Dharmadhatu a écrit :Existence a écrit :Par "karma juste", j'entends l'idée que le karma serait une rétribution juste des actions, en bien dans la même quantité que le bien qu'on a causé et en mal dans la même quantité que le mal qu'on a causé, ou bien un mélange des deux quand les actions ont des conséquences plus ambiguës.
Bonjour Existence. En fait, le karma expliqué par le Bouddha implique une rétribution plus grande que l'acte posé. Dans L'Escalier de cristal, Péma Wangyal illustre le karma par une courge: petite graine, grand fruit.
Ce qui m'intéresse, surtout, c'est que le karma n'est pas "juste" à mon avis.
chakyam a écrit :Indépendamment du fait qu'aucune continuité ne peut être démontrée puisqu'à chaque instant l'impermanence remplit sa fonction, il n'y a personne pour recueillir un quelconque fruit improbable d'une action improbable à partir d'un acte improbable posé
Au contraire, l'impermanence est le résultat de la causalité continue dans la continuité des instants. Par exemple, une bille qui roule, le fait que sa position soit impermanence ne remet pas en question la continuité de sa trajectoire.
chakyam a écrit :Il n'y a pas de karma juste parce que fondamentalement le karma est une construction intellectuelle tendant à s'auto-justifier par les renaissances et les auto-justifiant dans un feed-back incessant.
Je suis d'accord pour le karma "juste".
Que cette pensée soit véhiculée par le Dalai Lama est très positif car elle permet, grâce à sa notoriété, d'en fixer les limites en termes de réalité spirituelle mis en relation avec les notions d'anatman et d'impermanence.
Bof, cela propage de la superstition.
Pour estimer qu'un karma puisse être juste, "il faudrait qu'il y ait un arbitre", lui même soumis à l'impermanence. Autant dire qu'il s'agit là d'une pensée bureaucratique sans aucune prise sur la réalité, qu'elle soit conventionnelle ou ultime. Nous pourrons développer, à l'occasion.
Oui et non, parce qu'on peut rendre le karma juste réel par la pression sociale, la récompense et la punition infligée à autrui. En d'autres termes, le social peut créer une sorte de karma supplémentaire.
Qui a jamais souhaiter laisser tomber les "Paramitas ? pas même Michel Paix... mais rien à voir avec le karma.
Ben si, c'est le raisonnement de beaucoup de maitres bouddhistes, comme quoi le karma, c'est ce qui justifierait la moralité. Un peu comme le paradis et l'enfer dans les monothéismes.