Dhamma Vicaya - L'investigation du Dhamma.

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tirru...
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Bonjour les ami(e)s,

Je me permet de partager aujourd'hui avec vous quelques réflexions et quelques enseignements au passage. L'un des facteurs d’éveil très important et qu'il est utile de se remémorer est Dhamma Vicaya ou investigation du Dhamma. Notons au passage que le terme Dhamma recouvre plusieurs significations comme par exemple réalité, loi ou encore enseignement. Ce qui est intéressant c'est que certains maitres l'interprètent comme étant la remémoration du Dhamma et notamment par l'étude, ce qui n'est pas inutile en soi ; d'autres le mette en rapport avec l'expérience directe du Dhamma, l'expérience vécue de la réalité, de l'observation minutieuse des caractéristiques de la réalité, du Dhamma dans les moindres détails et surtout lorsque l'aversion et la douleur sont présentes et c'est précisément là que ça devient intéressant, non qu'il faille se laisser aller à une attitude masochiste et mortificatoire mais de modifier la façon d'approcher ces états déplaisants. Pourquoi ? car d'habitude il y a toute une batterie de réactions mécaniques, automatiques, subconscientes prêtes à se déployer à la moindre apparition de dukkha (douleur, insatisfaction etc...) same old things---> same old reactions, une sorte de scénario répétitif qu'il semble impossible à démonter, à circoncire. Il apparait clairement que la première noble vérité, à savoir, Dukkha occulte des trésors si je puis dire, mais il faut avoir la capacité d'accueillir Dukkha, de lui donner une chaise. Accueillir comment me direz-vous ? Accueillir sans essayé d'obtenir une contre partie, ni vouloir éviter dukkha, lâcher-prise, se relaxer et avoir confiance. Intéressons nous de plus prêt à Dhamma Vicaya, s'il est permis, en lisant cet extrait du Vénérable U Pandita :


La seconde qualité est l'investigation : dhamma vicaya

Elle apporte la clarté, car c'est une sorte de curiosité, d'étude, d'examen. Lorsque des visiteurs déplaisants comme la douleur, la peur, la colère surgissent, au lieu de leur fermer la porte, nous devenons curieux au sujet de ces visiteurs, nous voulons savoir à quoi ils ressemblent, nous les incluons dans notre pratique.

Il est bien évidemment difficile de s'ouvrir pour accueillir des états déplaisants et de les regarder avec curiosité et précision. Toutefois, si au lieu de nous renfermer, de nous contracter, nous faisons preuve de curiosité à leur égard, nous pourrons nous apercevoir que cette investigation croît, ainsi que l'énergie qu'elle génère.

Elle nous montre le chemin, la vérité, comment les choses sont réellement, de la plus petite vérité à la plus profonde. Nous devons laisser de côté les concepts et expérimenter la réalité, c'est-à-dire ce qui apparaît à chaque instant. Ce sont nos concepts qui nous emprisonnent et empêchent la clarté d'émerger, car nous nous attachons à nos concepts. Lorsque nous lâchons prise, la liberté est complète. Quand la lumière de la curiosité brille sur les choses, elles deviennent enfin accessibles.

Un jeune homme avait des crises d'angoisse. En observant avec curiosité sa difficulté à respirer, ses tremblements, son agitation, ainsi que toutes les sensations qui accompagnaient ses angoisses, il finit par en guérir et ne plus avoir besoin de prendre de médicaments.

Utiliser notre curiosité de cette façon est efficace et utile. Nous nous perdons facilement dans les spéculations intellectuelles, il est préférable d'utiliser notre attention qui clarifie et rééquilibre.

Source : http://vipassanasangha.free.fr/t12_sept_facteurs.htm

Avec mes meilleurs souhaits,


<<metta>> jap_8
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tongra

Excellent article et développement.
Cela met en évidence que l'approche de cet enseignement fondamental sur dukkha est faussée et incomprise. On dirait que la seule issue face à dukkha est l'évitement et l'ajournement. Au contraire prendre l'entière mesure de ses comportements d'autruche quand confronté à dukkha est salutaire. C'est l'issue et reconnaissant pleinement ce mal-être (qui est dû à nos conditionnements)nous dirige, quasi automatiquement, vers le remède qui n'est justement pas basé sur un rejet de dukkha mais une pleine acceptation et reconnaissance de sa manifestation. Dukkha est fondamental pour nous faire sortir de notre ronronnement et des ornières dans lesquelles nous finissons par nous complaire.

Merci Tirru
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tirru...
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J'éprouve réellement de la joie à partager ce Dhamma que je trouve libérateur et pour le quel j'ai une grande reconnaissance, c'est ce qui explique ma contribution dans ce forum.

C'est moi qui te remercie Tongra pour ton retour <<metta>> jap_8
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axiste
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Bonjour Tongra, heureuse de te lire à nouveau <<metta>>
Lorsqu'on veut éviter, on n'entend pas et on ne comprend pas, on se protège mu par un instinct de survie, mais tôt ou tard ça revient...c'est d'accepter de lâcher prise sur cette souffrance qui peu à peu donne des clés pour entendre ce qu'elle veut nous dire. Mais entendre n'est pas facile, pourtant, on en sort grandi bien souvent...
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
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cgigi2
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Bonjour Tongra, très heureuse de te relire :) love_3
avec metta
gigi
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Ici et Maintenant pleine attention à la pleine conscience
tongra

Bonjour à toutes tous,

Sympa que vous soyez dans les parages (électroniques bien sûr). Tout à l'air calme et paisible, why not !

Pour ce thread sur dukkha, je trouve bien que Tirru ait dépeint le panel de significations : Insatisfaction, malaise, mal-être, gêne, jusqu'à une souffrance prégnante.Souffrance est connoté comme quelque chose de dur et difficile, un peu comme la gradation maximale. Une simple gêne, même légère mais qui est sourde et constante, peut aussi faire vivre un véritable enfer.
Ce que je trouve important est d'observer que dukkha se manifeste en soi, mais plus encore l'observation de la réaction à cette manifestation. Généralement une réaction psychologique de refus de la survenue de dukkha. Implicitement ou même explicitement : "Cela ne devrait pas m'arriver" ou "il faut que ça cesse". Dès que je m'oppose à la réalité de la situation, le malaise se met à flamber.

Ce n'est donc pas que dukkha ne devrait pas exister (c'est d'ailleurs impossible tant il est dans la nature de notre existence conditionnée que cela se produise) mais c'est la réaction qui est le problème. Idem pour les émotions qui ne sont pas un problème en elles-mêmes car elles sont ce qu'elles sont ...
ted

Ce qui est terrible, c'est de constater que ce qui nous semble être dukkha, est perçu parfois par d'autres comme une situation normale, acceptable. :shock:
Ca déclenche en nous un dukkha supplémentaire : un sentiment d'incompréhension, de solitude.
On souffre alors qu'on devrait, parait-il, le prendre avec le sourire. faire preuve d'acceptation. :roll:
Quelle belle preuve pour nous faire admettre ce kamma qui est bien notre fardeau personnel.
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cgigi2
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Ted dit:
Ce qui est terrible, c'est de constater que ce qui nous semble être dukkha, est perçu parfois par d'autres comme une situation normale, acceptable. :shock:
Ca déclenche en nous un dukkha supplémentaire : un sentiment d'incompréhension, de solitude.
On souffre alors qu'on devrait, parait-il, le prendre avec le sourire. faire preuve d'acceptation. :roll:
Quelle belle preuve pour nous faire admettre ce kamma qui est bien notre fardeau personnel.
gigi dit:

Salut Ted, contente de te relire :)
Je me suis souvent poser la même question, comment font-ils pour accepter leur souffrance comme si c'était tout ce qu'il y a de plus normal? Mais effectivement on ne peut faire autrement que de revenir à la notion de kamma,

heureusement il y a une porte de sortie, la meditation nous y conduit,
selon notre détermination le chemin sera long, court, ça dépend de nous,
le Dhamma est constant, il ne nous trahit jamais,
toujours au rendez-vous avec nous-mêmes
Ici et maintenant
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gigi
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michel_paix
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S'assoir avec ces demons et manger parmis eux !! Rester accueillant !! Je parlais de cela hier avec ma copine qui a du mal a comprendre pourquoi je dois parfois partir seul a la quete de mes propres obstruation mental "demon" !! Je lui expliquais que tout etre vivant a besoin de faire un cheminement interieur et personnelle, que toi, ma copine, tu ne peux rien faire pour mettre fin a ce qui me hante, a ce qui nous hante tous (les 3 poisons du coeur)

Accepter dukkha c'est un premier pas vers la paix !! Accepter, acceuillir, comprendre et s'aider soi meme !! Ça personne ne peu cheminer a notre place, ce sentiment de solitude n'existe pas pour rien, car meme les Buddhas, les Dieux, les psy, etc... ne peuvent que bavarder sans plus, car au final personne ne peu agir ou cesser d'agir pour nous !! Ce sentiment de "solitude" n'est que l'expression de notre lacheté !! Au final quand notre coeur est plein de poison notre vie deviens un vrai cauchemar, et ce rêve n'est faconner que par nous meme, quand on sera vraiment interieurement taner, on cessera d'y vivre et pas avant !!

<<metta>>
:)
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