http://www.dhammadelaforet.org/sommaire ... t_sur.htmlLe Bouddha a dit que, quand le bonheur arrive, il ne faut pas trop y croire. Il ne mérite pas que l’on rie ou que l’on pleure. Il n’a pas d’existence réelle. Il n’existe qu’ici, en nous, là où les choses se passent, où les résultats naissent des causes. En réalité, il n’y a rien, seulement notre saisie mentale qui donne cette apparence de réalité aux choses. Quand on ne voit pas le Dhamma, on passe son temps à donner de la réalité à ce qui n’en a pas.
Quand on dit que les choses ne sont pas réelles, certaines personnes s’imaginent qu’elles ne peuvent plus rien faire, mais cela ne signifie pas être complètement passif et abattu. Sans aller dans les extrêmes et croire trop à la réalité des choses, nous faisons ce qu’il y a à faire avec soin. Tant qu’un objet n’est pas cassé, tant que le corps n’est pas malade, nous en prenons soin pour en faire bon usage. Et puis quand les choses se cassent, nous les laissons aller sans larmes ; nous ne pleurons pas inutilement sur les phénomènes, qu’ils soient intérieurs ou extérieurs. Nous avons l’habitude de considérer le corps et l’esprit comme quelque chose de personnel. Nous disons qu’ils sont « nous » ou qu’ils nous appartiennent. Mais quand nous fonctionnons ainsi, dans la saisie, nous sommes en dehors du Dhamma et la seule chose qui en résulte, c’est la souffrance.
Facile à dire, plus lent à intégrer...
Je viens d'étiqueter mes mains: syndrome du canal carpien.
Les mains c'est symbolique, alors c'est compliqué, ça touche les actes dans le monde.
Il y la soif de vivre, mais il faut ralentir…ralentir les travaux manuels, arrêter de soulever des corps plus lourds que soi, bref…orienter autrement les choses, y compris le travail. Il faut toujours défaire…
Les peurs sont passées, je me sens entre deux, sorte de calme en zigzague qui tourne comme des antennes cherchant un autre mode:
- mode speed off, mode slow on.
Je cherche l'équilibre. Bref, dans le mouvement de la vie.
Pas pleurer, facile à dire, mais quand j'ai entendu le premier médecin me dire : "symptôme d'arthrite rumatoïde", je n'en menais pas large !
Il s'était trompé de diagnostic, ok…
Et si cela s'était passé ? J'ai pensé à toutes ces personnes malades dans mon travail, à leur souffrances et à leurs solitude, à leurs peurs qui tout à coup devenaient miennes dans la proximité des possibles et j'ai franchi un temps l'autre côté de la barrière.
La barrière du corps.
La souffrance des corps est indicible, elle ne peut que se vivre...
Et pourtant, je sais bien que le corps est mouvant, qu'il est mille processus, qu'on ne peut le saisir. Profondément, je le sais.
Le corps devient plus perceptible quand il doit parler fort pour qu'on l'entende…c'est étrange...vraiment étrange....