Re: Nature Fondamentale & Saṃskāra Karmique
Publié : 22 janvier 2018, 12:37
gigi dit:Le terme nature fondamentale, ça voudrait dire quelque chose qui existe en chacun de nous ?
Quand on parvient à mieux voir les cinq agrégats qui nous composent, on commence à prendre conscience de leur véritable nature. Il est important de souligner qu’ils ne cessent pas d’exister pour autant : on continue à avoir un corps, des sensations, des perceptions, des pensées et une conscience sensorielle mais c’est notre attitude envers ces agrégats qui change. Nous ne nous attachons plus à eux, nous les accueillons enfin tels qu’ils sont réellement.
Prenons l’exemple de la conscience. Déjà à l’époque du Bouddha, et probablement encore aujourd’hui, les gens associaient la conscience à l’atta, cette entité permanente qui est « soi ». Dans les écrits bouddhistes, on raconte à ce propos l’histoire de Sati, le fils du pêcheur. C’était l’un des premiers disciples du Bouddha. Il méditait et recherchait, lui aussi, la véritable nature des choses mais n’étant ni très intelligent ni persévérant dans sa pratique, il arriva à la conclusion que le véritable « moi » était la conscience. Il se disait qu’il fallait bien qu’il y ait quelque chose et il a décidé que c’était la conscience. Après tout, qu’est-ce qui renaît ? C’est la conscience, non ? Et il s’est attaché à cette idée que la conscience est l’entité ultime qui nous habite car elle semble assez solide et permanente pour cela. Les autres moines n’ayant pas réussi à lui démontrer qu’il faisait fausse route, l’ont amené au Bouddha. Le Bouddha a réfuté sa théorie en disant : « N’ai-je pas enseigné que la conscience change tout le temps ? » On est conscient de voir quelque chose, puis conscient d’entendre un son, puis de sentir une odeur, une saveur, une texture. Cette conscience est une conscience sensorielle et elle change tous le temps. Où y a-t-il une conscience permanente là-dedans ?
Je contemplais un jour la nature de la conscience et du soi. Je me suis dit : « Même s’il existait un ‘soi’ ou une âme éternelle, il faudrait tout de même qu’il y ait une forme de conscience pour le savoir. Or la conscience change tout le temps. Alors comment une conscience qui change tout le temps pourrait-elle être consciente d’une entité durable ? »
http://www.dhammadelaforet.org/sommaire ... handa.html
...Luang Poo Sim a écrit :Assis comme nous le sommes en ce moment, notre corps est dans une position de détente. Notre cœur est habité par « ce qui sait » en nous et chacun de nous est conscient. Ce qui sait en cet instant, c’est notre véritable esprit.
...Vénérable Ajahn Tate a écrit :Tous les êtres humains ont un cœur et un esprit, mais le cœur et l’esprit ont des fonctions différentes. L’esprit pense, s’évade et conçoit des idées de toutes sortes en fonction des conditionnements et des pollutions qui l’agitent. Le cœur est « ce qui sait », il ne pense pas, il est neutre, « au centre ». Une attention neutre : voilà ce qu’est le cœur.
Cette nature indique en fait que les qualités d'Eveil sont déjà présentes, qu'elles ont toujours été présentes (mais cachées) ; il est impossible de les développer (à partir de leur absence intrinsèque).Notre nature profonde est pure, sans tache, claire et omnisciente. Telle une rivière qui coule et dont la nature reste toujours celle de l'eau, la vie passe mais notre esprit demeure toujours dans sa nature claire et lumineuse.
Les émotions perturbatrices qui dérangent notre paix intérieure n'appartiennent pas à la nature de bouddha et ne font que voiler temporairement notre nature intrinsèque. De la même manière, le soleil brille toujours d'une grande lumière, mais parfois les nuages obscurcissent le ciel et nous disons qu'il ne fait pas soleil. C'est une erreur. Le soleil est toujours là, mais il arrive que les nuages nous voilent temporairement sa vraie nature.
Comment pourrait-on développer des qualités telles que l'amour, la compassion et la sagesse si elles n'étaient déjà présentes dans notre nature de bouddha? Si quelque chose peut se développer, c'est que la graine ou la cause est nécessairement là. Sans aucune graine, comment une plante pourrait-elle pousser? Sans la nature de bouddha, comment pourrions-nous cultiver toutes ces qualités?
https://www.lamasamten.fr/la-nature-de-bouddha
Merci à vous pour ces précieux échanges finalement il y a peut être 84.000 points de vues et un seul dharma ?La roue de l'existence karmique ou bhavacakra appelée plus communément roue de vie (sanskrit : bhava-cakra, भवचक्र ; pāli bhava-cakka...) est, dans le bouddhisme, une représentation figurative du samsara, ayant d'ailleurs pour synonyme samsara-cakra (sanskrit) ou samsara-cakka (pāli).
Elle est alimentée par les trois poisons : ignorance, attachement et aversion, qu'on peut voir dans le moyeu, représentés respectivement par un porc, un coq et un serpent.
Un premier cercle interne représente le karma par une succession d'états bons ou moins bons entre lesquels les êtres circulent en fonction de leurs actes. (...)
Le contour de la roue représente les douze liens interdépendants (coproduction conditionnée) maintenant l'homme dans le samsara : l'ignorance initiale, la formation karmique, la conscience, le nom et la forme, la base de connaissances, le contact, la sensation, la soif, la saisie, le devenir (bhava), la naissance, la vieillesse et la mort.
Est généralement représenté à l'extérieur de la roue un Bouddha sorti du samsara, qui pointe du doigt une roue à huit rayons symbolisant le noble sentier octuple.
Source Maître Wiki
Imagine une personne à la vue parfaite porter des lunettes à la vision trouble. Cette personne a-t-elle fondamentalement une vue parfaite ou non ?
davi a écrit :Cette nature indique en fait que les qualités d'Eveil sont déjà présentes, qu'elles ont toujours été présentes (mais cachées) ; il est impossible de les développer (à partir de leur absence intrinsèque).