L'origine de la souffrance

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axiste
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Merci Davi jap_8
Ce texte est très parlant pour ma part, j'y reconnais nombre de mes mouvements.
Une carte bien utile.
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
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davi
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De rien Axiste. jap_8
AncestraL a écrit :
05 février 2018, 20:10
Je n'ai jamais lu Guéshé Kelsang Gyatso, cela est intéressant Davi ?
Je suis entré dans le bouddhisme véritablement par ses enseignements. Ils sont très rigoureux et complets. Quand je les ai découvert il y a quinze ans maintenant j'étais impressionné par ce côté rigoureux et clair : textes ciselés, expressions claires, déroulé progressif, cohérence de l'ensemble (aucune contradiction ou approximation). On le voit bien dans le court extrait que j'ai proposé. Il faut dire qu'il s'appuie sur l'ancienne école kadampa connue pour cet aspect (https://fr.wikipedia.org/wiki/Kadampa. Cela va très bien avec mon mental qui a besoin de logique et de rigueur. Ensuite j'ai appris qu'il y avait des bisbilles avec le Dalaï-Lama à propos notamment de la pratique d'une Déité controversée qui n'était plus en odeur de sainteté au pays du haut plateau... :) Mais j'ai réussi à surmonter (rapidement) cet obstacle. Et puis je ne m'intéresse pas à la politique tibétaine. Je recherche une pratique sincère avant tout. Les enseignements de Guéshé Kelsang Gyatso me comblent même si je ne pratique pas cette Déité à titre personnelle. Je n'en ressens pas le besoin c'est tout. C'est une sorte de compromis personnel. Et puis il y a quantité d'autres Déités. Mais je ne m'empêche pas de voir ailleurs aussi; en ce moment je m'intéresse particulièrement au Kagyu (Guéshé Kelsang Gyatso est issue de la tradition Guélug).
http://kadampa.org/fr/buddhism/la-nouve ... on-kadampa
https://fr.wikipedia.org/wiki/Nouvelle_ ... on_Kadampa
Dernière modification par davi le 05 février 2018, 20:55, modifié 1 fois.
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
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AncestraL
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Super ! merci pour cette information ! Je vais me pencher dessus ;-)


NB : il a écrit un sacré paquet de bouquins !!!
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Zopa2
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De manière générale, si l'on peut reconnaitre des qualités objectives à des ouvrages d'un auteur, on peut aussi avoir intérêt à lire d'autres auteurs. On peut aussi garder un esprit critique pour ne pas ressembler au yak du proverbe tibétain que l'on tire n'importe où à cause de l'anneau qu'il porte entre ses narines.

Je pense que c'est ce que tu fais Davi et c'est dans cette direction que se trouve la liberté.

Ps: les controverses concernant une pratique d'un certain protecteur sont un vrai sujet de tristesse au regard de leurs conséquences.
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davi
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jap_8

Digression

J'ai trop progressé avec Guéshé Kelsang Gyatso pour le rejeter, et j'ai trop d'estime pour SS Le Dalaï-Lama pour m'en détourner. Tout ça pour la pratique d'une Déité... Le Tibet aurait été envahi à cause de la pratique de cette Déité ? :shock: De nombreux maîtres et références du dharma tibétain ont pratiqué cette Déité (SS Le Dalaï-Lama lui-même)... Je ne dis pas que les Déités ne sont pas importantes, mais franchement, ça me passe au dessus du ciboulot, non par dédain, mais de par mes capacités à comprendre les tenants et les aboutissants qui pourraient bien n'être que terrestres (mondains)... Éventuellement c'est une question pour érudit que je ne suis pas. Cela ne devrait pas concerner les humbles pratiquants. Ensuite bien-sûr il y a la confiance, mais j'ai autant confiance en mon père qu'en ma mère pour ce qu'ils m'apportent, et je vois bien ce qu'ils m'apportent : le bonheur et le soulagement de mes tourments grâce à l'ouverture de mon esprit vers plus de sagesse.
Bon, je m'arrête là; il y a une nouvelle rubrique Controverses à venir incessamment sous peu... :???: que je souhaite le moins fréquenter possible...:D
Zopa2 a écrit :Ps: les controverses concernant une pratique d'un certain protecteur sont un vrai sujet de tristesse au regard de "leurs conséquences.
:cry:
(...)aux habitants d’un village, les Kalâmâqui l’interrogèrent sur ce qu’il fallait croire et ce qu’il ne fallait pas croire, le Bouddha répondit : "Ne prenez pas pour vrai tout ce qu’on vous dit, même si ces paroles viennent de votre maître. Ne prenez pas pour vrai tout ce qui est écrit, même si ces écritures viennent d’hommes sages. Ne prenez pas pour justes toutes les traditions, les rumeurs, les déductions, les analogies de toutes sortes. Mais lorsque vous savez par vous-mêmes que certaines choses sont fausses et mauvaises, alors renoncez-y. Et lorsque par vous-mêmes vous savez que certaines choses sont bonnes et vraies, alors acceptez-les et suivez-les".
http://www.buddhaline.net/Bouddhisme-et-science
Fin de la digression
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davi
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J'en profite pour donner la définition de l'intention de Guéshé-la puisque c'était l'objet d'une question de Zopa :
Zopa2 a écrit :Ma sixième : Faites-vous une différence entre le désir et l'intention ? Si oui, laquelle ? Des définitions et exemples éventuellement ?
L'intention

DÉFINITION DE L'INTENTION

L'intention est par définition un facteur mental dont la fonction est de déplacer son esprit primaire jusqu'à l'objet.

Ce n'est que grâce au facteur mental intention que notre esprit primaire peut se déplacer jusqu'à un objet, sans lui notre esprit serait immobile. Bien que notre corps reste dans notre chambre, notre esprit peut voyager où il le désire parce qu'il a le facteur mental intention. Le mouvement de l'esprit dépend du facteur mental intention, tout comme les mouvements de la flamme d'une bougie dépendent du vent. Notre esprit se déplace jusqu'à un objet en se connectant avec lui ou en devenant impliqué en lui. Par exemple, lorsque nous pensons à une ville éloignée, notre esprit « se déplace » jusqu'à cette ville en la prenant comme objet.

FONCTION DE L'INTENTION

La fonction principale de l'intention est de créer du karma. Parmi ces trois types de karma, ou action les actions corporelles, les actions verbales et les actions mentales l'intention elle même est une action mentale. Elle est cependant aussi la cause des actions corporelles et verbales parce que toutes nos actions corporelles et verbales sont précédées par des actions mentales.

Si un arbre tombe et tue quelqu'un, il n'accumule pas le karma de l'action de tuer parce qu'il est dépourvu du facteur mental intention. Tout le karma créé par les êtres sensibles dépend de l'intention. Si notre intention est vertueuse, nous créons du karma vertueux, si notre intention est non vertueuse, nous créons du karma non vertueux, et si notre intention est neutre, nous créons du karma neutre. L'intention prévoit les actions que nous entreprenons, dirigeant notre action vers un but particulier. Puisque la qualité de nos expériences dépend de la qualité de nos actions, et que la qualité d'une action dépend de la qualité de l'intention avec laquelle elle est effectuée, de façon ultime tout notre bonheur et tout notre malheur dépendent du facteur mental intention. Même si quelqu'un est un grand érudit s'il a de mauvaises intentions, son savoir n'aura que peu de valeur et il rencontrera de nombreux problèmes.

Selon les sautrantikas et les tchittamatrines, seul le facteur mental intention est karma, mais selon les madhyamika prasanghikas et les vaibashikas, les actions corporelles et verbales sont aussi karma. Toutefois, que ces actions soient vertueuses, non vertueuses ou neutres dépend de l'intention qui les motive.

DIVISION DE L'INTENTION

Il y a trois types d'intention:

1 Les intentions non vertueuses
2 Les intentions vertueuses
3 Les intentions neutres

Il y a trois types d'action non vertueuse les actions corporelles non vertueuses, les actions verbales non vertueuses et les actions mentales non vertueuses et la plupart d'entre elles sont comprises dans les dix actions non vertueuses. Les deux premiers types d'action non vertueuse sont faciles à reconnaître, mais le troisième type, les actions mentales non vertueuses, sont plus subtiles et par conséquent plus difficiles à identifier. L'action mentale de convoitise, par exemple, est un type d'attachement désirant qui désire obtenir les amis ou les biens des autres. Alors que l'attachement désirant en général peut être un esprit neutre, la convoitise est nécessairement non vertueuse. Pour être une action complète, la convoitise, comme toutes les autres actions, doit remplir quatre (pg71) conditions: la base, l'intention, la préparation et l'accomplissement. La base de la convoitise pourrait être le partenaire d'une autre personne. L'intention serait le désir d'obtenir cette personne en étant motivé par l'attachement désirant. La préparation serait les plans faits pour obtenir cette personne pour soi. Et l'accomplissement de l'action serait le fait de prendre la décision définitive d'obtenir cette personne grâce à la méthode choisie. Cette décision est l'action mentale non vertueuse proprement dite de la convoitise.

Ces quatre conditions doivent aussi être présentes pour commettre les véritables actions non vertueuses que sont la pensée malveillante et le maintien de vues erronées. Aussi, la base d'une pensée malveillante est une autre personne que nous voyons en tant qu'ennemi. L'intention est le désir de lui nuire en étant motivé par la colère. La préparation, c'est les plans faits pour lui infliger du mal. Et l'accomplissement, c'est prendre la ferme décision de lui nuire. La base du maintien de vues erronées est tout objet tel que l'existence des vies passées et futures, qui doit être compris pour atteindre la libération. L'intention est le désir de le nier, en étant motivé par l'ignorance. La préparation est de penser aux raisons qui permettent de prouver que cela n'existe pas. Et l'accomplissement, c'est prendre la ferme décision que cela n'existe pas. Il est plutôt difficile aux pratiquants du dharma de créer le véritable karma du maintien des vues erronées, mais nous avons encore de nombreuses empreintes, ou tendances, de vues erronées et celles ci ont souvent la fonction de faire obstruction au développement d'une foi pure.

Il existe de nombreuses actions mentales vertueuses. Méditer sur la compassion est à la fois une action mentale vertueuse et le facteur mental intention, il en est de même pour la méditation sur l'amour. Chaque fois que nous écoutons des enseignements du dharma, contemplons le dharma ou méditons sur lui, nous accumulons du karma mental vertueux. Très fréquemment, nous ne pouvons pas accumuler de karma corporel ou verbal vertueux, mais nous pouvons toujours accumuler du karma mental vertueux, même quand nous nous relaxons, mangeons, nous amusons ou donnons. Le karma mental est plus important que le karma corporel ou verbal parce que c'est notre intention mentale qui détermine si une action corporelle ou verbale est vertueuse ou non. Si nous n'avons pas une intention vertueuse, alors même si nous effectuons des actions corporelles positives, elles ne seront pas nécessairement du karma vertueux, car les actions vertueuses doivent avoir une motivation vertueuse.

Il y a de nombreuses intentions qui sont des actions mentales neutres, comme par exemple décider de ce que nous mangerons au petit déjeuner ou les habits que nous porterons.

L'intention peut aussi être divisée du point de vue de ses effets

1 Les actions méritoires
2 Les actions non méritoires
3 Les actions invariables

Les intentions méritoires et non méritoires peuvent chacune être subdivisées en celles qui sont du karma jetant, celles qui sont du karma complémentaire et celles qui sont du karma dont les résultats sont expérimentés au cours de la même vie. Ces trois types d'action sont expliqués en détail dans La voie joyeuse de la bonne fortune.

Comprendre l'esprit, Guéshé Kelsang Gyatso
http://tharpa.com/fr/produits-tharpa/li ... sprit.html
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
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Zopa2
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Merci Davi pour tous ces extraits jap_8

Si l'intention a pour fonction principale de créer du karma, l'intention est-elle incluse dans la deuxième noble vérité ? En d'autres termes, l'intention est-elle cause de souffrance ?
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davi
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D'après moi, la vraie cause de la souffrance est l'ignorance, non pas qu'elle créé directement les actions - l'ignorance ne créé rien du tout, c'est juste une vue, et on l'a vu, c'est l'intention qui créé le karma (les formations karmiques, deuxième maillon de la coproduction conditionnée, appelé aussi formations volitionnelles...) - mais c'est parce que la souffrance est une distorsion de la réalité; voir la parabole des deux flèches : une flèche qui blesse (karma), une deuxième qui fait souffrir. Il est dit que certains destructeurs de l'ennemi devront à nouveau renaître dans le samsara pour y purger leur restant karmique, par contre ils ne souffriront plus jamais ayant détruit l'ignorance (les graines ont été détruites mais des empreintes ou voiles subtiles - issu(e)s des pensées passées - subsistent du fait d'une réalisation incomplète).

Si l'interdépendance est partout...
tirru... a écrit :
18 janvier 2018, 23:16
white lotus jap_8

Merci Zopa. Il n'y a pas qu'un seul sutta qui parle de tanha mais plusieurs et tout les sutta se valent, de la même façon que le Dhamma est bon en son début, bon en son milieu et bon en sa fin dans tout les sutta. Par ailleurs, puisque nous parlons des causes qui engendrent dukkha, permet moi de partager avec toi cet extrait du livre "Le premier enseignement de Bouddha" du Vén. Dhamma Rewata :
Le désir, un facteur mental, est une force très puissante qui engendre non seulement la souffrance dans cette vie, mais aussi la perpétuation de l’existence. Il construit et reconstruit le monde, maintes et maintes fois. La vie dépend du désir de vivre. Cependant, le désir n'est pas la seule cause de la naissance de dukkha. Le désir est conditionné par d’autres facteurs dont le plus immédiat est vedana, la sensation. Selon le bouddhisme, il n’existe pas de cause première, mais un nombre incalculable et sans commencement de causes et de conséquences, qui sont interdépendantes et inter-relatives. Les choses ne sont jamais dues à une seule cause, pas plus qu'elles ne sont sans causes. Toute chose dans l’univers est conditionnée, conditionnante et reliée. Le désir, ou tanha, est considéré comme la cause la plus immédiate de la souffrance.
... la fin de l'ignorance c'est la fin de la souffrance; ce n'est pas pour rien qu'elle apparaît au début de la coproduction conditionnée.
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
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Zopa2
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Zopa2 a écrit :
07 février 2018, 19:27
Merci Davi pour tous ces extraits jap_8

Si l'intention a pour fonction principale de créer du karma, l'intention est-elle incluse dans la deuxième noble vérité ? En d'autres termes, l'intention est-elle cause de souffrance ?
Tu veux pas répondre simplement à ma question :) ?
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davi
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Normalement il y a trois types de souffrance : manifeste, changeante, pénétrante. Même un bonheur mondain est souffrance parce que ce n'est pas un bonheur véritable mais une diminution de souffrance, un soulagement en quelque sorte. Tu vas pas me dire qu'aller à la selle est un bonheur véritable quand même ? Bon je m'égare...
L'intention (contaminée par l'ignorance) est la cause éloignée de la souffrance (manifeste, changeante, pénétrante); le contact (contaminé par l'ignorance) est la cause directe parce qu'elle précède immédiatement la sensation (contaminée par l'ignorance).
Désolé, j'ai pas plus simple en magasin ce soir... ::mr yellow::
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