Re: Mort et renaissance
Publié : 05 août 2017, 10:19
Qu'entends-tu par conscience océane ?Ted : Il n'y a pas de "conscience océane" dans le bouddhisme.
Qu'entends-tu par conscience océane ?Ted : Il n'y a pas de "conscience océane" dans le bouddhisme.
Il n'y a rien qui soit des sortes "de grandes réferences absolues universelles".jules a écrit : ↑04 août 2017, 15:50Donc, pour connaître ce qui est véritablement essentiel, il faut à mon avis considérer ce qui est universel. C’est pourquoi dans le zen ; manger, boire, dormir, caguer sont considérés comme la plus haute forme de réalisation, cela parce que tous les êtres mangent, dorment, boivent et caguent.
Ce que tu décris.
ted a écrit : ↑05 août 2017, 10:08Il n'y a pas de "conscience océane" dans le bouddhisme.jules a écrit : ↑04 août 2017, 15:50Séparer les êtres selon leur degré de conscience, c'est toujours le faire à partir de son propre degré de conscience. La conscience de cette séparation devrait être évacuée à mon avis, ceci devant signifier au final une négation de cette séparation, non affirmative de l'unité des êtres.
Sinon, quand un être s'éveillerait, tous le feraient au même moment.
Le Bouddha s'est battu pour dénoncer ces croyances erronées. Nous n'allons pas les réintroduire dans son enseignement 2500 ans plus tard !
j'ai parfois l'impression que tu crois me mettre en défaut et que cela me gênerai... pas du tout quand je me trompe je suis content qu'on me le signale ba11ted a écrit : ↑05 août 2017, 10:02Désolé de jouer les perturbateurs, mais comme on est de plus dans la section theravada, il est important de préciser que ce point de vue est respectable, certes, mais pas bouddhiste.
Désolé Yves... On finit par connaître les convictions des uns et des autres, à force de les lire, n'est ce pas ?...
cette conscience étant vacuité elle ne peut représenter un individu et je n'ai pas dit qu'elle le faisaitted a écrit : ↑05 août 2017, 10:02D'ailleurs, dans aucune école bouddhiste, on ne trouve l'individu considéré comme une conscience, qui serait, de plus sans objet, même si on parle de courant de conscience. C'est une position éternaliste. Le Bouddha l'a dit clairement : "la conscience n'est pas le soi".
La nature de Bouddha, non plus, ne doit pas être réifiée pour en faire une conscience "sans objet", représentative de l'individu.
Simple impression de ta part.
C'est la conscience aperceptive. C'est un des objectifs de la pratique. Mais elle n'est pas "sans objet". Son objet, c'est elle même. Je sais... ça ressemble à une pirouette philosophique mais baaaahhhyves a écrit : ↑05 août 2017, 21:33il y a plusieurs terme en sanskrit pour décrire la conscience, je ne suis malheureusement pas assez érudit pour les préciser, mais ajahn brahm explique dans son manuel de méditation une conscience qui se perçoit elle-même (et non pas à travers une des 6 portes sensoriels comme celles décrite dans l'abidharma)
Qu'appelle-tu "L'état de Bouddha" ?
tu as raison, je progresse petit à petit, et ce que je découvre/fais l'expérience j'essaye de la partager, et j'aime qu'on me comprenne bienc'est à dire pas simplement au niveau des concepts : je sais que c'est un attachement mais pour l'instant j'en suis là et je fais avec
je sens le même trouble que chez moi, je vois dans les textes une limite qui tient souvent de la pirouette; et même si certain affirme les choses de façons péremptoires je trouve que le dhamma laisse peu de place aux assertions extrêmes, beaucoup de maître contemporains "traduisent" le dhamma en concept d'aujourd'hui et ils ont bien du mal à décrire cette conscience qui n'est pas une conscience, donc l'état de bouddha (c'est le nom qu'il donne à cette conscience qui n'en est pas une dans certains textes), ou conscience vide, ou perceptions de la vacuité naturelle, ou éveil
c'est le Mulapariyaya Sutta http://www.dhammadelaforet.org/sommaire ... iyaya.htmlbhoudda a écrit :Le Tathāgata, l’Arahant pleinement éveillé par lui-même, a une connaissance directe de la terre comme la terre mais, ayant cette connaissance directe de la terre, il ne conçoit pas des choses à propos de la terre, il ne conçoit pas des choses dans la terre, il ne conçoit pas des choses sortant de la terre, il ne conçoit pas la terre comme lui appartenant et il ne s’en réjouit pas.
Pourquoi cela ? Parce qu’il a compris : « L’attachement est la racine de la souffrance, le devenir mène à la naissance et, pour celui qui est né, la vieillesse et la mort s’ensuivent inévitablement. »
C’est pourquoi, moines, en mettant fin à la convoitise par le renoncement, l’abandon et l’extinction du désir, le Tathāgata est parvenu par lui-même à l’Eveil suprême, je vous le dis.
Il a une connaissance directe de l’eau ……..
Il a une connaissance directe du feu ……..
Il a une connaissance directe de l’air ……..
Il a une connaissance directe des êtres ……..
Il a une connaissance directe des déités ……..
Il a une connaissance directe de Pajapati ……..
Il a une connaissance directe de Brahma ……..
Il a une connaissance directe des dieux lumineux ……..
Il a une connaissance directe des dieux resplendissants ……..
Il a une connaissance directe des dieux des fruits abondants ……..
Il a une connaissance directe du Grand Etre ……..
Il a une connaissance directe de la sphère de l’espace illimité ……..
Il a une connaissance directe de la sphère de la conscience illimitée ……..
Il a une connaissance directe de la sphère de la vacuité ……..
Il a une connaissance directe de la sphère de ni-perception-ni-non-perception ……..
Il a une connaissance directe de ce qui est vu ……..
Il a une connaissance directe de ce qui est entendu ……..
Il a une connaissance directe de ce qui est ressenti ……..
Il a une connaissance directe de ce qui est connu ……..
Il a une connaissance directe de l’unité ……..
Il a une connaissance directe de la multiplicité ……..
Il a une connaissance directe du Tout ……..
Il a une connaissance directe de la Libération comme la Libération. Ayant cette connaissance directe de la Libération, il ne conçoit pas des choses à propos de la Libération, il ne conçoit pas des choses dans la Libération, il ne conçoit pas des choses sortant de la Libération, il ne conçoit pas la Libération comme lui appartenant et il ne s’en réjouit pas.
Pourquoi cela ? Parce qu’il a compris : « L’attachement est la racine de la souffrance, le devenir mène à la naissance et, pour celui qui est né, la vieillesse et la mort s’ensuivent inévitablement. »
C’est pourquoi, moines, en mettant fin à la convoitise par le renoncement, l’abandon et l’extinction du désir, le Tathāgata est parvenu par lui-même à l’Eveil suprême, je vous le dis.
Ainsi parla le Bouddha.
Mais les moines ne se réjouirent pas de ses paroles
Héy ! (t'as pas 100 balles)...