Les fondamentaux du bouddhisme

Kaïkan
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Les fondamentaux du bouddhisme
Ajahn Paññavaddho

Traduit par Jeanne Schut
http://www.dhammadelaforet.org/

Ajahn Paññavaddho fut l’un des premiers moines bouddhistes anglais à vivre et pratiquer en Angleterre, au Hampstead Vihara de Londres, auprès de Kapilavaddho Bhikkhu dans les années 1960. Plus tard, à la recherche d’un maître, il s’installa en Thaïlande, dans le monastère de forêt d’Ajahn Maha Boowa, Wat Pah Baan Taad, et devint l’un de ses proches disciples les plus respectés. Il y vécut jusqu’à sa mort en 2004.


La nature fondamentale du bouddhisme est basée sur l’être humain, sur ce qu’est l’être humain. Le Bouddha découvrit qu’il y avait un malaise fondamental que tous les êtres humains partageaient : l’insatisfaction. Tout le monde est insatisfait, personne ne sait se contenter de ce qu’il a, et c’est cette insatisfaction qui nous pousse à faire tout ce que nous faisons ; nous agissons dans l’espoir d’obtenir toujours plus de satisfaction. Il arrive que l’insatisfaction atteigne le degré d’une véritable souffrance ; d’autres fois, il ne s’agit que d’une légère irritation mais, dans tous les cas, elle est présente. Voilà ce que le Bouddha considéra comme le problème fondamental commun à toute l’humanité. Chacun essaie de surmonter ce malaise, tout le temps, d’une manière ou d’une autre, bouddhiste ou pas. C’est notre problème.

Le Bouddha analysa cette question et vit qu’à l’origine de notre malaise il y avait le désir : l’envie d’avoir ou d’être toujours plus. Parallèlement au désir, il y a l’esprit qui s’évade constamment à la recherche de nouveaux objets de désir jusqu’à ce que le désir apparaisse. L’esprit veut obtenir ceci, s’emparer de cela, essayant ainsi de satisfaire son insatisfaction. Le problème est que, quand il essaie de s’emparer de quelque chose avec cette avidité, il crée un état d’attachement vis-à-vis de l’objet recherché. Quand il obtient des choses qu’il aime, il en veut toujours plus et s’y attache ; et quand il rencontre des choses qu’il n’aime pas, il essaie de s’en débarrasser et s’attache aussi au rejet de ces choses. Quand nous sommes victimes de tous ces attachements, notre vie suit des rails posés dans le passé. Autrement dit, nous avons eu l’occasion de créer des attachements, positifs ou négatifs, vis-à-vis de toutes sortes de choses, et ces attachements refont constamment surface ; ils prennent le contrôle de notre vie et nous mènent toujours dans la même direction. C’est ainsi que nous avançons tout le temps et, quand nous arrivons au terme de notre vie, il reste quelque chose de ce qui nous habite, des graines que nous avons plantées par nos actes. Ces résidus se saisissent d’une nouvelle vie et c’est ainsi que nous continuons : nous revenons dans une nouvelle vie et la même chose se reproduit encore et encore, de vie en vie.

suite → http://www.dhammadelaforet.org/sommaire ... ntaux.html

Étudier le theravada ça commence peut-être par les fondamentaux... :)
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cgigi2
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Kaikan dit:

nous revenons dans une nouvelle vie et la même chose se reproduit encore et encore, de vie en vie.

gigi dit:

C'est comme une éternité démentielle ça n'arrête jamais crysmiley
avec metta
gigi
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Kaïkan
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« Se couper » ne signifie pas s’en débarrasser mais simplement se libérer de l’idée que « je suis cela ». Et ainsi de suite pour le reste des éléments de l’esprit : la pensée, la mémoire et la conscience sensorielle. On voit que l’on n’est pas ces choses-là. Quand on voit cela, on gagne peu à peu confiance en « ce qui sait » en nous. Ensuite, grâce à cette confiance en « ce qui sait », on peut sauter le pas et « être » cela, complètement. C’est le bout du chemin.
On lit cela en fin de page. Je pense que "être" cela, complètement amène quand même à réaliser ce "cela" qui est dénommé "ce qui sait". J'avance l'hypothèse suivante → n'est-ce pas actualiser la "Nature-de-Boudha" ?
Un théravadiste répondra peut-être... ;-)

delphinus
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