Du plaisir pendant la méditation

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chercheur
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Ajahn Brahm nous dit :

Ne craignez pas de prendre du plaisir en méditation. Il est important d'être heureux en méditant ! Qui plus est, vous méritez de vous "éclater". S'éclater sur le souffle est une part essentielle du chemin. Quand le plaisir vient accompagner le souffle, chérissez-le et gardez-le comme un précieux trésor.

Le plaisir qui survient au stade du souffle magnifique est cette "colle" qui fait adhérer la vigilance au souffle : le résultat est que l'attention reste avec le souffle sans effort. On reste pleinement attentif au souffle parce que l'esprit aime l'observer et n'a pas envie d'aller ailleurs : il reste avec lui automatiquement et arrête de vagabonder.

Si l'on ne ressent pas de plaisir, il restera de l'insatisfaction. Or l'insatisfaction est la source du vagabondage mental. Tant que l'on n'a pas atteint le stade du souffle magnifique, l'insatisfaction écarte la vigilance du souffle. La seule façon de garder la vigilance sur le souffle est alors de faire un effort de volonté, par le contrôle. Mais quand le stade du souffle magnifique est atteint, quand le plaisir génère une satisfaction durable, l'esprit ne vagabondera pas. Le contrôle peut être abandonné, l'effort relâché, et l'esprit reste naturellement immobile.

De même que l'essence est le carburant qui propulse la voiture, l'insatisfaction est le carburant qui met l'esprit en mouvement. Quand il n'y a plus d'essence, la voiture finit par s'arrêter en douceur : inutile d'utiliser les freins. De la même façon, quand l'esprit a épuisé son insatisfaction grâce à l'arrivée du souffle magnifique, il finit par s'arrêter en douceur : inutile d'utiliser le frein de la volonté. L'esprit parvient à un état d'immobilité tout à fait naturellement.


Ajahn Brahm, Manuel de méditation selon le Bouddhisme Theravada
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ShraWaKa
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En complément, afin de tempérer certaines mises en garde concernant l'attachement aux états extatiques rencontrés lors de la méditation.

Ajahn Thanissaro nous précise également que prendre du plaisir en méditation, c'est comme s'accrocher à la porte de la cage.

Contrairement à l'oiseau qui reste accroché aux parois, celui qui reste accroché à la porte aura plus de facilité à s'envoler le jour ou celle ci s'ouvrira.

Ainsi, il est toujours préférable de s'accrocher aux jhana plutôt qu'aux plaisirs mondains car surgira tôt ou tard la sagesse (pañña) et le désenchantement (nibbidā) qui nous libérera de cet attachement.

Source audio dhammatalks A la porte de la cage (avec une mine d'autres enseignements)

flower_mid
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michel_paix
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Des fois y a du plaisirs, d'autre fois du déplaisir, d'autre fois ni l'un ni l'autre... y est préférable d'avoir une heure fix pour ne pas choisir un temps plus déterminant...
:)
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