mari rendre, épouvanté et sa femme lui explique qu'elle refuse de continuer à vivre si c'est au prix du sacrifice de la vie de 100 autres êtres vivants sensibles. Le mari est effondré, l'épouse se résigne au fait que son heure est venue car il n'existe aucun autre remède possible à son mal. Mais dans les jours qui suivent elle se remet miraculeusement. "Retour karmique" immédiat en quelque sorte. On peut voir les choses comme ça.

Inversement j'ai lu il y a peu une autre "légende" qui voulait illustrer le fait que l'on échappe pas au fruits de son karma, personne ne peut vous éviter de vivre les conséquences, pas même le Bouddha en personne (c'est l'histoire du massacre des hommes du clan Shakya). Mais rien n'interdit d'essayer de contrebalancer du "mauvais" par du "bon".
Lotus Bleu

Je comprends parfaitement le principe bouddhiste de ne pas manger les animaux.
Mais j'ai lu dernièrement Michel Onfray (un flexivore lui aussi) qui, dans son avant-dernier livre (Cosmos) fait un gros chapitre sur la nourriture tendant vers le végétarisme. Il pousse jusqu'au bout l'idée et démontre que si l'on veut être cohérent, le végétarisme ne suffit pas et il faut devenir végétalien (ex. de la vache "à lait" trop sollicitée pour pouvoir assurer deux traites par jour, qui s'épuise, vieillit prématurément et fini plus tôt que prévue à l'abattoir)Il "coûte" cher le lait (humainement parlant)... végétalien donc...
Oui mais quid de l'origine textile des vêtements que l'on porte (ex. de l'exploitation des vers à soie et des moutons que l'on tond). Vegan alors...
Oui mais, si libéré de toute exploitation de l'animal, ne mangeant que des fruits, légumes et autres céréales et se vêtant (je ne sais pas comment) autrement, que devient le monde ?
Il a calculé qu'à terme (quelques générations humaines suffiraient) le bovin commun n'existerait plus au profit du taureau sauvage (auroch) idem pour le chien au profit du loup. Et bien d'autres exemples encore...
Que le vegan finirait par payer le prix de son absolutisme philosophique par sa propre disparition.
Il pousse jusqu'à soupçonner ceux qui y ont réfléchi (tout le monde ne réfléchie pas aux conséquences hors soi > son petit bien être nutritionnel) de le faire "malgré tout" dans une sorte d'esprit de "haine de soi".
Intéressant non ?
Que faire ?
En ce qui le concerne, l'auteur ne se contraint qu'à limiter au maximum les produits carnés, les réservant aux invitations qu'il propose et à celles qu'il accepte (esprit de communion, l'autre étant rarement végétarien en occident), et toujours du bio (le moins pire), en espérant que les animaux de boucherie proposés n'aient pas trop (il le sont toujours trop) étés maltraités.
J'ai lu aussi que le Dalaï Lama a du, pendant une période où il était malade, manger de la viande pour éviter d'aggraver son cas. Il était fortement carencé. Que les boucheries au Tibet étaient occupées par des populations issues de la minorité musulmane et que cela aidait beaucoup les tibétains laïcs qui pouvaient manger de la viande (rarement mais ils le font) mais jamais tuer l'animal pour y parvenir.
Etonnant tout cela. Manger mais pas tuer, détourner le regard, quelque chose de pas net...
Je mange (ceci dit de moins en moins) de la viande mais n'imagine pas tuer un animal (je suis même anti-chasse).
Suis je cohérent ? bof...
Si je l'étais je serais au moins totalement végétarien. Mais je reviens au livre Cosmos (à lire, excellent) et suis troublé par la démonstration imparable (ici rapidement exprimée)invitant en apparence au végétalisme et même au veganisme pour finalement proposer une voie autre (voie du milieu ?)
Et quel devenir pour le monde alors ?
Michel Onfray est athée, il n'a pas écrit cela sous l'angle religieux, tout au plus philosophique.
Que pensent les bouddhistes si attachés aux causes/conséquences d'un tel exercice philosophique ? Saotemouttttonnn
Compagnon

Wikipédia propose un articule complet sur la question :

https://fr.wikipedia.org/wiki/V%C3%A9g% ... bouddhique

A lire pour comprendre ce qu'il en est.

En ce qui me concerne, vu que je pratique un certain végétarisme, je pense qu'il faut être pragmatique et laisser les gens libres d'agir comme ils l'entendent tout en s'adaptant aux circonstances. Se soucier aussi des intentions derrières. Le bon sens doit primer dans certaines situations particulières.

On ne peut toutefois nier qu'actuellement la conditions animal dans notre système économique est régulièrement particulièrement maltraitée et se n'est pas sans conséquences ni sur le personnel encadrant des industries agro-alimentaires (taux de suicide élevé du personnel des abattoirs) , ni sur la qualité des produits en bout de chaîne (un animal stressé et souffrant donne forcément un chaire de moins bonne qualité). Je ne parle même pas du fait que l'homme est en train de générer artificiellement une phase d'extinction de masse des espèces vivantes sur Terre en raison simplement de sa gestion irresponsable des ressources vivantes.

ans compter que le maintient aux Etats-Unis par exemple, d'une production bovine élevée pour répondre a la consommation de viande nécessite une énorme consommation de la production céréalière pour alimenter les dits bovins alors qu'une partie de l'humanité meurt de faim et qu'il y a pourtant une production agricole globale suffisante pour nourrir tout le monde. En résumé, pour satisfaire le gout de la viande de certains, on détourne de la nourriture pourtant vitale de la bouche des autres qui crèvent de faim tout en soumettant les animaux d'élevage à des traitements tels que cela affecte leur viande au point que l'on doit user de produits chimiques injectés pour corriger le problème, produits qui eux-mêmes se retrouvent ensuite dans l'organisme humain. Avec quelles conséquences au juste ? On commence seulement a être informé de l'accumulation réelle des produits toxiques dans notre corps et de leur participation au nombre croissant des cancers.

Je me base sur l'observation de mon cas, depuis presque 2 ans que je ne mange plus ni viande ni poisson, je n'ai connu aucun rhume ni aucune gastro-entérique, alors que précédemment j'en connaissait 1 de chaque chaque année. Et je suis pourtant fragile et des sinus et des intestins. Jusqu'a preuve du contraire je n'ai aucune carence, je compense avec des œufs et protéines végétales. Lien de cause à effet ? Je ne sais pas, je constate.

J'ai aussi considérablement diminué ma consommation de sel et de sucre (blanc) et j'ai redécouvert le gout sucré naturel des fruits par exemple et j'arrive au gout à décelé le gout salé de certains cookies de marque du commerce, chose que je ne remarquais pas du tout avant (et oui il y a du sel dans certain cookies).
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