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Girimananda sutta

Publié : 02 novembre 2017, 22:44
par axiste

Re: Girimananda sutta

Publié : 03 novembre 2017, 17:40
par yves
il y a un coté très volontariste et pas très équanime dans ce sutta...

Re: Girimananda sutta

Publié : 03 novembre 2017, 23:42
par axiste
Est-ce que c'est, par exemple, quand on lit
: "Il ne cède pas à une pensée malveillante qui lui est venue. Il l’abandonne, la chasse, l’extermine et l’anéantit. Il ne cède pas à une pensée nocive qui lui est venue. Il l’abandonne, la chasse, l’extermine et l’anéantit. Il ne cède pas à des états d’esprit malsains et nuisibles. Il les abandonne, les chasse, les extermine et les anéantit. Voilà ce que l’on appelle ‘la perception du renoncement’."
C'est vrai que cela peut sembler un peu abrupt ou guerrier, dans le sens de partir en guerre contre les pensées malveillantes par exemple au lieu de les regarder passer et s'éteindre d'elles mêmes.
Alors on peut penser que cela manque d'équanimité, mais finalement ce qui me semble être mis en relief c'est surtout la détermination
Alors on peut y voir un côté volontariste mais aussi autre chose…le fait d'être déterminé dans ce que l'on entreprend, cette volonté de ne pas céder à l'inconscience ou à nos états de torpeur dans le sens d'aller au delà...
Mais je comprends aussi que les mouvements décrits ici suivent des courbes qui ne disent pas tout.
D'où peut-être l'intérêt de lire plusieurs suttas qui se complètent un peu comme un puzzle... love3

Re: Girimananda sutta

Publié : 04 novembre 2017, 01:03
par yves
Il l’abandonne, la chasse, l’extermine et l’anéantit
si je travaille avec des mots aussi négatif je ne tarderai pas à nourrir mon mental singe...

Re: Girimananda sutta

Publié : 04 novembre 2017, 11:38
par axiste
Abandonner
chasser
exterminer
anéantir

Ah oui, c'est guerrier quelquefois

Mais si je dis ...
exterminer une souffrance
chasser une douleur
anéantir un poison
abandonner la peur

Ce ne l'est plus tellement…sinon que le vocabulaire est extrême car nous y apposons nos impressions

Il n'y a personne en face cependant …que des pensées !

Peut-être c'est une histoire de résonance entre nous et les mots, une sorte de variation d'intensité et d'impact

Peut être mieux vaut laisser de côté un texte qui ne nous parle pas, peut-être plus tard on y revient, ou pas...

loveeeee FleurDeLotus

Re: Girimananda sutta

Publié : 04 novembre 2017, 16:08
par Boubou
Nous sommes dans le Théravada et le point de vue est différent du commentaire que je vais laisser :
axiste a écrit :
04 novembre 2017, 11:38


Mais si je dis ...
exterminer une souffrance
chasser une douleur
anéantir un poison
abandonner la peur

Ce ne l'est plus tellement…sinon que le vocabulaire est extrême car nous y apposons nos impressions
Salut Axiste,

pour moi ça reste quelque chose de l'ordre de l'inconcevable parce que cela donne l'impression que nous avons un pouvoir sur le monde et surtout sur notre monde intérieur, ce qui n'est pas le cas. Nous sommes conditionnés ça c'est certain et le constatons à chaque seconde. Par contre "voir" qui, réellement, se pose en victime de ce qui est énoncé plus haut risque fort de faire tomber l'objet en tant qu'objet et donc en tant qu'obstacle. Enfin c'est davantage à cette vue que j'adhère instinctivement. Et là comme tu le dis :
Il n'y a personne en face cependant …que des pensées !

Re: Girimananda sutta

Publié : 04 novembre 2017, 22:43
par axiste
Bonjour Boubou,
Par contre "voir" qui, réellement, se pose en victime de ce qui est énoncé plus haut risque fort de faire tomber l'objet en tant qu'objet et donc en tant qu'obstacle. Enfin c'est davantage à cette vue que j'adhère instinctivement. Et là comme tu le dis :

Il n'y a personne en face cependant …que des pensées !
Oui, un recul possible vis à vis des mots dont chaque résonance peut se faire dans un espace soudain:
Par exemple, le corps physique est très repoussant sous un certain regard, mais aussi beau jusqu'à l'indicible quand on prend conscience de l'accord de ses cellules pour maintenir la vie, de l'intelligence dont il fait preuve pour savoir l'équilibre...le regard tourne sur ces mots là et le corps mis à distance par ces derniers force un certain détachement. Et pourtant, c'est quand même beaucoup de gratitude envers lui qui nait là, parce qu'il nous a emmené jusqu'ici, parce qu'il est comme un temple, un peu comme ça...le respecter mais pas s'y attacher parce qu'il est...des milliards de choses en mouvement incessant...
Le texte met l'accent sur le côté repoussant du corps, j'ignore pourquoi. Peut-être pour forcer un certain détachement...je ne sais pas.
Mais il parle aussi de l'impermanence, du non soi...des dix perceptions qui sont un rappel essentiel.

Finalement il y a une dualité dans les mots qui, acceptée et intégrée, permet d'aller au delà...enfin, je sais pas :lol: :shock: loveeeee

ou... juste lire le sutta et le mettre de côté s'il ne nous parle pas

:) jap_8