L'origine de la souffrance

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jules
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Merci Floch :)
yudo a écrit :
09 février 2018, 21:23
davi a écrit :
09 février 2018, 18:27
C'est clairement l'expression d'un manque, et nous ne savons pas comment combler ce manque. (...)
Comme je dis, c'est une mésinterprétation. Ce vide n'est pas un manque, c'est juste l'espace qui nous permet de bouger.
Salut Yudo,

Est-ce que tu pourrais développer ? :)
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davi
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Par définition vide signifie absence de quelque chose. Ici donc le vide s'apparente à une absence d'obstacle. La vacuité est ce qui permet à toutes choses d'apparaître; c'est la nature des manifestations, c'est leur nécessité.
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
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AncestraL
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Le vide est-il seulement une absence ?

Le vide est existence - il est la vie, il est empli d'esprit.
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davi
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AncestraL a écrit :
10 février 2018, 20:18
Le vide est-il seulement une absence ?
Il est vide d'existence propre. Il n'y a pas rien. La preuve, nous discutons.
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
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jules
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Quoi qu'il en soit, ce que j'ai trouvé intéressant dans la proposition de Yudo, c'est lorsqu'il évoque cette notion d'interprétation et par là probablement, la possibilité que celle-ci, c'est ce que j'en déduis, puisse s'avérer plus ou moins pragmatique :
Comme je dis, c'est une mésinterprétation.
Kaïkan
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Bonjour,

L'origine de la souffrance se trouve en nous-mêmes.
Nous voulons nous accaparer ce qui nous plaît et éviter ce qui nous chagrine.

On peut lire dans le Genjô kôan ( http://zen-et-nous.1fr1.net/t486-genjo-koan#7776 )
Dôgen a écrit :Mais les fleurs fanent et tombent malgré notre amour pour elles ; et les mauvaises herbes poussent bien que nous les détestions.
En pratiquant et réalisant toutes choses, pour le soi d`aller vers les phénomènes est illusion, pour tous les phénomènes d`aller vers le soi est Satori. Ce sont les Bouddhas qui peuvent voir l`illusion comme telle. Ce sont les autres êtres qui sont fortement attachés au Satori. De plus, il y a ceux qui réalisent le Satori au-delà du Satori, et ceux qui sont aveuglés (trompés) ä l`intérieur de leurs illusions.
Quand des Bouddhas sont vraiment Bouddhas ils ne savent pas qu`ils sont Bouddhas. Par conséquent ce sont des bouddhas éclairés se perfectionnant sans cesse (dans le quotidien).
Comprendre et aller au-delà de la souffrance (l' insatisfaction) inhérente au fait d' exister c'est abandonner choix et rejet.
D' où, vous le comprendrez bien, l'utilité de la pratique de l'assise en dhyãna. ;-)

On peut lire aussi au début du Shin Jin Meï
( http://www.portedumoinezen.com/page1.html )
Maître Sosan a écrit : Pénétrer la Voie n'est pas difficile.
Mais il ne faut ni amour ni haine, ni choix ni rejet.
Il suffit qu'il n'y ait ni amour ni haine,
Pour que la compréhension apparaisse, spontanément claire,
Comme la lumière du jour dans une caverne.
-- Kaïkan --
- Kyo gyo sho itto
-
L’enseignement, la pratique et le satori sont unité.
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jules
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On finira par interpréter toute chose à la lumière du va et vient de l’abdomen.
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AncestraL
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davi a écrit :
10 février 2018, 20:33
AncestraL a écrit :
10 février 2018, 20:18
Le vide est-il seulement une absence ?
Il est vide d'existence propre. Il n'y a pas rien. La preuve, nous discutons.
Je vois ce que tu veux dire, mais je ne suis pas sûr que tu aies raison...car chacun empli ce vide de son existence propre :-)
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Floch
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yudo a écrit :
10 février 2018, 12:25
Floch a écrit :
10 février 2018, 11:36
Je vais chercher des interviews de Kengan Robert...
Va sur son site, là où il parle de l'assistance à la mort, c'est royal!
Je te remercie beaucoup Yudo pour m'avoir conseillé son site. Comme tu as dit "royal"; je dirai même "lumineux".Beaucoup de simplicité. jap_8
J'ai lu quelques autres pages et j'ai vu qu'il y avait des vidéos aussi. :)

Et le livre "Les enseignements du maître zen Dôgen : Shôbôgenzô Zuimonki – commenté par Robert Kengan" , qu'en penses-tu ? - pour débutant ?

Voici une partie du commentaire qui en est fait:
" le Zuimonki, qui signifie littéralement " Notes fidèles de paroles entendues ". Koum Ejo a rassemblé des conseils, des admonestations, des réponses à des questions, que Dôgen a délivré au groupe de disciples qui l'entouraient au Koshoji, près de Kyötô qui fut le premier véritable temple zen Sôtô au Japon. Il s'adresse à des moines, des moniales et également des laïcs, dans un langage simple et direct. Il y est question de la pratique, de l'attitude correcte à développer dans la vie, des difficultés rencontrées sur le chemin, qui sont les mêmes aujourd'hui qu'hier. Dogen parle sans ambage de l'Eveil et de la stricte discipline qui y conduit ; son enseignement, limpide et sans équivoque montre, loin des spéculations intellectuelles, ce qu'est réellement la pratique du bouddhisme zen. . "
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Floch
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Kaïkan a écrit :
12 février 2018, 14:48

Bonjour,

L'origine de la souffrance se trouve en nous-mêmes.
Nous voulons nous accaparer ce qui nous plaît et éviter ce qui nous chagrine.

On peut lire dans le Genjô kôan ( http://zen-et-nous.1fr1.net/t486-genjo-koan#7776 )
Dôgen a écrit :Mais les fleurs fanent et tombent malgré notre amour pour elles ; et les mauvaises herbes poussent bien que nous les détestions.

Comprendre et aller au-delà de la souffrance (l' insatisfaction) inhérente au fait d' exister c'est abandonner choix et rejet.
D' où, vous le comprendrez bien, l'utilité de la pratique de l'assise en dhyãna. ;-)

On peut lire aussi au début du Shin Jin Meï
( http://www.portedumoinezen.com/page1.html )
Maître Sosan a écrit : Pénétrer la Voie n'est pas difficile.
Mais il ne faut ni amour ni haine, ni choix ni rejet.
Il suffit qu'il n'y ait ni amour ni haine,
Pour que la compréhension apparaisse, spontanément claire,
Comme la lumière du jour dans une caverne.
jap_8
Bonjour Kaikan et merci pour tes explications et pour les deux liens vers le "Genjô kôan" et le "Shin Jin Meï". Je trouve ces deux textes très beaux, mais il va falloir que je les lise plusieurs fois, je crois ;-) .

Si j'ai bien compris, c'est qu'il n'y a pas que le manque qui crée la souffrance, mais l'abondance aussi et que pour toute chose, il est inutile d'être dans les extrêmes, dans les deux oppositions, car notre compréhension s'altère à cause de la souffrance que cela occasionne et que de toute façon ça n'empêche pas les choses de se produire (ce que l'on aime disparait et ce que l'on déteste apparait - inversement d'ailleurs, mais ça nous gêne moins ...et c'est bien parce qu'on aime cette situation inverse, que celle là nous parait insurmontable: la peur de perdre ce que l'on aime et la peur d'être confronté à ce que l'on déteste sont liées...). ça parait logique pourtant, mais on le fait, par ignorance.

Donc le vide serait l'espace entre ces deux extrêmes, l'espace libre entre les oppositions, l'espace où on s'éloigne du 2 et où on est Un.
Alors, je ne sais pas si il faut le définir et lui donner un nom qui soit identifiable par tous. En tout cas, je n'ai pas assez de connaissances pour le nommer, mais il me semble que tu dis surtout qu'il faille le trouver cet espace.
Et il me semble avoir compris précédemment qu'il ne faut pas le chercher (?)
Kaïkan a écrit :
12 février 2018, 14:48
D' où, vous le comprendrez bien, l'utilité de la pratique de l'assise en dhyãna.
comme Jules
jules a écrit :
12 février 2018, 19:09
On finira par interpréter toute chose à la lumière du va et vient de l’abdomen.
L'espace qu'on peut atteindre par la méditation assise... ;-)

Il me reste encore à lire la suite du fil du Genjô kôan sur Zen-et-nous... :)
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