Comment lire un sutta
Publié : 18 avril 2016, 17:55
Au cours de nos lectures nous devons constamment garder à l’esprit quelques principes généraux ainsi qu’un certain nombre de questions permettant de situer le Sutta par rapport à notre condition présente, notre pratique et notre but.
Principes généraux
Il n’existe aucune traduction définitive d’un Sutta.
Aucun Sutta ne contient tous les enseignements.
Il est vain de chercher à savoir si un Sutta rapporte exactement les paroles prononcées par le Bouddha.
Si l’on est rebuté par un Sutta il faut le mettre de côté provisoirement et le relire plus tard, jusqu’à ce qu’il évoque une réponse et qu’il soit signifiant pour notre pratique.
Un bon Sutta est celui qui incite à en abandonner la lecture. Puisque le but de la lecture des Sutta est d’inspirer à développer une vue correcte, à vivre une vie de qualité et à méditer efficacement, si l’on ressent la nécessité de poser le livre et d’essayer immédiatement, le Sutta aura rempli son office.
Lire un Sutta à voix haute du début à la fin est une bonne pratique.
Essayer de remarquer les différents niveaux d’enseignement du Sutta, en contemplant la façon dont le Bouddha dans son exposé utilise lui-même et met en application ce qu’il prône.
Ne pas sauter les répétitions même si elles paraissent ennuyeuses et lourdes. Elles possèdent souvent de légères variations qu’il ne faut pas négliger.
Discuter du Sutta avec un ami sur la Voie ou un membre de la Communauté monastique.
Apprendre un minimum de pāli afin de creuser les différentes acceptions des mots, leur étymologie, pour être à même de comprendre et jauger les différentes traductions proposées par les auteurs.
Lire ce que les commentateurs, anciens ou modernes, ont écrit à propos du Sutta.
Offrir au Sutta le temps de la maturation. Un Sutta n’est pas une énigme à résoudre sur le champ, il peut se révéler sous ses différents aspects longtemps après sa lecture.
Les questions en filigrane
Les Sutta ne constituent pas un livre de recettes. Il faut bien comprendre qu’en lisant un Sutta on jette un œil (ou une oreille) sur ce que le Bouddha est en train d’enseigner à quelqu’un d’autre. Il a constamment adapté ses exposés aux besoins de l’auditoire concerné et les Textes font référence à des situations réelles ; il est par conséquent fondamental d’estimer si la situation des auditeurs du Sutta est similaire à la nôtre afin de juger si ce Sutta nous est nécessaire et d’appliquer au mieux les injonctions du Bouddha.
Les questions suivantes ne sont pas destinées à nous transformer en exégètes mais simplement à utiliser le Sutta comme une parole vivante adaptée à notre vie.
Quel est l’environnement du Sutta ? Le lieu, l’époque, la saison, les évènements préludant à l’exposé, etc. ?
Quelle est l’histoire et son importance dans l’exposé ?
Qui est à l’origine du Sutta ? Le Bouddha lui-même, une question posée, un débat ?
Qui enseigne et quel est son niveau de réalisation ? Le Bouddha, un disciple laïc, un bhikkhu, un arahanta ?
À qui les enseignements sont-ils destinés ? Un moine, une nonne, un disciple laïc, les suivants d’une autre tradition religieuse ? Quel est leur niveau de compréhension et de réalisation spirituelle ?
Quelle est la méthode de présentation des enseignements ? Un exposé formel, un ensemble de questions-réponses, la relation d’une histoire ancienne, un verset ? La méthode d’enseignement fait-elle partie intégrante du message enseigné ?
Quel est l’enseignement essentiel du Sutta ? Quelle est sa place dans l’édifice général, et comment s’insère-t-il dans notre propre pratique ?
Comment le Sutta se termine-t-il ? Les auditeurs sont-ils satisfaits, atteignent-ils un certain niveau de réalisation ?
Qu’est-ce que le Sutta peut nous offrir ? La question la plus importante demeurant celle-ci : quelle leçon pouvons-nous tirer de cet exposé ? Car c’est avant tout le cœur, et non l’intellect, qui doit être transformé.
D’après le site Internet : http://www.accesstoinsight.org
Avec metta
gigi
Principes généraux
Il n’existe aucune traduction définitive d’un Sutta.
Aucun Sutta ne contient tous les enseignements.
Il est vain de chercher à savoir si un Sutta rapporte exactement les paroles prononcées par le Bouddha.
Si l’on est rebuté par un Sutta il faut le mettre de côté provisoirement et le relire plus tard, jusqu’à ce qu’il évoque une réponse et qu’il soit signifiant pour notre pratique.
Un bon Sutta est celui qui incite à en abandonner la lecture. Puisque le but de la lecture des Sutta est d’inspirer à développer une vue correcte, à vivre une vie de qualité et à méditer efficacement, si l’on ressent la nécessité de poser le livre et d’essayer immédiatement, le Sutta aura rempli son office.
Lire un Sutta à voix haute du début à la fin est une bonne pratique.
Essayer de remarquer les différents niveaux d’enseignement du Sutta, en contemplant la façon dont le Bouddha dans son exposé utilise lui-même et met en application ce qu’il prône.
Ne pas sauter les répétitions même si elles paraissent ennuyeuses et lourdes. Elles possèdent souvent de légères variations qu’il ne faut pas négliger.
Discuter du Sutta avec un ami sur la Voie ou un membre de la Communauté monastique.
Apprendre un minimum de pāli afin de creuser les différentes acceptions des mots, leur étymologie, pour être à même de comprendre et jauger les différentes traductions proposées par les auteurs.
Lire ce que les commentateurs, anciens ou modernes, ont écrit à propos du Sutta.
Offrir au Sutta le temps de la maturation. Un Sutta n’est pas une énigme à résoudre sur le champ, il peut se révéler sous ses différents aspects longtemps après sa lecture.
Les questions en filigrane
Les Sutta ne constituent pas un livre de recettes. Il faut bien comprendre qu’en lisant un Sutta on jette un œil (ou une oreille) sur ce que le Bouddha est en train d’enseigner à quelqu’un d’autre. Il a constamment adapté ses exposés aux besoins de l’auditoire concerné et les Textes font référence à des situations réelles ; il est par conséquent fondamental d’estimer si la situation des auditeurs du Sutta est similaire à la nôtre afin de juger si ce Sutta nous est nécessaire et d’appliquer au mieux les injonctions du Bouddha.
Les questions suivantes ne sont pas destinées à nous transformer en exégètes mais simplement à utiliser le Sutta comme une parole vivante adaptée à notre vie.
Quel est l’environnement du Sutta ? Le lieu, l’époque, la saison, les évènements préludant à l’exposé, etc. ?
Quelle est l’histoire et son importance dans l’exposé ?
Qui est à l’origine du Sutta ? Le Bouddha lui-même, une question posée, un débat ?
Qui enseigne et quel est son niveau de réalisation ? Le Bouddha, un disciple laïc, un bhikkhu, un arahanta ?
À qui les enseignements sont-ils destinés ? Un moine, une nonne, un disciple laïc, les suivants d’une autre tradition religieuse ? Quel est leur niveau de compréhension et de réalisation spirituelle ?
Quelle est la méthode de présentation des enseignements ? Un exposé formel, un ensemble de questions-réponses, la relation d’une histoire ancienne, un verset ? La méthode d’enseignement fait-elle partie intégrante du message enseigné ?
Quel est l’enseignement essentiel du Sutta ? Quelle est sa place dans l’édifice général, et comment s’insère-t-il dans notre propre pratique ?
Comment le Sutta se termine-t-il ? Les auditeurs sont-ils satisfaits, atteignent-ils un certain niveau de réalisation ?
Qu’est-ce que le Sutta peut nous offrir ? La question la plus importante demeurant celle-ci : quelle leçon pouvons-nous tirer de cet exposé ? Car c’est avant tout le cœur, et non l’intellect, qui doit être transformé.
D’après le site Internet : http://www.accesstoinsight.org
Avec metta
gigi