Le texte est très riche.
Quelques passages qui m'interpellent (et à le relecture, il y en a bien d'autres …) :
Parfois les moines disent : « Nous ne sommes pas ici pour faire de la thérapie de groupe, nous ne sommes pas obligés de nous entendre entre nous. » C’est en partie vrai, mais il est également vrai que le Bouddha a souvent chanté les louanges des moines qui parlent de telle sorte que l’harmonie et la compréhension fleurissent autour d’eux.
Il ne s’agit donc pas simplement de fermer les yeux à tout, ce n’est pas ce que recommande le Bouddha. Dans une communauté monastique, il existe un principe d’entraide par la critique mutuelle. Le mot « critique » n’est peut-être pas bien choisi. De nos jours on dirait plutôt : « feedback » et ce serait plus approprié. Mais tout le système d’entraide par la critique ne peut vraiment donner des fruits que s’il est compris comme un bienfait pour la communauté et qu’il est entretenu par un sentiment de confiance mutuelle.
Mais si nous sommes vraiment ouverts, nous pouvons apprendre de tout le monde, de toutes les personnes qui nous entourent, et tout le temps. Telle est l’une des façons justes d’utiliser la parole. C’est aussi un art qui n’est pas facile à acquérir pour beaucoup d’entre nous mais qui vaut vraiment la peine d’être développé. En réalité, développer cet authentique sentiment de bonne volonté les uns envers les autres fait partie de notre entraînement de moines. Comme je l’ai dit, quand la confiance est là, nous avons le fondement sur lequel cet art peut se développer.
Je retiens:
Ouverture
bonne volonté
confiance
parler de telle sorte que l'harmonie soit possible, ce qui sous entend de mettre entre parenthèse momentanément les points qui nous retiennent prisonnier des mots, pour trouver la concorde possible, et pas au dépend de nos croyances qui nous freinent mais en dépendance de la compréhension. Ce qui implique de toujours se remettre en question: exit alors tout jugement sur le forum qui n'est que le reflet de ses contributeurs tous éphémères aussi bien en quantité (si mouvante) et en présence( on contribue en pointillés, en partageant des instants de conscience très éphémères eux aussi)
Donc il y a l'impermanence qui rend toutes ces choses insaisissables car en perpétuelle transformation.
Mais l'espace du forum est infini.
Un forum a t-il un caractère, une personnalité ?
Ces choses existent-elles ?
Il y a un cadre propre aux forums en général et qui exige ouverture, bonne volonté et confiance, sans lesquelles qualités le forum stagne dans des confusions.
Et puis un cadre propre à sa direction: le Dhamma.
C'est la base.
C'est peut-être cela, sa personnalité ? Il exprime le Dhamma.
Ce sont des mots, mais il y a des règles. Pour des échanges bénéfiques, les règles pointent une direction: elles ne s'appliquent pas comme un copié collé, c'est à chacun de trouver le point d'équilibre entre les règles et sa compréhension et à chacun de respecter l'équilibre que les autres construisent avec la leur.
C'est pas négociable.
Il me semble que personne au demeurant ne cherche personne, mais que tout le monde cherche la compréhension véritable…ou, peut-être ce sont les mots qui se cherchent ?
Un dernier passage pour la journée (je vais l'entamer avec ces mots qui m'offrent leurs états d'esprits si généreusement et je les en remercie infiniment parce qu'ils vont au delà de moi même...) flower_left
Quand on est sensible à ses propres paroles, elles ont du poids et elles touchent vraiment le cœur des gens. Vous est-il arrivé de dire quelque chose à quelqu’un et que, des années plus tard, cette personne vous dise : « Vous savez, ce que vous m’avez dit il y a deux ans m’a vraiment touché ; je ne l’ai jamais oublié. » C’est merveilleux, non ? Il vous est certainement arrivé de dire des mots qui sont vraiment allés droit au cœur de quelqu’un, qui ont changé quelque chose dans sa vie et qui sont toujours restés vivants en lui, comme un trésor. La gratitude que cette personne vous en garde est si tangible et si belle ! Voilà un dana (5) que vous pouvez offrir aux autres. Vous pouvez leur faire un cadeau merveilleux qui va leur faire du bien tout au long de leur vie.
Inversement, vous pouvez prononcer des paroles qui vont blesser profondément quelqu’un et qui lui feront du mal pendant très, très longtemps. Nous devons donc être très conscients de nos paroles ; nous devons les polir, les faire briller, et les rendre belles.