Bonsoir à tous,
J'imagine que vous avez déjà abordé le sujet mais je n'ai pas trouvé le post correspondant.
De manière générale, que dit le Bouddhisme de la sexualité? Je me pose des questions...
Il me semble évident pour des raisons sentimentales, morales, et philosophiques qu'il vaut mieux éviter le sexe sans lendemain et inconscient; que les relations durables et honnêtes sont à privilégier.
Mais je souhaite creuser la question... Apprendre ce que vous savez sur le sujet, ainsi que vos avis.
J'ai une autre question derrière la tête mais je n'ose la poser pour l'instant, ça viendra (ou pas) au fil du post.
Toutes les informations que vous possédez sont les bienvenues!
Merci d'avance pour vos réponses...
Belle Soirée à vous
Bouddhisme et Sexualité
- Dharmadhatu
- Messages : 3690
- Inscription : 02 juillet 2008, 18:07
Hello Nausicaa,Il me semble évident pour des raisons sentimentales, morales, et philosophiques qu'il vaut mieux éviter le sexe sans lendemain et inconscient; que les relations durables et honnêtes sont à privilégier.
Ce que tu rappelles ici sont les règles sociales généralement acceptées chez les peuples humains. Donc un bouddhiste doit s'y conforter s'il souhaite cultiver une conduite vertueuse. Si la personne souhaite approfondir son souci des règles à l'égard de la conduite sexuelle, il y a le voeu de ne pas pratiquer l'adultère par exemple, ou de ne pas avoir des relations avec des personnes ayant des voeux monastiques. Il y a encore le voeu laïc d'abstinence (brahmacharya). Tous ces voeux sont pris ou pas librement. Cultiver une conduite saine sans prendre de voeux se fait aussi.
Nos amis auront beaucoup d'autres infos à te fournir.
Bonnes recherches.
search.php
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
Vieux et vaste sujet parfois difficile à aborder concernant la religion en général et le bouddhisme.
( J'ai quelques infos sur mon blog, si tu veux aussi. )
Il faut se connaître soi-même, ce n'est pas qu'une question extérieure avec la pratique du bouddhisme, cela se médite intérieurement.
Mais personnellement, je ne souhaite pas en discuter, creuser ce sujet.
Bonne chance pour trouver des réponses, de bons avis, et ton chemin. <<metta>>
( J'ai quelques infos sur mon blog, si tu veux aussi. )
Cela me semble être la meilleure voie, de bonnes bases pour une rencontre. En tant que simple pratiquante laïque, j'ai trouver l'inspiration qui me convient pour une relation harmonieuse, épanouissante car après ça se construit, une relation c'est vivant.Nausicaa a écrit :Il me semble évident pour des raisons sentimentales, morales, et philosophiques qu'il vaut mieux éviter le sexe sans lendemain et inconscient; que les relations durables et honnêtes sont à privilégier.
Il faut se connaître soi-même, ce n'est pas qu'une question extérieure avec la pratique du bouddhisme, cela se médite intérieurement.
Mais personnellement, je ne souhaite pas en discuter, creuser ce sujet.
Bonne chance pour trouver des réponses, de bons avis, et ton chemin. <<metta>>
J'ajoute quand même que derrière cette question du bouddhisme et sexualité, il y a celle de la femme dans le bouddhisme...
Et donc celle de l'homme...
Et donc celle de l'homme...
Merci a Dharmadhatu et a Katly pour vos réponses.
Katly, je comprends que tu ne veuilles pas creuser le sujet, pour ma part, je me pose beaucoup de questions sur la sexualité en ce moment et j'avoue que je n'ose pas poser ces questions dans ma sangha et a visage "découvert".
Par exemple, doit-on être uni avec la personne pour consommer la relation charnelle? Qu'en est-il de la contraception?
J'aimerai vos avis sur le sujets...
Merci d'avance
Katly, je comprends que tu ne veuilles pas creuser le sujet, pour ma part, je me pose beaucoup de questions sur la sexualité en ce moment et j'avoue que je n'ose pas poser ces questions dans ma sangha et a visage "découvert".
Par exemple, doit-on être uni avec la personne pour consommer la relation charnelle? Qu'en est-il de la contraception?
J'aimerai vos avis sur le sujets...
Merci d'avance
Bonjour Nausicaa, qui a pour avatar le kanji qui signifie l'amour.
Quand je me suis fait ordonner, les préceptes qu'on a reçus disaient, pour celui concernant ce problème : pas de sexualité sans amour.
Pour moi ça résumait tout, ça rejoignait aussi mon ressenti profond. qui est difficile a assumer dans un monde où la norme est la consommation, y compris dans ce registre.
Après, j'ai envie de dire que ce qu'il se passe entre les personnes dans ce cadre, dépend de leur conscience.
en ce qui me concerne, avec ma compagne nous ne sommes pas mariés, mais on s'es rencontrés dans le cadre de la pratique du zen, nous sommes ordonnés tous les deux.
Et usons de contraception.
Quand elle est devenue enceinte, ce qui n'était pas prévu (il avait franchi la barrière de la contraception), notre maitre d'alors nous a parlé d'avortement...en fait j'étais dérangé par cette grossesse non prévue, mais meme si ça m'avait vraiment dérangé, j'ai vite pensé que l'avortement n'était pas juste: il avait voulu s'incarner, donc me semblait qu'il fallait agrandir l'espace pour l'accueillir.
Donc nous avons déménagé, et il est arrivé en très bonne santé.
Je pense qu'au 21e siècle, on ne peut pas interdire la contraception : elle existe et ce serait nier un progrès...par contre il faut etre conscient de ses effets, on le voit concernant les nouvelles pilules.
Et, ce qui n'est pas facile, mais a mon avis un grand défi de ce siècle, oui, pratiquer ce précepte, pas de sexualité sans amour.
Mais alors on débouche sur ce qui est pour moi la question ultime, mon koan existentiel, que je poserai a mes élèves quand je serai gourou : "qu'est-ce qu'aimer vraiment?"
Voila.
Mais, question sans obligation de réponse, quelles raisons t'empèchent de poser ces questions dans ton lieu de pratique?? Mais je peux comprendre cela, je n'aurais pas trop osé. Je pense qu'on n'est pas si a l'aise avec ça dans notre monde, y compris dans le bouddhisme.
Quand je me suis fait ordonner, les préceptes qu'on a reçus disaient, pour celui concernant ce problème : pas de sexualité sans amour.
Pour moi ça résumait tout, ça rejoignait aussi mon ressenti profond. qui est difficile a assumer dans un monde où la norme est la consommation, y compris dans ce registre.
Après, j'ai envie de dire que ce qu'il se passe entre les personnes dans ce cadre, dépend de leur conscience.
en ce qui me concerne, avec ma compagne nous ne sommes pas mariés, mais on s'es rencontrés dans le cadre de la pratique du zen, nous sommes ordonnés tous les deux.
Et usons de contraception.
Quand elle est devenue enceinte, ce qui n'était pas prévu (il avait franchi la barrière de la contraception), notre maitre d'alors nous a parlé d'avortement...en fait j'étais dérangé par cette grossesse non prévue, mais meme si ça m'avait vraiment dérangé, j'ai vite pensé que l'avortement n'était pas juste: il avait voulu s'incarner, donc me semblait qu'il fallait agrandir l'espace pour l'accueillir.
Donc nous avons déménagé, et il est arrivé en très bonne santé.
Je pense qu'au 21e siècle, on ne peut pas interdire la contraception : elle existe et ce serait nier un progrès...par contre il faut etre conscient de ses effets, on le voit concernant les nouvelles pilules.
Et, ce qui n'est pas facile, mais a mon avis un grand défi de ce siècle, oui, pratiquer ce précepte, pas de sexualité sans amour.
Mais alors on débouche sur ce qui est pour moi la question ultime, mon koan existentiel, que je poserai a mes élèves quand je serai gourou : "qu'est-ce qu'aimer vraiment?"
Voila.
Mais, question sans obligation de réponse, quelles raisons t'empèchent de poser ces questions dans ton lieu de pratique?? Mais je peux comprendre cela, je n'aurais pas trop osé. Je pense qu'on n'est pas si a l'aise avec ça dans notre monde, y compris dans le bouddhisme.
Mon avis à ce sujet, n'a pas trop varié malgrè les ères géologiques, générationnelles, aléas de la vie et de la mort, tempêtes, troupeaux et solitudes,
et malgrè mon redépart proche
Le sexe est un désir, par définition (manger, copuler, se reproduire, se protéger du froid, du chaud etc sont tous des désirs dit "primaires", communs aux autres espèces animales sur terre, donc à l'humain)
L'attachement, la passion sentimentale, dite "amoureuse", est aussi du désir (les deux autres réactions possibles étant l'aversion-haine sont opposé, et l'indifférence entre les deux)
Le bouddhisme comme d'autres voies spirituelles, enseigne que le désir (de même que la haine, ou l'ignorance) est l'obstacle qui empêche de se réaliser, d'éveiller la compassion-amour, bienveillance, qui accompagne la réalisation de notre esprit ou vraie nature;
Bouddhisme et sexualité ne font donc pas très bon ménage, de même que la paix ne fait pas bon ménage avec la haine (le désir, y compris sexuel, l'avidité poussée à ses limites est aussi une forme de haine)
Après, s'accomoder ou gérer à sa façon, dans les limites du respect des autres et de soi,
Certains s'en accomodent en trouvant un partenaire, d'autres non, d'autres enchainent les relations ou pire
Mon avis au sujet du choix de chacun : mieux vaut trouver une relation "honnete" durable, ou rester seul,
plutot qu'aller "faire ses besoins" n'importe où ou pire tromper son conjoint comme d'autres l'ont dit
Ce genre de pulsions primaires n'est pas évident pour beaucoup d'humains;
La preuve est que même dans les cultures bouddhistes d'asie, où cet enseignement du détachement envers le désir, et sur la souffrance "dukkha" de la vie, est séculaire, ça n'a pas "empeché" ou dissuadé les peuples d'asie de "copuler" et de se reproduire avec frénésie (il suffit de voir les zones démographiques suivant les pays)
Donc, les désirs (de fric, de sexe, d'affection, de renommée, de consommation, de possessions, et la suropulation / destruction de la biosphère qui accompagne tout cela ) restent égoistes et une dure réalité pour beaucoup, bien éloigné de l'idéal nirvanesque; A défaut de réaliser le nirvana sans fin, beaucoup préfèrent se contenter d'un "bref nirvana" épisodique, post coitum animal triste !
L'amour, c'est autre chose
Un lien d'un texte (de Krishnamurti) toujours d'actualité à mon sens, et toujours aussi vrai (pour moi !)
http://sergecar.perso.neuf.fr/textes_1/krishna6.htm
et malgrè mon redépart proche
Le sexe est un désir, par définition (manger, copuler, se reproduire, se protéger du froid, du chaud etc sont tous des désirs dit "primaires", communs aux autres espèces animales sur terre, donc à l'humain)
L'attachement, la passion sentimentale, dite "amoureuse", est aussi du désir (les deux autres réactions possibles étant l'aversion-haine sont opposé, et l'indifférence entre les deux)
Le bouddhisme comme d'autres voies spirituelles, enseigne que le désir (de même que la haine, ou l'ignorance) est l'obstacle qui empêche de se réaliser, d'éveiller la compassion-amour, bienveillance, qui accompagne la réalisation de notre esprit ou vraie nature;
Bouddhisme et sexualité ne font donc pas très bon ménage, de même que la paix ne fait pas bon ménage avec la haine (le désir, y compris sexuel, l'avidité poussée à ses limites est aussi une forme de haine)
Après, s'accomoder ou gérer à sa façon, dans les limites du respect des autres et de soi,
Certains s'en accomodent en trouvant un partenaire, d'autres non, d'autres enchainent les relations ou pire
Mon avis au sujet du choix de chacun : mieux vaut trouver une relation "honnete" durable, ou rester seul,
plutot qu'aller "faire ses besoins" n'importe où ou pire tromper son conjoint comme d'autres l'ont dit
Ce genre de pulsions primaires n'est pas évident pour beaucoup d'humains;
La preuve est que même dans les cultures bouddhistes d'asie, où cet enseignement du détachement envers le désir, et sur la souffrance "dukkha" de la vie, est séculaire, ça n'a pas "empeché" ou dissuadé les peuples d'asie de "copuler" et de se reproduire avec frénésie (il suffit de voir les zones démographiques suivant les pays)
Donc, les désirs (de fric, de sexe, d'affection, de renommée, de consommation, de possessions, et la suropulation / destruction de la biosphère qui accompagne tout cela ) restent égoistes et une dure réalité pour beaucoup, bien éloigné de l'idéal nirvanesque; A défaut de réaliser le nirvana sans fin, beaucoup préfèrent se contenter d'un "bref nirvana" épisodique, post coitum animal triste !
L'amour, c'est autre chose
Un lien d'un texte (de Krishnamurti) toujours d'actualité à mon sens, et toujours aussi vrai (pour moi !)
http://sergecar.perso.neuf.fr/textes_1/krishna6.htm
Je te comprends très bien aussi, Nausicaa.Nausicaa a écrit :Merci a Dharmadhatu et a Katly pour vos réponses.
Katly, je comprends que tu ne veuilles pas creuser le sujet, pour ma part, je me pose beaucoup de questions sur la sexualité en ce moment et j'avoue que je n'ose pas poser ces questions dans ma sangha et a visage "découvert".
Par exemple, doit-on être uni avec la personne pour consommer la relation charnelle? Qu'en est-il de la contraception?
J'aimerai vos avis sur le sujets...
Merci d'avance
Une relation charnelle et donc sexuelle se vit, et dans l'amour, elle ne se consomme pas (avidité). A moins d'être adepte de la frustration, l'union se vit.
Le désir amoureux se consume et renaît comme toute chose. L'amour c'est la compréhension, la patience, l'ouverture, le respect de l'autre... etc Pour la durabilité les deux doivent s'appuyer sur l'un, l'autre, s'harmoniser. Une relation est vivante, impermanente et doit-être consciente, lucide, mais aussi spontanée, simple, ce qui est rare dans notre société. Une contraception adaptée et saine est préférable pour minimiser des risques d'une grossesse non voulue, ( mais l'amour accueille l'amour. )
La seule chose que je puisse encore te dire, en tant que laïque, c'est que si tu n'es pas heureuse dans ta vie sentimentale, ta sexualité, seule ou en couple, tu pourras très difficilement l'être dans ta vie spirituelle. L'être humain est un tout, un corps complet, entier, et corps-esprit-coeur.
Je ne me souviens pas avoir entendu ou lu, de la part d'une "autorité" bouddhiste, un avis négatif concernant la contraception (méthode deNausicaa a écrit : Qu'en est-il de la contraception?
contraception empêchant la création de l'embryon).
Mon propre avis est que la contraception est complètement licite, autorisée, justifiée : NORMALE.Nausicaa a écrit : J'aimerai vos avis sur le sujets...
L'avortement est plus discutable mais peut être justifié dans de nombreux cas ( grossesse suite à viol, certitude de
maladie génétique, impossibilité d'élever l'enfant, etc....).